Citation :

tw: attention: tout ce RP est un énorme trigger pour toutes les personnes censées. ce personnage est imbuvable, c'est un pervers narcissique, il est grossier, validiste, élitiste, raciste, sexiste, suprémaciste blanc, et la liste continue. merci de noter que ces valeurs sont véhiculées par le personnage uniquement, et non pas le joueur. l'existence de ce personnage a pour but de caricaturer un type de personne bien spécifique qui existe dans le monde réel, pour mettre l'accent sur leurs défauts et les problèmes engendrés par leurs comportements – mais aussi pour reconnaître la complexité des gens, et le fait que même les personnes abjectes peuvent avoir leurs moments positifs, ou ressentir un besoin d'affection.

beaucoup des réflexions sont écrites soit avec sarcasme, soit du point de vue du personnage ; il est conseillé de ne pas prendre ses inepties à titre personnel. merci de lire à vos risques et périls, et en connaissance de cause.  

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Chemise Ralph Lauren estivale et colorée, à demi-boutonnée. Chinos blancs, synonymes de luxe, d'affluence et de décadence (avez-vous déjà essayé de détacher du linge blanc? Voilà.) Montre Rolex argentée, parce qu'il le vaut bien. Chaussures Armani, soigneusement cirées par un de ces plébéiens dont il ne calcule même pas l'existence, hormis lorsqu'il a besoin d'eux. Dylan est de retour, plus charmeur que jamais. Plus imbuvable, également: les deux vont de paire.

Bien évidemment, il est venu en voiture. Un bolide à la taille démesurée, criard, bruyant, plus m'as-tu-vu que recommandé. Les clefs sont offertes au valet, un geste accompagné de son fameux sourire Colgate et de son clin d'oeil, toujours aussi espiègle, toujours aussi insolent. Ses dents mastiquent un chewing-gum avec arrogance, alors qu'il consulte son téléphone avec négligence.

Citation :

FROM : @mara

19:30, Soho House.

Un regard rapide à sa montre lui indique qu'il est en avance. Pour tous ses vices, le retard n'en fait pas partie: Dylan a au moins maitrisé l'art de la ponctualité. Glissant distraitement son Samsung Galaxy S23 Ultra dernier cri dans sa poche, le blond fait son entrée fracassante dans le lobby du club « privé ». Malgré toutes leurs différences, Mara et lui s'accordaient au moins sur leur affinité pour ce club international qui leur donnait l'impression d'avoir leur place n'importe où sur terre, et que cette place avait une quelconque valeur. La vérité était bien entendu toute autre: parmi tous les lieux bénis d'exclusivité sur Terre, Soho House ne figurait pas en tête de liste. Mais l'ignorance rend heureux, et Dylan reste convaincu qu'avoir réussi à devenir membre (et à étendre ce privilège à Mara) était un accomplissement de taille.

Il détache négligemment ses lunettes de soleil Gucci de son visage, les repliant pour mieux pouvoir les glisser sur la jointure des deux pans de sa chemise, avant de se diriger vers le restaurant. Il n'attend pas que l'hôte prenne le temps de l'inviter à s'installer à une table, il ne prend pas le soin de vérifier qu'il en reste une de disponible: il est Dylan White, le monde est son huître, rien ne peut l'arrêter. Coup de chance, sa table habituelle est bien vide: celle au coeur de la salle, là où tout le monde peut l'admirer, le remarquer, et, surtout, fantasmer sur lui.

Il s'installe, écartant ses jambes en parfaite position de manspreading, avant de consulter les réseaux sociaux. Que se passe-t-il dans la nouvelle off-saison d'OMB? Qui a-t-il envie de sauter, cette fois-ci? Elle est plutôt bonnasse, @bahini. Il sait qu'elle est lesbienne, ça ne la rend que d'autant plus excitante à ses yeux. @Nathan a également l'air d'avoir un bon petit cul, et d'être con comme un manche à balais en prime. Pourquoi pas. @elias, aussi, semble pas mal. Il a ce « charme oriental » qui lui permettra de le fétichiser. Et puis, s'il parvient à se taper un spécimen pareil, personne ne pourra lui reprocher d'être raciste, pas vrai? Autant dire que ce serait tout bénef.

Quelle heure est-il, déjà? Ah, oui: 19:27. Encore trois minutes.

Il referme les réseaux pour consulter sa caméra, dont il se sert en guise de miroir. A-t-il des épinards coincés entre les dents? Évidemment que non: Dylan ne mange pas d'épinards. Ses cheveux sont-ils décoiffés? Bien sûr: il avait passé deux heures à les ébouriffer, soigneusement, devant la glace, pour se donner un air stratégiquement négligé, en mode #iwokeuplikethis. A-t-il l'air plus beau que jamais? Nouveau sourire Colgate, pour vérifier. Oui, oui: il est beau. Il est beau.

Et Mara, alors?

Dylan l'attend.

Combien de temps s'était-il écoulé depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus?

Pas si longtemps que ça, en vrai. Quelques jours. Seulement quelques jours. La soirée promotionnelle pour le lancement du livre de @allister avait fait office de retrouvailles inattendues. Ayant été mis en avant sur la couverture, et ne refusant jamais l'occasion de se faire voir, il était évident que Dylan s'y était présenté. Il avait bien entendu refusé de confirmer sa présence, histoire de pouvoir causer un scandale quand il n'était pas sur la liste à l'entrée jusqu'à ce que @allister en personne ne se retrouve à devoir demander aux videurs de bien vouloir le laisser entrer, malgré son comportement inacceptable et le double fuck qu'il leur avait adressé à l'aide de ses deux majeurs. Il avait commandé l'attention de force, monopolisant la parole, draguant à tout va. Tout se passait comme prévu.

Puis, Mara a fait son entrée.

Mara.

Et soudainement, Dylan s'était retrouvé déboussolé.

Avant ce jour là, leur dernière rencontre datait de maintenant plusieurs années. Elle était belle. Craquante. Irrésistible. Et soudainement, toutes les disputes, toutes les fois où il l'avait trouvée insupportable, geignarde, trop généreuse, trop gentille avec des gens qui n'en valaient pas la peine ... Tous les innombrables défauts qu'il avait pu lui trouver avaient été balayés, effacés d'un revers de la main. Il faut dire que si sa vie publique avait bien percé suite à la première saison de OMB, sa vie privée avait pris un sacré coup après leur rupture. Il ne compte plus le nombre d'amis qu'il a perdu, suite à la rupture. Ni le nombre de fois qu'on lui avait affirmé qu'il avait été « trop con de laisser une fille pareille » lui échapper, et qu'il n'aurait « jamais la chance d'en retrouver une deuxième comme ça ». Indigné, il avait protesté qu'ils ne savaient pas de quoi ils parlaient, tous ces gens qui se mêlaient de ce qui ne les regardait pas: SA vie privée.

Mais Dylan doit bien admettre que son lit est un peu froid, la nuit. Et que le corps de Mara avait toujours la bonne température, quand même. Et il devait bien admettre, aussi, que le sexe était vraiment génial, avec Mara. Pas au début, évidemment, c'était pas une experte comme lui. Mais elle était ouverte d'esprit, elle apprenait vite. Elle était intelligente, quand elle le voulait. Au bout de quelques jours seulement, leurs corps s'emboitaient à la perfection, comme deux pièces d'un puzzle particulièrement érotique. Et ce puzzle s'était emboité un peu partout: dans sa bagnole, sur le comptoir de sa cuisine. Contre son frigo. Sur son lit. Sous son lit. Sur le balcon de son appart. Sur le sable de la plage de Malibu. Dans la piscine d'un des clients de son agence immobilière, lors d'une visite clandestine et hautement inappropriée, la nuit.

Et Dylan doit bien admettre que s'il n'a aucun mal à charmer à tout va et remplir son lit, ça reste épuisant de devoir se « taper des connes » à longueur de journée, les écouter râler en permanence, lui parler de leurs cheveux ou de leurs meilleures amies, lui reprocher de ne pas les appeler assez souvent, de ne pas assez s'intéresser à elles, de ne pas se souvenir de leurs prénoms ... Qu'y pouvait-il si elles avaient des prénoms à la con genre Cassandra ou Jennifer? Son lit était facile à remplir, mais les relations n'allaient jamais bien loin. On pourrait presque dire qu'il lui était impossible de réellement créer un contact avec une autre personne. C'était toujours la faute à l'autre, bien entendu. Mais ça commençait à lui peser, mine de rien: il n'était plus tout jeune.

Avec Mara c'était simple, au moins: quatre lettres, deux syllabes. Et puis Mara, elle ne le faisait pas chier, elle, au moins. Pas comme les autres, en tout cas. Parce qu'elle restait pas mal chiante dans son genre. Mais il devait bien admettre que toutes choses considérées ... Il aurait pu faire pire. Et donc, c'est tout naturellement qu'après avoir ruminé intérieurement et tiré la tronche pendant bien 10 minutes, il s'était décidé à être la plus grande personne et à aller complimenter la blogueuse. L'accueil fut glacial, mais l'ego surdimensionné de Dylan l'aida à surmonter la réticence que Mara avait à l'idée de lui parler, et sa confiance propre et son amour-propre inébranlables lui permirent finalement d'obtenir ce fameux rendez-vous.

19:29. Et Dylan commence à s'impatienter. Son pied droit tapote énergiquement le sol alors qu'il attend que la belle fasse son entrée.