interest (mercredi 26, 13h33)

il réfléchit au sens de la vie, appuyé en avant contre le plan de travail de la cuisine face à deux œufs au plat en train de crépiter, la réflexion monte pas très haut vu le level de fatigue qu’il ramasse mais le cœur y est après cinq cafés. il se tourne quand la porte grince et accueille @smith d’un regard, les réminiscences du son infâme « promise i’ll change » qu’il l’a obligé à écouter la dernière fois heurtant encore ses tympans comme des revenants traumatiques. — salut ma biche, il lance en l’observant droit dans ses yeux bleus en se demandant à combien de pourcent ils ont dû jouer dans l’intégralité de sa fame. un très probable 90%. — café ? t’as l’air claqué, il se parle à lui-même parce que smith est aussi en forme que toutes les fois où il le croise dans la villa, contrairement à v auquel le manque de sommeil se rappelle parfois le temps de quelques heures avant de disparaître sournoisement, emportant avec lui les nuits complètes qu’il avait fait miroiter à l’épuisé. il se souvient que le s le hait mais impossible de se rappeler pourquoi exactement, ça fait un moment qu’il a enterré l’idée de le découvrir, peut-être parce que l’objectif de le comprendre végète en tout dernier sur sa liste de trucs à faire avant de mourir.

@Virgil
Tu t’attendais à une meilleure vue qu’un Virgil végétatif en débarquant à la cuisine pour te faire à manger, mais tu devrais revoir tes exigences à la baisse. T’étais bien obligé de subvenir toi-même à tes besoins puisque le chef étoilé n’était pas compris dans le package de vie dans le block. Mais c’est limite si l’odeur du café mêlé à celle des œufs en train de cuire ne te donne pas la nausée. Ça et la façon qu’il a de te saluer. T’aimes pas le personnage, qui prend trop de place pour toi et pour ton ego. - Salut. Tu le dévisages à travers tes lunettes de soleil, avant de te plonger dans le frigo pour voir ce qu’il te propose. Tu souffles. C’est bon, tu vas aller manger en ville. C’est mercredi, c’est les vacances, y a des touristes, mais tu seras toujours mieux que dans cette cuisine avec Virgil. Tu vas pour te servir un jus d’orange et tu entends sa remarque. - Qu’est-ce q… Mmmh. Trop facile. - Va pour un café. T’as complètement disparu de la rubrique de @Shadi et c’est pas quelque chose qui te fait plaisir. Un moment passé avec Virgil ça te permettra sans doute de retrouver ta place en Enfer, tu ôtes tes lunettes et tu t’installes en face de lui, grimaçant légèrement à la vue de ses œufs en train de cuire. - Ça se passe bien avec @Boaz ?

bon sinon il veut pas se détendre un coup morpheus avec ses lunettes noires et sa poker face ? la matrice est en cours de reboot, l'oracle a dit tout va bien. il en est là de ses réflexions profondes sur le sujet qui respire dans son angle mort quand @smith entame une ébauche de répartie qui, en l’état actuel des choses, ressemble à une interaction à 8,9 sur l’échelle de richter. ça lui fait tourner la tête, à v, prêt pour l'électrochoc et il ramasse sa déception en pleine gueule quand smith décide de fermer la sienne et d’opter pour un café. eh merde. — bon choix, c’est par là, il lui désigne du pouce la perco delonghi qui attend qu’on la fasse vrombir. tu crois quand même pas qu’il va te le faire, smith ? c’est seulement quand le mec retire ses lunettes et se met à le fixer avec son café entre les doigts que virgil capte ce qui est en train de se passer. east coast versus west coast c’est maintenant, notorious big vs tupac. choisis bien ta punchline, y’aura pas de balle perdue. il se hisse sur le plan de travail pour pas perdre l’eye contact avec smith et aussi pour le dominer d’un bon mètre parce qu’il a l’air d’avoir l’égo sensible à ce genre de petite attention, le divin chauve. patient, il fait bouger la poêle et les œufs pour leur éviter d’accrocher, son café dans sa main libre, quand la question de smith lui parvient et qu’il penche la tête de côté, pensif. soit il démarre vraiment très soft, soit ça va être un massacre. v regarde son propre café comme s’il pouvait y décrypter ses afflictions dans l’ondulation du marc, le fait tournoyer dans la tasse, son minois blond soudain sérieux genre il évalue vraiment les inquiétudes altruistes de smith. — sa façon d’être à moi sans jamais dire je t’aime, c’est rien qu’du cinéma mais c’est du pareil au même… il soupire. — les chansons qu’il me chante, les rêves qu’il fait pour deux, c’est comme les bonbons menthe : ça fait du bien quand il pleut, tu vois ? ce film en noir et blanc qu'il lui a joué deux cents fois, c'est gabin et morgan, enfin ça r'ssemble à tout ça. il lève le nez de son café pour jeter au chanteur un regard émotion. — je veux un enfant de lui. il boit une gorgée sans cesser de l’observer par-dessus le rebord de la céramique, puis l’éloigne soudain de sa bouche. — attends t’as dit @boaz ou @franz ?

@Virgil
Tu t'installes avec ton café pendant que l'autre fait mine de s'étirer dans le seul but de pouvoir te surplomber d'un bon mètre au dessus du plan de travail, sa musculature en évidence. Tu gardes un sourire en coin. Tu n'as pas besoin de montrer ta supériorité aux autres, il te suffit d'être. En témoigne ce regard que tu lui lances et qu'il essaie de maintenir sans faillir, question d'égo bien sûr. La cuisson de ses oeufs lui fait perdre le premier round, tu en profites pour porter ton café à ta bouche et engager la conversation, moment de faiblesse oblige. Il te sort un truc qui ressemble à tout sauf à du Virgil, ou peut-être que ça lui ressemble trop, mais ton âme de compositeur apprécie la musique qui se dégage de ces belles paroles. - Ce n'serait pas un poil trop passionné pour deux personnes qui viennent de se rencontrer et qui ont couchés ensemble pour les besoins d'une mission ? Le café n'est pas dégueu, il aurait été meilleur si on te l'avait apporté comme il se devrait, jusqu'à ta chambre. Tu te contenteras du goût amer qui te vient en bouche quand Virgil te dit vouloir un enfant de lui. Tu le sondes un instant, sans rien dire, le regard impassible avant que le silence ne débouche sur une question qui te sort de ta poker face habituelle quand il nomme @Boaz et @Franz. - Aucun des deux. Je te demandais : ça se passe bien avec @Pessa ?

il se sent un peu niobe là, v, parce qu’on dirait que ses conneries ont adouci l’expression de morpheus et peut-être bien que la guerre de gangs va se finir en gros câlin, comme ça aurait du être le cas pour 2pac et biggie. fail, la tête de morpheus se morcelle en des millions de petites lumières vertes éclatantes et c’est l’agent smith qui apparaît devant lui, surprise motherfuckers. not really. — c’était à poil et passionné et c’était pas une mission la première fois, la seconde non plus mais faut pas livrer trop d’info à la fois, surtout quand on ment pas. la mâchoire du programme informatique aux yeux si bleus qu’ils en sont presque transparents se contracte un peu à l’évocation de l’enfant et ça lui met des petits papillons dans le ventre, à virgil. œufs au plat salés au malaise, la base. il a bondi de boaz jusqu’à pessa en le cernant d’un regard censé le givrer sur place. c'est quoi une attaque blizzard contre un pokémon feu. — mieux que bien. tout me rend dingue chez elle, ses yeux bruns tellement doux, son boule qui chamboule, sa pudeur – plus la même une fois seuls, tu vois ? c’est vraiment… en quête de la punchline la plus éclatée de sa journée. — la sirène de mes rêves, ouais voilà, ça. il écarte la tasse de ses lèvres, abandonne la poêle tandis qu’il se tourne vers @smith, l’air soucieux. — attends t’as dit pessa ou sherrie ? il est trop tard pour chahed ; c’est pas parce que tu ne joues plus que le jeu s’arrête.

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