10.07 15:06 watermelon sugar @bahini ✧.* outfit
Mirela n’avait pas eu besoin de plus qu’un prime passé en sa compagnie pour l’adopter. Savoir qu’elle partage la même chambre facilite également beaucoup les choses. @Bahini doit s’habituer à l’avoir régulièrement dans son sillage. La roumaine elle aime la compagnie de tout le monde, mais à partir du moment où elle cherche ta compagnie en particulier c’est que t’es dans le top de son entourage. Elle était donc venue la trouver dans la chambre pour lui proposer une petite sortie vers la ville. Il y a l’arrêt récupérer les vélos, puis le chemin et ensuite la découverte de la ville. Ce qui lui manque à la roumaine c’est une forêt, elle aura vie fait de se lasser des ruelles marchandes. Elles flânent quelque temps, Mirera achète un collier artisanal avec une grosse pierre verte en forme de cœur. Puis la balade les amène jusqu’au vieux quartier, moins animé, plus aéré, certainement plus agréable aussi. « Alors t’as pas dit où toi habiter ? » Certainement une information qui est passé au prime, mais faut dire qu’elle n’avait pas été très focus sur les portraits la roumaine.  « Jamais rencontré personne qui ressemble toi. » Elle ajoute détaillant ses yeux amandes, son regard vert, ses tâches de rousseurs, les ondulations de ses cheveux. A Timisoara la diversité ce n’est pas vraiment le point fort, quand elle rencontre des gens pas de chez elle il lui ressemble tout même assez parce que venant de Russie, Hongrie, des Balkans…  « Raconte. »  Elle ajoute de sa voix douce, prête à tout connaitre de Bahini, tout en se doutant secrètement que ce ne sera pas si facile que ça. Faut dire qu’elle s’immisce dans son sillage depuis quelques jours sans trop de succès sur les confidences.

Elle n'est pas mécontente de laisser les vélos de côté une fois arrivées dans la vieille ville, son fessier encore trop peu habitué au retour de la selle. L'idée de dire non à  @Mirela ne lui est pas vraiment passé par l'esprit vu l'étendue de rien qu'elle faisait avant son arrivée. La blonde ne manque pas de mettre un sourire sur ses lèvres, une des seules présence qui s'y emploie régulièrement. Le temps passe mais ne semble effacer ce début de lien au prime qu'elles ont tentativement bâti. Le regard surpris, elle se tourne vers elle baissant légèrement la tête pour l'apercevoir malgré ses lunettes de soleil. — Où est ce que tu habites exactement pour que ce soit le cas? Comme ils pouvaient le faire de chez elle, elle se refuse d'émettre des hypothèses sur la Roumanie, de partir sur des clichés potentiellement ridicules. — J'habite à Ibiza. Ce qui n'est plus exactement le cas pour le moment mais elle ne voit pas le besoin de rentrer dans les détails. — Mais je suis née en Egypte. Un léger silence s'installe avant qu'elle n'ajoute. — Afrique du Nord. D'accord, peut-être qu'elle piochait elle même dans certains clichés mais elle n'allait pas le mentionner à voix haute. Et Mirela apprenait un tout nouveau langage donc de toute évidence elle était loin d'être stupide.  Le raconte impérieux la fait sourire plus qu'autre chose. — Il n'y a pas vraiment grand chose à raconter tu sais. Je suis née en Egypte. J'ai vécu en Egypte. Je ne vis plus en Egypte. Mais elle me suit partout, dès que je parle. Et bien plus que ça mais ce n'était pas un livre qu'elle désirait ouvrir aujourd'hui. Voir même jamais. — Tu veux une glace? J'ai trouvé un tout petit endroit qui en vend l'autre jour. Ce n'était probablement pas même officiel ou quoi que ce soit mais elle s'était assurée de la provenance et le gout avait été au rendez-vous. Elle glisse une main derrière le dos de la blonde pour la guider vers une ruelle à droite. — Comment est-ce que c'est exactement chez toi? Comment tu t'occupes?

Leur lien s’était crée de façon instantané. Quand on y repense, si Mirela ne s’était pas figé face à ce qui l’attendait sur le prime, si elle était aller se mêler directement au reste des candidats peut-être qu’elle serait passé à coté de ce lien ? Ou peut-être qu’elles auraient juste mis plus de temps à connecter l’une avec l’autre ? @Bahini elle avait le genre d’aura qui attire forcément à elle. Une aura de mystère. Et un physique que Mirela n’a vu chez personne d’autre. Ou bien c’est le ménage des deux qui la rend unique aux yeux de la roumaine ? Il faut dire aussi que chez elle, ce n’est pas hyper diversifié non plus. Oh c'est multiculturel, mais les gens viennent surtout des pays proches, des balkans... « Timisoara. » Elle répond comme si ça pouvait lui dire quelque chose. C’est quand même une des grandes villes de Roumanie, 300 000 habitants. « Chez moi y a Allemands, Hongrois, mais pas gens Ibiza. » Elle commente avant que Bahini aille plus dans le détail et annonce qu’elle est née en Egypte. « Ah encore moins gens Égypte. » Elle était pas sûre de situé comme il faut le pays, Afrique ça elle savait mais où en Afrique c’était un peu flou dans sa tête. Sa géographie elle est essentiellement européenne. Elle l’intime de raconter tout ça, de lui raconter les secrets de cette enfance. Comme souvent elle ne rentre pas dans les détails, elle y a vécu, elle est parti. « Toi manquer ton pays ? » Elle ajoute, n’ayant pas dit son dernier mot. Clairement Bahini n’avait pas envi d’en parler, mais la roumaine était pas le genre à se laisser intimider par un manque de confidence. Cela-dit si l’égyptienne lui dit clairement qu’elle ne veut pas en parler plus, elle le respectera 100 %. Elle acquiesce fort à l’idée de la glace. « Oui, bonne idée. » Et de une phrase dans l’ordre sans fautes. 3 mots, c’est un record. « Moi travailler avec ma mère, être serveuse dans café. » Elle entame alors qu’elles prennent le chemin du glacier. Mirela glisse sa main dans celle de Bahini, alors qu’elle continue. « Moi avoir beaucoup amis, faire fête, road trip, randonnée. Euh, occuper chèvres à tante. Ah et aussi beaucoup avec mon chien Ursu. » Elle a une vie simple Mirela. Des balades, des animaux, des voyages, beaucoup d’amis et au milieu de tout ça la fête, les rires, les aventures. « Toi Ibiza être la fête, toi être serveuse aussi ? » Elle croit avoir entendu ça, sans se rappeler de la spécificité vestimentaire de son job.

Timisoara. Pas spécialiste en géographie, la question se pose de si c'est quelque chose qu'elle devrait savoir ou simplement un patelin à l'aube d''une colline quelque part en Roumanie. Elle a l'air trop grande @Mirela pour un petit coin camping où l'on croise à peine de quoi distinguer le monde. Elle a des yeux qui devraient tout pouvoir voir plutôt que d'être confinée là bas. — Oui, j'imagine que c'est rarement la première destination. Ou la dernière, à un peu plus y penser mais chacun est libre de s'aventurer où bon lui semble au final. — Patriotique? La simple idée de rester là bas lui semble improbable mais après tout, elle ne se voyait pas quitter l'Egypte non plus. Pas par nationalisme violent mais simplement parce que c'était chez elle. Quitter son foyer demande un cœur aventureux qu'elle ne possède pas le moins du monde mais bat passionnément chez Mirela, sans l'ombre d'un doute. — Tous les jours. Et si son sourire émane plus la tristesse qu'autre chose c'est le mieux qu'elle puisse fournir. — Tu aimerais voyager? Découvrir de nouvelles choses? De nouveaux visages? Incapable de s'étaler sur les désirs de son âme elle veut en savoir un peu plus sur Mirela, toujours un peu plus il semblerait. La glace, universel attrait fonctionne pour elle aussi et le changement de direction est aussi fluide que leur échange. L'anglais tentatif de la blonde ne la dérange aucunement et elle sait qu'à la fin de l'aventure elle sera proche d'être bilingue, l'usage aidant. — Quel genre de café? C'est ta mère qui le possède? Le respect toujours un peu plus profond pour les propriétaires qui font tourner leurs barques au final. Il n'y a rien de timide dans son geste lorsque ses doigts effleurent sa paume pour attraper sa main. Mouvement déjà expérimenté mais qui n'en reste surprenant. Assez pour que son cœur s'emballe un moment. Hyper consciente de chaque point de contact elle fait l'effort de ne pas baisser les yeux et serre légèrement la main inconsciemment plus qu'autre chose. — Ca fait combien ça beaucoup d'amis? Le ton qu'elle force de légèreté pour ne pas laisser paraitre son flottement intérieur. — Très occupée du coup? Ca contraste un peu son idée de patelin au milieu des collines mais elle appelle à l'amitié Mirela, peu importe la langue utilisée. — Hmm. Elle gagne quelques secondes, tête hochée minutieusement, pas même un accord mais une preuve d'écoute. Il lu faut deux ruelles avant de savoir quoi répondre. — Pas vraiment. La fête, jamais vraiment ancrée dans son répertoire en toute honnêteté ce qui faisait d'elle un alien dans certains cercles d'Ibiza. — C'est juste un travail. C'était. Ce qui n'est pas pour lui déplaire très clairement. — Mais j'aime la plage. Les éclats du soleil contre sa peau dont elle n'avait jamais assez. — Beaucoup de travail et pas grand chose autour. Comme d'habitude, une vie qu'elle emplit généralement dans son lieu de travail, des âmes qui se lient par le labeur et un intérêt commun. Pour le reste elle peut feinter mais elle se lie difficilement, d'ou son cœur déficient dès que la blonde se décide d'envahir son espace personnel et qu'elle n'y voit aucun problème. C'est probablement elle la sorcière. — Quel parfum tu préfères, je te l'offre. Le faux glacier seulement une rue plus loin elle anticipe la chose.

Il lui faut quelques secondes pour comprendre le mot patriotique, qu’elle a déjà entendu, mais qu’elle remet pas dans l’immédiat. « Moi ? Non. » Pas vraiment. Elle adore son pays, mais elle va pas non plus se balader avec le drapeau roumain partout où elle se déplace. « Moi pouvoir facile aller vivre ailleurs. » Oui elle se voyait très bien s’installer ailleurs en Europe, ou plus loin encore. Et quand on y pense c’était le cas de pas mal de roumains de son âge, de partir. On peut pas dire que le gouvernement roumain soit hyper ouvert sur toutes les questions actuelles. Rien que de penser que l’homosexualité était encore considérée comme un crime jusque dans les années 2000… alors imaginer qu’un couple du même sexe puisse se marier aujourd’hui dans son pays ? Ah non, c’est pas encore d’actualité. Sans parler du racisme … Non clairement elle se voyait sans trop de soucis partir vivre à l’étranger, sans oublier ses racines. Comme @Bahini, à qui l’Égypte manque tous les jours. Et en même temps elle a le sentiment que c’est pas du tout comme Bahini, vu la tristesse qui s’échappe de son sourire. « Pourquoi triste, pisi ? » Le surnom de chaton qui s’effleure comme une caresse sur les lèvres de Mirel. « Jamais y retourner ? » Elle demande, le coeur lourd à cette idée. « Pardon, toi pas obliger répondre. » Elle croit que Bahini elle veut passer à autre chose, elle la questionne sur ses envies de voyages. « Hm. » Elle entame, oubliant difficilement son expression triste. « Moi déjà voyager. Partout Roumanie. Hongrie un peu, Bulgarie aussi, un peu Serbie et Muntenegru aussi, très beau. » Elle se souvient plus de comment on dit Monténégro, sauf dans sa langue. « Projet van et aller plus loin, Italie, France, Espagne... » Puis remonter. « Allemagne, coucou @Franz, hm Polonezii… Et aussi faire Amérique. » Donc oui pour répondre à sa question elle avait tout un tas d’envies de voyages Mirel, mais plus que ça c’était des projets. Si elle gagne un peu d’argent en sortant d’ici, ça va directement dans ses économies pour ce projet. Économies qu’elle a du mal à amasser en travaillant dans le café de sa mère, faut dire qu’elle lésine pas sur les heures sup (pas payé parce que c’est la famille) pour aider. Elle hoche la tête à la positive. « Oui, être à coter catedrala. Être petit café tradition, petit terrasse, parfois faire concerts étés. » Un café cosy, mignon, familiale. Mirel, elle avait eu envie de lui prendre la main dès l’instant où elle a vu éclore sur son regard sa tristesse. C’est naturel pour Mirel, mais aussi pour elles deux. C’est comme ça qu’elles sont devenues proches non ? Avec la blonde qui capte pas que tout le monde n’est pas à l’aise avec les gestes affectifs, le toucher, les accolades, quand les âmes sont encore étrangères. « Hm, plus de 10 maintenant, avec petits amis de tous. » De base ils étaient ce noyau fidèle de 10 potes rencontrés le long des aventures de la vie, aujourd’hui il s’élargit avec les amours de chacun. Ou alors comme Mirel, ça tombe amoureux au sein du groupe. Et puis elle compte juste son gang, pas les autres amis qu’elle a en dehors. Les collègues de boulots, les clients, les potes rencontrés en festivals, les gens qu’elle rencontre dans le métro… Mirel, elle se fait des amis partout. Elle hoche la tête à la positive. « Oh oui, sinon tourner rond chez moi. » Elle tient pas en place Mirel, comptez les jours avant qu’elle ne tente de pousser les murs de la villa. La blonde elle a monopolisé la conversation avec ses histoires de famille, amis, voyages… au tour de la brune de s’étendre sur son métier. Enfin, elle lui accorde trois phrases et Mirel s’accroche à chaques mots, pas toujours la plus fine pour lire entre les lignes. « Toi plus travail ? » Elle croit comprendre. Et qu’elle aime pas trop la fête. Et que Bahini elle a l’air seule. Et ça attriste Mirel. Elle porte la main de Bahini, celle qu’elle enlace avec la sienne, à ses lèvres pour y déposer un bisou. « Toi être seule ? Toi toujours bienvenue chez moi. » Partout, quand elle veut. « Caramel. » Elle hésite même pas, comme elle hésitera pas à accourir si un jour Bahini avait besoin d’elle. C’est comme ça, c’était instantané pour la blonde. Bahini, c’est la famille maintenant.

(je suis désolée j'ai mis tellement de temps à te répondre...)