Au ciné comme dans les  livres y’a des physiques qui m’obnubilent. Le genre de description qui te reste gravées dans la rétine et que t’as beau cherché à effacer, impossible, c’est comme collé. @Fly, c’est ça pour moi. Y’a un truc chez ce mec, magnétique. Je ne parle pas d’attirance, ni de sentiments, non. Je ne le connais pas assez pour me mouiller, maintenant mais plutôt d’effet wow. En plus, là, parmi les ruines, avec les effets de lumières. On me dirait que c’est la prochaine pub de parfum Dior que ça ne m’étonnerait pas. Quand je vois tout ça, je me sens ridicule. Des colonnes plantées ici depuis de nombreuses années et qui le seront surement encore de nombreuses autres quand on sera en train de nous mille-pattes, forum et autres insectes. Même quand je te vois, je suis intimidé. Je perds en confiance. Je suis atypique, je le sais. Je joue de çà souvent, mais ça ne m’empêche pas de me comparer. Je sais que c’est pas bien, que ça m’aide pas, mais c’est difficile de changer. T’en es as combien ? Je pointe du doigts ces tatoos. J’ai essayé de les compter l’autre soir, dans la chambre, j’ai pas réussi. Je suis sûr que j’en ai loupé. À ce niveau-là, c’est plus juste un corps, c’est de l’art de toute manière. Tout semble réfléchi, c’est dingue, ça m’intrigue autant que ça me passionne. Pourtant, je sais très bien que je ne franchirai pas le cap. Les aiguilles l’encre c’est ouf sur les autres, mais très peu pour moi.

@pio
il avait accepté de faire un tour près des ruines pour découvrir les paysages siciliens, bien que pas grand fan des visites guidées, ou des visites tout court. l’habitude de rester glandé sur une chaise longue au bord de la piscine ou encore derrière son écran de téléphone. fly était bien là, près des ruines, à observer ce qu’il restait des vestiges du passé. pas grand fan de l’attroupement autour des dits lieux, il se met sur le côté, la vapoteuse toujours à ses lèvres, crachant la fumée alors que d’autres crachent leurs mots d’admiration envers des bouts de pierres empilés. il ne mentira pas, le paysage est beau, mais il déteste la façon dont les gens posent devant ces traces immaculées pour se montrer. il tourne sa tête vers pio lorsque les aveux sont soufflés, arquant un sourcil : il ne l’a pas entendu parler depuis le prime, c’est donc étonnant de l’entendre cracher les quelques mots. il est encore plus étonné par le reste, appréciant l’effet qu’il peut faire à ses compères. – t’es facilement intimidé en général ? lui ne l’est pas, jamais même, il a l’impression que le destin a foutu son opposé devant lui, c’est amusant. il baisse ses yeux sur ses tatouages à la question, pas étonné non plus, la chemise est à moitié ouverte sur le torse de l’américain. – j’ai jamais compté, j’ai arrêté après mon dixième. il hausse des épaules et pointe le tattoo en question. il a continué sans les compter, mais peut les énumérer. – c’est un ange sur mon bras. tu l’as sûrement vu sur mes photos. il ne peut le montrer directement, mais il tentera d’y penser pour plus tard. – c’est comme les ruines en vrai. c’est des traces du passé qui resteront toute ma vie. belle comparaison pour un homme incapable de s’exprimer correctement.

Y’a des personnalités comme ça qui s’imposent en quelques pas, quelques regards. @Fly est sans conteste de cette catégorie. Qu’on l’apprécie ou qu’on le déteste, il dégage un truc qui fait qu’on ne peut pas être indifférent. En tout cas, moi je ne le suis pas. J’ai su jouer de mon physique avec les années pour en faire une force plus qu’un handicap, mais chez lui c’est quand même un autre level. Cela m’arrive oui. Je préfère l’ombre à la lumière. Les cocktails mondains et les projecteurs c’est seulement quand je suis obligé et dans un but purement professionnel. Faut bien me faire voir, si je veux récupérer des chroniques et des services presse. On est nombreux dans le métier et les places sont chères. Comme ici au fond, où se démarquer est important pour durer. Ça te donne un vrai style. Y’en a chez qui les tattoos ne passent pas et d’autres où c’est comme naturel. Il rentre complêtement dans la seconde catégorie. T’as une histoire derrière où c’est du feeling, des symboles que t’aime bien. Perso, si je dois m’encrer la peau, ce serait qu’avec des trucs persos, mais bon chacun ses gouts. Pourtant tu sembles plus être un petit démon ? Oui, je lis les réseaux et je me renseigne. Ce n’est pas parce qu’on se dit pure qu’on l’est réellement. T’as pas peur de regretter plus tard ? Dans vingt, trente ans, il aura changé, évolué, ses tatouages aussi… Faut y penser à ça. C’est comme ces ruines figés dans le marbre mais avec une dégradation lente et manifeste. Ce qu’on aime aujourd’hui, on est pas sûr de l’aimer demain…

@pio
point commun avec pio, lui aussi préfère l’ombre. même s’il a l’habitude d’être sous l’œil des caméras et sous les yeux des followers, il reste quelqu’un qui aime être discret et se fondre dans la masse, même s’il détonne naturellement et en sort sans réellement le vouloir. il attire, sans aucun doute. – ça s’comprend et ça s’vaut. qu’il déclare simplement avant de sortir une clope de son paquet, il en tend une à pio sans savoir si le gamin fume ou non, mais mieux vaut partager que d’avoir l’air d’un égoïste qu’il n’est pas. il est beaucoup de chose, mais il a le sens du partage, même pour des conneries du genre. et entre autres, il aime partager son poison et inviter les gens dans la danse morbide des cigarettes qui se suivent trop rapidement, direction la mort avec un grand m. – c’était pas l’but en vrai. les tatouages, ça le représente lui, et ça n’avait pas pour but de se donner un genre ou un style particulier. il aime simplement son corps avec ces dessins, plus qu’il n’aime son corps sans. il ne se sent pas entier s’il ne griffonne pas ces marques permanentes sur sa peau. – certains ont des significations, d’autres sont des paris, ou des coups de tête. j’trouve ça cool de disposer d’son corps comme ça. t’en fais ce que t’en as envie, c’est l’tien. il hausse des épaules, les paroles assez libérées pour un gamin qui prend parfois un air très refermé. – j’ai pas dit qu’il me représentait. il reprend tout de suite pio dans ses réflexions, il n’a jamais prétendu être un ange et se fouterait bien de la gueule du monde s’il osait prétendre en être un. – nan, j’sais que je les aime maintenant. c’est des traces de ma jeunesse, j’en aurais sûrement besoin quand j’serais vieux et tout fripé. même s’il ne prévoit pas de vivre longtemps, il ne s’est jamais vu vieillir.

Rester dans l’ombre, ça rassure, ça permet de prendre du recul et de regarder sans trop se mouiller. J’aime bien cette distance, cela m’évite de faire trop d’erreur de jugement. Même si c’est loin d’être infaillible. Y’en a déjà ici qui s’accapare assez les spotlight à eux seuls. Pas envie de me battre pour les miettes. J’ai pas besoin de crier fort pour qu’on m’entende. Si je dois marquer les esprits, je le ferai à ma manière, dans le calme et le respect. Pas en beuglant comme un veau ou crachant son venin sur tout le monde. J’en côtoie assez des comme ça au quoitidien pour savoir que je n’ai absolument pas envie d’être comme eux. J’ai déjà chopé assez des vices de leurs milieu, l’alcool et la clope pour commencer, même si je cherche à arrêter. Je refuse poliment celle tendu par @Fly d’un simple geste de la tête. Pas envie de m’étendre là-dessus, il fait ses choix, je fais les miens. À l’image de ses tatouages, c’est tout un choix de vie, au fond, qu’il représente sur son corps. Impressionnant. Comme ce décor, comme cette aventure au fond. T’as pas dit le contraire non plus ? Y’a bien des démons qui ont des attribut d’ange. Valak, la nonne démoniaque des films conjuring en est le parfait exemple. Non pas que je compare Fly a une nonne démoniaque non non. Après, les apparences et les symboles, bijoux ou tatouages que des personnes portent sur elles peuvent-être trompeurs. Je t’imagine ni vieux, ni fripé. Je l’imagine comme une comète faire boom en pleine ascension. T’as 23 c’est bien ça ? Bientôt le club des vingt-sept ? Je sais pas, je me trompe surement, mais je ne l’imagine pas vieillir. Y’a une telle fougue, une telle jeunesse chez lui. Quand tout ça sera passé que restera t-il ? J’ai du mal à me l’imaginer. Je garde des souvenirs plus matériels perso. Je conserve beaucoup, souvenirs, photos, sms, petits mots. J’aime ne pas oublier, garder une trace immuable dans le temps. Je scan pour conserver, même si je me doute que le numérique n’est pas éternel. Si comme ces ruines autour, dans de nombreuses années, une personne retrouve ne serait-ce qu’une image de moi, je serai content. C’est que j’aurai laissé ma petite empreinte, modeste et simple, comme moi au fond.

@pio
- c'est naturel chez eux, enfin, y'en a qui essaye trop. il lance en riant, trouvant misérable la recherche constante d'attention. il adore le naturel, apprécie quand les choses ne sont pas forcées, quand les personnalités ne sont pas modifiés pour plaire ou pour se faire entendre. fervent croyant du vaut mieux fermer sa gueule quand on a rien à dire, ça vaut aussi pour ceux qui n'ont rien à montrer. - certes. mais il m'représente pas. qu'il assure de nouveau alors que sa cigarette brûle au bout de ses lèvres, les yeux rivés sur les ruines face à lui, trouvant les paysages beaux et surprenants. il n'a rien de tout ça dans sa grande new-york, aux buildings impressionnants. - bientôt, bientôt... il rit, secouant sa tête. - faut m'laisser le temps de vieillir. pas l'envie finalement, d'atteindre le club des 27, terrifiant et misérable. - ah ouais, matérialiste ? il ne l'aurait pas imaginé comme ça, comme quoi, il est encore capable de se tromper. - et si tout venait à disparaître, tu ferais quoi ? demande curieusement en s'appuyant sur l'un des murs de pierre. serait-il quelqu'un sans ses souvenirs ?

Pour ce que ça leur réussi en plus. Vouloir faire en sorte que tout tourne autour de soi c’est désespérant. Le jour où tous les humains réaliseront qu’ils ne sont pas l’épicentre de l’univers ça ira déjà mieux. En attendant, je regarde ça de loin entre désespoir et résignation. J’ai compris le message t’inquiète. J’aime creuser, chercher, en savoir plus, mais je sais aussi écouter et comprendre quand m’arrêter. Je m’assois à l’ombre des ruines. Je profite du paysage avec cette fumée qui s’échappe des lèvres entrouvertes de @Fly. C’est beau comme ambiance, légèrement mélancolique. T’as tout le temps de vieillir, mais ça arrive plus qu’on croit. J’éclate de rire. C’est fou, quand j’y pense, je les ai pas vu passer ces années. J’ai croisé pas mal de monde, y’en a qui sont resté, d’autres qui n’ont fait que passer et d’autres qui m’ont quitté. Heureusement qu’il y a les traces, ça aide à se souvenir. Tant que ça dure. Je tenterai d’écrire. De laisser cette trace. Jusqu’à ce que ça ne soit plus possible. Un jour, tout va surement disparaitre, intégralement ou en partie. Je parlerai aussi, surement, beaucoup… Un monologue pour ne pas oublier ou tout du moins pour continuer d’exister. La mémoire ça s’entretient, sinon ça disparais. Y’a rien de plus fragile qu’un souvenir. On en garde une trace en tête, mais c’est rarement exactement ce qui c’est passé. Je me demande bien ce que je garderai comme souvenir de cette aventure. Quelle image ? Quelle impression ? Si t’arrives jusque-là, toi tu ferai quoi ? C’est souvent ceux qui veulent partir le plus vite qui reste le plus longtemps. C’est fou. Mon doigt frôle ces ruines et me fais me poser des questions. Quand ça a été construit. Qu’imaginaient les gens de l’époque ? Que cela allait rester debout éternellement ? Que ça deviendrait des ruines ? Cela m’interroge. Quand on sortira, tu penses garder un souvenir du jeu ? Une vaenture comme ça, ça marque une vie. Enfin, ça va marquer la mienne et j’espère ne pas oublier. Je vais surement écrire pour garder une trace. Faut d’ailleurs peut-être que je m’y attèle dés ce soir, si Georges est d’accord. Tant de choses se sont déjà passé. J’ai l’impression d’en avoir déjà oublier certaines.

@pio
- faudrait leur dire, si t'as pas peur de t'attirer leurs foudres. fly, lui, se fout bien des rôles que chacun se donne. il trouve ça misérable, certes, mais n'a rien à dire à ces gens qui vivent l'aventure comme il l'entend. lui aussi vit la sienne, et beaucoup de monde pourrait croire qu'il adopte un rôle de gars-sombre-tatoué-pas-bavard-mystérieux-mauvais, sauf que c'est sa personnalité, et il aimerait pas prétendre être le gars super avenant, souriant, et il en passe. il l'est une fois qu'il est plus à l'aise. - super rassurant, merci mec. tapote son épaule d'un geste amical alors que sa cigarette termine dans le cendrier public, crachant les dernières fumées. pas envie de vieillir et pas envie d'y penser. - t'écrirais quoi, un livre ? il connaît l'amour que pio porte aux livres, c'est ce qu'il a cru comprendre via les réseaux sociaux. contrairement à lui, fly n'a jamais vraiment lu. il s'est arrêté aux lectures obligatoires au lycée qu'il n'a jamais lu non plus, il chopait des résumés chez ses potes. - c'est deep mec. franchement canon. n'osera pas dire qu'il ne comprend que la moitié de ses aspirations, le laisse vivre à travers ses rêves de grandeurs simplistes. - j'vivrais. t'sais genre pour moi. si j'crève bah tant pis. fly, contrairement à son collègue, ne désire ne laisser aucune marque. il a vécu, bien ou mal, et disparaîtra aussi rapidement. pas besoin de marquer le monde d'une existence monotone. - @clark va m'filer un bout d'ses dessins. de lui, de son corps, mais il ne le dit pas. - ça compte ?

Oh tu sais, les coups de tonnerre de grands excentriques qui se pensent le centre du monde, j’en ai l’habitude. Y’a quasiment que de ça dans le monde de l’édition. Je compte plus les courriers et mails assassins après certaines de mes chroniques. Je suis sincère, je dis ce que je pense et je reste fidèle à mon ressentis. Même si ça peut déplaire. Je ne me prétends pas écrivain. J’ai juste appris avec le temps à me forger un esprit critique et un avis qui me permet de prendre du recul pour juger honnêtement les choses. Oula non, j’ai pas le talent pour ça.. Plutôt une espèce d’essai, de brouillon… Une somme de mots, de phrases… Un truc sorti de ma tête pour ne pas oublier et tenter de continuer d’exister malgré tout à travers quelque chose. Ce sera surement très mauvais, mais ça aura le mérite d’exister. C’est dingue ça. On a beau me prendre mes chroniques et me faire des compliments, j’ai du mal à être content de moi-même. Faudrait peut-être que je lâche un peu les chiens. Je réfléchis trop et ne marche pas assez à l’instinct. Merci. C’est de lire du Poe non-stop depuis plusieurs jours ça. Cela m’assombrit. Faut dire que l’auteur britannique est pas le plus joyeux et lumineux du monde. Je devrai peut-être penser un peu plus positif. T’en penses quoi ? En même temps, je suis en Sicile. Il fait beau et chaud. Je suis entouré de personnes majoritairement cools, dans une émission de télé à laquelle beaucoup rêverait de participer. Voilà que plutôt que de profiter, je broie du noir en lisant du Allan Poe. Faut vraiment que je me ressaisisse. Si celui représentant mon nez fait partie du voyage, ça compte. Je l’aime bien cette esquisse prise dans le salon y’a quelque jour. Elle est sympa. Pour une fois que y’a un dessin qui me met en valeur je ne vais pas me plaindre. Toi, tu dois y apparaitre plus d’une fois dans ses dessins, non ? Faut dire qu’ils semblent inséparables ces deux-là. Du premier soir où ils ont décidé de dormir ensemble dans notre chambre à maintenant. J’ai du mal quand je pense à l’un à ne pas penser à l’autre. C’est dingue.

@pio
- ah ? à t’entendre, on dirait que tu vis ça chaque jour de ta vie. et il le plaint, lui qui fait déjà l’effort de le supporter dans l’aventure. ça l’amuse plus qu’autre chose en réalité, le mélange de ces personnalités qui construisent un tableau chaotique, mais qui fonctionne étrangement pour l’instant. à part le drame du #dressinggate, il n’y a pas eu d’autres drames dignes de ce nom dans le block. - j’ai du mal à voir ce que ça peut donner. pas l’habitude, il pense tout de suite à un journal intime, et son esprit de gamin pourrait rire en imaginant le petit cadenas autour du carnet décoré. - y’a sûrement encore plus mauvais, y’a des trucs qui devraient même pas exister. drôle venant du mec qui sait à peine aligner deux mots. il parle beaucoup fly, surtout pour rien dire. - ouais genre lis une connerie du genre fanfiction sur j’sais pas qui, j’en ai lu sur hermione quand j’étais gamin. c’était une vraie coquine. parce que sa littérature à lui, c’est des vieilles chroniques de moins de cinquante pages avec des tonnes de fautes d’orthographes, et ça excitait le gamin en lui. - il a dessiné ton nez ? le rire franchit ses lèvres, pas étonné, clark dessine tout et n’importe quoi, c’en est parfois chaotique, mais ça change de la plastique de l’américain. - il me dessine souvent, j’dois dire que c’est flatteur. on m’dessinne parfois, mais de lui, j’sais pas, c’plus intime tu comprends ? et ça, il l’a encore jamais dit à personne. il se garde ce genre de pensées. - puis ça l’amuse, alors autant qu’il s’occupe. il répète comme si c’était le baby-sitter assigné du brun.