@Mirela avait été la première – et la seule – à répondre à son invitation de balade en Vespa. Il aurait pu s’en vexer, Bowie, mais il était juste heureux que quelqu’un ait envie de passer un peu de temps en sa compagnie. Et puis, il l’aimait bien, la roumaine. Il l’invita donc à venir la rejoindre et les voilà qui partaient à l’aventure sur les routes sinueuses de la campagne sicilienne. L’allemand d’adoption hésita à la croisée des routes, puis opta pour prendre la direction de la plage. Les rayons du soleil plombaient avec une intensité rare, si bien qu’une baignade n’allait pas être de refus pour se rafraichir un peu. Le scooter dû être abandonné quand ils approchèrent de leur destination, le reste du chemin se parcourant à pied. Plus qu’un escalier avant que leurs pieds ne foulent le sable chaud. S’ils parvenaient à ne pas le perdre en l’empruntant. – Tu peux te tenir après moi, si ça peut te rassurer. Bon, lui-même ne l’était pas tant, mais fallait bien que l’un deux endossent ce rôle de personne de confiance. Par chance, la structure de bois résista à leur poids combiné et ils touchèrent enfin leur but. Bowie pu enfin prendre le temps de bien observer le paysage qui les entourait en détail. Les vagues qui venaient s’étendre sur le lit de sable doré, le ciel sans nuage d’un bleu clair, le vent marin qui balayait les arbres qui bordaient la côte. Comment ne pas être charmer par un tel décor. – C’est la première fois que tu vois la mer, toi? qu'il demande à sa compagne du moment, détournant son regard pour faire face à celui de la jeune femme.

Elle n’avait pas hésité une seule seconde à répondre à la positive à l’invitation d’un @Bowie pour une balade en vespa. Elle l’avait rejoint, comme dit, au salon prête à passer un moment sympa. Arrivé au coin des vespa, elle le laisse prendre le lead pour conduire le scooter bien qu’elle en était tout à fait capable. Tout le long du chemin ses bras restent enroulés autour de sa taille, son regard profitant de la découverte du paysage en accéléré. Ils ont laissé le scooter pour finir le reste du chemin qui est faisable seulement à pied. Elle crapahute sans difficulté, chaussé d’une paire de basket suffisamment pratique pour ce genre de balade. « Gentil, ça va. » le velours de sa voix prenant le ton de la reconnaissance. Elle n’en a pas l’air Mirela mais elle est téméraire et surtout curieuse. Elle en a découvert des sentiers plus difficiles d’accès que ça. Elle en a sauté des falaises pour atterrir dans l’eau, le rush d’adrénaline lui revenant rien qu’en repensant à ces souvenirs. Alors un escalier de bois dans un état précaire, ce n’est pas ce qui va l’inquiéter. Les baskets sur le sable, elle entame directement de les enlever les yeux rivés sur la mer, gardant un équilibre acceptable pour ne pas tomber la tête la première dans le sable. Et d’une. Pour la seconde elle s’appuie sur l’épaule de @Bowie pour faciliter les choses. « Non, mais comme première fois. » A chaque fois qu’elle voit la mer c’est comme la première fois. « Moi habiter Timisoara, être loin de mer noire. » A l’opposé même. « Mais depuis petite on prend voiture et rouler toute Roumanie pour voir mer. Aller à Mangalia. Rouler bien 10h. » C’est le début de ses road trip. La petite Mirela coincé entre la glacière et le parasol, prête à vivre une aventure à la mer. Elle récupère ses pompes par les lacets. « Toi ? » Peut-être que pour lui c’est la première fois.

Visiblement, la roumaine n’a pas besoin de son aide – elle semble même plus à l’aise que lui face à ces escaliers en état de décrépitude. Ça le fait sourire de la voir déambuler devant lui jusqu’à la plage, sans grande inquiétude et il ne tarde pas à la suivre en jugeant que le tout était définitivement plus sécuritaire qu’il en paraissait. Dès que ses pieds se posent sur le sable, la jeune blonde s’empresse de se défaire de ses chaussures, s’appuyant sur Bowie qui vient tout juste d’arriver à sa hauteur pour retirer la seconde. La question lui vient naturellement, elle semble tout à fait appropriée, une suite logique à leur petite virée improvisée jusqu’ici. Il l’écoute avec attention, trouvant un certain charme à la façon dont son accent roumain vient caser les quelques mots d’anglais qu’elle prononce. Il trouve ça charmant. Elle parvient d’ailleurs très bien à se faire comprendre et c’est l’essentiel. Si les gens pouvaient être aussi patient avec lui, quant à sa pratique de l’allemand, il apprécierait. Mais il n’attire pas autant la sympathie que sa belle camarade. @Mirela lui parle de ses excursions à la mer, de ses balades en voiture d’une dizaine d’heures pour le mener là où ils pourraient profiter de la plage, sa famille et elle. – Pas la première fois non plus, qu’il réplique quand elle le questionne à son tour. – J’ai grandi dans une banlieue de Londres, y’a pas vraiment de mer dans les parages tu sais. Y’a la Tamise, mais c’est pas aussi impressionnant. Comparer La Tamise et la mer, la bonne blague. Elles n’avaient rien en commun. – La famille de mon père vivait à Brighton, on y allait dès qu'on pouvait. Depuis que je suis en Allemagne, j’en profite moins, alors j’suis content de pouvoir le faire ici. Oui, il est heureux de pouvoir de nouveau admirer les couchers et les levers de soleil, les pieds enfoncés dans le sable. Il ne tarde d'ailleurs pas à retirer ses propres chaussures, nouds les lacets ensemble avant de passer la paire par dessus son épaule. – T'es plus balade ou baignade? Un sourire taquin filtre sur ses lèvres.

Elle n’a pas peur de tomber Mirel, elle crapahute facilement, sa témérité la faisant oublier la probabilité d’une chute au vu de la vétusté des marches en bois. Lui est plus prudent, certainement une question de nature. Elle arrive avant lui sur les premiers mètres de sable et entame de retirer ses chaussures pour mêler ses doigts de pieds aux grains dorés. Une fois à sa hauteur elle s’aide de la carrure de @Bowie pour retirer la seconde. Ils partagent leurs expériences de la mer, Mirel elle la cherche partout dans ses voyages. C’est souvent le point de destination, le but d’un road-trip de plusieurs heures. Avant petite c’était la simple idée de pouvoir tremper ses pieds dans l’eau, puis nager. Aujourd’hui c’est les balades en bateau, les fêtes sur l’eau quand le destin des rencontres le rend possible, c’est les feux de joies sur la plage, les couchers de soleils… Naturellement elle lui retourne la question, dardant ses prunelles brunes sur le grand Bowie. Lui, Londres et la Tamise. Comme elle, en famille ils allaient à la mer et ça la fait sourire parce que c’est quelque chose d’assez universel finalement. De vouloir poser son regard sur l’horizon bleu et se demande ce qu’il y a plus loin que son regard. « Toi être heureux ici alors ? » Elle constate plus que demande. L’allemand d’adoption qui s’était enfoncé dans les terres, sans horizon. « Toi doit prendre le temps aller à mer. » Il y a bien la côte en Allemagne. Balade ? Baignade ? Elle répond à la malice qui se dépose sur ses lèvres. « Bain dans l’eau. » Elle avait pas retenu le mot utilisé pour dire ça, alors elle improvise, tout en retirant sa robe qu’elle avait mis rapidement par dessus un maillot de bain anticipant la baignade. Le tissus s’échoue sur le sable, recouvrant une partie de ses chaussures. La blonde n’attend pas plus pour se diriger vers l’eau salée. Les pieds qui goûtent à peine à l’eau elle se retourne, le sourire aux lèvres. « Toi venir ? » Elle tend sa main vers lui, offrant d’y aller ensemble.