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 honky cat (lundi 24, 18h02)


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honky cat (lundi 24, 18h02)
Lun 24 Juil - 0:28



assis là avec son carnet et son crayon il ressemble à un meme d’arthur, traçant sur une page blanche les lignes oranges de la carte que maisan dessinait tout le temps à gaza, celle d’un futur état palestinien composé de deux territoires, gaza et la cisjordanie, avec en capitale (il l’entoure d’un croissant rouge) jérusalem-est. il se revoit à cheikh jarrah, à l’est de la vieille ville de jérusalem avec maisan. mille acres pour trois mille palestiniens, soit tout ce qui leur reste pour exister depuis la confiscation des milliers d’acres restants. vingt-huit familles menacées d’expulsion en 2021, le soulèvement qui renfle dans la ville, habbat al-karama. il avait assisté à une embrouille entre un colon et un local, il réentend l’argument dans le silence de la villa, « si c’est pas moi qui te vole ta baraque quelqu’un d’autre le fera à ma place » et, pensif, poursuit les courbes de sa map en songeant au papier qu’il avait rédigé et que le journal lui avait refusé. ils avaient pas trop trop kiffé sa mise en cause des décisions d’obama, parmi les plus néfastes aux droits des palestiniens. président sous les trois bombardements de gaza qui firent des centaines de morts et des milliers de blessés graves et sans-abris parmi les civils ; ce qui n’empêcha pas oncle sam d’accorder à israël l’aide militaire la plus importante de son histoire (38 milliards de dollars sur dix ans). son pays, sa nation, incapable d’admettre qu’il puisse exister autre chose qu’une définition biblique de la région. pour eux c’est tout la bible qui se trouve politisée sans être historicisée, ça l’avait rendu dingue à l’époque. — arturo ! clame-t-il quand il aperçoit @arthur pop-up timidement et fatiguement-vôtre sur la terrasse, ferme son carnet et sourit sincèrement ; on dirait vraiment pas qu’il était à gaza dans sa tête y’a de ça cinq secondes. — viens, pose-toi, il pousse du pied le fauteuil qui fait face au sien autour de la table basse. — aperitivo ? il montre ses bières stockées dans la glacière, son assiette de fruits et son pack de chips. — on t’a pas trop fait chier vendredi soir ? faut poser la question parce qu’après tout, arthur a peut-être a-do-ré sa nuit blanche avec v et b infoutus de pioncer avant six heures du matin. — t’en fais pas, si je lis entre les lignes ça devrait pas se reproduire. cqfd.
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Re: honky cat (lundi 24, 18h02)
Lun 24 Juil - 17:54



l'envie de prendre un peu l'air, sans avoir la force d'aller très loin. ce manque d'inspiration pour de nouvelles aventures, avec un objectif simple d'aller lire un peu sur la terrasse pour une vue agréable. il n'avait pas besoin de raison merveilleuse après tout, et s'était juste retrouvé là en fin de journée avec un sourcil haussé vers la voix qui l'avait appelée. @virgil à en croire la figure qui se dessinait un peu plus long et à laquelle il n'avait pas véritablement fait attention -ouais faudrait qu'il arrête de lire en marchant un jour. livre refermé en marque de politesse, une main pour retourner les salutations vers lui et s'installer sur le fauteuil que lui avait si gentiment préparé virgil. "adorable, merci virgilo." il glissait dans une tentative de surnom qu'il jugeait au même niveau que celui employé par son camarade chambre, un sourire moqueur entre les lèvres sans rien ajouter de plus. "comment dire non. t'as pas de la gin to par hasard?" ouais bon il voyait bien que non mais allez savoir pourquoi il avait envie de faire le difficile. il attrapa quelques chips par contre, le sourcil ensuite haussé vers lui à sa question. difficile de dire qu'il n'avait rien entendu de ses exploits avec boaz mais il n'aurait pas pensé qu'il en reparlerait aussi frontalement. why not. "mes cernes sont sponsorisés par vous, tu ne savais pas? elles sont pleines de secrets." la pointe de sarcasme habituelle dans la voix, sponsorisée par la rubrique de major au passage. et certes, il n'avait besoin de personne pour avoir ses insomnies mais flemme de se lancer là-dedans. surtout que blaise et lui avaient décidé de dormir dehors cette nuit-là plutôt que d'en subir davantage mais personne ne semblait l'avoir remarqué. mais eh, why not. "quel dommage." il commentait face à l'échec d'un couple qui n'avait pas existé, l'air moqueur toujours sur le visage en plantant son regard sur le brun. "je compte sur toi pour t'en remettre. si ce n'est pas déjà le cas." c'pas qu'il s'en foutait un peu des exploits sexuels de virgil et de combien de personnes il se ferait, mais un peu. "la vraie question est: ton carnet, c'est pour quoi? écrire une lettre dramatique d'excuses à boaz?" loin de lui l'envie de se lancer dans du small talk -ew- mais il savait pas tellement quoi dire d'autre et l'angoisse d'une conversation à alimenter se manifestait déjà. donc autour raconter n'importe quoi.
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Re: honky cat (lundi 24, 18h02)
Lun 24 Juil - 23:40



criminel, le surnom, il en rit en le répétant à haute voix. — tu pourrais au moins dire virgilio, à l’espagnole comme arturo mais non, le respect est aussi mort que l’âme d’@arthur à l’intérieur de lui. faut bien un ginto pour rallumer les lumières qui brillaient un jour dans ses yeux et s’il a pas ça, v a des équivalents. — je peux te préparer un aphrodisiaque avec cette bière blanche et cette orange + une cuillère de miel, une bièraubeurre dont il lui dira des nouvelles et qu’il improvise au rythme de ses yeux bondissant d’élément en élément. arturo hausse un sourcil à l’évocation de la nuit de virgil avec boaz dans leur chambre commune, sans doute pas autant habitué que d’autres au v dénué du moindre filtre qu’il s’abstient d’être la nuit et à certains moments des repas – et encore. ça empêche pas arthur d’entrer dans son jeu et de vanner ses propres cernes avec un second degré dont v est le premier client. il a l’air heureux comme un gosse, comme en témoigne son sourire. — hésite pas à me rendre la pareille, cerne pour cerne, virgil ou le seul mec que ça dérange pas qu’on baise à un mètre de ses oreilles. content de croiser un habitant de cette villa que sa mission révélée lors du prime ne perturbe pas dans ses activités ni dans sa propre tête, il accueille le sarcasme d’arthur avec un soupir de soulagement. thank god le boug s’en bat les couilles. — compte sur moi, valide-t-il d’un mouvement de la tête avant de sourire à nouveau quand arthur désigne son carnet. — on peut rien te cacher, il acquiesce dans un grand sourire. — je le fais en poème, qu'est-ce qui rime avec boaz, à part naze ? gaz ? non ça, ça rime saturnin. razzmatazz. ashkenaze. ouais bon. — j’ai croisé beaucoup d’artistes en palestine, peintres, dessinateurs, poètes, musiciens… y’a des trucs que j’aime entretenir, dit-il en lui montrant sur la page droite les lignes qu’il a recopiées. — tu parles arabe aussi bien qu’espagnol ? les français et les langues étrangères, hein. il traduit à voix douce, son index suivant ses calligraphies en petits caractères déformés sur le papier. être sans pays veut nécessairement dire être palestinien ; être palestinien ne signifie qu’une chose : que le monde entier soit ton pays, mais le monde n’arrive pas à assimiler ce fait comme tant d’autres te concernant : t’habituer à la mort, ravaler aisément ta douleur, tout perdre, t’abstenir de pleurer, devenir extensible, transparent et obscur, faisant écran à la lumière, t’entrainer à toutes les formes de mort et pratiquer toutes les formes de vie, te laisser tanner par le soleil, geler par la glace, fondre dans l’eau, t’évaporer et te reconstituer de nouveau te retrouver en fin de compte impossible comme le néant, occulte comme satan, vivant… comme dieu. — il s’appelle ashraf fayad, il ajoute en refermant le carnet, le regard lourd d’ashraf, sa mèche noire toujours rebelle lui tombant au-dessus du front, ancrés pour toujours dans sa mémoire.
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Re: honky cat (lundi 24, 18h02)
Mer 26 Juil - 16:39



le petit surnom n'était apparemment pas validé par le principal intéressé mais ce n'était pas pour autant qu'il allait arrêter de l'utiliser. la moquerie toujours dans son sourire, avant de faire mine de réfléchir à sa nouvelle proposition. "meh non, je préfère virgilo." simple réponse pour conclure dans un haussement d'épaules, avant de s'attarder sur la proposition de boisson. la ginto qui serait bien passée, comme un rappel de ses soirées parisiennes, mais que @virgil ne semblait pas avoir dans sa glacière. "le mélange est censé être aphrodisiaque? mais pourquoi pas." la demande presque sérieuse alors qu'il n'avait pas de meilleures options de toute manière, sa concentration ensuite sur les chips et la question un peu surprenante du brun. un rappel de sa nuit avec boaz, et la pointe de sarcasme en réponse. si les deux ne se rendaient même pas compte qu'il était parti avec blaise pour les laisser faire leur vie, il n'allait certainement pas les informer. flemme. "je ne crois pas non, j'ai déposé le trademark pour les cernes. je serais obligé de t'attaquer en justice après." toujours un peu plus de conneries à raconter dans le plus grand des sérieux dans ces moments-là, pour laisser tranquille le paquet de chips après. virgil continuait dans sa lancée sur boaz apparemment, et il n'avait pas grand-chose à dire en vrai. il préférait se moquer et rebondir sur le carnet qu'il se trimballait à la place. bien plus divertissant. "tu me déçois virgilo. il y a tellement de meilleures rimes à faire que 'naze' avec boaz." l'esprit littéraire qui reprenait le dessus là, et aussi parce qu'il n'aimait pas forcément le qualificatif non plus même si ça ne le concernait même pas. "boaz, l’âme bourgeoise et narquoise. un kamikaze, qui nage dans l’eau turquoise, et aime déguster des framboises." un poète, il pouvait le rajouter dans sa liste d'arts maîtrisés. sauf que virgil répondait sérieusement à la question maintenant, et il se retrouva à hocher de la tête. "bien évidemment. je maîtrise davantage l'allemand et le russe après, faut remercier ma mère pour ça." le pire, c'était qu'il était à moitié sérieux. lv1 allemand et lv3 russe imposées par la daronne. il en gardait presque rien mais bon, c'était une autre histoire et il préférait écouter la traduction sérieusement. et peut-être qu'il n'aurait pas posé la question s'il avait su la profondeur de la chose. non que ce soit un problème, seulement il ne s'était pas préparé à ça. "c'est...joyeux." ouais, complètement clueless sur ce qu'il devait dire. "t'en as beaucoup de ce genre-là?" rien que pour se faire une vague idée du nombre de personnes qu'il avait pu croiser dans ce genre de situations.
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Re: honky cat (lundi 24, 18h02)
Jeu 27 Juil - 14:59



mais il persiste en plus. virgil lui jette un regard critique auquel @arthur répond d’un haussement d’épaules et damn cette impassibilité qu’il prenait pour de la fatigue s’avère être en réalité le bouclier en proto-adamantium de ce fucking captain france qui l’observe en voyant au travers lui. est-ce qu’il existe quelqu’un ou quelque chose en dehors de la muse des arts qui touche arthur et qui n’est pas blaise, et si oui, il s’apprête à le découvrir en prenant en main la fabrication de l’aphrodisiaque qu’il vient d’inventer. bière blanche décapsulée et versée sans trop faire grimper la mousse, tranche 1 d’orange écrasée au plat du couteau pour en faire sortir l’arôme et la glisser dans le verre, tranche 2 à cheval sur le rebord, cuillère de miel tournoyant dont les volutes d’ambre se mêlent à l’or du froment. severus snape could never. il tend à arthur sa mixture pendant qu’il envisage de l’attaquer en justice pour contrefaçon, tous les ingrédients d’une pure bromance sont réunis askip. — tiens, boaz ça rime surtout avec baise et il est temps de donner à ces cernes une vraie raison d’être, quoique la version d’arturo est encore plus épique, v l’écoute déclamer son impro en même temps que ça étire son sourire de gosse enchanté par la performance. tous les mêmes, ces poètes, sous leurs airs de pas y toucher, tu les titilles un peu et ça part d’un seul coup, suffit de connaître le mot de passe de la salle commune. — tu publies sous pseudonyme ou t’es trouvable sur amazon ? ça lui ressemblerait bien de signer ses punchlines à la tennessee williams pour thomas lanier. à l’entente de la maitrise du russe, il se redresse sur sa chaise, v, lève son verre pour trinquer à ce qu’il imagine être des origines tout juste révélées. il sait pas, lui, qu’il a autant de chances d’obtenir de vraies infos sur arthur que quirrell de s’emparer de la pierre philosophale. — я говорю по-русски, ты хочешь говорить по-русски, aртур? il le voit grimacer et son sourire s’efface. — tu m’as encore mythonné ? ça blesse. le poème d’ashraf a refroidi l’atmosphère comme un détraqueur et ça fait sourire virgil, forcément. les clims, sa came. — c’est marrant que tu voies le négatif là-dedans, note-t-il avec intérêt. — pour moi il s’équilibre parfaitement, ce poème, penche d’un côté du vide, puis de l’autre, danse sur le fil avec adresse et, finalement, traverse le pont infini sur le néant. — des tonnes. surtout en russe, les russes font de la poésie au petit dej et même aux chiottes, ils te bouffent ça comme des smarties. — loin de moi l’envie de te déprimer, arturo, dit-il d’une voix paisible en laissant son dos s’étaler contre le dossier de sa chaise, croisant ses longues jambes l’une par-dessus l’autre. — tu l’as connu comment, blaise ? pitié lui dis pas que comme tout le monde, t’as payé ton ticket pour le visiter.
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Re: honky cat (lundi 24, 18h02)
Lun 31 Juil - 14:26



l'amusement prenait place entre ses lèvres dans la moquerie envoyée vers @virgil, le sujet du surnom ensuite clos pour reprendre une impassibilité familière affichée sur son visage. la proposition d'une boisson acceptée sans comprendre ce qui rendait le mélange si prétendument aphrodisiaque. allez savoir, ce n'était pas lui l'expert des deux et il préférait encore se jouer de son second degré et de son sarcasme à la mention de ses cernes. des années d'expérience dans les insomnies que l'américain ne pourrait sans doute jamais rattraper. du moins, il ne lui souhaitait pas. simple hochement de tête dans un haussement de sourcils à cette conclusion sur boaz avant de se lancer dans une petite improvisation poétique digne des plus grands artistes de cette discipline. quel talent. "si je devais publier un recueil de poèmes, je le ferais à mon nom. y a qu'en drag que j'ai un pseudo." peut-être la première fois de leur discussion qu'il n'y avait la moindre trace de sarcasme. à croire qu'il n'y avait que l'art pour le rendre un peu sérieux. "mais je laisse la poésie de côté pour l'instant." il avait suffisamment à faire avec le reste pour l'instant. la pique sur les langues étrangères l'avait décidé à mentionner un talent approximatif -et surtout oublié- en russe et en allemand, et l'entendre sortir une phrase en russe parfaitement maîtrisée lui tira juste une mine mi-impressionnée mi-perdue. car s'il avait capté le gros de la phrase, il avait zéro souvenir de ses déclinaisons pour lui répondre. "Нет virgilo, je ne t'ai pas menti. je suis, euh, rouillé c'tout." oui voilà, ça faisait dix ans qu'il était sorti du lycée et qu'il n'avait pas eu l'occasion de pratiquer, fallait lui pardonner. le poème en arabe l'avait déstabilisé en tout cas, même si apparemment fallait y voir du positif. "pas vraiment ma spécialité l'optimisme, déso." l'aveu lâché dans un nouveau haussement d'épaules, alors qu'il ne pouvait qu'approuver l'analyse de l'américain dans un simple hochement de tête. "je suis un artiste, virgilo, faut s'inquiéter quand je ne suis pas déprimé. je ne pourrais pas en rencontrer des tonnes comme toi." ok il en rajoutait des tonnes à coup d'autodérision mais son pessimisme était assez reconnu dans le milieu depuis le temps. petite pause pour prendre une gorgée du cocktail improvisé - et approuvé dans un geste de la main discrètement-, avant de reporter son regard sur le blond à sa question. la question sur blaise, il l'attendait presque. "l'art." réponse simple et mystérieuse. "à paris." il rajoutait, sans que ça ne l'aide réellement non plus. "quand je réalisais mon court-métrage. j'avais besoin de drag queens en figurantes et blaise était un choix évident." trois phrases pour répondre à une simple question. quel avancement.
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Re: honky cat (lundi 24, 18h02)
Jeu 3 Aoû - 16:51



ce qui rend la merde qu’il vient de mélanger aphrodisiaque ? la magie de la volition, la clé des portes de la perception, ce genre de truc. @arthur il a ce don de te parler l’air de rien comme s’il soufflait seulement des sarcasmes les uns à la suite des autres pour t’en faire apprécier la mélodie hypnoïde, mais c’est un leurre pour tester tes capacités d’attention à ce qu’il dit. si tu te laisses endormir, tu rates l’essentiel qu’il glisse entre deux soupirs. c’est con, il a en face de lui le journaliste le plus pugnace et aguerri du continent, v ne laisse rien passer, happe chaque inspiration entre deux virgules, pas un souffle ne s’écoule d’entre tes lèvres sans qu’il n’en ressente le parfum sur les siennes. — t’aurais raison, c’est bien un prénom de poète, arthur, on pense tous au même. l’homme aux semelles de vent, au cœur supplicié, aux poches troués, au triste cœur bavant. les yeux verts de virgil observent un moment les traits d’arturo en se faisant discret, s’assurant que ce dernier se concentre sur sa boisson ou le paysage pour le regarder. — une chance qu’on te rencontre en drag pendant le séjour, ou c’est pas au programme ? est-ce qu’il a apporté de quoi incarner le pseudo dans ses valises, arthur, ou est-ce que celle dont v ignore le prénom est restée à paris jusqu’à son retour ? pas de mytho pour cette fois, mais le russe brille plus autant qu’avant dans l’esprit du poète, il s’est oxydé avec le manque de pratique, du moins c’est ce que virgil capte en l’écoutant lui expliquer pourquoi ils se comprennent pas dans la langue de pouchkine. — je t’aide à le rafraichir si t’as envie, il propose en haussant les épaules. des petits rappels de russe dispersés ça et là dans leur journée, pour le seul plaisir de le refaire tinter aux oreilles du français. après tout, france et russie, c’est une grande et belle histoire. si l’optimisme n’est pas la spécialité d’arthur, c’est clairement ce qui pêche aussi du côté de v, quand bien même la noirceur déprime l’un et galvanise l’autre. moins et moins font plus, non ? il sourit. — c’est tellement français, d’être un artiste déprimé, il note dans son smile charmé par le tableau. dans les pays où ça galère le plus et où les gens auraient les meilleures raisons du monde de l’être, la dépression semble inconnue au bataillon. la france, toulouse-lautrec, degas, manet, les poètes maudits, l’assommoir… y’a qu’eux qui, comme arthur, savent manifester ça avec autant de classe, d’élégance et de profondeur. comme la bourgeoisie aux relents crapuleux de blaise. — j’suis fan, qu’on se le dise, il leur est acquis. du goulot de sa bière, il trinque en réponse au geste de validation que lui envoie arturo après avoir goûté à sa mixture (aussi aphrodisiaque qu’un sirop de grenadine mais c’était pour le spectacle). la rencontre avec blaise à paris autour de l’art est éminemment plus cool que ce qu’il craignait, il l’écoute avec intérêt en laissant son cerveau lui mimer la scène comme dans un film de godard. — évident ? pourquoi si évident ? qu’est-ce que tu as vu en lui ? lui parmi tous les autres. ce sont pas les qualités objectives de blaise qui intéressent v, mais bien ce qu'arthur lui trouve.



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Re: honky cat (lundi 24, 18h02)



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