Les paumes de ses mains qui tambourinent frénétiquement l’acier inoxydable, Remi accueille @bahini d’un roulement de tambour. Elle est le clou du spectacle qui n’existe pas. La partenaire de snacks nocturnes que la sorcière a elle-même forcé. Deux fois cette semaine, Rems compte bien y établir une tradition. - Bienvenue à snack’s time avec Remi et Bahini! Elle annonce avec une voix d'animatrice de talk-show forcée, perdant toute crédibilité après un seul mot de prononcé. Elle est dans un bon mood, il faut l’excuser. Et alors que presque l’entièreté du block est sur le point de ronfler, Remi a la tête dans le frigo à la recherche d’une idée culinaire. - T’as envie de quoi ce soir? Y’a eu les pancakes au citron l’autre nuit, et maintenant toutes les possibilités sont devant elles. Après quelques semaines ici, Remi dégage une certaine familiarité auprès des candidats avec qui elle se sent le plus à l’aise. Loin encore de faire preuve de vulnérabilité, elle est ouverte vers les autres.Prête à recevoir. Échanger. Créer. - C’est qui, Bahini? Elle finit par souffler, sa curiosité qui devance toute forme de contexte, comme si maintenant qu’elles se retrouvaient ensemble, Remi ressentait le besoin de savoir. - Si t’avais à te décrire… Ou si un proche te décrivait. Souvent le résultat était loin d’être le même, selon le point de vue. Remi sait que sa réponse serait différente si elle le faisait, ou si c’était sa mère, ou même sa grand-mère. À des années lumières, sûrement.

Une invitation à manger, snack ou repas où elle n'a pas a se nourrir elle même n'est pas quelque chose qu'elle désire refuser. D'autant plus avec @Remi qui oscille entre lui donner la chair de poule pour de bonnes puis de mauvaises raisons. — Tu es le chef et l'invité du coup? Ou on reçoit de temps en temps d'autres personnes pour le bien de la socialisation? D'un point de vue psychologique, l'homme n'était pas fait pour vivre seul mais parfois, selon les spécimens ça devrait être conseillé. Et en plus le choix est ouvert ce qui lui tire un sourire. Après les pancakes dont elle n'attendait pas grand chose qui se sont révélés plus que mangeable elle s'assoit sur une chaise du bar avec entrain. — Pèches rôties chèvre miel.  Elle apprendrait que c'est plus que dangereux de la laisser choisir ce qu'elle désirait manger mais pour le moment en profiter reste le mot d'ordre. — Il devrait rester de la citronnade, j'en ai fait cet après midi. Tout part bien trop vite dans cette maison mais le temps passé est assez court pour espérer. Elle l'imagine déjà appairé aux pêches et se retrouve totalement confuse lorsque la blonde lui demande qui est Bahini. Le regard qui se tourne doucement sur elle, à moitié persuadée qu'elle souffre d'une attaque psychotique et va se jeter sur elle dans moins d'une seconde mais heureusement pour ses côtes qu'elle envisageait de meurtrir pour se jeter de sa chaise elle précise sa pensée Remi et le scénario s'estompe. — Ce serait différent. L'accent plus dur pour le ton moins gai et les mots qui résonnent si bien dans ses oreilles de ce qu'ils diraient. D'autant plus maintenant. — Pas d'une bonne manière. Non, elle connait ses qualités et admet ses défauts mais refuse d'admettre ceux qu'elle ne voit pas comme tels. Et elle refuse de dire leurs mots à voix haute, ici, à quiconque. — Ca consiste en quoi exactement ton travail? Elle essaie vraiment de ne pas poser d'inflexion sur le travail et reste assurée d'avoir réussi. — Plutôt une peine ou un plaisir? Il y a des salaires qui brise des dos et d'autres qui se ressentent comme un bonus pour une tâche achevée avec plaisir finalement.

Prenant son petit rôle au sérieux, Remi enfile même un tablier, beaucoup trop grand pour elle, qu’elle doit serrer autour de sa taille fine pour le faire tenir. - Bonne question. Une partie de moi à bien envie d’avoir des invités s’ajouter… pour le bien de la socialisation et tout le tralala, - Mais l’autre partie veut bien te garder rien que pour moi. Elle ajoute d’un sourire espiègle, pour le jeu, bien qu’il y a une part de vérité dans ce qu’elle mentionne. Elle serait bien reconnaissante que pour une fois, personne d’autre ne se pointe dans la cuisine. Remi retient une grimace à la mention du mot miel. C’est que Virgil va finir par lui créer un trauma avec cette histoire. Mais comme elle a zéro envie d’expliquer, elle se retient de relever, un hochement de tête entendu. - Très estivale comme combinaison. Elle souffle, avant de lui faire dos pour chercher les ingrédients dans le frigo. - Oui, ici, pour la citronnade, qu’elle vient déposer en face de Bahini. La sorcière ne peut s’empêcher de caresser du regard les traits du visage de la belle, alors qu’un changement d’expression s’opère lorsqu’elle tente de pénétrer en terrain inconnu. Remi se doute qu’elle doit y aller avec douceur, tout en ne délaissant pas l’authenticité lorsqu’il est question d’essayer d’apprendre à connaître Bahi. Elle est patiente, Remi, elle a tout son temps. Elle note mentalement que la réponse serait différente venant d’un proche. Elle ne force pas. - Dans ce cas, dis-moi comment toi, tu te décrirais. Elle demande en délaissant l'idée d’un point de vue différent. Couteau à la main, non pas pour attaquer qui que ce soit, mais bien pour s’attaquer aux pêches sur le plan de travail, la commissure de ses lèvres qui se retroussent quand il est question de son métier de sorcière. - Un plaisir, toujours un plaisir. Parce qu’elle le voit de cette façon. Elle est maître de sa perspective. - Pour être honnête… et come on, je suis certaine que tu le penses aussi… Ce n’est pas un vrai métier, d’être sorcière. Voilà, c’est dit. Elle attend les représailles et les lettres de haine de ceux qui y croient à tout prix. - Ça n’enlève absolument rien aux habiletés que j’ai développé avec le temps, auxquelles je crois. Et je trouvais ça plutôt drôle de mettre ce titre de l’avant ici, je savais que ça ferait parler. Sa lune est en lion après tout, elle aime bien attirer l’attention. - Par contre ça m’arrive de vendre mes services pour des tirages de tarot, et j’écris la chronique astrologie dans le journal de Portland, c’est déjà ça.