@Blaise

il avait imaginé un truc moins européen, quitte à se passer de césar, napoléon et des parfums crapuleux dont les crados du coin possèdent le secret, quelque chose de plus gel douche, plus miami, ou encore une île étouffante de chaleur dans laquelle vivre torse-nu entre deux chemises hawaïennes du plus mauvais goût, mais non. la sicile, ses oliviers, ses pizzas raffinées, ses nuits à seize degrés. entre deux sapes suspendues, il arrive presque à voir naïm s’enfiler les cocktails de mezcal au goût fumé sur un transat à o’ahu. meanwhile, v range ses calebars par couleur au milieu de vingt-neuf personnalités ayant chacune leur place sur un « qui est-ce » spéciale édition hôpital psychiatrique. l’un d’entre eux se pointe dans son dos et en se tournant, la vision de blaise lui arrache un haussement du sourcil surmonté d’un rire soufflé du nez. — c’est ma fourrure blonde que t’es venu chercher ? oh, pun intended. non v, tout ne tourne pas toujours autour de toi. plus probable que blaise soit lui aussi venu ici chercher un calebar et une chemise du meilleur effet, mais il balaye cette éventualité d’un revers désintéressé. — c’était pas la mienne. sur la photo j’suis à 5 grammes dans un complexe hôtelier à hollywood en train de couvrir un consortium entre oligarques russes et saoudiens et je crois que j’ai volé la fourrure à l’un d’entre eux, impossible de me rappeler qui. et impossible de se souvenir d’où il a abandonné la dite fourrure. ou à qui il l’a léguée en lui racontant qu’il s’agissait du denier reliquat de gengis khan.

jamais il n’aurait pensé détester autant un dressing - habitué à l’éclat et la lumière de celui de son appartement - mais pourtant se retrouve à se rappeler à quel point ce n’est rien comparé à certains endroits prêtés dans les nuits parisiennes. passage obligatoire donc, blaise qui débarque avec son jogging, cheveux mouillés, douche prise. le regard qui balaye la pièce en retenant une petite grimace avant de repérer un candidat au milieu de tout ce spectacle déprimant. — il me tardait de m’y plonger, oui. blaise souligne, les lèvres qui frémissent - il est un peu stupide, c’est un fait, mais sait aussi malheureusement rebondir trop rapidement sur ce genre de phrase. hors des défilés, des tenues fabuleuses, du maquillage et des perruques, blaise perd un peu de sa personnalité qui semble si distante - de cet aura qu’il impose lorsqu’il arrive quelque part. malgré sa taille qu’on ne peut effacer, il y a une légère différence, rien que dans sa manière de se tenir et l’éclat qui brille dans son regard lorsqu’il écoute avec attention l’histoire de @virgil tout en se frayant un chemin dans le dressing, évitant avec une certaine grâce le candidat occupé à trouver ses vêtements. — mmh, je vois. il étire de sa voix grave et lente, les inflexions du sud qui jouent par moments encore, se bat contre l’accent terne parisien. — enfin, je vois la moitié. c’était pas ta fourrure et t’avais 5 grammes dans le sang. grammes de ? il demande en haussant un sourcil et se pose devant son dressing, finalement pas si loin de celui de virgil. — c’est ok de me changer devant toi ou ça risque d’atteindre un complexe à ton hétérosexualité ? le sourire qui joue sur ses lèvres, sait que dans un autre contexte la question aurait été à son apothéose, au coeur des fameuses soirées parisiennes - quand blaise abandonne un peu blaise pour se transformer en créature de la nuit. pourtant il essaye de moins jouer sur les mots comme ça, le ptsd qui s’éclate un peu dans sa tête rien que d’y repenser.

@blaise torpille une vanne du meilleur effet avant de se faufiler avec agilité jusqu’à un recoin du dressing sur lequel on trouvera sans doute, comme en classe de maternelle, une petite étiquette blanche recouverte de trois centimètres de scotch avec marqué « blaise », juste en face de « virgil ». le block assume son côté ucpa spécial attardés : maintenant, les enfants, c’est l’heure de faire connaissance, et plus si affinités. l’anecdote de la fourrure russe ou saoudienne remonte à trop d’années (en âge virgil, c’est-à-dire probablement cinq mois) pour qu’il soit en mesure de se rappeler exactement ce qu’il avait pris tout au long de la journée, mais ça devait ressembler synthétiquement à quelque chose comme : alcool, buvards, d, alcools. — vodka, définitivement. il n’en a aucune idée mais quoi qu'il en soit, ne comptez pas sur les novorichs pour se passer de beluga, même lors d’un congrès à dominante musulmane. la question de blaise posée en toute poker face surmontée d’un sourire en coin tout droit sorti d’un film français lui arrache quelques secondes de stupéfaction, juste le temps d’admirer l’acting et d’enregistrer chaque mot pour essayer de comprendre la phrase. oh, le français s’y connaît en la matière : ce que vient de dire blaise est absolument génial. j’ai rigoureusement rien compris à ce que vient de dire blaise. c’est génial. — pas sûr de connaitre les règles du jeu version gay, mais chez moi c'est si j’te la montre, tu me la montres, il déclame en retirant son t-shirt blanc qu’il dégage dans la panière à linge sale avant de se séparer du bas également. peut-être la pudeur l’a-t-elle effleuré un jour de son existence, mais quand, il n’en a pas le souvenir. son caleçon rejoint ses potes tandis que son propriétaire s’empare d’une version neuve, noire au lieu de blanche, faut bien varier et le choix est éclaté. — pas de complexe à ton homosexualité ? tourné vers blaise et nu comme un ver, v ne sait toujours pas ce qui se fait et ne se fait pas en société, et il a vingt-huit ans. — je demande parce que la dernière fois qu’un mec m’a fait une proposition, il a changé d’avis pile à ce moment-là de la soirée, la phrase exacte était, si ses souvenirs sont corrects : о Боже, ні, він занадто великий, я не можу, мені страшно.

léger hochement de la tête de la part de blaise à la mention de vodka - note dans un coin de sa tête, sans trop savoir pourquoi, à dire vrai sans savoir même pourquoi il a demandé. ça ne le regarde pas vraiment, c’est peut-être son côté trop curieux qui reprend le dessus sans qu’il n'ait rien demandé. il y a quelques secondes qui s’étirent après la question de blaise - assez pour lui rappeler un peu trop abruptement qu’il devrait réfléchir avant de poser ce genre de question, de se rappeler que ce n’était pas forcément une personne qu’il connaissait. pourtant la réponse qui tombe détend quelques nerfs en lui - nerfs qu’il n’avait même pas conscience de contracter autant. — oh oui je vois, la classe pure et dure où on baigne un peu dans le macho. une seconde de battement. — vous comparez les tailles aussi et vous donnez des tapes dans l’épaule en faisant des petits commentaires ? du style, wow bravo roger, le poney de mémé a rien à t’envier ? les lèvres qui frémissent d’un sourire, lui même conscient de la stupidité de la situation mais la scène qui se plante dans son esprit l’air de rien lui donne envie de rire. il n’empêche que @virgil est déjà en train de retirer ses vêtements, ce qui en soit semble plutôt pas mal, c’est qu’il n’a vraiment aucune gêne - et il faut dire que dans le milieu de blaise, il y en a zéro aussi. n’empêche que lorsque l’hétéro est déjà à poil, lui reste bien gentiment dans son jogging. — mhh? le petit sourire sur ses lèvres quand il remonte son regard vers les yeux de virgil - mieux, peut-être. — non t’en fais pas, j’en ai tellement vu défiler dans ma vie, babe, je crois qu’il m’en faut plus pour atteindre un complexe. petite grimace pour accompagner ses paroles et de se débarrasser de son jogging à son tour - pas de sous-vêtements, ça ne faisait pas vraiment sens après la douche, ça ne fait pas sens non plus d’avoir un dressing aussi loin de la salle de bain mais on y peut rien. il récupère du coup un boxer noir, l’enfile presque trop distraitement, le regard planté sur ses fringues à se demander ce qu’il va pouvoir mettre. — mhh et donc c’était quelle genre de proposition ? il rebondit finalement sur ça, l’esprit qui se connecte enfin dessus. — t’étais chaud pour ? il ne peut s’empêcher de demander, blaise, toujours perturbé par cette hétérosexualité portée en étendard et dont la moindre pensée déviante semble être un acte d’ignominie pure et dure. et encore une fois il y a un truc qui tique sur le visage de blaise - à parfois se rappeler qu’il n’est pas dans un milieu des plus safe, où peut-être sa simple présence dérange au point d’insuffler une haine. — en vrai, il commence finalement, le timbre de sa voix grave qui remplit l’espace. — ça ne me regarde pas. et pour une fois il sait mettre des barrières.

à l’entente du jugement implacable de @blaise, il feint d’avoir été secoué et tourne vers lui une mine contrite. — ça s’appelle l’égalité des sexes, c’est tiré de marx et d’engels et c’est de la pure et simple répartition équitable des informations, non, vraiment, ça se passe quasi mot pour mot comme blaise l’a décrit, roger-poney-mémé et celui qui a la plus grosse passe mâle alpha et dirige toute la meute, right ? un rire plus franc se faufile de sa gorge à ses lèvres et il n’est toujours pas en mesure de cerner le problème quand il laisse le regard de blaise parcourir son corps des pieds à la tête avant de remonter à ses yeux verts, son sourire jovial toujours présent sur ses traits blonds. pas de complexes, donc, voilà qui devrait avoir pour effet d’apaiser les inquiétudes d’un français sur le qui-vive aux côtés d’un v qui ne connaît aucune tension sur la question. — bien, ça, acquiesce-t-il avant d’enrouler autour de sa taille une serviette de bain au parfum de lessive. il entreprend la sélection d’un jogging et d’un t-shirt pour les embarquer avec lui dans la salle de bain et se rhabiller directement là-bas, la présence de blaise dans le dressing devenue aussi naturelle et anecdotique qu’un animal de compagnie. seule sa question le tire de sa concentration et ses sourcils se froncent un instant à la recherche de ce à quoi elle correspond. ah, oui. il a déjà ouvert la bouche pour lui répondre mais blaise le stoppe quand il se tourne pour lui faire face. en vrai ça le regarde pas. torturé, le gamin. — tu dis ça parce que tout bien réfléchi t’as pas envie de savoir ou parce que tu crois que ça me gêne de te répondre ? il part en quête de sa réponse le long des traits de son interlocuteur, détaille sa mine à la fois ouverte et fermée comme une porte qu’on aurait mal claquée et qui aurait rebondi sur l’embrasure. parler de sexe dérange autant virgil que parler du temps qu’il fait, voire moins parce que c’est éventuellement moins chiant, mais c’est pas le cas de tout le monde. comme blaise, on a le droit de poser une question et de réaliser juste après qu’on n’a jamais signé pour entendre la réponse.

le regard qui se pose sur @virgil lorsqu’il l’entend parler de l’égalité des sexes et se retrouve surtout à être totalement perdu dans ce qu’il raconte. — alors, j’ai pas pris mon dictionnaire avec moi, j’ai laissé arthur dans notre chambre. non parce que lui aurait la référence, c’est sûr, pour l’instant blaise se sent juste un peu idiot - non pas que ça change de d’habitude, mais il se retrouve à hausser un peu des épaules en retour. déphasant presque automatiquement de la discussion. léger hochement de tête quand ils semblent tous les deux plutôt ok à se déshabiller sans que ça soit gênant, laissant blaise se poser des questions importantes après avoir enfiler son boxer, à commencer parce qu’il allait pouvoir porter d’assez fabuleux. il fait une chaleur insupportable mais son besoin d’être toujours à la pointe de la mode vient un peu contrecarrer le côté pratique de la chose. tant pis. il se retrouve à prendre un bermuda en soie blanc et un débardeur côtelé de la même couleur - des pièces chères à son coeur. jusqu’à ce qu’il ne réagisse bêtement sur ce que venait de dire virgil, en décalé toujours, le temps que l’information s'ancre dans son esprit et révèle les vérités derrière, plus profondes. le problème c’est aussi que ça éveille beaucoup trop de choses en lui, soudainement, et ses muscles qui se tendent subitement, libèrent le ton de basse lorsqu’il impose lui-même une fin à la question. l’éclat de son regard océan déchiffre lentement le visage de virgil lorsque la question éclate entre eux - le problème c’est qu’aucune des deux réponses ne correspond réellement. le problème c’est lui, c’est blaise, qui ne se donne jamais entièrement - emmuré dans ses barrières qui ne lui laisse pas le loisir de faire confiance. — parce que, tout compte fait, ça ne me regarde pas. il explique - l’amertume qui roule sur le bout de sa langue. tout compte fait, ça pourrais te faire vriller, pour ce que j’en sais. le regard de blaise reste posé un instant sur le visage de virgil - aucune émotion ne semble réellement passer sur le sien, comme s’il avait fermé boutique pour la journée. c’est le temps que ses émotions intérieures se calment, qu’il puisse se ramener sur terre. — je sais pas si tu as envie que je te retienne indéfiniment ici. il fait remarquer finalement, enfilant son débardeur et le glissant dans son bermuda avec soin. l’attention des détails. — je sais pas non plus si tu meurs d’envie de te retrouver sous l’eau gelée. le sourire qui vient à nouveau jouer sur les lèvres de blaise cette fois, l’éclat qui revient dans ses yeux - le ptsd laissé au placard. — je suis quand même déçu que la fourrure n’était pas la tienne. parce qu’au final c’est vrai que ça venait de là, la discussion, l’amorce qu’il avait presque abandonné pour creuser des sillons d’histoires différentes.

il glousse quand on l’informe qu’il a sorti une phrase de bg type haut vol intellectuel, parce que ça fait toujours plaisir de se faire surprendre par sa propre intelligence, non ? non. les seules mentions de deux noms propres ont suffit à kick @blaise hors de l’échange et le voilà qui s’en retourne, penaud et contrit, ses questions existentielles sur la nudité, l’hétérosexualité et l’homosexualité et tout un tas d’autres trucs en-té enfermées à double tour derrière ses lèvres désormais scellées. sa serviette rose autour de la taille, v attend quand même sa réponse, l'expression modérément intriguée posée sur le français aux airs fermés qui répète, solennel, ce qu’il a déjà prononcé. pas compliqué, virgil, il hoche la tête en même temps qu’il note l’info dans un recoin de l’esprit. — ok, très clair, scelle-t-il dans une moue respectueuse du demi-tour au frein à main remarquablement effectué par blaise. un sourcil haussé cependant à l’idée qu’on lui demande s’il souhaite être retenu pour une durée indéfinie dans le dressing de la villa sicilienne, well, la réponse est non, de toute évidence, et virgil, il a tendance à dire ce qu’il pense. — ah non, c’est clairement pas l’endroit que je choisirais pour être retenu, plutôt la cuisine, ou le salon, peut-être la chambre si quelqu’un parvient à couper la clim, à la rigueur. quelque peu attendri par le spectacle qui s’offre à lui – blaise aussi appliqué qu’un écolier à rentrer une sape dans l’autre, sape précédemment choisie avec beaucoup d’attention –, il lui offre un sourire en désignant l’outfit d’un regard. —  nice, élégant et racé, très french riviera 1978. — l’eau froide me dérange pas quand il fait trente-cinq degrés comme là, ce qui me bute c’est leur clim à 18 dans la salle de bain, tu te les gèles sans comprendre pourquoi, ça le rend vraiment ouf cette merde, c’est l’une qui raisons pour lesquelles il dort jamais dans la chambre qu’il est censé occuper, notamment avec blaise et arthur, maintenant qu’il y pense. frenchie semble pas encore totalement décidé à le laisser se tirer sous la douche, du genre à hésiter entre les options de sociabilisation qui s’offrent à lui et, docile, virgil s’appuie du dos contre le dressing fermé, ses sapes sur une épaule. l’ébauche d’un rire traverse ses traits à l’écoute de la déception de blaise. — navré de te décevoir, faut dire que j’ai pas beaucoup d’effets personnels, dit-il sur le ton de la conversation. si son enfance ne l’a pas initié aux bonheurs de la possession personnelle, des cadeaux et des collections, l’âge d’homme non plus. il se fait offrir beaucoup de choses qu’il estime très peu, notamment des vêtements que certains bienfaiteurs jugent faits pour son corps idéalisé, achète le parfum qu’une fille lui a un jour dit adorer et n’a jamais eu l’idée d’en changer depuis, ne garde rien, n’a aucun porte-bonheur, aucune attache matérielle.

un léger hochement de la tête qui fait écho aux paroles de @virgil lorsque ce dernier dit avoir compris et laisse blaise dans ses retranchements - myocarde qui s’éclate davantage lorsque le soulagement s’installe en lui, l’impression que son corps entier s’était arrêté de vivre pendant quelques secondes ne l’avait même pas effleuré. ce n’est que lorsque le palpitant reprend plus sauvagement qu’il se rend compte. — et t’aimerais être retenu où ? le français avance, le coin de ses lippes pour s’étirer en un sourire où joue l’amusement, s’attachant à cette réponse pour se débarrasser définitivement des dernières appréhensions en lui. ce piège dans lequel il s’est lui-même enfermé - pas besoin de qui que ce soit. et dans un même temps il se détourne pour récupérer la veste en soie qui complète le bermuda - légère, qui sera de bonne compagnie pour la matinée avant d’être soigneusement rangée à nouveau. — oh, ce vieux truc. il glisse dans une fausse modestie, le mouvement de la main pour dire que ce n’est rien avant qu’un sourire vient jouer sur ses lèvres à nouveau - les remerciements en filigrane dans le regard qu’il pose sur virgil. cette fois c’est un rire qui s’échappe à la mention de la climatisation, c’est vrai qu’elle est assez présente dans le block. — c’est parce qu’ils veulent nous voir transpirer dehors et tomber malade dedans. la différence de température extérieure et intérieure était assez terrible. — mais on peut pas la régler ? il propose, la solution sans doute très bête car plus qu’évidente, mais il trouve ça un peu étrange de ne pas avoir un tableau de contrôle dans chaque pièce ou au moins à chaque étage. et virgil sent, dans l’hésitation de blaise, le choix qui s’installe en lui - cette envie de socialiser, ce besoin presque de devoir toujours parler à quelqu’un, quitte à s’imposer un petit peu sans réellement s’en rendre compte, mais également cette compréhension plus que claire que retenir quelqu’un dans une pièce contre son gré n’est pas non plus politiquement correct. — mhhh, je me remettrais de ma déception. il étire dans un frémissement de sourire, le regard qui parle presque plus pour lui - brillant, lorsqu’il se pose sur virgil. — tu n’acceptes pas les cadeaux ? il demande, l’air de rien, le haussement d’épaules. c’est toute sa vie, à blaise, ses pièces de collection dont il prend soin comme si c’était sa propre vie entre ses mains, mais il pourrait aussi offrir des choses si l’envie lui en prenait - de sa propre collection ou acheté.

il s’apprête à répondre premier degré quand il se stoppe devant le sourire en coin de @blaise. si on part sur une réponse fun il a environ quatorze idées à la con à la seconde mais aucune qui matche avec l’ambiance de l’instant et un blaise qui fait demi tour aussi rapidement qu’il s’est avancé. un moment de flottement les unit avant que le sourire de virgil ne se transforme en un léger rire. — j’en sais rien, passe au gardien, démerde-toi pour relancer. l’appréciation de son outfit semble avoir dégagé la patte de blaise du piège métallique dans lequel elle s’était coincée, le point lumineux qui se met à danser soudain dans son regard est un indice de poids : son bienêtre, même conversationnel, passe par l’habillement et c’est par ce biais – se revêtir – qu’il aime être approché. ça comme le reste, virgil le note automatiquement dans un recoin de l’esprit. il écoute la théorie conspirationniste de blaise avec intérêt, puis décide qu’il achète pas. — tu peux pas tomber malade avec juste du froid et du chaud, tu tombes malade avec un virus et pour ça, faut avoir croisé un candidat malade, pas une clim à dix-huit degrés. moi je crois qu’ils sont juste cons, pas très conspi mais réaliste, non ? — j’ai essayé dans la chambre et dans la salle de bain, elle se stoppe pas et quand tu veux monter, par exemple à vingt-quatre, ça te marque les steps, ça s’arrête à vingt-quatre, ça clignote et puis ça revient à dix-huit, genre pré-réglage indéboulonnable ou alors l’ia a pris le contrôle de la villa. maintenant qu’il a fait part de son agacement, ça va presque mieux, presque aussi bien que si la clim s’était soudain mise à négocier un petit entre-deux à vingt-deux degrés. à la question de blaise, il esquisse un sourire et sa main vient tirer sur certaines des sapes à lui pendues de son côté du dressing. — bien sûr que j’accepte les cadeaux, j’en ai plein. ça, ou ça, tiens ça aussi, en fait, toutes les sapes de haute couture qu’un blaise classerait probablement comme de la sape de niveau acceptable voire élégant, lui ont été gracieusement offertes, comme c’est le cas de ses costumes. — quand c’est moi qui achète, je vais vers des marques comme ça, il attrape les manches de certains vêtements pour lui en montrer la marque et l’esprit : kith, the north face, carhartt notamment. — fais voir ta pièce préférée ? il demande dans un sourire, ayant retenu la leçon de ce qui mettait blaise dans de bonnes dispositions.