@Matilda

il est tôt. pour lui, en tout cas, qui se retrouve souvent à traîner au lit jusqu'à midi. réflexes adolescents, sûrement. ou peut-être qu'il pourrait blâmer autre chose. le confort de son lit. la weed, dont sa consommation a quand même salement augmenté, ces dernières semaines. la faute de traîner avec autant de gens qui fument, sûrement. même si la plupart s'en tiennent au tabac. comme matilda, qui clope dans le jardin. l'interpelle, alors qu'il allait juste se poser quelque part, à un endroit calme, avec son sketchbook. toujours la même curiosité des autres sur cette relation. il en sourit quand même. « oh - non. j'veux dire, je le connait pas d'avant, ni rien. on a matché, c'est tout. » même plus en vrai que par écran interposé. le hasard des choses. un lit partagé, et des affinités qui se tissent. étranges, sans qu'ils essaient, sans qu'ils cherchent grand-chose. naturellement. « grave. j'suis à l'aise avec lui. » peut-être que pour d'autres, il n'est pas facile à vivre, fly, avec les airs qu'il se donne parfois, avec son côté imprévisible. mais clark, il n'a pas à s'en plaindre. safe place. vraiment le bon mot, pour quelqu'un qui le comprends même quand il dit des trucs à côté de la plaque. et il ne peut que se demander si la jeune femme a quelqu'un sur qui s'appuyer aussi, ici. si elle en a besoin, même. en soi, tout le monde en a un peu besoin. « et toi ? t'as des gens à qui tu fais confiance ici ? j'veux dire... vraiment confiance ? » peut-être les trois autres remplaçants. peut-être d'autres. elle commence à avoir eu le temps de se faire à la maison, après tout. à ses habitants. même si lui-même, en trois semaines, n'a sûrement pas encore fait le tour de chaque personne. mais c'est naturel, en soi. de se lier avec certains, pas avec tous. quand bien même, il reste curieux de la jeune femme dans sa robe rose.

@Matilda

forcément, ca passe sur fly. c'est habituel, à ce niveau. les gens qui se posent des questions, à force de les voir graviter dans une même orbite. pourtant, ce qu'il y aurait à en dire, ca reste au creux de l'âme. « oh, oui, grave - fin, il est chill, du coup on passe du temps ensemble, c'est cool. » le ton est monocorde, c'est habituel, mais l'air n'a rien de détaché. un peu ailleurs, mais le sourire aux lèvres. un peu ailleurs, mais tendre. c'est que les mots ne sont pas les bons, mais qu'il ne les cherche pas non plus. pas pour les autres. et à côté, on lui demande de penser aux autres. un podium. l'idée parait absurde. forcément, le premier non qui vient est celui dont ils parlaient. mais d'autres viennent s'y mêler, s'emmêlent. « uh - bonne question. j'pense, fly, déjà, forcément, un peu, puis genre boaz clairement et-damn, remi ? mais y'en a plein, j'veux dire. sherrie je l'adore, vraiment, et bowie, aussi, et blaise, et - ouais. y'en a quelques-uns auxquels je suis vraiment attaché. » trop, peut-être. ceux avec qui il a pu discuter vraiment, au fond, il y en a plus de trois. et peut-être qu'il s'attache trop vite, empathise aisément, mais les atomes crochus n'ont pas été difficiles à trouver, avec ceux-là. et il s'appuie contre la rambarde, pour mieux l'écouter elle, parler d'en qui elle a confiance. le sourire se fait plus grand. toujours plus à l'aise à écouter que quand il faut parler. « je lui ai pas trop parlé, mais il a l'air cool! » croisés, à peine, avec ibra. en soi, il n'avait pas fait beaucoup mieux avec peach dans sa jolie robe, jusque là. donc c'est agréable, d'en profiter un peu. de cette base avec laquelle elle est entrée, qui lui fait quand même hausser un sourcil. « oh... right. j'veux dire. ca fait sens. j'espère que c'est pas trop... de tensions, pour vous, de vous retrouver ici ? vous saviez genre, que vous veniez tous les deux, avant le début ? » sûrement que parfois il y a des gens dont on se sépare à qui on continue à faire confiance. heureusement. mais il ne saurait dire y connaître grand-chose.