sa main se referme sur le vide et c’est assez pour que blaise ouvre les yeux, étouffe un léger grognement dan son oreiller - si @arthur n’était pas sujet aux insomnies en tout genre, il ne s’inquiéterait pas, mais évidemment la vie veut que ça soit le cas et le français se redresse un peu pour capter l’heure sur son téléphone. quatre heures. il sort du lit, enfile un jogging et un débardeur, passe une main rapide dans ses boucles brunes pour tenter de les arranger un minimum, avant de quitter la pièce. il erre - pas encore capable de trouver arthur juste au feeling, il a tendance à disparaître et à se terrer dans les petits endroits pour qu’on ne le retrouve plus jamais. il passe par la cuisine, conscient qu’arthur n’a certainement pas dû penser à venir ici avant de partir s’isoler - il récupère dans les placards quelques offrandes à faire au serpentard puis se met à sa recherche. c’est finalement au bout d’une vingtaine de minutes qu’il le trouve, installé sur la terrasse- visiblement trop concentré sur les étoiles et les écouteurs fichés dans ses oreilles pour faire attention à l’arrivée de blaise. il arrive à jongler avec les différentes choses dans ses mains pour en libérer une en s’approchant derrière arthur - assez pour pouvoir venir glisser ses doigts contre sa mâchoire, le sourire presque moqueur quand il le sent sursauter et descend sa main jusqu’à son torse qu’il tapote tout doucement. — ohla doucement, va pas me faire un arrêt. il glisse avant de reprendre un air plus sérieux. — qu’est-ce que tu fais là ? il étire du bout de ses lèvres, le timbre plus grave encore, l’inquiétude en filigrane concernant l’insomnie d’arthur. il retire sa main de son torse pour passer l’autre devant le nez du brun - ses longs doigts qui agrippent un paquet d’after eights, une bouteille d’eau, une lunchables à l’italienne, un due tris citterio. une fois le tout laissé à arthur, blaise fait le tour de la banquette et vient s’installer à ses côtés, croisant ses jambes et attrapant un bout du plaid d’arthur pour se blottir contre lui. — moi qui pensait que t’allais me réveiller avec ta voix de cristal.

l'insomnie menaçante, les ombres et pensées noires pour l'empêcher de trouver un sommeil mérité. les vieilles habitudes restaient, l'obligeant à accepter son sort sans broncher. l'attente du moment pour s'extirper du lit s'était éternisé sur plusieurs heures, jusqu'à pouvoir quitter la chambre sans réveiller personne pour rejoindre une terrasse silencieuse et éclairée seulement par les reflets de la lune. l'endroit parfait pour accompagner son insomnie, avec seulement la musique pour résonner dans ses oreilles et l'isoler davantage. la concentration sur les étoiles et les paroles des chansons qui s'enchaînaient dans de cette playlist qui faisait écho à ses pensées, frissonnant légèrement à la fraîcheur de la nuit. super. il n'avait aucune idée du temps qui s'écoulait, perdu dans sa propre tête d'une manière peut-être plus poussée que d'ordinaire sans que les raisons ne puissent se formuler correctement. soupir échappé de ses lèvres à cette conclusion sans rien pouvoir y faire. son coeur manqua pourtant quelques palpitations au contact d'une main sur sa mâchoire, faisant tomber la cendre de la cigarette qu'il venait d'allumer pour le brûler légèrement. sans parler du téléphone qui était tombé. sourire un petit mélancolique en remontant son regard vers @blaise, peu surpris qu'il s'agisse de lui. qui d'autres pour savoir où le retrouver en pleine insomnie. "crise cardiaque et brûlures. tu sais faire des entrées remarquées, bébé." il répondait en forçant un peu son sourire pour le rendre plus joyeux, sans grand succès. "je regardais les étoiles, en...cherchant une chanson pour une prochaine perf." l'excuse lâchée avec conviction sans pouvoir être plus loin de la vérité alors que blaise regardait déjà l'écran laissé sur la liste des chansons plus déprimantes les unes que les autres. "et je n'arrivais à dormir." il poursuivait inutilement alors que les offrandes étaient lâchées devant lui, un air de surprise sur son visage en réponse. "j'adore l'eau, tu me connais si bien. merci." la poursuite dans une sincérité sans ironie pour prendre une gorgée d'eau et enfoncer l'affirmation un peu plus. premier rire à la mention de sa voix ensuite puisqu'il était enfin en droit de lui adresser la parole. "ça n'empêche pas, je pourrais te réveiller quand même avec ma voix mélodieuse." une simple proposition. "les mimes et les dessins vont te manquer, t'as trop profité de mon état de petite sirène." il affirma ensuite en reprenant son même sourire mélancolique dans un frisson imposé par la fraîcheur de la nuit. "je ne voulais pas que tu te réveilles, désolé."

le regard tombe sur la playlist qui s’étale en même temps que le téléphone, lorsqu’il sent @arthur sursauter sous ses doigts - et le regard trop sérieux, trop concentré de blaise. il essaye de comprendre ce qui se passe dans la tête du brun, dans son insomnie et les pensées qu’il partage avec la lune - à défaut de partager leur lit. et puis remarque le mouvement de sa main, comprend que la cendre vient de s’attaquer à la peau d’arthur - pour y laisser une brûlure. — c’est pour m’avoir dans la peau. les mots s’étirent avec une facilité déconcertante, même pas besoin de trop réfléchir pour sortir un baratin - et ça doit se voir dans l’air un peu déconnecté de blaise, comme le sourire presque forcé d’arthur. apparemment il cherche une performance, glisse la remarque et blaise hausse un sourcil. — une perf déprimante ? il demande quand même, c’est plus fort que lui et se mordille l’intérieur de la joue - le froncement délicat de ses sourcils pour souligner l’incompréhension. il préfère lui laisser ses cadeaux en espérant que ça va lui remonter un minimum le moral - la mention de l’eau le fait sourire légèrement, il lui a ramené des choses qui lui feront plaisir. — je te vois forcer sur le coca et oublier ton premier amour. ils oublient tous l’eau en vacances, à croire que ce n’était pas l’élément le plus important. blaise vient s’installer aux côtés d’arthur ensuite, attrape le plaid sur la chaise suspendue au passage et hausse très légèrement un sourcil à la proposition, le regard planté dans celui du brun. — pour ça il faudrait dormir déjà un minimum, non ? il propose, l’innocence presque qui s’y joue, comme pour lui faire comprendre qu’il était en train de dire des choses qui n’ont aucun sens. le plaid est installé sur le jambes d’arthur, puis sur celles de blaise lorsqu’il vient se lover contre l’acteur - dépose un baiser dans le creux de son cou. — désolé pour la brûlure. il répond en écho à ses excuses à lui et vient prendre sa main dans la sienne pour déposer un autre baiser, cette fois contre la brûlure - qui ne semble pas si terrible, heureusement. ses doigts se mêlent aux siens alors qu’il s’impose un peu plus dans l’étreinte, vient poser sa tête sur son épaule et enroule son bras libre autour d’arthur, sous le plaid. — profites de tes offrandes, bébé. tu peux me compter dedans. il rajoute, étouffe un rire contre son torse, un peu éclaté.

sourire forcé à l'arrivée de @blaise pour tenter de contrebalancer cette mélancolie qui l'empêchait de dormir, sans que le succès soit franchement au rendez-vous. le moment était compliqué pour lui, ses pensées parasites occupant son esprit en ne laissant que la lune en seule témoin pour l'accompagner. la brûlure avait laissé une trace légère sur sa main et pourtant c'étaient ses mots qui avaient le plus d'impact. il l'avait dans la peau. une vérité inavouée à cause de cette impossibilité d'expliquer la complexité des sentiments qui le traversaient. "t'as pas idée, chaton." la réponse laissée dans un ton libre à l'interprétation, sans avoir la force d'autre chose. l'excuse trouvée n'était de toute manière pas très convaincante et il l'observait scruter l'écran de son téléphone avec les chansons de sa playlist affichées avec l'estomac noué. "pas forcément, regarde. on peut faire un nouveau duo stupide sur turn around." la proposition lâchée presque naturellement dans un sourire neutre, moins forcé, avant de déposer un baiser léger sur la joue de blaise. il ressentait bien son inquiétude malgré ses silences et il n'avait pas envie de ça. la culpabilité n'était jamais loin pour l'autoriser à se perdre dans sa tête trop longtemps et il préférait rebondir sur les offrandes apportées à la place avec une passion pour l'eau partagée sans la moindre hésitation. "je te jure, les sodas devraient être bannis." la réponse soufflée avec sérieux, son regard ensuite posé sur lui alors que la plaid lui permettait au moins d'arrêter de frissonner inutilement. il le remercia toujours dans un souffle en l'autorisant à se lover contre lui après une remarque sur sa voix de cristal, sans rien répondre directement et laisser un silence entre eux de quelques secondes. "un jour peut-être." la conclusion laissée en cherchant sa main pour emmêler leurs doigts et s'excuser ensuite. il n'aimait pas le voir sacrifier son propre sommeil à cause de lui, le savoir inquiet au point de le chercher dans la villa pour lui tenir compagnie quand rien ne pouvait véritablement l'aider. "je vais m'en remettre." il affirmait en écrasant la cigarette coupable dans le cendrier pour ensuite le laisser lui prendre la main rougie sans protester. les doigts s'entremêlaient de nouveau juste après alors qu'il le sentait resserrer une étreinte qui lui entravait quelques palpitations au même titre que cette histoire d'offrande. rien de sérieux, il le savait bien, mais ça n'arrangeait pas réellement les pensées qui ne se taisaient pas et qui se reflétaient toujours dans les astres au dessus d'eux. "je vais te laisser tranquille, oui, t'en as déjà fait beaucoup. repose-toi." il finit par lui intimer de son mieux en attrapant le lunchable, ses lèvres se posant rapidement sur les siennes avec douceur en seul geste encore maîtrisé.

les mots glissent des lèvres d’@arthur et blaise l’observe un instant - pendant une fraction le regard interdit, même le battement de son palpitant qui semble avoir un raté. puis lentement le sourire qui vient se craquer sur ses lèvres - le changement imperceptible dans ses émotions, comme toujours, mise à part pour l’éclat différent dans son regard. — c’est ma malédiction. blaise reprend, le ton dramatique et le regard qui traduit presque la peur et la charge trop lourde que représente la dite malédiction. de toute manière l’attention de blaise retombe rapidement sur le téléphone et la liste de chansons un peu déprimante d’arthur. — oui, je tourne en rond, je me sens si seul et abandonné loin de toi, tout ça. il reprend, les paroles approximatives de ce duo en français et anglais. blaise préfère rebondir sur les offrandes aussi, hoche gravement à la mention du bannissement des sodas qui, effectivement, devrait être mis en place ou au moins sur certaines heures. le plaid se retrouve sur eux ensuite pour que blaise puisse venir se lover, essayant d’écraser sa silhouette vertigineuse contre arthur - récupérant sa main dans la sienne au passage. sa tête posée contre son épaule, le plus jeune inspire légèrement, le regard qui passe encore une fois sur le téléphone avant de se redresser un peu vers arthur. il observe son visage en silence - sa seconde main également prisonnière de la sienne pour pouvoir déposer un baiser sur la brûlure, baiser qu’il pense sans doute magique. — oui et puis imagine si tu t’en remets pas, il faudra probablement te couper la main. blaise glisse distraitement et se love davantage, relâche l’une des mains d’arthur pour le laisser profiter de la nourriture apportée. il se retrouve à fermer un peu des yeux, humant doucement lorsque arthur dit le laisser tranquille - sa réponse ramenée au silence par ses lèvres, baiser rapide, cette marque légère d’affection entre eux. — j’ai pas vraiment fait assez. il reprend les mots, un peu maladroit et redresse un peu son visage, le regard qui se lève pour trouver celui d’arthur. — on peut jouer à un jeu si tu veux. il propose, le regard brillant soudainement, l’éclat de retour alor que ses lèvres se posent contre l’épaule du brun, y dissimule un léger sourire.

l'aveu glissé faisait écho à cette mélancolie à l'origine de son insomnie, comme une vulnérabilité lui étant arrachée sans avoir la force de la dissimuler avec plus d'ardeur. il laissait l'interprétation libre et possible sans oser soutenir le regard de @blaise, concentré à la place sur les étoiles au dessus d'eux. peut-être par peur de ne pas y lire ce qu'il voulait voir, ou de laisser transparaître un flux de pensées qu'il n'arrivait pas lui-même à formuler correctement. une certaine malédiction. il finit pourtant par retrouver le confort océan de son regard pour laisser un léger sourire entre ses lèvres devant le ton dramatique employé. "hante-moi, j'accepte le risque." il affirmait, toujours assez librement alors que son estomac se contractait. une réaction amplifiée par l'écran sous les yeux de blaise qui dévoilait sa liste de chansons si personnelles et dramatiques à la fois. l'excuse trouvée n'était pas très convaincante d'ailleurs mais il n'avait rien trouvé de mieux et se contenta de sourire un peu aux paroles citées par le brun. "je savais que ça te plairait." il affirmait sans se perdre davantage sur les paroles, acceptant à la place les offrandes proposées qu'il lui avait amenées. à savoir que des choses qui montraient à quel point blaise le connaissait bien. notamment sa passion pour l'eau qui était mise à mal par les sodas dans l'aventure. il le laissa se caler contre lui sans protester, le silence s'imposant parfois alors que de premières excuses étaient lancées et que le sort potentiel de sa main blessée était acceptée dans une moue grâce à la magie de son baiser. comme quoi. par contre il n'aimait pas le voir sacrifier son sommeil à cause de ses pensées trop imposantes et dangereuses et l'entendre dire qu'il n'en faisait pas assez lui déplaisait fortement. un froncement de sourcils contrariés pouvait se lire sur son visage grâce au reflet de la lune et il resserra juste sa main dans la sienne pour ensuite le laisser déposer ses lèvres contre les siennes de ce geste éphémère qui lui emprisonnait l'organe. "arrête de dire n'importe quoi bébé, t'es bien trop parfait avec moi." plus que ça même, seulement les mots restaient emprisonnés et le risque de partager la confusion de ses pensées restait une pente glissante sur laquelle il n'osait pas l'emmener. le sourire reprit place entre ses lèvres avec cette même nostalgie, hochant doucement de la tête à la positive. "tant que ce n'est pas le roi du silence, on fait tout ce que tu veux." l'affirmation simple en déposant ses lèvres en un baiser contre sa joue. "on peut lire l'avenir dans les étoiles." la proposition à moitié sérieuse, sans oser lui révéler la source de son idée de peur de le traumatiser un peu plus avec harry potter. "qu'est-ce que tu vois?" la question lancée, dans une attente sincère.

le regard reste vrillé dans le sien, l’affirmation qui s’échappe des lèvres d’@arthur sonne presque trop fort - fait écho à beaucoup de choses, qui glisse un éclat presque triste dans l’océan. rien qu’une seconde, avant de disparaître pour laisser l’éternel sourire naître sur les pulpeuses, la meilleure des armures. — tu finirais par le regretter. l’aveu s’installe entre eux, sur le timbre trop grave de sa voix, et pour une fois blaise aurait préféré ne pas voir la playlist - voir les titres qui n’ont rien de joyeux et semblent le hanter bien mieux que lui. mais il n’a pas le temps de poser une autre question, entend une prochaine chanson qui pourrait leur convenir pour une performance et blaise glisse les quelques paroles qu’il connaît - plutôt approximatives. oui, ça pourrait être sympa, puisque ni l’un ni l’autre ne savait rester sérieux quand ils faisaient quelque chose ensemble. — c’est toi qui dis n’importe quoi, là. il fait remarquer, le sourcil qui se hausse - sceptique. blaise est loin de se considérer parfait dans n’importe quelle relation, même avec quelqu’un qui le connaissait aussi bien et qui possédait sa confiance. et à la place il préfère proposer un jeu, le regard presque espiègle qui se lève sur arthur, ses doigts qui se resserrent autour de lui - sur sa main, contre sa taille, cherchent presque à toucher l’âme. un soupir se glisse entre ses lèvres, s’écrase contre la peau du brun, la mention du roi du silence est tellement ridicule. — vraiment mon genre, oui. mais arthur parle de lire l’avenir dans les étoiles et il le voit jeté un coup d’oeil vers le ciel sans que lui n’ose se détourner, les iris fixées sur lui. il n’est pas doué pour lire l’avenir, assez pour se perdre dans les étoiles, c’est sûr, mais le futur a quelque chose de presque terrifiant. — on voit bien mars, ce soir. il étire, simplement, sûr que les poissons sont en connexion directe avec le ciel - remi n’était pas la lune pour rien. mais il joue le jeu, mise sur un futur très proche et très inventé, qu’il espère se révéler vrai. — je vois que tu vas tomber de sommeil très rapidement. il voit tout ça sans même regarder les étoiles, dépose ses lèvres contre son bras pour y laisser un baiser - un second sur son épaule. — et terminer ta nuit dans mes bras, sans te réveiller une seule fois. l’affirmation quitte ses lèvres, le sérieux presque trop présent dans ses yeux - avant que le sourire ne craque doucement sur ses lèvres, fait ressortir ses fossettes.

la concentration faussement posée sur les étoiles pour s'empêcher de croiser le regard de @blaise, par peur d'y lire une confirmation de ses craintes dictées par la mélancolie de son insomnie. une attitude soufflée en guise de protection alors que l'aveu s'échappait de ses lèvres, un sourire sans joie placé entre ses lèvres ensuite à la réponse du brun. la cavité de son coeur se resserrait douloureusement à la mention de regret, comme un bouclier utilisé pour l'empêcher d'accéder plus loin. il préférait hocher de tête en seul acte de dénégation, incapable de souffler le moindre mot alors qu'il sentait déjà son estomac se nouer davantage devant la mise à nue de sa playlist. c'était comme lui ouvrir une porte vers ses pensées tortionnaires et l'autoriser à comprendre ce que lui-même n'arrivait pas à s'expliquer. une réalité effrayante qu'il tentait maladroitement de cacher derrière une proposition de performance à deux. pourtant les rapides échanges n'empêchaient pas de calmer ses doutes et les réponses de blaise ne l'aidaient pas toujours. "ce n'était pas ouvert au débat." il répliquait sans appel, l'ombre d'un sourire dans le coin de ses lèvres pour atténuer la fermeté utilisée. la main se raccrochait davantage dans la sienne par réflexe comme pour mieux le convaincre, alors que les touchers ressentis sur son corps lui contractaient un peu plus le palpitant.  cette facilité qu'il avait à l'alarmer en était plus révélateur mais il tentait de ne pas s'y intéresser, scrutant les étoiles à la place pour chercher une idée de jeu. "on ne sait jamais, t'as déjà bien profiter de mon silence donc tu voulais peut-être poursuivre." la réponse glissée sans le moindre sérieux avec un baiser déposé contre sa tempe. les astres lui inspiraient une idée plus large, plus libre, et la réaction de blaise lui arracha un rire silencieux. il ne savait même plus lorsque les références à harry potter de sa part étaient réelles ou une simple coïncidence mais il ne rebondit pas dessus, pour juste regarder la planète en question avec plus d'admiration. "on voit bien mars ce soir." il répétait doucement, l'interprétation  des étoiles du français lui étant plus importante sur le moment. des prédictions qui semblaient probables et qui étaient enveloppées dans une douceur accueillie par ses baisers pour mieux mettre à mal les palpitations de son coeur. "peut-être que je devrais écouter les étoiles pour ne pas risquer de contrarier une telle prédiction alors." la réponse murmurée dans un dernier regard au dessus d'eux, pour ensuite reposer ses pupilles dans celles de blaise et déposer ses lèvres contre les siennes dans un geste moins éphémère que d'ordinaire. rien d'imposant mais suffisant pour combler son silence. "rendors-toi." le conseil intimé dans un dernier sourire, pour remonter le plaid contre lui et le laisser se caler plus confortablement contre lui.

les sourcils se froncent lorsque la remarque tombe - presque trop froide, et même si ce n’était pas ouvert au débat, blaise reste sur sa réponse, qu’@arthur le veuille ou non. il voit le sourire qui tente de calmer le jeu, d’adoucir le point final de la conversation - et blaise comprend, ne renchérit pas et se tait même, arrive à tasser sa silhouette vertigineuse pour se lover contre lui - le fantôme d’une bouderie sur le visage. — non, je suis venu au bout de mes idées de torture. il étire finalement, quand le roi du silence est abordé, avant de venir planter son regard sur arthur à nouveau - peut-être pour le laisser voir la sincérité trop présente quand il enchaîne. — et puis tu m’as manqué, ton sarcasme, tes remarques, et même t’entendre chanter faux mylène. surtout ça. le sourire moqueur qui se joue sur le lèvres de blaise ensuite, un instant rapide pour pouvoir regarder ensuite les étoiles - conscient ou non, mars était là et le français le fait remarquer du timbre grave, presque mystique. il est plutôt fier de sa prédiction, surtout lorsque le brun semble la valider à nouveau, qui sait de quoi sont capables les étoiles. la remarque est au bord de ses lèvres - la pointe de moquerie prête à sortir, peut-être pour tenter d’oublier tout ce que pourrait dissimuler l’insomnie d’arthur ce soir. mais elle se perd lorsque le baiser se pose sur ses lèvres - rien d’affolant, même s’il traîne un peu plus, semble moins éphémères que ceux qu’ils ont pris l’habitude d’échanger, cette marque d’affection presque banalisé dans leur milieu. tout le monde fait ça. — c’est toi qui devais dormir. il reprend après quelques secondes mais ne se fait pas prier pour reposer sa tête contre son épaule - dissimulant l’orage au fond de son regard, la tempête sur l’océan. et une fois qu’il sait tout barricadé à nouveau - émotions jalousement gardées - il reprend, d’une voix plus douce. — qui te manque, comme ça ? il a la réponse déjà, elle lui semblait évidente, ça fait quelques mois maintenant que la bague de fiançailles a quitté son annulaire. blaise est juste doué pour remuer le couteau dans toutes les plaies - et d’y allonger une dose de sel en prime.

moment étrange où l'absence de débat aurait dû en indiquer plus que ses mots, la moue boudeuse reflétée sur le visage de @blaise à la lueur de la lune indiquant pourtant le contraire. l'estomac se nouait davantage, regrettant la fermeté utilisée alors qu'il compensait dans les étreintes rendues au brun. les pensées tortionnaires l'emprisonnaient toujours, les émotions à fleur de peau et néanmoins enfouies dans un geste de protection qu'il ne maîtrisait que maladroitement. la mention d'un jeu aurait pu leur donner une occasion de s'évader un peu mais il n'avait rien trouvé de mieux que mentionner son silence imposé et la manière de blaise d'en profiter. "t'auras le temps de revenir avec des nouvelles, je te fais confiance." la remarque glissait avec un léger sourire, sa main toujours dans la sienne comme pour montrer qu'il pourrait supporter toute torture qu'il lui soumettait. la mention de mylène lui arracha toutefois un rire sans joie et une véritable mine offusquée. "quelle connasse." l'insulte qu'il pouvait enfin lâcher de vive voix, toujours avec une douceur certaine pour contrebalancer les mots. l'habitude entre eux, et surtout une manière d'approuver cette vérité incontestable malgré son manque de discours interminables sur mylène depuis le début de l'aventure. enfin, sort of. sa fascination pour les étoiles l'avait de toute manière inspiré pour passer à autre chose, avec une interprétation des astres et de l'avenir proposée par blaise avec une légère surprise à la mention de mars. la douceur du français l'avait toutefois enveloppé une nouvelle fois alors que la cavité de son coeur s'affolait plus dangereusement. il avait du mal à ne pas interpréter, à ne pas réussir à formuler distinctement les raisons de son insomnie qui le maltraitaient et le narguaient. le baiser avait voulu combler ses lacunes, les secondes s'étirant plus qu'à l'ordinaire pour qu'il soit plus significatif. les palpitations ratées et l'air étouffant n'aidaient pas non plus, et les mots laissés par blaise juste après l'écrasaient douloureusement sans savoir à quoi il aurait pu s'attendre d'autre. "promis." le mot arraché alors qu'il le laissait s'installer dans un meilleur confort auprès de lui, la question enfonçant une lame dans son coeur pour confirmer l'incompréhension du brun. ou sa manière de le mettre de côté. il ne savait pas tellement, était trop confus lui-même. "personne." le murmure difficilement arraché après quelques secondes, les émotions sans doute trop présentes dans sa voix là où il réussissait toujours à tout contenir. "tu me manquais." il finit par rajouter dans une meilleure reprise, à peine audible. mention à une semaine de silence et des années de persuasion à peine comprises de lui-même. "bonne nuit." mots soufflés avant un dernier baiser contre sa tempe, le regard toujours fixé sur les étoiles dans une attente de sommeil malgré l'insomnie qui semblait encore plus menaçante.