« Tu crois qu’on a une chance de trouver un pain au chocolat ici ? » demande-t-elle à son compatriote français dans la langue de Molière, agrippée à son bras avec une familiarité qui donne l’impression d'une amitié de longue date. Marilou, aussi à l'aise qu'une brise printanière au contact des autres, n'a pas peur de dévoiler sa nature tactile. Plus tôt dans la matinée, elle a suggéré à @Blaise d'aller savourer un petit-déjeuner en ville. Bien qu'elle maîtrise l'anglais à la perfection, retrouver sa langue natale lui fait un bien immense au contact du brun. Les ruelles ne sont pas encore encombrées comme lors des après-midis qu'elle a passés ici. Les commerçants affichent une jovialité certaine, encore préservée du tumulte parfois difficile des clients qui viendront plus tard. « Je te déconseille de prendre un chocolat chaud, les Italiens ont un étrange penchant pour les chocolats amers » murmure-t-elle, de crainte qu'un Italien bilingue puisse prendre offense à ses propos. Ses paroles sont empreintes d'expérience, car elle a maintes fois voyagé dans ce pays. Certes, elle sait que l'Italie dispose d'une gastronomie exquise, mais en tant que compatriote française, son pays occupera toujours une place privilégiée dans son cœur, surtout quand il s'agit de nourriture. Enfin, elle pointe du doigt une petite échoppe au charme irrésistible, ornée d'une tasse de café dessinée sur sa devanture. A travers la vitrine, elle aperçoit des pâtisseries alléchantes exposées. « On teste ici ? » demande-t-elle à son camarade, cherchant son aval avant de franchir la porte de ce délice attendu. Les yeux pétillants d'excitation, elle espère que cette parenthèse gourmande sera tout aussi délicieuse que la compagnie du français.

la question de @marilou tire un sourire sur les lèvres de blaise, qui réfléchit pendant une seconde avant de porter une main à son coeur - c’est qu’il a déjà la réponse et il va certainement casser ses espoirs. — malheureusement les pains au chocolat sont assez rares ou très différents de ceux qu’on a en france, ils ont des croissants simples ou avec de la confiture dedans. ils rajoutent de la fleur d’oranger aussi donc ça a pas le même goût. petit moment de silence où blaise réfléchit à cette connaissance inutile. — on a analysé toute la semaine d’arrivée avec arthur. et ils ont quasiment goûté à tout, mais il n’empêche que ça reste très bon - juste différent. quant à la mise en garde sur le chocolat chaud, il ne peut s’empêcher de rire. — t’as goûté le ciobar ? il se mange à la cuillère, je trouve ça génial. il faut dire que blaise est optimiste, et qu’un rien lui convient. il resserre un peu son bras autour de celui de marilou pour se pencher un peu vers elle - l’éclat amusé dans son regard. — tu es une professionnelle de l’italie ? tu es déjà venue ? lui ne se base que sur son expérience de deux semaines au sein du village, peut-être que c’était différent dans le reste. le petit café que repère marilou est l’un des premiers qu’il a fait avec arthur mais ne se rappelle plus trop. — ça me semble bien. il glisse de sa voix trop grave, contraste avec ses traits fins et sa silhouette de modèle. — si mes souvenirs sont bons, ils ont des croissants à la confiture de cerises qui sont géniaux. il affirme avant de s’approcher d’une table et de tirer la chaise pour que marilou puisse s’y installer. — mademoiselle. avant de s’installer à son tour et retire finalement ses lunettes de soleil qu’il pose sur la table, passe sa main dans ses boucles brunes un instant et sourit trop grand. — bon, alors, comment tu vas ? la question existentielle de blaise, qui s’assure que tout le monde passe toujours un super moment. — paris te manque un peu ou rien à foutre, t’es en vacances ?

Marilou est déçue par la réponse de @Blaise ; elle espérait au moins une petite surprise. Après tout, ils auraient pu tomber sur une boulangerie typiquement française. Mais ses espoirs sont brisés. « De la confiture dans un croissant ? Ce n’est pas un crime, ça, en France ? » demande Marilou, choquée qu'on puisse ainsi maltraiter un vestige aussi important que le croissant. Blaise lui explique qu'ils ont fait le tour avec Arthur, et elle ne peut s'empêcher de sourire. « Sérieusement ? Je me suis attardée dans deux ou trois boutiques, mais je t'avoue qu’elles m’ont pas trop attirée. » Elle aime le luxe, le tape-à-l'œil, la gamine. Elle trouve cela trop rustique pour elle, même si elle a commencé à se familiariser de plus en plus avec le charme sicilien du village. Lorsqu'il lui parle du ciobar, elle fronce les sourcils, n'étant pas sûre de savoir de quoi il parle. « Je ne sais pas ce que c'est » répond-elle simplement, posant son regard perdu sur lui, attendant d'en savoir plus. Il lui demande alors si elle est déjà venue en Italie, et elle hoche la tête. « Je suis loin d’être une professionnelle, mais je viens assez souvent. Plus particulièrement à Milan, pour la fashion week. » Parce qu'elle adore ça, la mode, la parisienne. Elle réussit toujours à convaincre son père de rater quelques jours de cours afin de pouvoir assister aux défilés de ses marques préférées. Marilou finit par trouver une échoppe pas trop mal qui semble proposer de bonnes pâtisseries. Blaise concède à la suivre. En véritable gentleman, il lui tire même la chaise pour qu'elle puisse s'installer. « Merci bien, cher ami » le gratifie-t-elle d'un sourire amusé. Il finit par lui demander comment elle va. De nouveau, elle se met à rire, surprise par les réactions du bouclé. « Je n'ai pas à me plaindre, je suis dans une émission super amusante avec des gens sympas. J'ai l'impression de vivre ma première colonie de vacances. » Malgré tous les petits côtés négatifs, la blonde est aux anges. « Et toi, c’est comme tu l’espérais cette aventure ? » Elle continue de fixer avec délicatesse les yeux de Blaise, cherchant à connaître son impression. « Paris me manque toujours, mais je ne suis pas trop pressée de rentrer. C'est synonyme de fin de vacances et donc de reprise des cours. » Elle ne peut s'empêcher de faire la moue, car elle est loin d'être épanouie dans ce qu'elle fait, et il faudra bien affronter la réalité tôt ou tard. Marilou joue distraitement avec l'une de ses mèches de cheveux blonds, laissant ses pensées s'envoler dans l'atmosphère en une étreinte mélancolique.

— si ? si je pense, mais comme ils sont différents de base de ceux français, ce n’est pas trop grave je dirais. blaise souligne dans un sourire amusé, après tout il n’allait pas faire la guerre à l’italie, ça aurait été trop dommage - mais ça lui fait de la peine de briser le coeur de @marilou. — non les boutiques sont pas fabuleuses, mais en même temps on est pas dans une grande ville. c’était même assez pittoresque - romanesque ? — mais quand je dis faire le tour, je parle surtout des cafés, on cherchait le meilleur petit déjeuner. un battement, le temps que la réflexion s’installe en lui. — tu sais, je pense qu’arthur pourrait nous faire des croissants, en vrai. il est assez doué pour, ça ne fait aucun doute. marilou avoue ne pas connaître le ciobar et il hoche de la tête, ils sont tombés dessus par hasard et il faut dire que depuis blaise en prend un chaque semaine au moins. — c’est un chocolat chaud que tu dois manger à la cuillère tellement il est épais, c’est un peu amer comme tu dis, mais c’est vraiment délicieux. blaise confie dans un sourire en coin, clairement c’est ce qu’il va prendre lui. à la mention de la fashion week, blaise se retrouve à sourire un petit peu - ça doit être complètement génial de faire ça à milan. — je suis presque jaloux, je ne fait que celle à paris moi. il glisse avec un sourire en coin, en même temps son visage est à peine connu, surtout hors drag. une fois à l’intérieur du café, blaise amorce une espèce de révérence quand marilou le remercie avant de s’installer à son tour - l’air trop amusé par la situation. il l’écoute lui donner son avis sur l’émission, trouve ça drôle cette histoire de colonie de vacances et il hausse un sourcil. — tu sais quoi, je crois que c’est ma première colonie aussi. il lance dans un petit rire avant de réfléchir à la question. — de base c’était pas du tout mon idée, c’est arthur qui disait qu’un nouveau contexte pouvait lui donner des idées de scénarios - je pensais grave qu’on allait faire koh lanta ou une connerie de ce genre, mais en vrai c’est l’île de la tentation. bientôt on est dans les anges 38. il reprend avec un petit dab sarcastique et récupère le menu sur la table, plus pour s’occuper les mains qu’autre chose. l’histoire des cours de marilou font grimacer blaise alors qu’il penche un peu son visage sur le côté. — c’est dur ce que tu fais ? enfin c’est aussi long que de la médecine comme cursus non ?

Marilou trouve presque criminel de rajouter de la confiture dans un croissant. Elle est prête à faire de cette question une affaire d'État, mais @Blaise semble déterminé à la rassurer. Il lui explique que les croissants français et italiens diffèrent, d'où l'ajout de confiture dans cette version. « Bon, je veux bien y goûter alors » se résigne-t-elle, sachant qu'elle n'aura pas le droit à la version traditionnelle qu'elle affectionne tant. Les paroles de Blaise sur le charme du village semblent lui plaire, bien qu'elle préfère généralement le tumulte des grandes villes. Lorsqu'il mentionne qu'Arthur sait faire des croissants, les yeux de la jeune femme s'illuminent, agréablement surprise. « Sérieux ? Je lui demanderai dès que nous rentrerons. » Son enthousiasme est palpable, même si elle réalise qu'elle ne mangera probablement rien après s'être rempli le ventre ici même. La blonde n'est pas une grande mangeuse, en réalité. Lorsqu'il lui parle du ciobar, une boisson italienne, Marilou fait la moue, tel un enfant gâté. « Je n'en veux pas ! » Elle n'est pourtant pas très difficile en général, mais certaines saveurs ne plaisent tout simplement pas à son palais habitué aux goûts raffinés. Elle partage alors ses expériences de voyages à Milan, principalement pour assister à la fashion week. Blaise avoue presque qu'il est jaloux, lui qui ne se rend qu'à la fashion week de Paris. Un sourire malicieux éclaire le visage de Marilou. « On a sûrement dû se croiser sans le savoir. » Elle est toujours aux abords des podiums parisiens, bénéficiant souvent d'un accueil privilégié grâce au statut et aux relations haut placées de ses parents. Enfin attablés, ils évoquent l'émission et partagent leur ressenti, tous deux ayant l'impression de vivre leur première colonie de vacances. Blaise confie cependant qu'il ne s'attendait pas à participer à ce genre d'émission avec Arthur, pensant plutôt s'orienter vers un programme d'aventure. Marilou rit de bon cœur à ses paroles. « Du coup, ses prochains scénarios risquent d'être un remake de 365 jours et 50 nuances de grey, version sicilienne. » Car c'est un peu ce qui se passe dans cette émission. Ils se tournent tous autour, se sautent dessus aux quatre coins de la villa. Cela en devient presque gênant pour la blonde, peu habituée à ce genre d'attitude en public. Dans son cercle d'amis, ils doivent tous se montrer discrets pour ne pas ternir la réputation de leurs parents. Soudain, Blaise s'intéresse aux études de Marilou, dont l'expression devient moins enjouée lorsqu'elle évoque le sujet. « C'est vraiment pas facile et, oui, c'est plutôt long. Il faut compter six ans après le bac pour devenir dentiste. Et il y a trois ans de plus pour se spécialiser en orthodontie. » Elle ne souhaite pas l'ennuyer avec trop de détails et se contente de soupirer. « J'aurais préféré travailler dans la mode, pour tout te dire, mais mon père a refusé. » Sa voix révèle un léger dépit face à la situation.