02/08 - 4.07pm - in the mood for a melody

@Blaise

il commence à y prendre gout, à cette pièce juste pour ca, juste pour la musique. à aimer s'y perdre un peu, pas toujours seul. et s'il est le premier sur les lieux, c'est blaise qu'il devait retrouver là, après quelques textos. le son de son saxophone est devenu familier, ces derniers jours, et en soi, c'est bienheureux qu'il l'ait ramené dans ses affaires. la musique apaise, toujours. et sa présence est agréable, il n'y a pas à le nier. mais il n'est pas encore là, dans la pièce aux instruments, et il a tout le temps, clark, de s'étaler. quatre heures, ils avaient dit, et il s'attendait de toute manière à le voir débarquer en retard. l'aurait sûrement été aussi, si ce n'est pour les soixante-quatorze alarmes sur sa montre, son téléphone. pas le choix, même quand le rendez-vous est pris moins d'une heure auparavant. et il se pose, simplement, guitare sur les genoux, et l'étui de son violon abandonné sur le piano. on sait jamais, après tout. quelques notes qu'on gratte, quelques cordes qui se rajustent. de quoi passer le temps, avant qu'il n'arrive enfin, le type aux longues jambes et dont, heureusement, la brûlure qui date de quelques jours maintenant, commence à s'évaporer, en transparence sur sa peau. quand même, elle se devine encore. « tu t'es vraiment pas loupé » mais il sourit, quand même, toujours plus solaire que nécessaire. « t'as pas oublié ton sax dans ta chambre, cette fois ? » l'air amusé, comme celui qu'on prends devant un miroir, quand on prédit ses propres conneries. il est pareil, le serait, sans chercher à compenser en permanence. de quoi bouffer son énergie, parfois. mais il sait comment recharger ses batteries. la musique aide, par exemple. toujours.

on lui a dit seize heures à la salle de répétitions - il y a tout juste une heure, et il se retrouve à fixer son téléphone de manière insistante, bloqué dans cette paralysie familière de l'événement qui arrive et de ne rien pouvoir faire entre. au point où même arthur l’observe avec insistance, à se demander s’il va juste attraper son saxophone et partir - puis oublier quand l’heure s’approche et partir en retard. une malédiction de sa vie, il paraît. il arrive presque à l’heure dans la pièce, pousse la porte et flash un sourire vers @clark avec qui il a l’habitude maintenant de se retrouver ici - totalement amoureux de son violon. il s’approche, pose l’étui de son saxophone sur le piano à côté de celui de clark. — le pire c’est que ça fait mal. il avoue dans une grimace, il faut dire qu’il ne s’est pas loupé mais ça ne l’embêtait tellement pas d’accompagner boaz dans une crise capillaire. la marque était encore bien trop présente sur son visage et c’est assez pour lui arracher un soupire las. — mais je crois que ça tombe vraiment la pire semaine. il fait remarquer, avec cette histoire de bal de promo, ou il ne sait quoi. — pff non, je l’ai pris. il souffle de son timbre de basse quand clark se moque et pointe l’étuis du pouce. — j’étais assis à côté pendant une heure je pouvais pas le louper. faux, c’est arthur qui lui a rappelé sans même relever le nez de harry potter et l’ordre du phénix. — comment tu vas ? blaise demande, s’enquiert toujours, en venant lever sa main devant clark pour un high five - le grand sourire calé sur ses lèvres.

@Blaise

« t'as pas mis genre, de la biafine ? 'fin, ca aide pour les coups de soleil, mais les vraies brûlures aussi, non. » un jour, quelqu'un lui expliquera que les coups de soleil sont de vraies brûlures. mineures, mais quand même. et l'information l'étonnera une minute, avant d'être aussitôt oubliée. rien de bien inhabituel, en soi. « ca va, en vrai - ca aurait pu être la première semaine ! j'veux dire, avant le prime un, t'imagines, première découverte comme ca ? mais là - ca devrait le faire. surtout que tu vas voler tous les regards, au bal de promo là, c'est certain. » même si c'est plus un thème qu'une vraie prom, il se surprends à prendre le tout peut-être juste un peu au sérieux, avec cet amusement gamin qui le caractérise si bien. et puis, avec son jeu de jambes, et ce qu'il a prévu, forcément, qu'il sera le centre de l'attention. il n'imaginerait personne d'autre rafler une couronne de prom queen, affreusement curieux déjà de voir le résultat de sa transformation. un tour de magie auquel il est certain d'assister, pour mieux en comprendre les trucs. et si, par reflexe, il lui tape le high five recherché, c'est sans même y penser. à ca, ou à comment il va. « oh, c'est tranquille » il ne devine pas le chaos qui vient, mais avec l'annonce des nominations bientôt, s'y attends déjà. hausse les épaules, le sourire aux lèvres, en échangeant la guitare abandonnée pour l'archet qui lui aura trop manqué, qu'il triture, l'air de rien. « un peu claqué, mais en dehors de ca, rien à signaler. » juste heureux d'être là. de se ressourcer un peu, au creux de ses notes, avant le lendemain, ou il a tout intérêt à être d'attaque. « et toi, ca va ces jours-ci ? » avec le jeu, les relations, et la nouvelle bestiole adoptée conjointement avec la sorcière bien aimée du block, forcément, ca fait des choses à appréhender.

blaise fronce son nez à la question de @clark - se retient de répondre ‘du jus de fruits’ en se disant que ça ferait l’affaire en guise de réponse très adulte. — et bien, arthur m’a mis de la crème, oui. il glisse dans un sourire, sans doute de la biafine, il ne sait pas trop, mais il faut dire que pour le coup blaise ne s’est franchement pas loupé. la remarque de clark lui tire un léger rire, c’est vrai que ça pourrait être pire, ça aurait pu être en semaine une, ou ça aurait même pu toucher l’oeil, en vrai. — c’est vrai que je vais être canon. il glisse, l’air rêveur, avant d’éclater de rire. — je ne sais pas si je vais voler tous les regards, par contre. le français reprend en laissant un nouveau sourire sur ses lèvres - il y réfléchit une seconde, se sent comme la fée clochette en drag et crave littéralement pour l’attention. ça lui fera du bien, certainement. — on se préparera ensemble ? il confirme à voix haute les messages échangés, pas dérangé que clark assiste à la transformation, au contraire les heures peuvent paraître longues parfois - même si en général c’est ce qu’il préfère, et à tendance à s’isoler sans même s’en rendre compte. le high five high fivé, blaise se détourne ensuite pour tripoter l’étui de son saxophone, remarque clark perdu à des années lumières et il fronce ses sourcils. — ça va, sûr ? sinon tu me dis et je- il s’arrête, mime un mouvement de karaté très mal exécuté. — faut te reposer la nuit. un super conseil qu’il donne très souvent à arthur quand il croise ses cernes de bon matin. le saxo sorti de son étui, blaise le remonte consciencieusement, hausse un sourcil quand la question lui revient. — boh ouais au calme, tu sais. il répond dans un flash de sourire vers clark, il aime bien avoir une vie un peu mouvementé et récupérer un chien avec remi c’était vraiment ce qu’il fallait.

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