(07/07 - 21h15) paris

visiter des tas de cailloux tu n'en voyais pas l'intérêt. ça pouvait faire aigri dis comme ça, mais c'est vrai que des ruines ne restent que des ruines. imaginer ce qui a pu se passer ici est intéressant, mais il n'y a pas besoin de regarder des cailloux pour que ton imagination s'envole dans des tourbillons enflammées. pourtant t'étais quand même là devant ces cailloux, encore une fois un peu perdu parce que tu t'étais laissé aller dans une petite promenade. tu avais rapidement abandonné la vespa avec qui tu n'avais pas forcément de grandes affinités pour revenir à la marche à pieds. rien de mieux pour observer et pouvoir user de tes mains. griffonner sur ce petit carnet magique qui allait t'être précieux. tu avais déjà pas mal d'annotations sur les personnes du jeu. des petits traits de caractère, des petits commentaires perso. clairement t'avais un peu l'impression d'être un jeune ado avec son journal intime. ridicule sur les bords, mais amusant sur on regarde ça avec un peu de recul. posé sur un des cailloux, dont tu savais pas trop s'ils faisaient partis des ruines ou s'ils étaient juste là comme ça, l'horizon était somptueuse ce soir. pas un nuage, juste le soleil se couchant une nouvelle fois sur l'endroit paradisiaque. un petit bruit altera ton oreille, visage tentant de découvrir rapidement d'où pouvait provenir le bruit. tes prunelles brunes virent rapidement l'individu parisien bobo chic par excellent : blaise. « blaise, blaise, le fameux blaise. si j'avais cru te trouver ici ? jamais. » lippes moqueuses, car l'avis s'était fondé uniquement sur deux messages échangés. « je te voyais plus du genre à te dorer la pilule au soleil en attendant de te faire draguer, tout en prétextant que tu ne sais pas que tu es mignon. un peu une amanda lear des temps modernes quoi. » qu'il ne s'y méprenne, tu adorais amanda lear.

@Blaise

des ruines. il débarque là après une journée déjà bien chargée et se retrouve à observer les ruines de ce qui semblait être un château - c’est pas aussi joli à paris, paris on vous propose de rester coincé dans les catacombes avec les rats. léger soupir qui s’échappe des lèvres du mannequin alors qu’il s’approche et remarque une vespa abandonnée, se décide à presser le pas un peu pour tenter de voir si son propriétaire va bien. au bout d’un moment il tombe sur @arslan - le parisien qui râle sur tout, apparemment. un léger soupir de soulagement s’échappe des lèvres de blaise alors qu’il s’approche de lui - déjà en train de se faire des scénarios atroces avec cette vespa abandonnée. — pourtant j’adore les vieilles choses, je ne serais pas là en train de te parler sinon. il s’arrête pour l’observer, un sourcil haussé avant d’imiter un enchaînement sur une batterie invisible. — ooooooh, pff. une blague de qualité. l’autodérision dans sa voix, clairement il se prend pas au sérieux une seule seconde blaise. il s’approche ensuite d’arslan qui trace tout un portrait à son intention et l’écoute en haussant un sourcil. — je sais que je suis un joli garçon. il glisse, sourire amusé qui vient jouer sur ses lèvres avant qu’il ne hausse des épaules. — mais désolé de te décevoir, je ne tiens pas en place. une hyperactivité marquée dans ses traits et son regard qui parcourt tout ce qu’il peut à la seconde - qui contraste presque avec son ton trop grave et trop las. — pour la drague, on s’arrangera. léger mouvement de la main, l’air de dire que c’est rien. — bon, laisse moi deviner. toi t’es un artiste, c’est ça, tu viens ici parce que les ruines c’est hyper torturé et que tu cherches de l’inspiration pour peindre, dessiner, écrire, composer, je ne sais quoi. t’inquiètes, arthur aussi il est comme ça. il reprend vers arslan, l’observant un peu. — tu n’es donc pas contrôleur de la ratp? je suis déçu, j’avais pris mon pass navigo avec au cas où et tout.

petite pique par ici, petite pique par là-bas. tu vois que blaise est pas du genre à se laisser faire et c'est rigolo. en fait on avait affaire à un petit concours de « qui sera le parisien le plus parisien, des parisiens de paris ? ». dans le fond, tu espérais remporter la partie. simple question d'égo, parce que tu déclares à qui veut l'entendre que t'es surtout pas un parisien. la brimade sur ton âge te décoche un haussement des sourcils, faussement choqué par cette attaque d'une violence sans nom. non en vérité tu t'en carres le coquillage, mais autant jouer la dramaturgie jusqu'à son paroxysme. « je m'attendais à rien, mais je suis quand même déçu. » haussement des épaules pour ponctuer le tout, en attendant les prochaines réponses de son nouvel ... de son nouvel quelque chose, mais aucune définition ne semblait approprier pour le moment. la case restait en réflexion. « oui t'es un beau garçon, enfin comme tous ici, je suis sur qu'on est sur un sacré beauty privilege, y a un ou deux universitaires qui devraient faire une étude sur l'émission. » simple idée comme ça, c'était un cadeau de ta part. « mince est-ce que c'est parce que t'es en genre en manque de quelque chose ? je sais pas t'es dans le milieu du show buisness et mannequin, ça doit grouiller d'histoires sordides. » en vérité tu en savais quelque chose puisque tu as gravité pendant un temps dans ces milieux, la fête, les excès, les journées décalées. heureusement pour toi tu n'étais pas resté longtemps, considérant que ça n'avait que peu d'intérêt finalement. « tu m'parles encore de drague ? si c'est comme ça que tu t'y prends, sache que c'est mauvais, très mauvais. » t'as pris un ton grave, presque solennel pour appuyer le côté grotesque de la situation. toi-même tu savais pas si t'étais pas un peu sérieux sur les bords, c'est ça le problème avec toi, c'est que tu te perds dans ces délires avec une telle facilité. « j'essaye, mais c'est chiant. franchement y a quoi d'inspirant à regarder des cailloux ? non, vraiment, je recommande pas. » tu griffonnes un truc sur la page, petite note comme ça parce que ta pensée fuse et que c'est vrai que ça t'a donné une idée. « ah oui donc tu fais une fixette sur chacun des artistes de l'émission ? t'es un fan obsessionnel ? » tu croises les bras, refermant par la même occasion ton carnet pour le prendre dans l'une de tes mains. « j'peux te mettre une amende, tu m'fais un virement sur mon compte et ça ira très bien. » tu lui adresses un sourire un peu plus franc cette fois-ci, te perdant déjà dans les nombreuses histoires que tu venais de raconter à ce mec que t'avais connu qu'à travers un écran pour le moment.

@Blaise

— t’en fais pas, c’est ce que je ressens tous les jours. blaise rebondit sur cette histoire de déception dans une légère grimace avant de hausser un simple sourcil, cherchant de la main son paquet de cigarettes perdu quelque part dans la poche de son jean. — han c’est pas faux, tu crois que, peut-être, ils nous ont choisi parce qu’on est beaux et qu’on rend bien à la télé ? je veux dire la lumière me capte comme un moustique s’éclate sur les led, j’y peux rien moi. petit pas en arrière pour capter un rayon du soleil sur son visage. — golden hour, golden boy, on est à fond là. il glisse dans un léger ronronnement, se moquant de lui-même avant de tirer une cigarette du paquet et de récupérer son briquet aussi. — non, je suis pas essentiellement mannequin, je fais ça parce qu’on m’a proposé de défiler pour quelques maisons. il paraît que je me débrouille pas mal. en réalité je fais parti du monde de la nuit parisienne. il étire un sourire, qui vient doucement ourler ses lèvres, le regard un peu lourd qui se pose sur @arslan - qui a rien demandé et se prend quand même l’aura de blaise, le problème c’est qu’il peut jouer avec son charisme comme on switch une lampe, le problème c’est que la seconde d’après il se retrouve aussi à sourire comme si ça venait pas du tout de se produire. — j’aurais pu avoir une belle carrière, une grande carrière. pun intended, c’est parti. — genre de basketteur ou de chef de rayon à carrefour tu vois. mais j’ai préféré me traveloter avec les habits de ma mère. la cigarette finie entre ses lèvres alors qu’il l’allume, grimaçant à cette histoire de drague avant de froncer des sourcils. — mais nooooon. bien français. — j’ai un minimum plus de classe quand même quand je fais ça. il reprend dans un coin de sourire. — j’épargne les blagues de lourdaud sur les gorges profondes et autres, je me vends pas aussi facilement. il garde sa kryptonite de champagne sous silence. haussement d’épaules quand il tend le paquet de cigarettes vers arslan sans savoir s’il fume ou non. — non babe, je suis une muse. il note avec un coin de sourire qui frémit. — c’est les artistes qui me tournent autour. il reprend avec la cigarette qui retourne entre ses lèvres, volute qui s’échappe ensuite - pas sûr de savoir qui captera réellement l’égo-stupide parmi tous les candidats mais l’affûte quand même, s’en fiche de savoir qui capte dans son jeu ou pas. quant à l’histoire de virement, blaise se retrouve à secouer sa tête. — oh la la, je crois que mon manager sera pas d’accord. il reprend en haussant ses épaules, retenant un sourire. — surtout que mon pass est à jour, techniquement je prends pas d’amende, t’essayes de m’entuber un peu, arslan.

tu le trouves un brin narcissique le blaise. d'un autre côté il peut l'être. tu préfères ça à de la fausse modestie ou un manque de confiance en soi trop évident à comprendre. « après pas sur que tu rendes aussi bien à la télé que sur les photos. je te signale que ici, pas de logiciel de retouche. » tu lui adresses à nouveau ton plus beau visage neutre, oscillant entre réalité et humour. tu l'observais faire son show, prenant la lumière de la golden hour. c'est vrai que ça lui allait bien, mais bon, rien d'étonnant, c'est un mannequin. « oui bon, j'ai compris que t'étais beau, t'es mannequin. c'est comme si je félicitais un poisson parce qu'il savait nager, c'est nul. » tu ne pouvais t'empêcher de balancer un soupçon d'aigreur dans la conversation, marque de fabrique qui allait te coller à la peau. « oui clairement on sait que c'est pas le plus grand des talents, mais au moins tu le reconnais c'est bien. après par contre ta sucess story j'y crois moyen, t'as fait les yeux doux aux bonnes personnes et c'est comme ça qu'on t'a repéré. » tes bras croisés, ta mine a l'air quand même un peu renfrogné. les quelques mèches brunes se baladent devant tes yeux, venant cacher quelque peu les prunelles inquisitrices ne pouvant s'empêcher de fixer avec attention les faits et gestes de blaise. t'avais envie de capter ces mimiques, peut-être pour t'en servir qui sait. « t'as pris la bonne direction alors. basketteur bon, c'est pas que ça m'intéresse moins, mais quand même. en tant qu'artiste je dois aimer le monde du spectacle. » ou feindre que tu l'aimes, ça c'est plus une réalité. nouvel haussement de sourcils à l'évocation de blagues lourdingues que son compagnon de soirée aurait pu lui balancer. « en fait j'ai affaire au beauf de service faisant croire qu'il est le gratin du gratin c'est ça ? » la main grattant le menton, la soirée se révélait un peu plus intéressante que prévue. en même temps, difficile pour blaise d'être aussi insipide que des cailloux antiques. la barre n'était la plus haute non plus. petite clope dans le bec pour venir savourer la golden hour, tu t'étais dit que tu fumerais pas dans l'aventure, mais ça risque d'être compliqué. « ah ouais ? j'avoue depuis que j'te regarde, j'sens des effluves d'inspiration, wow, attention j'en deviens presque fébrile. » main sur la poitrine feignant le malaise, tu savais aussi jouer la comédie - ou pas -. « j'entube personne, pas besoin. j'connais pecresse donc fait gaffe, l'art de la corruption ça me connait blaise. »

presque déçu de ne pas avoir de wig à rejeter par-dessus son épaule d’un air dramatique. — non mais j’ai pas besoin de moi ça, tu sais. il souffle avec un sourire au coin des lèvres, le pire c’est qu’il a rarement fait des photoshoots, tout du moins en homme, et que pour le coup le full make-up n’avait pas besoin de cacher les traits tirés de son visage avec la technologie. — je suis visagiste. il veut bien donner l’information, techniquement ça veut dire qu’il peut se débrouiller pas trop mal pour cacher la misère. sur n’importe qui. — je m’occuperais de toi si tu veux. il le sent un peu tendu @arslan et il s’inquiète vraiment de savoir si c’est à cause de ça ou pas. à la place blaise tire sur sa cigarette ensuite et manque de s’étouffer, le rire étranglé dans sa gorge avant qu’il ne secoue de sa tête. — awwh, tu trouves que je suis beau alors ? il demande en penchant un peu sa tête sur le côté, zappe l'histoire du poisson - mord l’intérieur de sa joue pour s’empêcher de rire, amusé par la situation, amusé par arslan et ses réactions presque trop amères. qui se clash avec l’optimisme incroyable de blaise. quant à sa success story, il sait pas trop comment mettre en avant le fait qu’il a quand même de bons contrats et un bon manageur et que le milieu queer de paris a été assez sympa - merci gaultier right. — je suis le monument le plus visité de paris après la tour eiffel. et il remime une batterie pour souligner la blague naze, avant de glisser un sourire au coin de ses lèvres. — je suis en forme ce soir, woah, l’air italien ça. il affirme dans un petit hochement de tête avant de tirer sur sa cigarette à nouveau, le sourcil haussé quand le regard se fait un peu plus insistant. arslan derrière ses mèches brunes, presque caché, craque le sourire sur les lippes de blaise qui cendre sa cigarette en même temps. — qu’est-ce qui te passe par la tête ? il demande, timbre grave, reporte la cigarette à ses lèvres. — je te vois là. non, il le voit pas, c’est qu’il commence à faire nuit et arslan a l’avantage d’avoir les cheveux qui le cache. — enfin, non, t’sais, je suis poissons, je le vois pas, je le sens. petit finger guns quand il dit que l’art c’est quand même mieux que finir basketteur ou chef de rayon à carrefour, et il va pas le contredire. mais blaise secoue sa tête en entendant le reste et se retrouve à grimacer - dieu pardonne arslan, il ne sait pas ce qu’il dit. — non mais c’est une bonne blague de drag ça, le truc des gorges profondes. c’est d’un chic. moi il paraît que je suis un peu trop tactile en soirée. haussement d’épaules, il s’en rend pas compte, aime bien tenir les mains des gens. — enfin bon?? de quoi on parlait déjà? s’il continue il risque juste de prendre la main d’arslan et il est pas sûr que le gars de la ratp adore ça. — je peux me poser à côté de toi ? il demande finalement en montrant le caillou sur lequel il est posé. — je me dévisse la nuque à te regarder. le sourire qui étire ses lippes à nouveau, l’autodérision devrait être une qualité demandé lors du casting aussi. et le jeu d’artiste d’arslan lui arrache un petit rire avant qu’il ne secoue sa main face à lui. — arrête, je vais rougir. tu pourras écrire un truc sur moi. il fait en montrant du menton le carnet que tiens l’homme. — c’est bien ce que tu fais ? il hausse un sourcil, à dire vrai il ne sait même pas quelle profession fait arslan. visiblement il dit connaître pécresse et blaise hausse un sourcil. — et donc c’est sous son bureau à elle que t’es passé toi ? demande en écho à ce qu’il a dit précédemment, retenant le sourire amusé sur ses lèvres.

@Blaise

la conversation se passe pas si mal. en fait tu te laissais aller, tu débitais et blaise débitait autant que toi. les réponses étaient du tac au tac, la conversation était fluide et pas chiante comme tu aurais pu l'imaginer. encore une fois tu avais jugé trop vite, cloisonné une personne dans une case qui ne lui correspondait pas, ou pas totalement. « j'avoue t'as pas besoin. » tu aimais pas le mensonge et d'après ce que tu voyais devant toi, non il n'avait pas besoin de logiciel de retouche. « je suis partant, j'aime les nouvelles expériences, je te donne mon corps à la science. » en vrai ça pouvait te tenter, t'étais curieux de tester, d'expérimenter, alors pourquoi pas être entre les mains de blaise et attendre de voir ce qu'il pourrait t'arriver. « objectivement tu l'es, après ça c'est les critères d'la société, j'ai pas l'avis suprême. » détournement du sujet, mais plus par amusement que par manque de volonté de lui dire qu'il était beau. c'était factuel, il était mieux drôle de jouer un peu avec les nerfs de son interlocuteur. tu restais parfaitement neutre tout en détournant pas ton regard du golden boy. pour l'instant la phase n'était qu'une vaste exploration et ça te convenait comme ça. sa blague sur la tour eiffel te fit afficher une poker face, histoire d'être encore plus sévère à son égard et son humour douteux, que tu trouvais pas forcément nul pour autant. « si j'dois supporter ça pendant l'été j'vais pas pouvoir, c'est sur. » après c'est pas comme si tu n'avais pas le choix. « si j'commence à raconter c'qui m'passe par la tête, faut vraiment que tu t'accroches. » des pensées sinueuses comme les tiennes, il vaut mieux éviter de les délier en période de golden hour. cette fois-ci t'as pas pu t'empêcher de pouffer rire, un léger pouffement avec ce débit sur le drag, sur la gorge profonde et le reste. « wow, ça fait beaucoup d'informations. tu fais du drag du coup ? sympa, qui sait peut-être qu'on s'est déjà croisé et qu'on le sait pas ? » tu allais souvent voir des show, pour écrire, pour juste regarder, pour picoler. fin un mec du public. « j'crois que j'y vois pas d'inconvénients le temps que tu m'sautes pas dessus j'vais gérer. » t'avais repris ton air sévère, un peu grave, mais c'est celui que tu savais faire le mieux. « je peux ouais, mais je sais pas si tu apprécierais. les gens apprécient pas trop quand j'écris sur eux, parce que je déforme la réalité, j'écris à ma sauce, ma vision, j'essaye pas d'être fidèle à la personne. » t'étais un gros traitre d'écrivain ne respectant même pas tes sujets d'écriture. « ouais j'écris, j'essaye d'écrire, parfois ils se vendent, parfois ils font des flop, le métier d'artiste. » mais t'as même pas eu le temps de parler de ça que tu lui donnas une tape dans l'épaule sur une possible liaison avec pécresse. « j'crois que tu viens d'me traumatiser pour le reste de l'aventure. » t'avais littéralement les yeux écarquillés montrant que t'étais traumatisé.

l’honnêteté assez abrupte le prend un peu de court, il a l’habitude avec arthur en temps normal, mais de la recevoir d’un étranger, c’était un peu différent - surtout sur ce genre de sujet, sur lequel blaise s’amusait plus qu’autre chose. — évidemment, il répond, un peu bancal, pas trop sûr d’apprécier l’équilibre fragile dans lequel il se trouve. sourire qui étire ses lippes alors qu’il observe @arslan du coin de l’oeil, amusé en l’entendant dire qu’il était partant pour de nouvelles choses. — vraiment ? work. il souffle, timbre grave mais le regard pétillant. — non pas qu’il y a énormément de travail. on va pas se mentir, arslan n’est pas non plus dérangeant à regarder. surtout lorsque la conversation reste toujours sur le même sujet, sur les critères de beauté, et blaise fait très légèrement la moue. — c’est sûr ouais, qui a l’avis suprême sur ça? il demande, hausse un sourcil en portant la cigarette à ses lèvres. mais blaise soutient le regard d’arslan, garde un coin de sourire sur ses lèvres - imperturbable dans son optimiste poussé. sauf que sa petite plaisanterie ne fait pas mouche et blaise grimace un petit peu en l’observant. — je sais que c’était pas terrible mais tu pourrais au moins faire semblant. il reprend dans une petite moue, surtout quand arslan en rajoute et il se retrouve à hausser des épaules, l’air désinvolte. — je te conseille de m’éviter si tu ne veux pas supporter ça alors. il propose, haussant un sourcil en attendant de voir la réponse d’arslan, s’il était aussi cruel et à imposer une distance directe. — même s’il semblerait qu’on partage la même chambre. une zone inévitable, donc. — c’est ok, je suis pas sûr d’avoir eu un chemin de pensées correct une seule fois dans ma vie. donc ça ne lui fait pas trop peur, c’est le sous-entendu, alors qu’il s’approche encore un peu. petit à petit, histoire de voir s’il ne mord pas. le regard qui s’illumine soudainement lorsque la confession se fait - lorsqu’il apprend qu’arslan traîne beaucoup dans ces soirées et se retrouve à se mordiller l’intérieur de sa joue. il ne fait clairement pas le même effet, drag, hors drag, il dégage cette aura de contraste avec sa personnalité - les jambes interminables, toujours cintré dans des tenues à la dernière pointe de la mode, nouvelle tête qu’on voit pointer dans des défilés ou shootings de maison, la beauté froide aux performances toujours hypnotiques et sensuelles. jusqu’à ce qu’on lui parle, jusqu’à ce qu’elle n’ouvre la bouche - l’égo stupide en pleine action. — ça dépend, si t’as vu une perche possiblement se frotter à toi ou danser sur tes genoux, c’était peut-être moi. et si tu as vu quelqu’un en train de dab ou crier des “ALLLEEEZ” dès qu’il y a une autre queen sur scène, c’était aussi possiblement moi. le contraste toujours de la personnalité et le physique, mais elle faisait partie des petits chouchous de la capitale. — pourquoi je te sauterais dessus, chaton ? il glisse, sourcil haussé, quasiment sûr de savoir comment se tenir en société, ou du moins approximativement. blaise s’approche et s’installe sur le même cailloux qu’arslan - alors que le soleil semble prêt à laisser sa place à la nuit. — ok c’est intimiste quand même. il étire de sa voix grave, le coin de sourire sur ses lèvres. — t’es toujours grognon comme ça, ou c’est vraiment paris qui t’as conditionné ? il demande en venant lui donner un très léger coup de coude - pour le côté taquin, sans essayer de lui faire mal pendant une seule seconde. soupir désabusé en l’entendant parler de ses écritures ensuite. — donc je ne serais pas une créature sublime dedans ? ça ne risque pas de me plaire, je pensais que tu ferais de moi une divinité. sourire taquin qui joue sur ses lèvres, sans réellement savoir s’il se voit dans la nuit qui vient de tomber, et il préfère venir écraser sa cigarette qu’il glisse dans un cendrier de poche ensuite. — t’as écris quoi ? parce que ça l’intéresse, non pas qu’il soit très littéraire, mais il est impressionné par cette capacité de savoir écrire et poser des mots aussi facilement. léger sursaut quand il sent son épaule taper dans la sienne avant de grimacer très légèrement en l’entendant. — je me doute, oui, mais t’es tellement pro ratp, tu comprends, je me pose la question. il reprend, d’un ton moqueur avant de venir lui tapoter distraitement le bras. — ça va aller, t’en fais pas, on va t’enlever cette image à la javel.

@Blaise

tu passais un bon moment en compagnie de blaise. l'intriguant parisien se révélait avoir un peu plus d'épaisseur que tu ne le pensais. tu te le répétais une nouvelle fois dans ton esprit, car c'est vrai que tu te remémorais la première idée que tu t'étais faite sur lui à l'aide des fameux réseaux sociaux. en fait c'est pour ça que tu n'aimes pas le virtuel, parce que ça ne veut rien dire, c'est trop abstrait. on ne décèle pas les ondes, les substances découlant des individus. « pas énormément de travail sur ? » pas sur d'avoir compris l'insinuation ou ton esprit voulait peut-être en entendre un peu plus. la curiosité mal placée est un vilain défaut que tu embrases sans rechigner. « le grand manitou de la mode ou d'on ne sait quoi ? » la beauté, la mode, des concepts abstraits pour toi. tes yeux rivés vers l'horizon, quittant l'espace d'un instant le contact visuel avec blaise. « j'vais pas t'éviter, quoique j'sais pas trop. j'attends de voir le fil de notre conversation et la sanction tombera. on verra ce que je décide. » tu reportas ton attention sur l'âme charitable du soir, demi-sourire amusé sur les lèvres, feignant d'avoir le pouvoir de décision entre tes mains alors qu'il n'en était rien. « on partage la même chambre ? j'avais même pas remarqué, après quand j'dors je dors, j'ronfle pas mal aussi. » en fait tu en savais trop rien, mais tu voulais voir sa réaction, continuant à le titiller comme tu pouvais. la méthode d'arslan, légèrement plus décontracté en évoluant sur un terrain miné, mais tu arrivais à désamorcer les bombes petit à petit. « ça j'avais remarqué. » tu sentis d'ailleurs le blaise s'approcher un peu plus. illusion ou réalité, tu te laissais bercer par le moment, sans trop savoir quoi faire, mais en tout cas tu savais quoi dire. les mots s'envolaient dans une certaine aisance entre tes lippes, répondant d'une franchise propre à ton nom. « je t'ai déjà vu alors, c'est sur même. » tu avais vu pas mal de drag show et si la personne qui se tenait en face de toi avait une certaine réputation, tes prunelles brunes n'avaient pas pu échapper à ce phénomène. « et moi tu m'reconnais pas ? j'suis pas le mec du public que tu n'pouvais t'empêcher d'regarder ? comme dans les films ? j'avoue c'est peut-être un peu cringe au final. » retournement de situation, car au final ça pouvait être toi aussi la muse des artistes ? ironie du sort quand tu nous tiens. la cigarette à nouveau posée entre tes lèvres, tu jouais avec la fumée, essayant de faire quelques formes dans l'air du début de soirée. « tu dis cette phrase, en plus tu te rapproche, excuse moi, mais j'ai l'impression d'avoir presque raison. » haussement d'épaules, symbole d'une fatalité s'imposant à toi, alors que tu savais ce que tu faisais, ou du moins tu espérais le savoir. « j'suis un lutin grognon oui. mims par moment et détestable, j'ai toujours été comme ça, mais c'est paris qui a développé cette bête. pas toi ? » tu posais la question par curiosité, ayant envie de connaître le parcours de blaise à travers les fastueuses soirées de la capitale. « tu ne sauras pas ce que j'ai écris, pas tout de suite en tout cas. qui sait ce que tu pourrais être entre mes lignes ? j'aime bien le fait de pouvoir contrôler ça. » tu lui rendis son coup d'épaule, légère taquinerie amusée. « j'suis un indic de pécresse en fait, les contrôleurs te poursuivent parce que t'as pas payé une amende en 2019. » énième blague sur les transports en commun et pécresse, comme quoi ça peut vraiment avoir un côté traumatique ce genre de truc. « on s'fait ça quand alors ? j'ai besoin d'un petit décapage rapidement. »

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