cruel summer (25/07, 01h38)

La soirée était encore jeune et la chambre Scappino, complètement vide, lorsque Bowie s’y glisse, s’écroulant de tout son poids sur son lit quelques secondes plus tard, le visage plongé dans la pile d’oreillers. Une longue journée à profiter de la plage et du soleil – dont il a totalement abusé, soyons honnête – qui lui rentre dans le corps. Ça ou le magnifique coup de soleil qui s’est gravée à sa peau, marquant au fer rouge son cou et le haut de ses épaules. Du quoi lui donner un mal de tête carabiné dont il ne parvient pas à se défaire malgré les cachets. Il devait faire pitié avec son air éreinté, car un de ses camarades lui refila une crème à l’aloès pour soulager, ne serait-ce que temporairement la douleur. Encore fallait-il que quelqu’un veuille bien l’aider à l’appliquer. Pour l’heure, la simple idée de bouger faisait naître un grognement dans le creux de sa gorge, qui s’étouffait dans la taie d’oreiller. Le sommeil et la fatigue l’emportant sur le reste, Bowie s’endormit dans cette position pour ne se réveiller que des heures plus tard, alors que @Boaz le rejoignait au lit. Sursautant d'être arraché si brutalement (not) de sa sieste imprévue, le brun roula sur le côté d'un geste vif, encore groggy par la fatigue, et finit sa course, les quatre fers en l’air, à même le sol, le souffle coupé par la chute. Son regard croisa celui de Boaz. – Heyyyy, qu'il lâche, l'air de rien, prenant une pause faussement détendue. Chaque mouvement lui arrachait une grimace qui tentait de ne pas trop laisser voir. L'orgeuil, tout ça. – Tu venais te coucher? Il est quel heure, là?

@bowie

Je rentre tranquillement de ma petite aventure nocturne pour tomber sur un Bowie endormi. Aujourd'hui c'est lui la Belle au bois dormant ? Je ricane en me rappelant son petit presque bisou de la dernière fois. J'essaye de le pousser un peu parce qu'à ce rythme c'est lui qui va me servir de matelas, sauf qu'il sursaute d'un coup et se vautre la gueule au sol. Je comprends pas trop ce qu'il se passe, juste l'impression d'être dans un remake de comédie fin 90s début 2000s du style The Mask. Hey. Non je venais te regarder dormir. J'y vais de mon petit sarcasme sachant parfaitement qu'il va lui falloir dix minutes pour process que le second degré. J'en profite pour prendre la place qui me revient de droit sur le lit. T'as besoin d'aide ou tu comptes dormir au sol ? Ça me dérange pas perso mais je comptais sur tes papouilles. Bowie suffit de lui demander c'est ça que je kiffe chez lui, comme Clark. J'ai même pas à répéter 40 fois.

En quelques secondes à peine, plusieurs émotions se succèdent dans le visage du brun, passant de la confusion à la surprise, des émotions toutes aussi lisibles sur ses traits que dans un livre ouvert. Le sol amorti sa chute dans un bruit sourd, étouffé par celui de son souffle qu’il expie. @Boaz le scrute d’un air scrupuleux, visiblement interloqué par ce qui vient se produire, bien qu’il n’en laisse que très peu paraitre. Bowie, il commence doucement à cerner l’anglais et ses sarcasmes, mais sa remarque fait quand même mouche chez l’allemand d’adoption. – Oh, je… je vois. Juste le temps qu’il lui fait pour capter, et le voilà qui surenchérit. – Je te savais obsédé avec moi, mais pas à c’point. L’autre lui propose un coup de main mais ça va, il est capable comme un grand de se tirer de là et de se relever. Pas question de dormir sur le sol non plus, namého. Ils s’en étaient sauvés lors du prime et Bowie n’avait pas l’intention de s’en priver! Une grimace déchire son faciès alors qu’il grimpe de son côté du lit, ses gestes ayant ravivé la douleur sournoise de ses coups de soleil. – Tu sais que j’refuse jamais de te faire des papouilles, mais tu pourras pas me rendre un petit service avant? S’il te plaiiit. Et le voilà qu’il sort son regard de golden retriever piteux, question de l’amadouer un peu. Ou de le flatter dans le sens du poil, c’est selon. Et question de faire encore plus pitié, Bowie s’affaire à se débarrasser de son haut, sans aucune autre arrière-pensée que celle de lui démontrer tout l’étendu de sa stupidité. Il récupère le tube de crème à l’aloès, le tend à son partenaire de couche, avant de pointer de son autre main sa peau marquée au rouge. – J’te ferai toutes les papouilles que tu veux ensuite.

@bowie

J'y vais de mon petit sarcasme et c'est assez impressionnant parce que je peux lire le processus d'assimilation et de compréhension sur les traits de son visage. Du coup je croise les bras en attendant qu'il percute, je vous jure que je peux voir la petite ampoule s'allumer au-dessus sa tête. Ah c'est bon il est prêt à rétorquer, j'ai attendu que deux minutes, on progresse. Je ricane en l'entendant parce que ça aurait mieux marché si ça avait été une réponse du tac au tac mais je pense que c'est trop lui en demander encore au Bowiechou. Il refuse mon aide, à ses risques et périls, la tête qu'il tire indique clairement qu'il s'est niqué un truc. Je vois qu'il résiste pas à l'appelle des papouilles, mais ce soir il demande une contrepartie, je hausse un sourcil pour la forme mais c'est fair enough. Il a pas du tout besoin de se la jouer puppy eyes, mais je le laisse y croire. Jamais les laisser se sentir trop confortable. Je chope la crème, of course je perds pas une miette du torse du compatriote quand il se désape. Je souffle un coup et je m'assois dans son dos pour commencer à lui appliquer le soin. J'entoure son bassin de mes jambes pour avoir meilleur accès au côté en question. Ta maman t'a jamais dit de mettre de la crème solaire luv' ? Le truc est limite cancérigène mais bon ça reste pratique.

HJ: j'avais absolument pas vu ta réponse sorryyyyy :nabi:

Son sens de la répartie – et surtout, son timing – manque totalement d’aplomb, mais ça vaut tout de même la peine de souligner les efforts de ce pauvre Bowie face à un expert de taille comme @Boaz en la matière. Ce dernier rigole un brin, sans doute pour se foutre un peu plus de sa gueule, mais le brun n’en fait pas de drame. Il est loin, très loin d’être une queen dans ce domaine-là. Puis bon, il a un peu l’habitude qu’on se moque de lui, à force. De peine et de misères, il s’arrache de son lieu de chute pour mieux retomber sur le matelas du lit, trahi à nouveau par les traits de son visage qu’il a depuis longtemps cessé de contrôler. Les plis sur son front témoignent pourtant de son inconfort, et si Boaz veut bénéficier de ces papouilles quotidiennes, il devra y mettre un peu du sien. Rarement Bowie réclame-t-il quelque chose en échange, surtout pour sa propre personne, mais ce soir, c’est non-négociable, quitte à ce qu’il en devienne grumpy. Il sent le regard du styliste qui contemple son corps à découvert, de quoi flatter son maigre égo, avant que l’autre n’expire et accepte de s’exécuter, prenant place sur ses arrières. Il ne peut s’empêcher de pousser un soupir de soulagement quand la crème vient à la rencontre de son derme, aider par les mains habiles de son partenaire de lit. L’apaisement est le bienvenu, au point où Bowie en ferme les yeux de satisfaction. – Hm… si, mais j’avais pas prévu de rester aussi longtemps à la plage. Sous-entendu : il y avait somnolé, alors que le soleil était à son apogée. – Le temps que je capte, il était déja trop tard. Et voilà maintenant où ça le menait - coincé entre les jambes du beau.

@Bowie

Le soupir qui s'échappe quand je commence mon boulot de bon samaritain. Soit le couturier avait vraiment mal, soit ça fait un bail qu'on l'a pas touché. Je vais opter pour l'option qui me flatte le plus of course. Il me raconte le pourquoi du comment de sa mésaventure et je fais semblant d'écouter, j'suis plus intéressé par son corps on va pas se mentir. J'appuie un peu plus fort sur une zone de coup de soleil quand il commence à aller trop en détail dans son histoire comme ça je le calme un coup. Passionnant luv'. Sinon, c'est quoi ton animal totem ? Il est Sagittaire, apparemment, donc il doit bien avoir ce genre d'idées philosophiques quelque part dans son crâne. Moi j'suis un lion of course, comme mon signe lunaire. Le roi des animaux. Beautiful man lyin', beautiful mane: lion. J'essaye d'y aller de mon hypothèse. J'ai bien réussi à deviner que Kit se la jouerait double-face en faisant exactement tout ce qu'elle disait qu'elle voulait pas faire. D'ailleurs Remi ferait bien de se méfier, je vais lui piquer sa réputation d'ici peu. Un truc doux, simple, affectueux et pas trop trop sérieux. Ouais je te verrais bien en labrador, golden retriever ou un truc du genre. Un bon petit animal de compagnie bien mims quoi. Si t'es sage je te file des croquettes. C'est moi les croquettes.

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