comme le lui a dit @virgil par sms, effectivement, il y a bel et bien un parc rempli d'herbes hautes pas loin d'une mini crique tout au bout de la plage. ils ont en fait leur repère et le squattent à loisir, à l'abri des regards indiscrets. pessa a ramené son hamac qui leur servirait de couchette quand l'un des deux souhaite faire une sieste. ils sont protégés du soleil, grâce aux cimes des arbres. et tous les jours (ou presque), on peut les apercevoir ensemble, batifoles dans leur coin. ils disparaissent pendant des heures avant de réapparaître au crépuscule. le lendemain, ils reprennent leurs escapades. aujourd'hui, c'est plus chill. ils traînent dans le hamac. v. somnole pendant que p. tente de terminer ses mots-croisés. mot en cinq lettres, elle coince dessus depuis t'à l'heure. alors qu'elle est sur le point d'y griffonner une lettre, on parvient à le lui subtiliser. — maaaais rend-le moi. elle presse son corps contre le torse de virgil, étirant son bras au max mais celui du blond est plus élancé que le sien. elle aura beau l'étirer, sa main frôle à peine le papier. par mégarde, ses lèvres fruitées viennent frôler la lisière de sa bouche qui appelle au vice. bouche sur laquelle elle vient les déposer, comme moyen de diversion possible et boostant à la fois mais elle sait que c'est perdu d'avance avec lui. il se révèle particulièrement ingénieux quand il s'agit d'obtenir ce qu'il souhaite. c'est aussi sa façon bien à lui d'attirer son attention. autant abandonner l'idée de récupérer ses mots-croisés. maintenant que son esprit est entièrement tourné vers lui, elle sourit contre ses lèvres : — content ? il est parvenu à ses fins, comme d'habitude, comme le lui signale son sourire narquois. — t'avais promis d'être sage. elle sent déjà les doigts du blond faire son chemin vers sa peau, mais les arrête dans leur course avant qu'ils n'aillent plus loin, mêlant ses doigts aux siens. combien de temps va-t-elle résister elle aussi avant la rechute ? elle tente de fuir son regard parce qu'elle sait qu'à la minute où ils vont se regarder, elle est foutue.

ice cube – it was a good day au milieu de l’apocalypse, entre chroniques assassines, missions secrètes et plans foireux entre mecs et meufs ravagés qu’on a enfermés entre eux, il ferme les yeux et sourit. @pessa contre lui, ça ressemble à un ilot doucement fiévreux, un virus venu t’habiter sans t’emmerder, t’offrant seulement la fatigue et la paix. elle s’en fout qu’il dorme jamais, cherche pas à comprendre, n’a pas mille questions à poser, s’enquiert pas de le cajoler, elle fait sa vie juste à côté et ça le met bien, à v, qu’on existe autour de lui sans l’impliquer. d’habitude au cœur de l’action, dans l’œil du cyclone, pessa lui offre la sensation délicieuse d’être un spectateur du monde. les six gosses qui piaillent sur le sable non loin d’eux peuvent se noyer, rien à foutre il ira sauver personne, les bras de pessa en gilets pare-emmerdes pendant que le hamac et le sommeil le bercent. son odeur de monoï, il l’a désormais dans la peau, il connaît le rythme de son cœur et l’intensité de son souffle selon qu’elle est paisible ou contrariée. un peu vener à l’instant t, un mot croisé qui lui échappe et qu’il sent perturber son zen, d’où sa main qui s’élève pour lui confisquer le papier dans un sourire sans entrouvrir les yeux. elle l’engueule, plus pour de faux que pour de vrai, dur d’en vouloir à un type qui te prend pour une déesse incarnée. son sourire se transforme en rire quand elle tente un kiss de diversion et étire un peu plus son bras par-dessus lui et pour régler la question, il roule le cahier sur lui-même et le cale derrière sa tête, fonction coussin. content ? son expression répond pour lui tandis que ses mains pianotent le long du dos de pessaphrodite, les doigts sursautant de joie à chaque rencontre avec ses aspérités, ses creux, ses bombés. — je me rappelle de toutes mes promesses et celle-là, je l’ai jamais faite, il réplique, le sourcil haussé, le coin de la bouche étiré en un sourire amusé. leurs mains croisées, il en profite pour caresser la surface des siennes. un velours. — j’attends toujours ton top3 des auditeurs les plus malaisants auxquels t’as eu affaire, ceux qui appellent parce qu’ils baisent avec leur cousine depuis l’été ou ceux qui savent pas comment rep à leur meuf qui leur a demandé de les prendre en levrette avec un masque de cheval sur la gueule.