Il a vu @Matilda filer au loin et il a doucement prit le même chemin. Il ne sait pas avec quelle humeur il va la trouver, la dame étant de tendance versatile.  Il s’arrête dans le cadre de la porte, ses mains posées sur le bois. « Au revoir. » il caricature avec une voix perchée et les lèvres tordues en une grimace, attirant son attention. À tout moment il se reçoit un objet contendant dans la gueule ou une vague d’affection, au choix, sûrement les deux. « Je sais que t’en peux plus de te retenir. Tu peux profiter de mon corps je te le mets à dispo pendant cinq minutes. C’est ta chance, après ce sera trop tard. » Il se porte tribut. Il prend ses aises en se déplaçant dans la chambre, observant les lieux comme s’il y avait quelque chose à reconnaître et sans quitter son petit sourire mi-penaud mi-satisfait de bienheureux. Il s’assoit sur le lit, spectateur de sa propre interaction lorsqu'il se tait pour lui laisser la place à l'interaction. Il ne dit rien, hausse seulement un peu les sourcils histoire de marquer son impatience un peu provoc. « Bon bah raconte, t'as mangé quoi hier ? On a fait riz-poulet avec Elias c'était sympa. » il baratine de son air détaché, se laissant tomber sur le lit, les mains supportant sa tête, il balance un regard en coin pour jauger l'épuisement de sa patience. « Avec de la sauce bien sûr. Teriyaki, au cas où tu te demanderais. »

Elle se fait stalker par @Ibra jusqu'à une chambre telle un lapin égaré et vulnérable. La proie (qui est en réalité le rapace) s'étire sur un lit au random. Matilda l'observe faire son cinéma. « Vingt-quatre heures pour réfléchir et toujours aucune répartie » elle déplore de son doux soprano. « J'ai l'impression que même ici, tu vas vivre sur mon dos » elle relève sans trop rentrant dans le jeu d'Ibra, trop facile de s'énerver et de passer pour l'hystérique de service. La môme, elle apprend de ses erreurs. Matilda lui tend une jambe, dans l'attente de gratouille. Quitte à devoir engager une discussion, autant qu'elle soit physiquement rentable.  « Trop contente de revoir mon Elias » elle précise en ronronnant.  « J'ai mangé Fly au breakfast, Virgil au petit-dej... » elle commence à énumérer façon croqueuse d'homme. Mati, elle se lance pas tant qu'elle n'a pas un visuel sur leur compte en banque qui doit aborder à minima cinq chiffres. « Avoue, vous vous êtes grave ennuyés avec Eli les trois derniers jours ? » Elle ne sait même pas pourquoi elle demande en vrai.

Il note qu’elle s’en bat les couilles de son teriyaki, elle qui se passionnait pour tout ce qu’il racontait auparavant. Les temps changent. A l’ancienne ils se font un petit concours de qui rentrera dans le jeu de l’autre, il esquive ses missiles sans même que ça ne le frôle. Ibra maître de l’indifférence. « C’est mon projet. » Sur le dos, ses yeux vrillent pour observer la jambe qui s’étire vers lui façon chat réclamant des papouilles. Faussement désintéressé, il retrouve les prunelles de @Matilda qui lui ronronne ses pseudo-conquêtes. « Donc t’as pas dej ? » Il arrive à point pour l’heure du midi. « Je tombe à pic. » Il s’en réjouit d’un petit sourire. « Sur un plateau, tu peux te servir. » il propose en écartant ses bras, toujours affalé sur le lit comme s’il en était le vacataire. « C’était un peu long ouais. » Franchement ils s’étaient bien fait chier à ne pas savoir ce qu’il adviendrait de leur peau, l’avantage étant qu’ils avaient pu faire connaissance. Les deux étaient entrés dans le Block comme s’ils étaient potos depuis la mue. « T'as eu le temps de devenir une star en trois jours, j'entends parler que de toi ici. » Pour pas changer, Matilda elle attire l'attention partout où elle passe. « J'achète pas trop ton numéro de meuf énervée d'ailleurs » il glisse dans un sourire discret. Encore un truc pour attirer l'attention. « J'entends ton coeur battre la chamade. Boom boom. » il se la joue lover platonique, aucune intonation juste un petit sourire moqueur.

Elle passe outre les provocations du boloss, fermement décidée à rester maître d'elle même pour une fois. Ça lui demande une énergie incroyable. @Ibra se la joue beau gosse désirable. Elle s'observe, les sourcils haussés, un brin septique par son show. « Tu veux je te fasse un câlin, c'est ça le délire ? » Autant poser les mots une bonne fois pour toute. Elle se rapproche de quelques centimètres, à deux doigts de renifler l'air façon chaton apeuré et pas certain du piège dans lequel il va tomber. « T'as honte de demander ? » elle ronronne. Il recommence à la bullshiter sur sa célébrité toute découverte en trois jours à peine. « Normal, c'était méga calme avant. Ils ont quelqu'un qui cristallise leurs irritations maintenant » elle constate sobrement en plongeant ses yeux dans les siennes. « Ibra, come on » elle glisse en le regardant en biais façon fusil très très bien chargé. Il rêve le gosse. « Tu l'as glacé, mon coeur » la môme lui rappelle très justement. « Tu m'as brisé » elle s'étire en mode dramaqueen trop intense. « J'rig, calme-toi » la môme tempère histoire de ne pas le faire culpabiliser. Il a eu raison Ibra, c'était son rêve de se barrer, plein d'ambition, aux USA. Mati, elle a eu la décence de ne pas le retenir et de le pousser à suivre ses envies.