@Alix

Y avait un des garçons qui avait réussi à pécher un poisson cet après-midi là. Et un gros en plus de ça. Contre toute attente, Kendall s'était proposée de préparer le poisson pour dîner. Bon, c'était surtout parce qu'elle voulait le manger ce poisson et que clairement, ça n'allait pas être le repas pour tout le monde. C'est la loi de la jungle ici hein. Elle sait cuisiner Kendall contrairement aux apparences. Elle est débrouillarde et bien qu'elle aimait se faire servir, elle pouvait tout aussi bien prendre les choses en main. Elle se pose devant le feu de camp, une planche en bois et un couteau en guise d'outil. D'autres sont autour, mangent, sont occupés à autre chose, elle y prête pas attention. D'une main experte, elle écaille le poisson dans l'eau de la marmite pour que ce soit plus facile puis ressort la bête. Elle s'attaque ensuite à le dépecer. Le couteau de précision dans sa main droite, elle passe sa lame avec une certaine adresse dans son ventre, qui glisse jusqu'à sa tête. Ses doigts n'hésitent pas à venir s'immiscer dans la fente ragoutante, sortant toutes ses entrailles qui tombent dans la marmite qui sert de poubelle. Avec les flammes qui se reflètent dans ses yeux et l'ambiance tamisée de la scène, elle pourrait presque faire peur la Kendall. Attention, elle a toujours le couteau dans la main.

Cet après-midi, j'avais commencé par une baignade dans le lac et un peu de bronzette sur le campement. Ensuite, j'étais partie me balader en forêt et j'étais tombé sur Milo. Le bois n'est pas un endroit calme, entre les craquements de buissons et l'agitation des oiseaux. Je ne suis pas du genre à paniquer et ça ne m'avait donc pas dérangé. Après avoir cueillis quelques aliments dans la forêt, je me dirige vers le feu de camp, afin de voir où nous en sommes niveau provisions. En arrivant, j'assiste à un drôle de spectacle. @Kendall, couteau à la main, qui est en train de s'occuper de la récolte de la pêche. Je ferme les yeux et les ré-ouvre, pour être sûre que je ne rêve pas. Elle saurait donc se débrouiller pour manger en pleine nature ? Curieuse, je me dirige vers elle et m'éclaircis la gorge pour l'avertir de ma présence. Elle a l'air si concentrée. « T'as appris où à dépecer et cuisiner le poisson ? » Après Frida l'exploratrice que j'ai retrouvé hier dans la grotte, voici que c'est au tour de Kendall de jouer l'aventurière. Je devrais plutôt faire attention, vu l'arme qu'elle a dans la main et ce qu'elle pense de moi.

Elle arque un sourcil la rousse en entendant la douce voix d'@Alix. « Mais tu peux me dire comment tu vois ma vie à l'extérieur ? Tu crois que j'habite dans un palais, avec des serviteurs, des bonnes à tout faire, des cuisiniers qui me font ma bouffe ? » qu'elle demande, le ton serein, la voix claire et ses yeux glacés qui s'étaient déplacés du poisson mort à la vue d'une autre morue vide. Vraiment, elle est curieuse de savoir le point de vue de la brune sur son sujet. Est-ce que ne pas aimer vivre sans électricité ni eau froide faisait d'elle une pourrie gâtée ? Est-ce qu'avoir un gout pour le luxe et les belles choses l'a rendait empoté qu'elle ne sache pas utiliser ses dix doigts ? Que vouloir un matelas confortable et des toilettes, c'était si hors du commun ? « Quand je cuisine, j'aime cuisiner des produits frais, pas des poissons panés. » qu'elle laisse sous-entendre. Puisqu'elle émettait un jugement de valeur, alors elle la jugerait aussi y aurait pas de raison.

Le ton entre @Kendall et moi n'est pas vraiment cordial mais ce n'est rien de nouveau. Elle me demande si je pense qu'elle habite dans un palais avec un serviteur. Non pas vraiment, mais qu'elle a une vie de privilégiée oui. Et qu'elle ne se gêne pas pour le montrer aussi. Je ne comprends pas pourquoi toujours rechercher le luxe alors que la simplicité est tout aussi bien. « C'est un peu l'image que tu veux donner non ? » Je soutiens son regard, d'un ton calme et posé. Puis après quelques secondes, je hausse les épaules et renchérit. « Tout le monde ne sait pas faire ça, ni en a l'envie. » Dépecer un poisson, ce n'est pas ce qu'il y a de plus appréciable, au contraire. Et il faut quand même un peu de technique. La rousse continue, avec une remarque sur sa façon de cuisiner. Donc elle souligne qu'elle fait la cuisine, et assez bien à priori. « Ok, c'est un bon point. » Je m'assois pour lui demander. « Tu aimes bien cuisiner ? »