primadonna (vendredi 07/07 - 12H39)

Le moment que Marilou redoute le plus est arrivé. Si la veille, elle a su gratter le plat d’un candidat fait en trop grande quantité, ce midi, elle est obligée de se débrouiller seule. Elle n’a jamais cuisiné de sa vie la parisienne, préférant laisser faire le personnel chez elle ou mangeant dans les meilleurs restaurants de la capitale. Elle sait qu’elle va devoir se débrouiller, personne n’acceptera d’être de corvée cuisine jusqu’à la fin de l’aventure pour ses beaux yeux. Marilou fouille dans le cellier, cherchant désespérément un repas rapide à préparer. N'ayant jamais cuisiné de sa vie, elle opte pour des nouilles instantanées, pensant que cela ne devrait pas être trop compliqué. Elle saisit le paquet et lit attentivement les petites instructions, où il est clairement indiqué de faire cuire les nouilles dans de l'eau. Elle prend une casserole, la remplit d'eau et y plonge les nouilles. Après cinq longues minutes d'attente, elle se rend compte qu'il ne se passe absolument rien. C'est à ce moment-là qu'@Arvid fait irruption dans la cuisine, et Marilou, avec son sens de l'humour habituel, lui lance une phrase drôle sur son incapacité notoire à cuisiner. « Je suis en train de réaliser que la cuisine et moi, c'est un peu comme une relation à distance : ça ne fonctionne tout simplement pas. » Elle désigne la casserole avec son menton, assez embêté. « Tu peux m’expliquer pourquoi ça ne fonctionne pas ? » Elle se demande si elle va devoir manger les restes des candidats jusqu’à la fin de cette émission.

Il ne manquait pas grand-chose pour te faire croire que tu étais en vacances, tu t’y sentais un peu d’ailleurs et l’illusion aurait été parfaite avec un service all-inclusive. Ce serait le pied, mais pas de bol, nul serviteur dans les parages pour vous servir comme des rois. Pour le coup, ça ne te choquait pas, mais pour d’autres ça devait être compliqué. Tu avais cru comprendre qu’il y avait plusieurs petites stars dans le lot, tu ne savais plus qui, mais pour l’instant, tu n’avais pas vraiment surpris de caprices ou croisés de divas. Il devait y en avait, mais tu avais plutôt un bon flair quand il était question d’éviter les embrouilles. C’est pas que tu n’aimais pas les dramas, mais tu les préférais de loin, quand tu n’étais pas concerné et quand le sujet n’avait rien de bien grave. Tu côtoyais suffisamment de merdes au quotidien pour vouloir en avoir dans ta propre vie.
Sentant la faim commencer à se faire sentir, tu abandonnais ton poste sur la terrasse pour aller voir du côté de la cuisine s’il y avait des restes ou à défaut, te préparer un petit quelque chose. Sur place, tu ne tombais hélas pas sur des restes, mais sur une @Marilou perplexe devant sa plaque de cuisson. Sa petite blague te fait sourire alors que tu t’approchais pour voir quel était le problème « Tu dis ça parce que tu n’as jamais essayé où… ? » tu ne la connaissais pas si bien que ça, mais tu avais surtout retenu qu’elle était jeune. Assez pour ne pas encore avoir vécu seule, probablement. Ce n’était pas dramatique, ni trop tard pour apprendre. « Je pense de manière assez certaine que si tu ne l’allumes pas, ça ne peut pas fonctionner. Je pense que tu as allumé la plaque mais oublié de sélectionner ton feu. » La manipulation n’avait rien de compliquée, mais si on ne le sait pas, on ne peut pas toujours deviner. Allant fouiller dans les placards, tu attrapais un bouillon et une bouteille d’huile d’olive. Tu en ajoutais toujours quelques gouttes. « Tu voulais quoi comme sauce ? » puis dans la foulée, parce que tu n’étais pas Maïté, tu embrayais sur un tout autre sujet « On ne s’est presque plus croisés, du coup je ne sais même pas avec qui tu es dans la chambre ? ça se passe bien ? »

L'atelier cuisine se solde par un échec pour Marilou qui se demande pourquoi tout cela ne fonctionne pas, même si elle a suivi scrupuleusement les instructions au dos de l'emballage. Heureusement, @Arvid fait son entrée dans la cuisine, et pour elle, il est la personne parfaite pour lui venir en aide. Marilou tente une petite blague qui fait rire le français. Il s'enquiert néanmoins de savoir si elle n'a jamais essayé ou s'il y a une autre raison. « À la maison, on a un service de traiteur, donc le plat le plus compliqué que j'ai jamais préparé, c'est un bol de céréales. » C'est donc une grande première pour la blonde privilégiée qui tente néanmoins de se débrouiller par ses propres moyens ici. Immédiatement, Arvid trouve la solution. La plaque de cuisson n'était tout simplement pas allumée. Marilou éclate de rire, observant attentivement ses gestes pour les prochaines fois. « Merci, tu es un véritable génie. » Il lui demande ensuite quel type de sauce elle souhaite, et là, le regard de la blonde s'illumine. « Vraiment ? Je pensais les manger telles quelles, mais si tu peux préparer une sauce en plus. » Elle le fixe toujours, un sourire radieux sur les lèvres. « On dit que les hommes qui savent cuisiner séduisent les femmes. » Pour sa part, ce critère est loin d'être essentiel, car elle se contente toujours des plats préparés par d'autres personnes. Arvid lui demande alors avec qui elle partage sa chambre et comment ça se passe. Elle secoue la tête pour répondre par l'affirmative, observant l'eau qui commence enfin à bouillir. « Je suis avec Pessa, Bahini, Nikki, Mirela et Franz. On a même décidé de baptiser la chambre 'Franz's Angels'. » Elle rit de sa bêtise avant d'ajouter : « Ça se passe bien, même si je pense qu'une chambre avec cinq filles risque de mal se terminer. » Il suffit qu'un objet personnel de l'une d'entre elles disparaisse pour déclencher une guerre mondiale. « Et toi, avec qui partages-tu ta chambre ? »

Si tu avais toujours pensé que faire cuire des pâtes était inné pour l’être humain, tu réalisais que pas du tout, certains n’avaient jamais eu à se donner cette peine. Heureusement pour elle, vous n’étiez pas à Koh-Lanta et face à ses explications, tu hochais du menton. Carrément un traiteur à domicile. Tu laissais un petit rire jaillir de ta gorge sous le coup de la surprise “Et comment on s’adresse à toi ? Lady ou Votre Altesse ?” tu la taquinais gentiment en prenant la situation en main sans vraiment réfléchir à tes gestes. “C’était mon alimentation de base durant ma vie étudiante, crois-moi que je maîtrise le sujet !” expliquais-tu naturellement avant de jeter un oeil dans les placards à la recherche d’ingrédients et d’inspiration. “Flemme de manger de la sauce tomate, pesto ça te va ?” proposais-tu avant de laisser un sourire fendre ton visage, la poussant doucement de ton épaule histoire de la remettre dans le droit chemin. “J’suis aussi le number one dans le cœur de mon chat quand je remplis sa gamelle, ça ne compte pas vraiment”. Tu aurais pu saisir la perche, l’idée ne t’aurait pas été désagréable, mais pour être honnête, tu avais moyennement envie de jouer à ce petit jeu dès les premiers jours de l’aventure.
Tout à son écoute, tu coupais les ingrédients et clairement, tu voyais bien l’ambiance qu’il pouvait y avoir dans cette chambre. “Il en a bien de la chance Franz !” soupirais-tu doucement et tu étais honnête. Tu n’avais pas encore échangé avec Nikki et Pessa, mais tous les autres étaient vraiment chouettes du peu que tu en avais vu. “Tu penses ne pas t’entendre avec elles ?” demandais-tu avant de soupirer à l’évocation de ta chance. “Devine sur qui je suis tombé…”

@Marilou

L'idée d'un surnom en lien avec son train de vie fait également rire Marilou, qui ne se sent pas vexée par la plaisanterie d'@Arvid. Au contraire, elle surenchérit. « Normalement, c'est princesse, mais puisque tu me fais à manger, je te donne le privilège de m'appeler Marilou. » Un véritable honneur. En vérité, son père l'appelle réellement ainsi, de même que ses amis lorsqu'elle fait des caprices. Mais cela, elle préfère le garder pour elle. Lorsqu'il lui raconte que les nouilles qu'elle a tenté de faire étaient son alimentation de base en tant qu'étudiant, elle le regarde, interloquée. « Sérieusement ? Je les mange ici parce que ça semblait simple à faire, mais je ne pourrais jamais me contenter de ce genre de choses régulièrement. » La parisienne a des goûts plus raffinés, elle apprécie les mets sains et délicats. « Allons-y pour le pesto » souffle-t-elle, ne pouvant définitivement pas faire la fine bouche au sein de cette aventure. Heureusement, elle n'a jamais trop de difficultés à s'adapter à de nouvelles situations. « Et si tu comptes me nourrir tous les jours comme ton chat, je peux te jurer que tu seras également numéro un dans mon cœur. » Innocemment, la blonde se glisse derrière lui et l'entoure de ses bras pour lui offrir une étreinte. La carrure imposante de son camarade fait qu'elle n'arrive pas à l'encercler complètement. Elle pose alors sa tête sur son dos. « Tu es mon héros ! » murmure-t-elle, avant de relâcher son étreinte, lui offrant un sourire chaleureux, réalisant trop tard qu'elle a dépassé les limites avec son camarade qui pourrait ne pas apprécier cela. « Désolée, je suis un peu trop tactile. » Elle aime toucher les gens, les sentir aussi ; cela lui permet de se sentir vraiment connectée à eux. Finalement, elle lui parle de la chambre qu'elle occupe et de ses colocataires, le regardant cuisiner pendant qu'elle ne fait littéralement rien. Elle arbore un sourire moqueur lorsqu'il lui dit que Franz a de la chance de partager sa chambre exclusivement avec des filles. Cependant, Marilou n'est pas du même avis, persuadée que cela finira mal à un moment donné. « Individuellement, elles ont l'air sympa. C'est juste qu'en général, les filles ne m'apprécient pas trop » dit-elle en haussant les épaules. Elle observe son entourage, composé principalement d'hommes plutôt que de femmes. Lorsqu'il lui demande de deviner avec qui il a été placé, elle n'a pas à réfléchir bien longtemps, à en juger par l'expression désespérée sur son visage. « Laisse-moi deviner ? Saturnin ? » Elle est certaine d'avoir raison. « Allez, je suis sûre qu'il est sympa au fond. Et au moins, tu peux surveiller s'il ne se glisse pas dans le lit des filles de ta chambre. »

Tu plaisantais à propos du titre de @Marilou et heureusement, elle ne pris pas la mouche. Elle aurait pu, mais non, l’ambiance était beaucoup trop détendue et bienveillante entre vous. Tu avais beau la charier à propos de son mode de vie, tu ne la jugeais pas pour autant, elle n’y pouvait rien si elle était née de bonne famille, ce serait débile de le lui reprocher, surtout quand elle ne faisait rien de mal. Pas une fois elle ne t’avait pris de haut et tu appréciais sa douceur et sa bonne humeur à toute épreuve ! Ce qui ne t’empêchait pas de lui faire un signe de révérence de la main digne d’un mousquetaire. “Grand honneur Marilou !” tu ris de bon coeur avant de reprendre ta préparation, tu la connaissais par coeur ta petite recette, tu n’avais pas à te concentrer. “Ah ouais je fois, genre caviar au goûter, homard à quatre heures, pfiu” petit clin d’oeil amusé avant de tourner le regard vers elle, la mine sérieuse “Et comment tu feras quand tu voleras de tes propres ailes ? Je devrais peut-être t’épouser finalement, ça n’a pas l’air dégueulasse comme mode de vie ?” tu souris en coin, comme si tu étais le genre d’homme à voir tes intérêts avant le true love tout ça. Tu balançais ta préparation dans la casserole, invalidant sa grande théorie sur la séduction, ramenant cette dernière à ton chat avec qui tu vivais une intense relation d’amour platonique et de haine. Pour autant, tu l’adorais et il était ton compagnon de route, celui qui t’attendait chaque soir en te faisant raisonnablement chier.
Pris d’otage par ses bras pour un calin, tu souris en te penchant un peu en arrière vers elle. “Si tu fais comme lui pour me convaincre, on classera l’émission PEGI18, ne le fais pas, hein ?” Lui se roulait au sol, quatre pattes en l’air, direct si c’était Marilou ça aurait un tout autre effet et alors qu’elle se reculait, tu souris doucement. Tu n’étais pas le plus tactile, mais ce n’était pas déplaisant. Tu étais plutôt de ceux qui ne faisaient jamais le premier pas, de peur de..plein de trucs ? Tu avais entendu tellement d’histoires que tu en avais forcément été marqué au fer rouge. “C’est pas grave, tu peux” acceptais-tu d’un sourire engageant, sortant les pates du feu pour les jeter dans l’égouttoir, l’écoutant t’expliquer son rapport aux filles. “Ah oui ?” tu étais plutôt surpris, elle était gentille et lumineuse, hormis par jalousie, pourtant ne serait-elle pas appréciée ? “Au pire des cas, échange avec quelqu’un si tu ne te sens pas à l’aise ?” puis à l’évocation de ta propre chambre, tu hochais du menton. “Techniquement, il a sauté sur l’occasion pour aller avec Marysa et elle a semblé d’accord, mais j’avoue que c’est pas spécialement l’ambiance folle. Si tu veux, à l’occasion on peut faire camping quelque part un soir” tu marquais une pause avant de ricaner “Je t’assure que c’est plus sympa que ce que tu es en train de t’imaginer”

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