Bouquin à la main, elle tourne les pages de façon distraite, égarée dans les recoins fantasque de son esprit. Elle a une idée qui lui trotte dans la tête, mais elle n'a pas son carnet rouge sous la main. Une ébauche de chronique, le début d'une intro, le montage final. De quoi enregistrer un podcast tout de suite. Encore faut-il que le sujet soit pertinent. Alors qu'elle est sur le point de déclarer forfait, elle croit apercevoir la silhouette de @Franz passer. Elle se redresse, à genoux sur le sofa, pose ses mains sur ses hanches et lui hèle, le sourcil arqué : — Tu vas déjà te coucher ? Il n'est même pas encore minuit. Pessa met toujours un temps fou pour s'endormir. Elle galère parfois à mettre son cerveau en off. Boire du café passé vingt heures n'y aide pas non plus, remarque. Tiens, tant qu'il est là, c'est l'occasion de lui proposer : — Tu le veux ton massage, oui ou non ? Son regard pétille, son sourire se veut amusé et avenant à la fois. L'offre n'expira pas après minuit, qu'il se rassure. Après tout, ils ont conclu un marché. Une promesse est une promesse. Échange de bons procédés, comme on dit. Elle ramène ses jambes contre elle pour faire de la place. Pendant ce temps, elle attache ses cheveux bouclés en arrière à l'aide d'une pince. Un combo chignon et lunettes de lecture qui la rend plus sérieuse qu'ordinaire.

@Pessa

Après une longue journée, Franz sentait son corps se relâchait. Ici, il avait un peu de mal à trouver le sommeil, alors plus les journées s'accumulaient, et plus il voyait le poids de la lune sur ses épaules. Défilant dans le salon, il avait rapidement croisé le chemin de Pessa qui se tenait là, l'appelant pour lui rappeler ce fameux massage qui avait durement été négocié. Franz avait un peu l'impression d'être le bon à tout faire de ces dames, et si il courbait un peu l'échine ici, il est certain qu'à l'extérieur il n'aurait jamais été aussi sympa. Il fallait se rendre à l'évidence, il n'était capable de maintenir une relation que lorsque celle-ci lui était forcée. « Ah ouaaais... » l'idée d'aller se coucher lui semblait tout de suite beaucoup moins intéressante. « Maintenant que t'en parles, c'est vrai que ça m'ferait grave de bien. » il l'observait faire de la place, alors forcément, il retirait délicatement son tee shirt avant de s'allonger sur le canapé. « En plus j'le mérite, après tous les repas que je vous ai fait gratos. » ouais, normalement les gens venaient et payaient en même temps. Ici c'était un peu la bonne poire du lot.