@Remi

sans être journalier, ce silence pourrait être une habitude. confortable, familier. et ils ne sont pas partis à cheval, du domaine, juste à pied, sous la lune. tout prends une dimension différente, là. le bruit de chaque pied qui se pose dans les graviers, de l'herbe qui se plie sous le pas. la moiteur de l'air du jour bien différente, une fois la nuit tombée. et puis la lune, la lune pleine, qui illumine les sentiers autrement mal éclairés. il y aurait peut-être de quoi avoir peur de se perdre, ou de se retrouver témoin d'évènements étranges, du sabbat de goya ou d'un sacrifice quelconque. mais la seule sorcière de ses bois est avec lui, et lui, il a le nez dans les étoiles. au point de manquer de peu de trébucher sur une branche, à reprendre l'équilibre dans un geste dramatique, qui a de quoi troubler la tranquillité de l'instant. « fuck. » les lunettes repoussées sur le nez, et un sourire qu'on distingue sûrement à peine, dans la pénombre. « pardon. » pas fait pour vivre dans la nature, malgré sa curiosité, faut bien le croire. et les bruits de la nuit sont une musique qui l'habite, une ambiance bien unique. « c'est marrant, ca me stresse, le silence, d'habitude, genre, complet. mais la nuit c'est différent ? » peut-être une question de lumière. peut-être les chants des insectes et autres bestioles alentours. des sons bien uniques. et peut-être qu'un jour, il arrivera à fixer cette ambiance là sur papier, correctement. peut-être quand ils seront rentrés. pas faute d'avoir jamais essayé. « c'est p'têt la lune qui apaise, j'sais pas trop. » c'est elle, l'experte. lui, à part apprécier l'instant, et respecter les jolies choses, il y connait pas grand-chose, sur si la lune, ou si les pierres sont de bons anxiolytiques. tout ce qu'il peut dire, c'est que ces ballades mettent au frais l'air qui passe son crâne. de quoi mieux respirer, pour un temps.