the darkness hummed (sam08/02h00)

the moon still hung
the night so black that the darkness hummed.
samedi 08 juillet, 02h00

Elle a bien essayé de se rendormir après une soirée un peu remplie mais rien n'y fait et elle se glisse le plus discrètement possible jusqu'à la véranda. Armée de sa couette et de sa lampe torche, le sursaut de surprise n'est pas dissimulable au vu de la danse improbable du halo de lumière. Au moins elle a pu apercevoir la blondeur des boucles et peut facilement mettre un prénom sur monstre de milieu de la nuit. Elle s'installe sur un des bancs en face de lui, la lampe qu'elle éteint finalement et le regard happé par la voie lactée. — Plutôt nocturne ou tu n'arrives pas à dormir? Elle respecte le silence pendant quelques minutes avant de se lancer, la procédure un peu floue pour ce genre d'évènement. Et si, en toute honnêteté, elle n'arrive à cerner personne jusqu'ici, Fly reste l'élément qui contient le moins de logique à ses yeux. Elle n'a vraiment pas la moindre idée de qui il est, de ce qu'il fait, de ce qu'il veut. S'il est de ceux, trop bruyants et expressifs pour cacher quelque chose ou au contraire plutôt rock star introvertie. Quant à l'obscurité, elle oscillait entre sa meilleure amie et son pire cauchemar et il semblerait que ce soir, le silence était de trop pour elle. — Tu trouves que tu diffères? Entre qui tu es seul plutôt qu'en groupe? La question qui se pose sur ses lèvres après un instant de réflexion, sans trop avoir de but précis, comme si la présence de la lune l'incitait à chercher un peu plus profond que la surface qu'elle reflète.

@bahini
malgré la fatigue qui pèse, fly n'a pas trouvé sommeil. la chambre a sombré dans un silence lourd qu'il n'a pas apprécié, il a mis sa musique dans ses oreilles et a filé en dehors de l'ambiance pesante. il a toujours détesté être le dernier éveillé, laissant place aux pensées parasistes sans intérêts, si ce n'est les remises en questions inutiles. il a emprunté le chemin de la véranda dans l'espoir de profiter d'un peu d'air frais. jambes étalées devant lui, sur les banquettes qui lui font face, il écrase sa tête sur le dossier de la banquette sur laquelle il est assis. profitant de ce moment de solitude, de calme moins pesant. la lumière le fait sourciller, il se redresse et retire ses écouteurs, désormais accompagné, ce n'est pas plus mal. n'est-ce pas là ce qu'il était venu rechercher ? - les deux. mais ce soir, impossible de m'endormir. ça fait chier. il avoue sans mal, l'esprit n'est pourtant pas occupé, ni torturé. simplement vide, mais si vide que les pensées résonnent et frappent sur les parois de son crâne. la question qui suit lui arrache une mine étonnée, sourcil haussé, les yeux se posent finalement sur la silhouette qu'il peine à discerner. - j'pense pas que je suis différent, nan. toi oui ? tu changes en fonction des gens avec qui tu traînes ? pas une seule once de jugement de sa voix, simplement de l'incompréhension, sûrement parce que ce n'est pas son fonctionnement.

Il y a plus problématique que les insomnies ponctuelle mais sur le moment ça reste désagréable. Avoir la possibilité de changer d'air est agréable, de pouvoir observer le ciel dégagé l'est tout autant. — Ca t'arrive souvent? Pas qu'elle compte se transformer en psy de bas étage mais ça peut être intéressant si jamais ça recommençait pour elle. Avoir un compagnon désigné d'insomnie peut valoir de l'or. A voir selon la qualité du dit compagnon et pour le moment, tout ce qu'elle connait de @Fly sont ses abdos, et pas vraiment par choix. — Pas vraiment. Elle réfléchit un moment à la question au final, le regard perdu dans les étoiles. — C'est plus une question de personnes que je connais et celles que je ne connais pas. Pas tout à fait la même attitude au final elle décide, toujours cette espèce de marche sur des œufs qu'elle a tendance à faire. Et la politesse ancrée en elle à coup de regards meurtriers de sa famille est difficile à se débarrasser. — Ca ne te gêne pas vraiment que ce que les gens voient de toi c'est ton corps et pas vraiment le reste? D'être Ken?

@bahini
à new-york, il a pas la chance de pouvoir sortir prendre l'air et profiter du vent frais des nuits italiennes. à new-york, à cette période de l'année, l'air est chaud et pesant, fait froncer le nez avec une vieille odeur de déchets pas ramassés de la veille et les oreilles sont occupées par toute sorte de bruit : les klaxons et les cris comme rois nocturnes. - nan, enfin, d'habitude j'suis devant mon pc. pas l'habitude de dormir tôt. il veille la nuit, oiseau de minuit. - c'est sûrement ça aussi. t'es plus à l'aise avec les gens que tu connais. il déclare, lui est à l'aise avec tout le monde, connaît pas la gêne et la timidité. la question tombe et il en rigole, il se détend davantage, l'air tranquille. - j'veux dire, c'est leur choix de s'arrêter à mon corps. s'ils veulent en savoir plus, ils peuvent essayer. il l'observe du coin de l'oeil et poursuit. - tu penses que les gens voient quoi chez-toi, au premier regard ?

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