le soleil brûlant, l'odeur d'iode, le sable qui se collait à sa peau. il ne savait pas tellement s'il appréciait le combo mais il en profitait de son mieux en essayant de se dire que ça avait au moins le mérite de changer de paris. la raison de sa présence dans le coin apparemment, même s'il avait parfois tendance à l'oublier. qu'importe. il était arrivé sans trop se poser de question avec sa fidèle crème solaire indice 50 -qu'il ne manquerait pas de s'étaler sur la peau toutes les heures-, son chapeau de plage dramatiquement fashion, ses lunettes de soleil, et le seul bouquin digne d'intérêt qu'il avait trouvé à emporter. merveilleux. le visage de @pessa le sortit de sa lecture quelques minutes plus tard, un signe de main vers la brune pour l'accueillir et l'inviter à le rejoindre. une sociabilité dont il fallait profiter tant qu'il avait encore de l'énergie en somme. "bien le bonjour belle demoiselle." il saluait simplement, reposant son livre sur le sable pour se redresser un peu sur la serviette de plage. "j'étais en recherche d'une nostalgie de vacances d'enfance à la plage mais meh." une confidence surjouée avec une once de vérité sans doute. "ça manque d'un magazine pour me dire quelle amoureuse de l'été je suis ou un truc comme ça." les tests importants des lectures de plage en somme. "comment faire sans test, mon après-midi est raté." le rajout dramatique, toujours, en posant son regard sur elle d'un air de défi pour le divertir.

c'est bientôt l'heure de sa bronzette quotidienne. ouais, ça s'entretient un bronzage pareil. mais c'est aussi un prétexte comme un autre pour aller à la mer. et quand il s'agit de la place, on la retrouvera forcément. sa serviette de plage sous le bras, son bikini le plus fleuri sur le dos, elle foule le sable le pied léger. elle voit au loin @arthur, en train de l'interpeller. elle vient à sa rencontre, toute guillerette et pimpante. son regard glisse sur la couverture de son bouquin, puis sur son visage. elle le salue d'un signe cordial de la tête avant de lui sourire. — monsieur. qu'elle switche direct en français, parce que ça la repose. ça reste que c'est sa langue maternelle après tout. pendant qu'elle déroule sa serviette, elle écoute avec attention. il est déçu, arthur, lui qui aspirait à raviver un brin de nostalgie. il mentionne les tests de magazine, ceux qu'on trouve en pleine page avec des titres racoleurs, fleurant le culcul praline mais toujours un délice de les remplir. elle pose un index contre sa bouche et fait mine de réfléchir.— j'crois que j'ai ça quelque part. elle fouille dans son tote en bas en filet qui lui sert de sac de place. si on devait un what's in her bag ? il y aurait de tout, surtout beaucoup de labellos. beaucoup trop, d'ailleurs, qu'elle en offre à qui veut. mais c'est pas le plus urgent. — voyons voir ... le suspens est à son comble. rien, nada, niet. c'est sans compter les talents d'improvisations que pessa dégaine un magazine invisible. elle espère qu'arthur appréciera ses talents de mime. elle fait mine de tourner des pages, puis tombe sur le graal. — quelle est votre personnalité amoureuse ? testons ça !, qu'elle lit à voix haute, avec un enthousiasme débordant. c'est le genre de quiz qui est facile à bricoler. la "love expert" qu'elle est peut en dégainer un paquet comme celui qui arrive : — quand t'aimes ... a) t'as besoin d'indépendance, b) tu donnes tout, c) t'es fleur à peau ou d) t'es un peu jaloux.se ? on commence soft.

l'arrivée de @pessa pour lui arracher un sourire entre les lippes, pas mécontent d'avoir un peu de compagnie dans sa virée en solo à la plage. déjà parce que son besoin de ressource au soleil pour retrouver de l'énergie allait atteindre ses limites et qu'il allait finir par s'emmerder et s'attraper un coup de soleil, mais aussi parce qu'il n'avait pas encore eu l'occasion de discuter avec la brune et que c'était l'occasion par-faite. hochement de tête poli à sa manière de s'adresser à lui aussi formellement, avec un léger sourire à l'utilisation du français. tout ce qu'on aime, presque cosmique. il la laissa s'installer en lui expliquant son problème du jour -à moitié inventé- avec un ton si dramatique qu'elle ne pouvait pas rester indifférente. "quelle sauveuse." il affirmait sans la moindre hésitation, ravi de la voir prendre la perche qu'il lui avait tendu pour le distraire. il la regarda dans un acting à peine surjoué en faisant mine de l'observer son magazine imaginaire, une exclamation de surprise en la voyant tourner les pages dans le vide. "j'ai clairement besoin de savoir ça, peut-être que je pourrais sortir quelques explications à mon ex." rien que ça. même si après tout, il y avait peut-être une part de vérité. après tout, c'était elle l'experte en amour, non? enfin c'était ce qu'il avait retenu du peu qu'il avait aperçu sur les réseaux en tout cas. "uhhhhm" marmonnement pour accompagner sa réflexion, l'index posé sur son menton pour plus de drama. "l'indépendance." ouais, il en avait peut-être trop eu dans sa dernière relation d'ailleurs. entre autre. "toi?" quitte à être sincère, autant qu'elle réponde au même questionnaire aussi avant d'enchaîner sur la deuxième question. "je parie sur l'indépendance aussi?" ouais, non, il en avait aucune idée mais il s'intéressait.