ft @pessa


Plus tôt, Nathan avait dit à Pessa de se préparer parce qu'aujourd'hui, il l'emmenait dans ce fameux restaurant dont il lui avait parlé qui fait de supers desserts dont un à la mangue. Comme il faisait chaud, il avait mis une chemise blanche entrouverte avec un short pour être à l'aise. Rien de foufou mais pas non plus trop shlagos. « en route gattina » il essaye en italien, mot qu'il avait appris grâce aux locaux qui voulait dire mon petit chat. Casque sur la tête, ils partent en vespa jusqu'au petit village. « c'est tellement différent ici, c'est agréable » il souffle, le sourire un peu bête aux lèvres alors qu'ils commencent à marcher dans les ruelles marchandes. Il n'avait jamais connu d'endroit comme ça, c'était tout nouveau pour lui et il continuait à avoir ses petits yeux pétillants encore après deux semaines. Le soleil, l'ambiance local, l'architecture, la langue chantonnante, tout rendait cette balade agréable. Il pourrait juste marcher pendant des heures sans but qu'il serait content. « tu as l'habitude de voyager toi ? »

Elle est refaite, Pessa, parce que primo, on l'invite à sortir, deuxio, pour un dessert et tertio, en bonne compagnie. Et son date du jour n'est pas n'importe qui. Une personne qu'elle voit briller de loin, dont la bonhommie l'attendrit au quotidien. Il rayonne, @Nathan, et c'est typiquement le genre de personne vers qui elle gravite, attirée par sa candeur. Des puntos en plus pour la chemise qui lui va à ravir. Ils filent à une allure raisonnable, histoire de mater le panorama, vers le patelin le plus proche, à bord de leur vespa. Sillonnant les ruelles animées, bras dessus, bras dessous, ils flânent tranquillement. Elle regarde le minois émerveillé du ricain, pas désabusé pour un sou. Il est en train d'apprécier ce qui évolue sous ses yeux. — C'est comment chez toi ? À titre de comparatif, histoire de savoir où il a grandi. — Et comment ! Pas pour rien que j'ai lâché mon appart', que j'ai troqué pour un van et hop, tour du monde. Quasiment du jour au lendemain. Enfin, pour un but précis, guidée par une soif de découverte. Qu'on se rassure, elle n'a pas encore tout vu, ni tout sillonné. Son périple s'est étalée sur un an pile, jour pour jour, formant une boucle car oui, sa première étape a été Rome. — On arrive bientôt ? Elle ignore tout du lieu où il l'emmène, mais se laisse guider.

Comment c'était chez lui ? « C'est animé ! Orlando, c'est une grande ville alors forcément c'est sonore et vivant. C'est plein de rencontres. C'est survolté. Audacieux. Vif. » Il aime sa ville Nathan, c'est certain. Elle l'a vu grandir et devenir l'homme qu'il est maintenant. A fait l'homme qu'il est maintenant même. « C'est anxiogène aussi, parfois » il lâche, le regard justement qui se perd sur ce couple de vieux posés sur un vieux banc ou encore ce commerçant qui prend le temps de vendre ses affaires à un touriste. Ca ne lui ressemble pas de terminer sur une mauvaise note parce qu'il voit le positif partout mais il ne peut nier que ses derniers temps, avant d'intégrer cette aventure, il avait cette pensée. Cette petite brèche qu'il laisse entrevoir, elle se referme très vite avec un petit sourire. « wow, c'est incroyable ! T'as dû voir des paysages incroyables. Tes pays les plus marquants pour toi ce serait lesquels ? » Il avait les yeux qui pétillent mais pour autant, il ne s'en sentirait pas capable. Ca pouvait lui donner des idées pour la suite, maintenant qu'il commence à voyager, il pourrait en devenir accro. « mais.. t'es impatiente ! » il répond, le ton un peu coquin. C'est qu'il a pas le lead tout le temps et là, quand c'est de cette façon, en toute bienveillance, il peut en profiter pour en jouer un petit peu. « Ok, imagine que je suis un date, tu te comporterais comment ? » Est-ce que @Pessa, elle est du genre à minauder ou à être à la bonne franquette ? Est-ce qu'elle se laisse guider ? Joue la séduction ? Nathan il trouve ça plutôt intéressant d'apprendre à la connaitre de cette manière.

Ouais, elle situe ça aisément sur une carte. Les States, ça a été un de ses plus grands road trips, allant d'état en état dont la Floride. Elle est passée à côté d'Orlando et quand @Nathan lui en parle, elle capte vite l'atmosphère qui s'en dégage. Une énergie vibrante qui en émane à l'image du ricain. Ça part direct dans la bucket list, calée entre l'Alaska et Dallas. Il y a une ombre au cadre idyllique qu'il dépeint et qui assombrit jusqu'à son sourire. Pessa ne le relève pas, préférant ne pas en rajouter. A la place, elle s'accroche son bras et colle son épaule contre le sien, en guise d'accolade pour lui amener un peu de soleil, comme elle sait si bien faire. C'est au tour de la martiniquaise. Son top 3 : — La Brésil, la Thaïlande et le Cap-Vert. Un dans chaque continent ou presque. A noter qu'elle a une affection pour l'hémisphère sud. Ils papotent, ils papotent mais l'estomac de Marpessa crie famine et quand c'est comme ça, elle peut paraître parfois pressante. — Toujours quand il s'agit de manger. Elle affiche d'ailleurs son sourire le plus carnassier. La conversation prend alors une tournure à laquelle elle ne s'y attendait pas. Elle se contente de glousser au début, puis décide de se prendre au jeu. Un shift s'opère. Elle a un modus operandi qui diffère d'une personne à une autre, mais la démarche reste quasi identique, à chaque fois. — Déjà checke-moi ça. All dolled up, jusqu'au bout des ongles. Argument imparable, non ? Bien apprêtée pour l'occasion, c'est un must dans son arsenal. Elle déroule le mode d'emploi : — Tout commence par le langage corporel, j'dirai. Plus qu'à l'illustrer maintenant. — D'abord, les yeux. Établir le eye contact, c'est essentiel. Encore faut-il y mettre de l'intensité avec, ça se dose aisément. Un regard bien appuyé pour communiquer à l'autre qu'elle est intéressée. Qu'elle s'intéresse à lui.elle. Elle passe à la pratique en live et le gratifie de son regard le plus langoureux. — Puis, le toucher. C'est facile pour Pessa, elle qui est si tactile avec tout le monde mais quand elle tente de séduire, les doigts sont plus baladeurs. Elle ne tarde pas à les promener sur le visage du roux. — C'est un bon début, tu penses pas ? Elle décoche son sourire le plus ravageur dans la foulée. Elle s'écarte un peu, laissant la comédie de côté. — Et toi, tu t'y prendrais comment ?, qu'elle assène, une lueur mutine brillant dans ses iris.