« @Matilda qu’est-ce que tu fous ?? » il s’impatiente de la façon la plus platonique qui soit. Ils s’étaient donné rdv il y a 30 minutes et il la trouve dans le salon en mode lazy cat qui traine de la patte. « Let’s go baby. » il roule de sa voix basse, faisant planer les clés au-dessus de sa paume. Les voilà partis, ajustement de casque, petite vérif à coup de « T’es bien installée ? ». Ibra il ride des scooters depuis qu’il est ado, c’en est devenu son moyen de transport fétiche. Il s’était même mis un peu à la mécanique à fut un temps, considérant la mécanique parmi de nombreuses autres carrières qu’il n’aura jamais commencé. Ils roulent jusqu’à la plage, lunettes de soleil sur le nez, le vent de la vitesse ventilant l’air bouillant. Il détache son casque, récupère le sien d'une main tendue, sécurise le tout et les voilà partis faire l'acquisition de deux bières fraiches qu'ils disposeront à l'ombre d'un parasol, plantées dans le sable. Ils auraient dû savoir qu'ils iraient directement à l'eau, mais avec eux y a jamais aucun sens. Témoignant sur la chaleur qui leur tombe dessus, il se débarrasse du reste, ne gardant que le short de bain, direction la mer. « Go ?» Il propose d'un mouvement de tête, marchant à reculons, bras tendus et invitants malgré ce sourire rieur qui annonce son ambition de a) l'attraper et la jeter à l'eau b) la pourchasser pour l'amener jusqu'à l'eau.« Enlève-la» il suggère à propos de la robe. Ça va, elle n’allait pas se baigner avec non plus.

@Ibra, il a négocié une après-midi avec lui lorsqu'elle était en train de câbler dans le confess à lui imposer les 100 commandements de Matilda. Il les respecte depuis les débuts, à savoir ne pas approcher à plus de 10 mètres une personne de sexe féminin. Elle fait totale confiance Mati, c'est clair. « Roule bordel » elle lui intime simplement en roulant des billes. Ils ont tellement ridé à Berlin avec trois grammes dans le sang qu'elle a l'habitude désormais. Sa joue se pose contre son dos, elle arrive presque à se laisser bercer le temps de quelques secondes avant d'à nouveau caner sous la chaleur plombante sicilienne. Elle se laisse guider comme lorsqu'il était en vac et qu'elle daignait lui offrir une once de pouvoir. Un sourire s'étire sur ses pulpeuses malignes. « Tu veux que je l'enlève right now ? » elle lance en minaudant de son doux soprano avant de dégager le sac poubelle rose qui lui colle à la peau. « Tes désirs sont des ordres » elle ronronne façon chaton docile. La môme devance le coup d'Ibra et se glisse immédiatement dans l'eau jusqu'aux épaules. Elle préfère y aller d'elle même plutôt que de se faire trainer de force et s'époumoner. Sa dignité est conservée. Son Polochon finit par la suivre, elle laisse sa proie s'approcher un peu plus avant de l'emprisonner. Ses bras s'enroulent de son cou façon prison, son épiderme se collant au sienne. « C'est quoi ton plan ? »

Elle lui casse son délire de mec attentionné/romantique mais il ne fléchit pas le Ibra, imperméable à tout saut d’humeur de la @Matilda. Ils roulent, elle accrochée à lui, le poids de sa tête sur son échine, le présent prend le pas sur la nostalgie. Tout semble normal, comme si c’était ce que les choses auraient dû rester. S'il veut qu'elle enlève sa robe ? « Oui. » il répond, le sourire en coin et les prunelles joueuses. Il ne rate pas un centimètre du corps qui se dévoile à lui, prenant une lourde inspiration pour garder contenance face à tout ce que ça lui renvoi. Un sourire rieur, glissant sur ses lippes, il observe la féline lui passer devant. Emboîtant le pas, il se glisse à son tour dans l’eau, réceptionné dans le piège des griffes de la belle. Ses mains glissent autour de ses hanches, nouées dans son dos et verrouillant leur proximité que les vagues balancent. « Mon plan ..? » il laisse trainer, le magnétisme de leur corps rapprochant leurs souffles. Il apprécie la finesse de ses traits, ils ont un peu changé tous les deux, mais pas tant que ça. Elle est toujours aussi belle. Toujours aussi attirante, bordel. Son plan ? Très simple : faire ce qu’il a envie de faire. Les yeux plongés dans le bleu des siens, toujours aussi divins, il glisse « J’ai pas de plan. » dans un sourire lent qui descend jusqu’à son cou, là où il dépose un baiser sous sa mâchoire. « Juste te retrouver. » il intime en longeant sa peau, remontant doucement jusqu’à ses lèvres qu’il embrasse.

@Ibra
Mati, elle fait volontairement le show lorsqu'elle enlève son costume de peach dans un second degré qui est palpable. Elle se moque d'elle même tout en le chauffant, que demander de mieux. Elle sent ses prunelles curieuses qui suivent, braquées sur son dos, son avancée aquatique. « Tu mens » elle glisse sobrement. Ibra, elle l'a pratiqué intensément pendant deux ans, suffisamment pour comprendre qu'il a généralement quelque chose en tête. Ses opales se vrillent aux siennes dans l'attente de sa confession, vaguement distraite par ses lèvres qui se posent dans son cou. Ils s'embrassent dans une évidence qui n'étonnera aucun des deux. Ses mains encadrent le visage d'Ibra pour prolonger un peu le kiss tandis qu'elle se presse un peu plus contre lui dans un peau contre peau habituel. La môme profite de l'étreinte et de l'attention qui lui est offerte. « Je suis là » elle ronronne de son doux soprano. Ibra et Mati, on ne saura jamais s'ils mettent de l'intention et de l'importance derrière ce genre de rapprochement. Ça ne compte pas, c'est ce qu'ils leur arrivent de dire en haussant les épaules. Façon naïade de l'île de la tentation, une de ses mains se glisse dans son short de bain pour le faire réagir, c'est facile.

« Non. » Oui il ment. Il confesse silencieusement, laissant la malice poindre sur ses lèvres qui s’étirent en une discrète demi-lune. @Matilda, avec son regard océan braqué dans le sien, elle peut lire la satisfaction de son plan qui se déroule sans embûches. Celui qu’ils ont secrètement en commun. Ils ne savent pas trop où ils en sont tous les deux, si tant est qu’ils en soient quelque part. Leur chemin s’était séparé il y a quelques années déjà, et pourtant elle lui faisait toujours autant d’effet. La savoir dans les parages ça l’électrisait. Leurs corps criant aux retrouvailles, ses lèvres pressent contre les siennes lorsqu’il sent le contact de ses doigts sur son visage. Le corps qui cri au manque d’elle, à toutes ces choses qu’ils ne disent pas sous leur chill permanent. « Cheeky. » il intime, complice, lorsque qu’elle vient l’électriser de son contacte. Ses mains retracent le bombé de ses fesses qu’il saisit pour exercer une légère pression contre lui. Il l’explore, les paumes redécouvrant ses lignes et la douceur de son épiderme chaud, remontant jusqu’à ses seins sous des baisers fiévreux. Il retombe dans ses prunelles, leur souffle ne faisant qu’un, le regard presque insolent alors que ses pulpes glissent sous le triangle de tissu pour commencer leur danse.

Un sourire s'étire sur ses pulpeuses qui s'écrasent contre celles d'@Ibra. Ça la soulage autant que ça la fait flipper de capter qu'ils sont capables de se retrouver avec autant de facilité, comme si rien ne s'était passé, alors que tout a vrillé en réalité, ils recollent maladroitement l'espace temps pour faire disparaître deux ans de séparation. Mati, elle provoque un peu simplement pour voir si leurs corps se reconnaissent. C'est une question dont la réponse est évidente, le souffle d'Ibra en témoigne tout comme sa fréquence cardiaque avant que ce ne soit à elle d'être testée. Ses paupières se ferment quelques secondes ou quelques minutes, elle ne sait plus, simplement pour cesser d'intellectualiser. Ses cuisses se resserrent soudainement autour de la main d'Ibra pour lui faire comprendre qu'une pause serait bienvenue, genre maintenant, sous peine d'en arrêter là très rapidement de son côté. « Doucement » elle impose en cherchant ses opales. Mati, elle veut au moins qu'ils connectent avant de pouvoir se laisser aller complètement. Elle retire le short de bain d'Ibra qu'elle garde dans une main afin d'éviter toute situation embarrassante par la suite en le laissant dériver. Comme une môme, elle s'accroche à son bassin, ses jambes l'enserrant et jouant des effleurements provoqués par les vagues. « Serre-moi fort » elle lui intime en le regardant, son nez contre le sien.

Deux ans ne semblent s’être jamais écoulé dans des retrouvailles qu’aucun n’avait vraiment osé imaginer. Comme s’ils n’avaient pu le faire autrement que dans une émission télévisée, perdus sur une île italienne. Ils s’étaient recomposés chacun de leur côté. L’ombre de @Matilda était restée dans un coin de son quotidien, disparaissant petit à petit mais jamais complètement. Un quotidien où il avait dû dealer avec un nouvel environnement, la solitude, un nouveau job. Il n’avait eu le temps de rien d’autre que de se débattre avec son ambition trop grande, vivant à mille à l’heure. Il n’y a que le physique qui compte en cet instant, ils n’ont de toute façon pas été capable d’une réelle conversation constructive jusqu’ici. Il se stoppe, ramené à l’ordre par Mati qui veut prendre son temps, le regard croisé au sien. Il la laisse faire, réajuste le soutien qu’il lui porte sous l’eau et l’enserre un peu plus fort. Ses prunelles qui s'enfoncent dans les siennes. Il y a peu de place pour les mots alors ses lèvres posent un baiser qui parlera pour lui.