envolé du belvédère sur lequel il était posé avec blaise, arthur et franz, il a décollé plus rapidement que le pygargue à tête blonde direction la vieille ville, ses ruelles étroites et la place aux pavés posés sur le sable, aux palmiers bordant les boutiques et les cafés old school où on te sert un ristretto moitié arabica moitié robusta plus efficace que de la coke. il a trouvé @kit qui l’attendait devant le bar, son sourire tel qu’il se l’était imaginé pour l’avoir déjà quelque peu pratiqué : en coin, amusé et sceptique, curieux de connaître la suite. la suite, à cet instant il a du mal à s’en rappeler. il les revoit vaguement avoir enchainé les cocktails de la carte, en avoir demandé qui n’y étaient pas, le tout en apprivoisant un serveur grumpy qui regardait ces « caméras de la télé » d’un œil sombre, sans parler des micros. kit tient moins bien l’alcool que lui et virgil a fini par passer aux whisky et rhum purs tandis qu’elle poursuivait l’ascension à base de sucre de canne et curaçao. aucune idée de comment ils se sont tirés de là-bas, il a des flashs de leur retour en vespa, lui la faisant conduire entre ses bras, riant de ses écarts de route là où ils ne risquaient rien, puis lui reprenant les choses en main jusqu’à la villa. il a jamais été aussi déchiré depuis le début de l’aventure, et c’est fort probable que kit non plus, puisqu’elle tient pas débout, trébuche contre les énormes dalles oranges qui bordent le coin piscine et se rattrape à lui. impossible de ne pas rire alors qu'il tente deux, puis trois fois de la faire avancer droit avant de renoncer et de la prendre dans ses bras, la porter c’est l’option la plus fiable s’il veut éviter que la nuit finisse ensanglantée. le genre de truc pour lequel elle a vraiment pas signé. leur mission c’est droit sur la cave à vin sans checkpoint histoire de s’achever en terrain connu et peut-être même y dormir dans la foulée, mais kit l’arrête sur le chemin et pointe du doigt une forme inattendue dans la pénombre. — un escalier ? mais vraiment le truc créé pour une personne à la fois et après un régime sec. il dépose princesse kit au sol et se faufile le long des marches après elle, calculant dans son dos qu’elle se rétame pas dans l’exercice. une porte close les attend au sommet et il la suit à l’intérieur de la pièce, reconnaissant soudain la loveroom dont l’émission a fait la pub après le dernier prime. il croise le regard de kit et rit en captant qu’ils se trouvent exactement là où il lui proposait d’être en fin d’aprem par texto. la découverte des lieux leur prend pas longtemps : une salle de bain et un lit dans une chambre, clairement tu sais pourquoi t’es là, même les hôtels de passe à la frontière mexicaine sont pas aussi obvious. l’endroit est intact, ils sont visiblement les premiers visiteurs de la pièce d’amour au lit à baldaquin aussi sexy que saturnin quand il sort de la douche dans son peignoir hugh hefner. go dire à kit qu'ils se tirent de là, l'intérêt du lieu frôle le pourcentage négatif. c'est seulement en s'approchant d'elle que l'envie le happe tout entier, des pieds à la tête quand ses yeux trouvent les siens, et sans réfléchir il la prend dans ses bras, l’attire doucement contre lui jusqu'à sentir son souffle effleurer son menton. — action ou vérité ? son murmure au goût rhum arrangé fusionne avec son sourire amusé. bourré mais il sait encore ce qu’il fait.

La cuite leur est tombée dessus sans même qu’ils n’y prêtent attention, enchaînant verre après verre, cocktail douteux après cocktail douteux d’un mixologue qui n’en a que le nom, laissant la pénombre s’installer sur la place centrale où ils ont passé leur soirée au rythme de rires de plus en plus forts à mesure qu’ils finissaient leurs verres. Sans surprise, Kit ne tient pas l’alcool et elle commençait déjà à bafouiller après le 4ème cocktail. Après le huitième, elle ne tient positivement plus droit et tente de se concentrer sur l’horizon, le cerveau à la fois ultra-conscient et complètement détaché de la présence de @Virgil derrière elle sur la Vespa, ses bras l’entourant pour garder un semblant de contrôle sur le véhicule oscillant dangereusement sur les routes. Elle n’est pas seulement bon public : elle est hilare, leurs éclats de rire se mélangent et résonnent contre le bitume et l’air marin jusqu’à l’entrée du block. La mission prend un tournant plus désastreux encore, ses pas sont mal assurés, elle titube (au mieux), tombe (au pire) en continuant de rire, à grands renforts de ‘je vais bien’ et ‘je suis pas bourrée, j’ai juste un peu bu’ pour assurer que non, vraiment, elle est dans un état parfaitement normal. C’est le sentiment qu’elle a, en tout cas : son physique ne fait pas écho à son esprit qu’elle croit tout à fait sobre. Mais elle n’est pas la seule, et ça la rassure. Virgil, malgré sa taille et sa musculature, n’est pas en reste. Il parvient à tracer un chemin un peu plus droit, un peu mieux assuré que le sien, mais les rires ne trompent pas : ils sont cuits de chez cuits. Un cri de surprise plus tard, il l’attrape dans ses bras pour la porter façon princesse pour éviter qu’elle ne se vautre – encore – et qu’on la perde – définitivement. De son angle de vue, la vie est plutôt belle, même plus besoin de marcher pour se déplacer. L’objectif est simple : choper une bouteille de vin dans la cave, se l’enfiler de préférence dans un endroit avec vue et continuer de rire pour rien. Ils l’oublient pourtant vite quand leurs regards avisent un escalier qu’ils n’avaient jamais calculé jusqu’alors. « J’ai l’impression… » Pas besoin d’y réfléchir à deux fois pour mener l’enquête et les monter avec plus ou moins d’agilité (pour elle, du moins). Elle ouvre la porte sur une pièce qu’ils ne tardent pas à reconnaître : la loveroom est là dans toute sa splendeur, outrageusement accueillante avec son grand lit double surmonté de baldaquins. On se croirait tout droit sorti de Roméo et Juliette, la pièce dégage un étrange mélange d’ancien et de récent, de confort et d’inconfort. Ils rient à nouveau, se lancent dans leur exploration de cette pièce qu’ils ont évoquée un peu plus tôt et s’accordent sur le fait qu’il n’y a pas grand-chose d’intéressant à en tirer, mis à part peut-être une bouteille de prosecco dans le mini-frigo, stocké pour s’assurer de désinhiber leurs occupants d’un soir. Kit & Virgil n’ont pas attendu de se retrouver là pour le faire et semblent s’accorder sur le fait qu’ils n’ont rien de plus à en tirer. Elle fait mine de se tourner en direction de la porte mais s’arrête devant le regard qu’il vrille sur elle. En un quart de secondes, la dynamique change. De légère et bon enfant, elle se fait lourde, intense. Kit a la tête qui tourne légèrement, sans savoir si l’alcool en est le seul responsable. Virgil n’a pas de mal à l’attirer contre lui et elle lève instinctivement le regard pour croiser le sien, planter ses billes brunes dans les siennes, son visage à quelques centimètres du sien. Elle esquisse un sourire et d’un coup, les quatre dernières heures passées à parler de tout sauf de leurs messages s’effacent, et elle a l’impression d’être propulsée directement dans la suite de leur échange. Parce qu’elle devine déjà la suite, suggérée à l’écrit quelques heures plus tôt, elle se mord la lèvre, autant gênée qu’elle n’est intriguée par les conséquences de sa réponse. « Action. » Et puisqu’ils savent tous les deux où sa réponse les mènera, elle se glisse sur la pointe des pieds pour s’emparer des lèvres de Virgil, goûtant au parfum de rhum, de whisky et de sucre qu’elle y trouve encore, son corps se pressant contre le sien avec tout l’oubli que l’alcool procure. La Kit version sobre ne l’aurait pas fait, flemme d’être un numéro sur un bingo de baise. La Kit bourrée, à l’inverse, n’en a absolument rien à foutre et se contente de vivre son moment comme elle en a envie.

c’est l’alcool dans son sang qui la désinhibe et lui fait prendre les devants, il s’en veut d’aimer ça et l'occulte un instant, juste celui de la soulever dans ses bras pour lui éviter de jouer la ballerine quand il s’agit d’atteindre ses lèvres. elle est si légère que ça le surprend presque quand il l’appuie contre le mur et invite ses cuisses à enserrer sa taille. ses yeux de biche ne cillent pas quand elle l’embrasse, ils ont beau avoir abordé le sujet, l’inattendu du moment l’excite à fond et il lui rend son baiser avant de doubler la mise, ses mains pressant ses fesses, sa bouche contre son cou jusqu’à trouver son oreille. — déshabille-moi, murmure-t-il, — t’as moins de dix secondes, histoire d'ajouter un challenge quand elle est même plus en état de gérer ses propres mèches de cheveux lui barrant la vue. retirer les sapes de v en dix sec ça s’annonce épique. il rit de la voir galérer, recule jusqu’au lit pour s’y laisser tomber et la laisser prendre place au-dessus de lui, retenant du mieux qu’il peut ses doigts de glisser contre sa peau, de l'investir trop tôt. tout le rend dingue depuis ses cheveux noirs caressant son torse désormais nu jusqu’à la respiration saccadée de @kit, son rythme cardiaque tapant en morse fou les lyrics d’un désir qu’elle peine à articuler. il se dresse sur le matelas pour attraper sa bouche et l'occuper encore, y glisser sa volonté. — action, no shit.

Soulevée comme un poids plume par @Virgil, elle se laisse entraîner autant par l’alcool que l’envie, répond à ses appels silencieux d’un regard assombri par le désir. Un sourire délie ses lèvres entre deux baisers, quand elle se demande s’il la pensait sage et est surpris de la voir capable de prendre les devants. Si c’est le cas, c’est qu’il ne réalise pas encore comment elle fonctionne. Loin d’être pétrie d’insécurités, elle se laisse au contraire guider par l’instinct et si les gestes de Virgil en sont le moindre indicateur, elle se débrouille plutôt bien. Elle étouffe un rire dans le creux de son cou à l’action et hoche la tête, les mouvements rendus maladroits par l’alcool pour le défaire de son tee-shirt sans y parvenir dans le timing imposé. « Je galère là » elle fait remarquer inutilement, riant toujours, avant de se laisser porter jusqu’au lit, la configuration désormais plus pratique pour le débarrasser du vêtement et détailler brièvement son torse nu. Leurs bouches se retrouvent, repartent en exploration, se quittent juste assez longtemps pour qu’elle lui rende la pareille, son propre tee-shirt et soutien-gorge trouvant rapidement le chemin du sol carrelé. « Pas d’action. Laisse-toi porter » elle intime à son oreille dans un nouveau rire. Plus vraiment envie de réfléchir à un action vérité quand elle peut à la place se débattre un peu trop longtemps avec les boutons de son jean à lui – les fringues de Virgil ont décidé de mener une vraie bataille contre elle, peut-être pour lui rappeler qu’elle est vraiment défoncée – avant d’y parvenir. Quelques instants plus tard, ils sont presque nus, leurs peaux se découvrant sous le regard de l’autre. Si son souffle est plus erratique, celui de Virgil l’est tout autant, elle l’entend dans leurs baisers fiévreux et le contact de ses mains sur son épiderme. Une partie d’elle préfèrerait presque expédier l’avant pour se satisfaire de le sentir en elle, ses hanches ondulant comme pour mieux guider l’interaction. A la place, elle inverse leurs positions, bascule sur le lit pour le sentir contre elle et leur offrir un vague semblant d’intimité au milieu du chaos quand ils n’ont rien d’autre à regarder que les iris de l’autre. « Avoue t’y as pensé tout le temps où on était au bar » elle souffle, amusée. Elle sait qu’elle, oui.

évidemment qu’elle galère, il lui dira pas que c’était précisément le but, la regarde faire dans un sourire muet qui en dit long quand elle s’empare de ses lèvres en se délestant de ses hauts et que le souffle de virgil lui chante la sérénade d'une envie profonde. il prend le temps de la regarder dénudée, de dévorer des yeux son corps parfait, lui trouver un seul défaut n’est pas dans ses attributions, il la juge incroyable, exceptionnelle, ses pulsions sensuelles éclipsent chaque zone d’ombre pour la nimber de l’éclat du désir. d’un rire elle réfute toute idée d’ordonner, commande au corps en se hissant par-dessus lui quand il devra inventer ses propres actions visant à les satisfaire. il caresse ses jambes, attrape ses hanches quand elle ondule et le tend toujours plus, sans se faire prier il la domine comme elle le demande, la survole et la frôle du bassin, se presse entre ses cuisses en même temps que sur sa bouche. elle l’excite si fort que ça prend toute sa tête, chaud pour tout avec elle, saurait pas par où commencer si elle se cambrait pas contre sa queue en le bouffant des yeux. sa réflexion lui dessine un sourire pieux. — même pas, il avoue en effleurant sa joue. — c’était cool de t’écouter parler, joe, poppy, ta mère… sa mère particulière et les anecdotes qui l’avaient fait rire. son père à lui, dont il lui a fait entrevoir quelques bribes de souvenirs, le daron de substitution aux traits brunis. dajuan se souvenait jamais de ce qu’il faisait et disait quand il était bourré et il s’étonnait toujours après, quand virgil tirait la gueule, jurait à sa mère qu’il avait pourtant rien dit rien fait pour mettre en rogne ce petit enfoiré. virgil le haïssait en silence en le traitant de menteur, avec le temps il avait fini par comprendre que l’alcool vient baiser tes capteurs. dajuan lui balançait une tonne d’horreurs et finissait souvent par y joindre un objet en espérant viser sa gueule ; v se croyait détesté quand il était en réalité a peine entrevu par l’alcoolo qui squattait leur canap et sautait sa mère les jours pairs. il y repense soudain tandis qu’il regarde @kit entre ses bras, son désir modelé par les deux grammes qui l’habitent, ses moves lascifs guidés par la piña colada. il sait qu’il a renoncé au moment même où le visage de son beau-père s’est mis à clignoter devant ses yeux. l’alcool rend pas heureux. — kit, il s’entend commencer tout en sachant qu’il est sur le point de tout niquer. son front cajole doucement le sien et il embrasse le bout de son nez. — on peut pas faire ça maintenant. j’flippe que tu regrettes demain, et si elle le croit pas, qu’elle regarde ses prunelles hantées par la mémoire de ce que l’alcool provoque, impose, déguise en volonté. il se laisse tomber de côté sur le lit, sa main autour de la taille de kit. tout à l’heure, il a eu le temps de l’observer pour vérifier sa théorie : elle a bien le regard vrai, kit, encore plus vrai que le sourire. à cet instant ses iris sont troublés, l’alcool a apposé à leur surface une pellicule opaque empêchant de bien y voir, l’accès à son âme est scellé en même temps que ses lèvres s’entrouvrent pour lui murmurer qu’elle le veut, et il peut pas, v, faire mentir ses yeux.

Comment ça même pas ? Il mytho, c'est pas possible autrement. Ok, il l'écoutait attentivement et apprenait à découvrir les pans de sa vie qu'elle n'avait pas encore évoqués ici mais au point de ne même pas s'être interrompu dans ses réflexions à un moment pour se dire qu'il avait envie d'elle ? Qu'importe, ils se rattrapent maintenant, dans l'intimité de la loveroom où ils s'explorent sans retenue, le corps comme seul guide de l'autre. Elle pose un doigt sur ses lèvres pour l'intimer de se taire, elle n'a aucune envie de penser à sa mère alors qu'elle est littéralement sur lui, presque nue et très consciente du désir qu'elle éveille chez lui. Ils continuent, Kit à la recherche du moindre contact avec @Virgil, ses lèvres refusant de quitter de sa bouche à sa peau même une fois allongée, son corps en-dessous du sien. Et d'un coup, il s'interrompt. Le whiplash qu'elle se prend en retour suffirait presque à la dessouler d'un coup, quand il remplace les caresses par son front contre le sien et un baiser innocent sur le nez. Il n'a pas besoin de le formuler qu'elle voit déjà le bail venir et, sans surprise, le V vient de casser tout le mood avec ses considérations à deux balles. Est-ce qu'elle est bourrée ? Oui, sans aucun doute possible. Mais pas au point de ne pas savoir ce qu'elle fait, encore moins au point, comme il le sous-entend, qu'elle le regrette le lendemain. Pour regretter, il aurait fallu que la décision soit prise sur le moment, poussée par la consommation d'alcool, mais ils savent tous les deux qu'ils n'ont pas attendu de boire pour en avoir envie, la preuve avec leur échange de messages. Le regard rempli d'incompréhension, elle hausse un sourcil. « T'es sérieux là ? Je sais très bien ce que je fais, t'inquiètes pas pour ça. » Mais le stop est marqué, final, Virgil vient littéralement de la tej à la verticale. Faut avoir l'ego bien accroché avec un bail comme ça, une chance qu'elle n'ait pas spécialement de doute sur le fait qu'elle lui fasse envie, sans quoi elle serait ultra vexée. « Ok, compris. » Pas vénère, mais pas disposée plus que ça à écouter ses explications foireuses, elle se contente de se dégager de lui et de se mettre en quête de ses fringues. « Bah je vais aller prendre une douche froide, écoute, je suis trop bourrée pour qu'on ken mais là je vais avoir un peu de mal à me coucher comme si j'avais pas envie de te sauter dessus. » L'aveu est fait sans aucune honte, Kit n'a pas de problème à dire qu'elle peut pas se calmer en deux secondes comme lui. « T'inquiètes, je vais survivre. » Y a pas mort d'homme, elle est un rien soulée de devoir s'arrêter sur sa lancée mais elle s'en remettra tant c'est insignifiant au regard de tout.

— le prends pas comme ça, il intime tandis qu’elle le repousse et s’extrait du lit, son sourcil haussé et sa mine défaite lui tournant le dos. il s’était redressé, il retombe mollement contre le matelas, conscient d’avoir tout gâché. avare en paroles, v, il dira rien de ce qui se succède dans sa tête, depuis les traits bouffis de dajuan défoncé jusqu’aux violé.e.s de la guerre qui ont marqué ses voyages. laissera pas ses trauma s’extraire de lui, implosera à l’intérieur tandis qu’il assumera jusqu’au bout ses mots blessants, ses attitudes brutales. @kit masque pas sa déception, ses doigts s'emparent de son haut en même temps qu’elle lui avoue sa sensibilité qu’il vient de puncher. virgil se redresse et la rattrape, sa main dans la sienne. — kit… le prends pas comme ça, tout juste bon à murmurer ce qu’il voudrait alors que ça colle pas, plus du tout à ce qu’ils avaient. il sait qu’elle y survivra mais il veut plus que ça. sa main l’oblige à se retourner pour lui faire face, plonger ses yeux dans les siens pour y trouver sa place. — j’te veux comme un fou, encore maintenant il sent l’envie le piquer sous la peau tandis qu’il la frôle des doigts, entoure son cou et caresse sa nuque, son visage près du sien. l'ombre d'un sourire passe sur ses lèvres. — mais t’es arrachée. t’es complètement arrachée. il se passe quoi si demain tu te mets à penser que je suis un bâtard d’en avoir profité ? elle est sensible, il l’est pas, mais au moins il en est conscient. la prenant soudain dans ses bras, il abandonne le sexe impulsif au profit d’un câlin qui ressemble à un slow sans musique. — je veux pas te blesser, dit-il à son oreille en dégageant une mèche noire entravant la route de ses paroles. il l’a pas attendue pour se connaître, pour savoir ce dont il est capable quand l’envie de baiser le surprend tout entier, et peut-être que si l’alcool lui fait croire qu’elle aussi elle est comme ça, qu’elle peut le faire et s’en foutre trois heures après, il craint que ce soit une vérité que l’alcool est venu altérer. — on devrait attendre que tu sois sobre. j'en aurai encore envie quand ce sera le cas, il ajoute en cherchant dans son regard une approbation à laquelle les raccrocher tous deux.

S'il croit qu'il l'a blessée, il se trompe : Kit ne peut pas être blessée pour un truc comme ça. Un peu piquée dans son égo ? Sure. Archi frustrée et sans autre choix que de finir sa soirée au Womanizer dans les chiottes pour pas réveiller Arvid ? Obviously. Mais blessée ? Non, jamais. Elle est défoncée, comme @Virgil n'a pas manqué le lui faire remarquer, mais même si elle sait ce qu'elle veut et peut lui garantir qu'elle regrettera rien le lendemain, elle sait aussi qu'il ne cédera pas et elle peut au moins apprécier son self control sur le sujet. Des mecs qui auraient pas eu de scrupules elle en connait des tonnes, pas parce qu'ils veulent profiter d'elle mais parce qu'ils sont restés sur les signaux envoyés toute la journée et n'iront pas chercher plus loin que ça. « T'inquiètes, j'te dis » elle répète sans le regarder, occupée à se rhabiller comme elle peut, en galère pour trouver le trou pour la tête de son tee-shirt. De quoi conforter le V sur sa décision. Il l'arrête dans son geste et l'oblige à lui faire face. Son regard à elle est serein bien que voilé par l'alcool, mais à ce stade elle sent que tout ce qu'elle va dire sera interprété comme la confession d'une blessure. Un sourire étire ses lèvres à son affirmation. « Je sais. » C'est pour ça qu'au-delà de la frustration, elle ne le prend pas mal comme il semble le croire. Une main part à tâtons confirmer ses propos au niveau de son entrejambe. Elle sait qu'il a envie d'elle, elle ne sait pas si ça sera le cas le lendemain, ou deux semaines plus tard, mais sur le moment, dans le confinement de cette chambre, elle a zéro doute sur la question. « Peu importe ce que je te réponds, si je te dis que ça sera pas le cas, tu continueras de penser que c'est l'alcool qui me fait dire ça. » Elle lève la tête vers lui. « Je te voulais sobre, je te veux encore bourrée, y a pas besoin de chercher plus loin que ça, mais ok, je comprends ta position. » Elle se mordille la lèvre, vaguement amusée par ce qu'elle se sent obligée de lui dire. « Ca aurait été plus simple si t'avais pas commencé à me chauffer comme ça » Kit fait remarquer, mi joueuse mi sérieuse. Difficile d'être brûlante et ne rien pouvoir faire de plus. Il la prend dans ses bras et elle se laisse faire, ça devient beaucoup trop sérieux cette histoire, pour aucune raison valable. « Hey, détends-toi Virgil. Ca fait rien » elle le rassure avant de se dégager de son emprise. Elle glisse un baiser rapide sur ses lèvres. « Par contre je vais partir de la chambre, parce que me faire rester et ne rien pouvoir te faire là tout de suite, c'est un peu de la torture » elle lâche en se marrant. Pas la fin de soirée qu'elle avait espérée mais elle composera avec sans aucun mal. « On verra si t'arrives à recréer un mood propice. » Elle lui balance la responsabilité d'une hypothétique prochaine fois sans scrupules, s'il la veut, il n'aura qu'à venir la chercher.