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 melodic melange (jeudi 27, 17h44)


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Virgil
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melodic melange (jeudi 27, 17h44)
Dim 23 Juil - 19:56



son traitement, virgil ne le prend pas. il est censé coupler le lsd à l’hypnotique, la plaquette de zolpidem intouchée toujours dans son gros sac the north face enfoncé dans le dressing. le plus souvent, il prend seulement l’acide, refuse de se laisser endormir par le reste, de mettre le corps et les réflexes en veille parce qu’on sait jamais ce qui peut arriver. l’amydgale palpite en continu, il veut pas être surpris, v, il veut parer le coup et avoir le temps de protéger, lui et d’autres dans la foulée. le buvard fait pas disparaître les visions mais son délire l’en extrait et il les contemple en spectateur, comme un film. à khartoum comme à omdurman et bahri, l’armée soudanaise et ses 200 000 hommes est dépassée. les paramilitaires des fsr de hemeti sont plus efficaces, terrés dans les villes aux casernes désertées, ils se foutent des bombardement aériens toujours imprécis. les milices occupent les zones résidentielles, pillent, rackettent, se regroupent avant chaque attaque, s’éclatent à nouveau juste après pour chercher une fille à sauter, un pick-up à récupérer, quelques minutions à cracher dans la poussière rougie. nyala, el-fashir, zalingei, on dit que la 16e division d’infanterie des forces armées soudanaises aurait perdu le contrôle dans chaque affrontement à l’arme lourde. à manwashi, à 75 km du nord de nyala, on informe naïm et virgil qu’à el-geneina, près de la frontière tchadienne, les miliciens butent et violent tout ce qui est en mesure de respirer. aucun observateur indépendant n’est en mesure de confirmer l’info rapportée par quelques témoins traumatisés, internet existe plus, la région est inaccessible et les ong autant que l’onu parviennent pas à y acheminer des médocs. sous le regard résigné de naïm, v fait valoir son blason de l’us army pour se faire prêter un blindé qu’ils reverront jamais, remplir le coffre de médicaments et donner un semblant de plan pour les mener là-bas. six putains de points de contrôle tenus par les fsr, blc, ils se font passer pour des humanitaires en perdition qu'une tempête du désert aurait déposés là. si tu dis que tu viens aider des massalit, c’est simple, tu crèves. ils promettent que les médocs sont destinés aux autres tribus, naïm échange sa mitrailleuse contre un laisser-passer. le lsd imbibe le cerveau de v de ses couleurs surréalistes et soudain, le marché dévasté d’el-geneina est aussi turquoise que l’eau de sicile. les cadavres sans tête ondulent sur un sol chocolaté comme des churros de fête foraine. redevenu petit garçon, virgil sourit devant le spectacle de guignol, laisse un sommeil délusoire l’emporter pour deux heures de répit. il ouvre les yeux dans la pénombre de la chambre arlecchino et met bien douze secondes à capter où il est. quand il se redresse dans les draps, il remarque une résistance du tissu et un petit corps enveloppé dans le lit, tout près de lui. sa chevelure est reconnaissable entre mille et dans un sourire attendri, il se penche au-dessus de mirel endormie, enroule son bras autour de sa taille, caresse son cou d’un baiser qui trouve sa route jusqu’au chiasme des mèches blondes enroulées sur sa joue. elle bouge quand elle s’éveille et son sourire croise le sien. — t’es vraiment trop cute, il murmure à son oreille. d’une main libre, il attrape de l’autre côté du lit les airpods avec lesquels il avait trouvé le sommeil, en glisse un à @mirela. — j’ai retrouvé le son dont je te parlais la dernière fois, quand il évoquait la playlist qu’il avait composée à gaza. il lance vast visitation, de sama’ abdulhadi et perry farrell, et laisse les basses l’imprégner tandis qu’il la câline.
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Re: melodic melange (jeudi 27, 17h44)
Dim 23 Juil - 21:39



L’après-midi qui laissera bientôt place à la soirée. Les journées sont longues ici, elles s’étirent parfois jusqu’au petit matin. Embarqué dans une discussion, un jeu ou autre, il était facile d’oublier la notion du temps et de repousser les assauts de la fatigue. En tout cas ça l’était pour Mirela, qui puise son énergie de son enthousiasme et elle l’était souvent la roumaine. Une discussion qui prend une tournure heureuse et la voilà prête à oublier les heures pour peupler la nuit de ses maladresses d’anglais. Dans l’idée de fermer les yeux quelques temps, pour se requinquer avant le début de soirée elle prend la direction des chambres. Arrivée à l’étage elle prend le chemin habituel vers sa chambre. Elle remarque la porte entrouverte de la chambre qui occupe le même couloir mais à l’opposé de la sienne. La chambre de @Virgil. Elle note la pénombre et sa curiosité la pousse à passer une tête dans la chambre pour y découvrir le grand californien en plein sommeil. Mirel, elle a remarqué son sommeil aléatoire, les moments où il se dirige vers l’étage en quête d’une sieste. Sur la pointe des pieds elle s’approche du lit, soucieuse de surtout pas le réveiller, elle retire ses tongs, soulève la couverture avec délicatesse pour s’installer à côté de lui. Le fin sourire sur ses lèvres, elle l’observe quelques secondes avant de sombrer dans le sommeil la fatigue la rattrapant. Se sentant bien à côté de lui, comme ça, elle ne met pas de temps à se détendre complètement pour entrer dans un sommeil profond. Elle n’a aucune idée du temps qui est passé lorsqu’elle sent la caresse de son bras autour de sa taille et la douceur de ses lèvres dans son cou. Ce qui la fait sourire dans le sommeil duquel elle s’extirpe avec douceur. Ses prunelles s’animant pour observer le Virgil réveillé qui lui murmure des douceurs. Le sourire il s’étire plus encore maintenant que l’éveil est là. L’airpod dans l’oreille, elle ferme les yeux sur les premières secondes, laissant les basses enrobés les battements de son cœur. Elle imagine parfaitement la scène, le champ dans lequel se passe le festival, les lumières projetées qui vacillent, le haut du Virgil coincé dans sa ceinture déjà trop humide par l’effort de la danse, les mèches blondes de Mirel qui se collent à son visage et les corps tout autour d’eux qui ne s’arrêtent jamais de danser. Elle ouvre les yeux pour le regarder lui, partageant sa validation de la musique d’un regard. Elle l’observe alors, l’index se baladant sur l’arête de son nez, ses pommettes, pour faire naitre une caresse de sa joue à sa tempe. « Toi rêver quoi ? » Elle demande sur le ton velours de sa voix. Se souvenant de l’intensité qui planait sur son visage lorsqu’elle l’a trouvé là, endormis. Elle prolonge la caresse jusqu’à sa nuque où sa main décide d’élire domicile.
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Re: melodic melange (jeudi 27, 17h44)
Mar 25 Juil - 1:05



si elle demande c’est qu’elle sait, du moins qu’elle se doute, songe-t-il en même temps que son cœur se recroqueville à l’intérieur de lui. il sait pas quelle gueule il avait quand elle l’a trouvé là, probablement cette mine crispée tout en souffrance qu’on lui décrit parfois, la douleur des trauma transpirant de chaque pore. pourtant il pensait que l’acide aiderait à effacer ça, à détendre ses muscles et sa putain de mâchoire qui le blesse pendant qu’il sourit à mirel, les maxillaires à ça de pousser des cris de rage. il la rassure d’une expression qu’il veut mature et paisible – pas certain d’y parvenir –, concentre toute son âme sur le petit ange blond qui le caresse d’un index tendre comme pour lui murmurer t’es ici et pas là-bas. t’es là avec moi et c’est bien, comme ça. pendant un moment, il hésite à lui mentir, inventer un rêve de merde à lui conter, un truc qui la fasse rire et leur fasse sauter une étape ; celle de ses démons à lui quand il semblerait qu’elle n’en ait aucun en elle. son esprit ourdit une intrigue bidon à base de plage, de fake noyade et l’intervention de matilda pour lui maintenir la tête sous l’eau, et son mensonge se dégonfle comme un ballon percé sous ces iris de fève tonka qui l’embrassent. t’es une merde, v, tu sais mytho les miliciens de moha hamdan dogolo mais tu peux rien contre la dryade d’hoia baciu. ses doigts viennent s’enrouler dans quelques mèches de ses cheveux imprégnés d’un parfum qu’il connaît désormais, lié à elle comme le tsaheylu d’avatar. — je rêve de la guerre, répond-il avec douceur. — des gens, des moments… jamais les bons, à voix basse, il laisse son mal emplir l’atmosphère tout en préparant son uppercut pour le faire dégager aussi rapidement qu’il l’a laissé s’incruster. des bons moments, il y en avait eus, pourquoi c’était jamais ceux-là qui venaient peupler ses nuits ? quand baouddin était mort devant lui, il avait revu la scène durant cinq sommeils d’affilée, ça l’avait rendu ouf, si ouf qu’à la cinquième il avait ouvert les yeux et trouvé son poing enfoncé dans le mur, les phalanges meurtries et blanchies de plâtre. il revoyait vakha l’aider à tuer ce mec qui s’était jeté sur lui, ça se passait pas comme dans les films, moins simple pour v que pour john wick quand deux mains puissantes enserrent ta gorge et que tout le poids d’un homme te tombe dessus. t’as beau avoir sa nuque contre ta joue, ton bras autour de son cou, il crève pas putain, tu donnes tout et il crève pas, tu le tues pas d’un coup de couteau ; t’en balances quinze, tellement que t’as perdu le compte, tu le troues de partout juste pour être sûr parce que c’est le seul et l’unique moyen d’être sûr. tu te réveilles en sueur la main sur le torse parce qu’il continue de serrer ta gorge encore et encore et encore et encore. t’as peur à retardement, le mec est mort depuis trois jours mais tu trembles comme au premier moment. dormir est une angoisse. dormir éveille les morts-vivants de ton souvenir. — c’était quoi ton dernier rêve ? si t’as envie d’en parler, il ajoute après un baiser sur la pointe de son nez aux éphélides rosées. sors-le de là-bas, @mirela, il veut être ici avec toi.
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Re: melodic melange (jeudi 27, 17h44)
Mar 25 Juil - 23:42



Elle aimerait que chaque caresse remplace ses moments de douleurs. Que celle qu’elle dépose sur l’arrête de son nez lui fasse oublier ses cauchemars. Bad dreams, bad dreams, go away. Et puis celle sur sa joue, puis sa tempe, efface l’expression crispée qu’il affiche quand il dort. Elle voudrait le voir paisible, sans souffrance, sans mâchoire qui se serre. Good dreams, good dreams here to stay. Oui, elle aimerait avoir ce pouvoir là, Mirel. Souffler sur ses soucis et les faire s’envoler. Bien sûr qu’elle se doute de la couleur de ses rêves. Elle veut pas le forcer à se livrer, à en parler. Non, elle veut pas que la confession soit imposée. Ses douleurs elle ne veut pas les provoquer, elle aimerait l’aider à les exorciser, sans savoir comment s’y prendre. Parce que forcément elle ne mesure pas l’étendu de l’horreur dont les yeux de @Virgil ont été témoins. Elle toujours dans le sourire, toujours dans le rire. Avec cette vie au bonheur naïf, qui est bien loin de l’enfer qui se passe dans la tête du californien. Naïve encore, d’espérer pouvoir être un baume pour une plaie certainement trop grande, trop ouverte. Ce qu’elle veut lui dire Mirela, dans ses caresses, dans son regard et sa question maladroite, c’est qu’elle est là. Ne pas croire que sa silhouette candide n’a pas les épaules pour le vrai, le sanglant, le tortueux. Elle ne le perd pas du regard, lorsqu’il place les mots sans en dire plus. Elle non plus n’en dit pas plus, n’en demande pas plus. Et laisse le silence se parer du doux ronronnement de ses caresses. « Je rêver de nous. » Elle murmure, le sourire qui s’étire à mesure que le film se refait dans sa tête. « On danser, toute la nuit. C’était un festival, pleins de gens, mais être comme juste toi et moi. » C’est le rêve qu’elle vient de tisser en se laissant cajoler par les basses de la musique qu’il lui fait découvrir. Un rêve éveillé est-ce que ça compte ? Oui ça compte, parce que l’objectif était de le faire sourire et d’évacuer les nuages. Elle s’échappe à un son regard, le temps de se rappeler de son véritable dernier rêve. Celui qu’elle se farcie en boucle depuis qu’elle est dans la bloc. Ça l’empêche pas de dormir, ça la réveille pas en sursaut, mais inconsciemment elle doit repousser le moment du coucher pour s’éviter les doutes. « Y a ce rêve... » Elle entame, sans le regarder ce qui est chose rare voir inédite. Elle encre son regard dans le vide, les images lui revenant comme une toile entrain de se faire. Les couleurs s’ajoutant à mesure qu’elle se concentre dessus, les traits se précisant. « Je rencontrer mon père en sortant d’ici. Mais pas être mon père ? Être comme ombre sur lui. » Elle voit le visage d’abord clément et dont les traits se confondraient facilement avec ceux de la roumaine, puis l’ombre qui vient déchirer le masque. « Les rêves êtres bizarres. » Elle finit par dire, s’encrant de nouveau à son regard, le sourire qui se dépose sur son visage ne laissant plus aucun souvenirs des doutes qui habitaient son visage. « Toi vouloir faire quoi après ? » elle enchaine, ponctuant sa phrase de son index qui touche le bout de son nez.
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Re: melodic melange (jeudi 27, 17h44)
Mer 26 Juil - 2:32



son mensonge étire ses lèvres fines et il fond devant elles, elle et l’arentèle des rêves qu’elle tisse pour tous les deux, le sourire de v ressemble à celui qui vient nimber @mirela d’un nouvel éclat. sa douceur à elle et sa rudesse à lui tombent au même endroit, se parent de couleurs aussi jolies qu’absurdes. elle saura jamais à quel point il flippait en la touchant la première fois, quand ses mains propres et toujours sales parcouraient son corps pur en apostat. sensation crasse logée au fond de lui, celle d’être indigne de faire plus que frôler sa tendresse innocente, indigne d’y plonger des doigts ayant palpé des morts. mirel ne s’était pas brisée entre ses bras, comme elle l’avait prévu et pas comme il l’avait craint. elle avait chevauché son corps en s’adressant directement à son esprit dolori, dardant sur lui ses yeux aux lueurs de défi. — je veux danser avec toi, avoue-t-il à mi-mot, il veut faire plus qu’en rêver, il veut que ça arrive et que ça devienne sa réalité, peu importe le chrono qui s’élancera comme il le fait chaque fois qu’une parcelle de joie vient peupler sa vie. rien de ce qu’il aime ne dure jamais, il lui semble parfois qu’il est né pour s’agripper à une terre friable sur laquelle aucune prise n’est possible. et quand les yeux de mirel lui murmurent de la prendre, virgil danse sur le fil. ça lui coûte de répondre ce qu’il pense et ressent, il se sent écorcé sous un regard à l’infinie bonté qu’il ne mérite pas. les traits pavides de mirela se parant d’ombres est comme une inspiration soudaine à ses yeux, et l’espace de quelques secondes, elle et lui se ressemblent. la déréliction qui s’empare d’elle et la fait déserter son point d’ancrage dans le regard de virgil retentit entre eux en mélodie familière ; au tour de v de dessiner du bout du doigt sur le visage de mirel les esquisses d’une étreinte. quelques mots à peine soufflés qu’il lui laisse le temps de peser, d’abandonner si elle le veut, ils sont pas obligés d’en parler. l’aveu est labile comme l’esprit qui le prononce, il sait, pour l’avoir si souvent vécu, qu’elle pourrait reprendre ses mots aussi rapidement qu’ils sont survenus. alors il attrape son souffle d’un baiser au coin des lèvres comme on attraperait une liane pour traverser un pont tendu au-dessus d’un grand, très grand vide. — ça m’est déjà arrivé, de rêver de mon père. je l’ai vu qu’en photo, le rêve déforme tout ce dont je me souviens, tantôt blond, tantôt brun, tantôt avenant, tantôt semblable à son beau-père jamaïcain dont v n’a rien hérité. c’est quoi, cette ombre qui plane sur nos rêves en charognard, en rideau de nuit masquant ce que le cœur cherche à entrevoir ? — t’en as envie et t’en as peur, tout en même temps ? de rencontrer le créateur, le saint homme et le symptôme qui guettent et attendent leur heure dans un coin du monde qu’on ne croise que les yeux fermés. à lui, c’est ce que ça lui fait. debout face à l’arcade, il attend comme un con qu’elle soulève son voile. un sourire de v vient valider la conclusion ; les rêves être bizarres, cryptés, jamais translucides, les rêves être une eau croupie tout juste bonne à inonder les cavités les plus fébriles de l’esprit. — après cette chanson ? il feint de n’avoir pas saisi la question, chassant les démons que l’avenir lui fait entrevoir, au yémen comme ailleurs. — j’ai trop d’idées, il murmure en embrassant sa petite main dont la douceur dulcifie son venin. — tu te verrais passer ta vie dans le même pays ? peut-être, une fois qu’elle n’aura plus besoin ou envie de chercher, quand elle sentira qu’elle a tout retrouvé.
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Re: melodic melange (jeudi 27, 17h44)
Jeu 27 Juil - 0:46



Ils dansent, le regard encré l’un à l’autre, aux reflets dorés qui s’accentuent au rythme des stroboscopes qui passent sur leurs visages par intermittence. Rien d’autre ne parvient à leurs oreilles que la torpeur de la musique dont chaque note pulse sous leur peau. La sueur qui révèle la couleur diamant de leurs joues à force de trop sourire, de trop être plein d’un bonheur euphorisant. C’est comme ça qu’il est son rêve, celui qu’elle raconte sur le ton d’un mensonge mais qui ne pourrait pas être plus vrai dans le registre de ses désirs. Chose que @Virgil partage avec douceur. Alors ils vont danser, maintenant, demain, quand il veut. Quand il aura besoin de flotter, d’être plus léger. La danse remède à la douleur ? Peut-être que c’est la magie qu’il lui faut, celle qu’elle peut lui donner. Est-ce qu’il sait que son bien être lui tient tellement à cœur ? Au point que son évidente impuissance sur ces choses qu’elle ne peut contrôler, à la goût amer de la frustration ? Est-ce qu’il sait qu’elle échafaude cent façon de lui rendre le bonheur ? « On danser. » Elle répond sur le même ton, le regard habité d’une promesse inviolable. Ils danseront, c’est une évidence. La vérité elle lui la confie sans hésiter, mais non sans que ça soit compliqué. Le regard qui s’échappe dans les souvenirs d’un rêve dont les contours se dessinent, vivaces à son esprit. Ses paupières oblongues qui se ferment un court instant au contact de ses doigts sur sa peau. Un père inconnu, les mensonges d’une mère qui a tissé chez elle cet espoir cruel de retrouvailles impossibles. C’est les centaines de lettres qu’elle lui a écrit depuis petite persuadée qu’un jour elle le retrouverait pour tout lui raconter. Ses rêves d’enfants, ses envies, toutes les fois où elle est tombée amoureuse, puis toutes les fois ou tomber à pris tout son sens tellement l’impacte de la rupture à été violent. Lui raconter les choses futiles, comme celles indispensables. Les paragraphes sur Ursu, sur la famille, ceux tachés de larmes à propos de Sandu... Elle est instantanément attendrit au contacte de ses lèvres qui caressent le coin des siennes, c’est la magie qu’il lui faut à elle. Il comprend, bien sûr qu’il comprend. C’est les regards qui se répondent et les sourires qui se conjuguent. Elle pourrait l’envier là, d’avoir une photo à laquelle s’arrimer. Mais ça la rend heureuse pour lui, d’avoir ça, ce trésor contre l’oubli. « Lui ressembler à quoi ? » Elle aimerait bien s’en faire une idée s’il veut bien. Se dessiner mentalement son visage. Est-ce qu’il a le même pli sur le menton ? Les mêmes oreilles en pointe ? « Hm, avoir peur que jamais arriver la rencontre, jamais lui me retrouver. » Y a que lui qui lui donne la sensation d’être perdue, d’avoir le tournis. « Je rien savoir sur lui, pas son nom, pas sa tête. Ma mère dire qu’il être américain. » A chaque fois qu’elle en parle ici, elle se retrouve sur un mur de malaise, mais c’est v alors elle peut lui dire ses espoirs si elle lui raconte ses peurs. « Peut-être me voir ici ? » Lui brise pas ses espoirs, ou si tu le fais, fais le avec douceur. L’histoire que sa mère lui a raconté c’est clairement l’évènement canva de sa petite vie Mirel. Une certitude qui s’est fragilisée avec le temps, en grandissant, mais pourquoi sa mère lui mentirait ? Tout la ramène à cette simple idée : sa mère ne lui mentirait pas, jamais. Et après alors ? « Quand tu veux. » Après la chanson, après l’émission, comme il veut. Elle veut tout savoir, mais surtout le après l’émission, parce qu’elle sait déjà le après cette chanson : danser. « J’peux aider choisir. » Elle propose, faire le trie dans son panel d’idées. « Un jour peut-être mais pas être demain. » Elle songe, trop pressée de découvrir le monde entier pour songer à se poser dans un seul et même endroit. « Vouloir tout voir. » Elle a trop la bougeotte, quand le voyage se termine elle est déjà entrain de planifier le prochain. La mélodie semble toucher à sa fin. « Maintenant danser toi et moi. » La promesse était là, déposée en même temps que le baiser qu’elle souffle sur ses lèvres. Difficile de s’éloigner de ses caresses et de la présence de son corps dans le cocon du lit, quand c’est comme être à la maison. Mais elle le fait, se hissant sur ses genoux, toujours sur le lit, tendant le bras pour qu’il attrape sa main. Viens on danse.
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Re: melodic melange (jeudi 27, 17h44)
Ven 28 Juil - 0:12



le géant perd de sa superbe à la vue des lueurs dansantes qui tournoient dans les yeux de mirel, prend ses envies pour guide et les laisse traverser la carapace qu’il arbore d’ordinaire en titan. se savoir choyé creuse dans ses entrailles un vide douloureux et effrayant, il préfère être désiré, il répond presque toujours présent quand on l’attire, voit ça comme un cadeau quand tout le reste ressemble à une prise d’otage. @mirela fait ça bien, l’apprivoise en tissant lentement le lien, son regard s’assurant à chaque instant qu’il soit toujours au bout du fil. naïm et lui sont épuisés, pas dormi durant trois nuits de bombardements et dans l’attente interminable de leur autorisation de voyager entre gaza et ramallah. les israéliens n’ont donné aucun indice de quand ils seront décidés à se bouger le cul, et s’il y a bien une chose dont v a horreur, c’est de dépendre de quelqu’un pour avancer. yousra et doua voient bien qu’ils sont tendus, osent à peine leur adresser la parole mais leurs regards en disent long sur leur compréhension. c’est peut-être pour ça qu’elles envoient les petits, aziz, zayd et adam leur présenter un large plateau rempli de pâtisseries. des bracelets de baqlawas empilés les uns sur les autres, un véritable nid fourré d’amandes entières. borma aux pistaches, mabrouma, tout vient de chez abou saoud, le pâtissier le plus exceptionnel du coin. alaa rentre du taff et rit en voyant virgil et naïm s’empiffrer d’och al-boulboul. il se fout de la gueule de v, parce que c’est sa préférée et que c’est aussi la pâtisserie la plus ordinaire et banale de gaza, alors que la borma fourrée aux pistaches est un met cher et raffiné. son rire ressemble à la rue wahda transpercée par le souffle de l’explosion. les corps de la famille al-qawlaq sont restés des heures sous les décombres de leur immeuble avant que les équipes de secours ne les en sortent. seul aziz a survécu. son rire ressemble à un souvenir heureux dans une rue balayée par le vent il y a longtemps. il ferme les yeux, jugé coupable d’être heureux, et c’est quand il les rouvre que le rêve commence ; celui de papùsa qui s’éveille entre eux et dans lequel il plonge, se love dans ses espoirs comme s’ils étaient siens. il aimerait trop qu’elle trouve son père, il aimerait ça autant qu’il aimait doua, alaa et les och al-boulboul de la rue wahda. — un mec immense, dont il a hérité la taille suédoise, — blond comme moi, même si les mèches de v ont les reflets de celles de sa mère. — je me rappelle pas des yeux, il avoue dans un sourire timide, désolé d’avoir oublié ce dont mirel rêverait de se rappeler. c’est qu’il s’en fout, lui, de ceux qui n’ont pas voulu rester. à l'entente de ses peurs et ses doutes, il happe la lumière dans son poing, l’ouvre à hauteur de son minois. — t’es américaine, mirel ?! il rit du non-sens parce qu’il a envie de la voir sourire. — j’en étais sûr. une compatriote, je l’ai senti direct, tellement pas. il s’allonge à son côté, regarde le plafond enténébré. — on peut savoir comment il est ton père, y’a une méthode facile, regarde : qu’est-ce qui chez toi ressemble à ta mère, ta tante, ta grand-mère ? on va faire la soustraction et tout le reste, c’est à lui. on va le dessiner, il est dans sa lancée, la piste aux étoiles avec pour seul atterrissage envisagé un nouvel éclat dans son regard de poupée. vouloir tout voir. il l’entend, son vœu, se revoit le prononcer à l’identique il y a de ça des années. vouloir tout voir, tout connaître, l’avidité de la connaissance passe par son expérience, virgil toujours physique, les sens aux aguets, l’instinct en berne comme un drapeau pirate. son doigt trace dans l’air climatisé les contours dentelés des continents qu’il connaît, les terres déjà foulées sur lesquelles il n’a laissé aucune empreinte. c’est la terre qui l’a marqué, pas l’inverse. il cligne, surpris, quand elle lui vole un baiser avant de s’élever, sa main dans la sienne. après un rire, il la suit, la dresse sur ses jambes et entoure sa taille, son tel dans sa main libre. — la reine de harlem, annonce-t-il en lançant if i ain’t got you d’alicia keys, la qualité misérable de l’iphone ne lui rendant pas hommage mais qu’importe, il veut son slow binational avec mirela sinon rien. debout sur le matelas ondulé, il la serre contre lui et danse comme quand il avait treize ans et qu’il tenait dans ses bras les promesses d’un futur radieux auquel il n’avait pas encore dit adieu. son nez dans ses cheveux parfumés, il déserte les logogriphes du temps et des paroles, sait pourtant qu’il devrait murmurer quelques mots, lui dire ce qu’il ressent, mais il lui semble avoir assez parlé. elle voulait danser, il danse. temps suspendu entre ce qu’elle voudrait voir et ce qu’il a trop vu, ils dansent.
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Re: melodic melange (jeudi 27, 17h44)
Sam 29 Juil - 23:30



Depuis le départ il l’attire comme un aimant. Par cette aura qu’il a, son sourire et cette façon d’être qui n’appartient qu’à lui. Elle savait pas au début que ses blagues, sa gouaille, pouvait cacher ces moments de douceurs. C’est peut-être ce qui l’avait attiré, pour découvrir ce trésor de tendresse qu’il lui offre à chaque moment passé avec lui. Elle savait pas non plus qu’il y aurait des fêlures. Qui pourtant, maintenant qu’elle y regarde de plus près sont bien plus visibles qu’il n’y paraît. Lui habile, utilise son rire et ses sourires comme Kintsugi. Le visage strié d’or. Elle aimerait le choyer, l’entourer de ses bras pour que ce soit que du bonheur, que de la tendresse, rien que ça dans sa vie. Elle a peut-être pas ce pouvoir là, que de chasser les scènes qui se jouent dans sa tête et qui emprisonnent son corps ? Mais optimiste, si elle pouvait y contribuer ne serait-ce qu’un peu, ça lui irait. Les rêves de danse laissent place aux confidences. L’absence d’un père, chose qu’ils partagent. Elle dans sa petite tête en forme de cœur avait fantasmé un père qui l’attendait, la cherchait sans la trouver depuis des années. Un père qui était à l’affût du moindre signe qu’elle pourrait lui faire. Un père qui sans aucun doute saurait la reconnaître du premier coup d’œil, voyant en elle la partie de lui qu’il avait toujours cherché. Mais ça c’était les fantasmes, les espoirs qui rendraient la réalité bien noire. Réalité qui pourtant est banale, commune. Un mec immense. « Comme toi. »  Elle complète en l’écoutant continuer sur le blond de ses cheveux, comme lui. Il se rappelle pas de ses yeux. Elle est surprise, parce que c’est important le regard, c’est la première chose qu’elle a imaginé sur son père, espérant qu’ils avaient le même. Alors elle prend conscience de que la distance entre eux deux n'est pas seulement une distance physique. « Et ta mère ? Elle avoir yeux comment ? »  Elle questionne, dessinant des ronds sur sa tempe. Peut-être que c’est d’elle qu’il héritait la tendresse de son regard. Il pourrait dire le contraire, froncer les sourcils tant qu’il veut, Mirel elle la voyait la douceur dans les reflets mordorés de ses yeux. Et son père à elle ? Rien de connu sur lui, pas de visage, pas de vieille photo au fond d’une boite en carton poussiéreuse. Juste son imagination. Juste ce détail de l’Amérique, qu’elle a gardé comme point d’encrage, comme destination finale secrète. Elle esquisse un sourire à sa remarque. Elle américaine ? Le sourire qui se déploie en rire et elle qui lui pince les côtes affectueusement. « Être mon accent qui m’avoir trahis ? »  Ça doit être ça et son amour pour le bacon aussi. La méthode facile de @Virgil : faire la liste de toutes les particularités physique qui se retrouvent chez les membres de sa famille et ensuite dessiner le portrait de son père ? « Être facile ça ? »  Elle demande en riant doucement. « Toi savoir dessiner ? Parce que moi pas mieux que dessiner bonhomme bâton. »  Faudrait peut-être inclure Clark dans le process, mais elle préfère garder ça entre elle et V. « Tout le monde être blonde yeux bleus chez moi. »  Alors par soustraction on peut imaginer que son père à les mêmes yeux qu’elle ? Vu qu’ils n’ont pas de feuille, crayon ou talent artistique (du moins pour elle), la conversation dévie sur l’après. L’après musique, l’après jeu, l’après ce qu’il veut. La Sicile, c’était qu’une étape pour la roumaine, elle irait loin, beaucoup plus loin. Elle verrait plus encore, des paysages que ses yeux n’ont jamais vu. Son livre préféré, c’est le vieille Atlas qu’elle parcourait petite dans la maison de sa grand-mère. Celui trop lourd pour ses petits bras qui sentait la poussière. Elle a regardé chaque page, encore et encore, s’imaginant des vies à chaque nom de ville ou pays qui lui plaisait. Alors oui elle voulait tout voir. Elle lui vole un baiser et répond à sa surprise d’un sourire, alors qu’elle propose de faire venir la danse. Elle enroule ses bras autour de sa nuque, se mettant sur la pointe des pieds pour compenser les centimètres qui les sépare. Alicia Keys dans les oreilles, ses bras autour de sa taille à elle. Le temps est galant, il se suspend pour leur laisser le temps. De savourer chaque instant. Elle est trop bien dans ses bras Mirel, et ça lui fait perdre le compte sur ses battements de cœur. C’est grave que ça lui plaise tant ? Elle garde le silence, ferme les yeux, profite du moment, de son odeur, du contacte contre son corps, de cette étreinte qui la berce. Le regard de la douce remonte jusqu’aux yeux de v, le menton posé sur le haut de son torse. Les trois minutes et quelques de la musique s’étirent. « Toi, tu m’embrasses pas ? »  Elle questionne, le coin de ses lèvres qui se hisse avec douceur. But everything means nothing if I ain’t got you, you, you.
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Re: melodic melange (jeudi 27, 17h44)
Jeu 3 Aoû - 2:00



faudrait le torturer et pas qu’un peu pour qu’il l’admette ; @mirela lui fait ce que lui font tous ceux qui se prennent d’affection pour lui. cette envie de prendre soin de lui, de l’aider à surmonter le mal qui geint dans ses pupilles, il la reconnaît et la flaire en fin limier, ne sait pas lutter contre elle autrement qu’en s’en allant, prenant la porte pour plonger dans le grand dehors. il piste l’archifossile, v, ce passage dérobé qui permet de sortir de soi comme un pirate poursuit le one piece. les indices sur ce qu’il cherche sont rares et friables, parfois il oublie lui-même l’objet de sa quête, la poursuit en automate scindant les vaisseaux fantômes, le regard semper virens aux étranges scissures blanches. mirel étreint de ses beaux yeux une fumée absconse, même à virgil, et plutôt que de prendre le risque d’être compris, il prend la fuite. le vrai lui toujours en dehors sauf quand il est en dedans. le langage comme un organe, la secrète skeleton key cachée quelque part dans les épaves du fond de lui. virgil répond présent quand mirel l’appelle, là avec elle autant que ses sens le lui permettent parce qu’elle a su le faire apparaître. l’invoquer c’est facile ; le garder encore pire, mais personne ne le sait. une simplicité déconcertante et nue logée dans la combi du naute. dans un intérêt qui n’a rien de feint, sa sincérité en étendard, il la découvre à tous les sens, à l’écoute de ses mots comme de ses gestes, fait siens ses espoirs et souffre de ses déceptions. en v, nul optimisme sinon celui des autres qu’il recueille en palimpseste incarné. il hoche la tête ; comme lui, le géant irlando-suédois venu faire le minimum auprès de sa mère, soit une baise et une fuite tout aussi précipitée en apprenant qu’il était père à dix-huit ans. sa mère avait dégusté, paraît-il, elle lui a jamais épargné les détails sordides dont il se gardera bien de parler. — bleus, genre super bleus, le bleu regard qui ment de rimbaud, les yeux transparents remplis de non-dits typiques de smith. elle sourit à l’idée dure à admettre qu’elle soit américaine, son humour le fait rire en même temps qu’elle le dorlote de ses caresses, son onguent thériaque concocté seulement pour lui. — j’ai un bon instinct, vrai comme il grogne sur les mauvais avant même de les savoir, ronronne contre les vrais dès les premières secondes. — j’sais même pas dessiner un bâton, révèle-t-il en lui jetant un coup d’œil paniqué dans lequel danse un nouveau rire. y’a que des blonds aux yeux bleus chez mirel, donc, par soustraction… — et ton p’tit nez, tu le tiens de qui ? les yeux, c’est fait, next. concentré sur l’héraldique qu’elle semble rechercher avec avidité, il dessine en esprit la mine d’un homme qui pourrait être à l’origine d’elle, lui prête des traits imaginaires qu’il voudrait au plus proche, peint du mieux qu’il le peut le rêve de la fille dans ses bras pour le vivre avec elle. quand ils dansent en s’enfonçant maladroitement dans la mollesse du matelas, elle le déglue momentanément de la crasse de sa mémoire, il écoute les battements réguliers de son cœur contre son torse et son vivant fait décroître le tourment. il abaisse la tête pour croiser son regard de dryade, y pense avant qu’elle le demande. — pas mon genre, il assure à voix basse, l’expression sérieuse tandis qu’il se penche pour la soulever et l’emporter jusqu’à sa hauteur où l’attend un baiser qui résonne à l’infini à l’intérieur de lui. hand me the world on a silver platter and what good would it be with no one to share, with no one who truly cares for me.



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