— on y va. blaise souffle, sa main fichée dans celle d’@arthur alors que le prime touche à sa fin - et que l’alcool l'enivre assez pour garder un sourire sur ses pulpeuses cramoisies. quand d’autres sont prêt à retirer leur drag tout juste à la fin de soirée, blaise semble vivre dedans encore un peu, ça semble même logique soudainement qu’il se dirige tout de suite au cinéma dont ils ont l’accès plutôt que de rentrer se changer. — oh wow, regarde. il souffle, montre de sa main libre les lanternes qui éclairent le chemin vers l’écran géant et la dizaine de divans à même le sol. — come on budget !! il lance dans un léger rire avant de jeter son dévolu sur le meilleur divan, celui au milieu - y laisse tomber de manière dramatique son petit sac à main avant de le regarder en pouffant un peu de rire, rejette une boucle blonde derrière son épaule pour chercher le regard d’arthur. — tu choisis ce que tu veux, sauf un film espagnol. il veut bien regarder les films un peu vieillots ou improbables du français mais refuse son amour pour le cinéma espagnol. de toute manière blaise est déjà occupé à traverser la pelouse sans s’enfoncer dans l’herbe et de fouiller dans le petit bar mis à disposition pour en prendre de mini bouteilles de champagne et du popcorn, le tout calé dans une seule main pour pouvoir remonter l’allée comme si c’était un catwalk - avant de s’arrêter dans un mouvement sur-appuyé de ses hanches et de sa robe. la pose prise, le sérieux s’envole pour laisser place au rire alors qu’il pose les bouteilles et le popcorn à côté d’arthur. — pousses-toi, traînée. il glisse de son ton de basse, vite perdu dans un autre rire, et récupère le plaid à côté du divan pour venir s’installer aux côtés d’arthur, hésitant un peu avant de poser le plaid entre eux. — ça serait criminel de cacher mes jambes, la remarque soufflée dans un jeté de cheveux, la main qui met en évidence la courbe de sa hanche, avant de laisser passer un autre rire.

l'ambiance de fin de prime était mitigée, les danses et les disputes incessantes effaçant la douceur d'un bal de promo passé auprès d'une circe rayonnante. comme à son habitude. il ne gardait que le positif, les soucis des autres ayant de toute manière été laissés derrière eux en abandonnant le plateau. l'ombre d'un sourire sommeillait entre la commissure de ses lèvres dès que son regard croisait celui de @blaise, sa main solidement réfugiée dans la sienne alors que l'idée de rejoindre le cinéma avait été proposée par la blonde. et comment refuser. la fatigue n'était plus qu'une illusion, et l'envie de passer un moment rien qu'à deux dans un environnement qui lui tenait autant à coeur plus forte. le sourire s'élargit même une fois sur place, avec les yeux pétillant d'une nostalgie certaine en ressentant le manque de sa passion pour le septième art. "c'est bien sympathique dis donc." première réaction en toute sobriété alors que la drag se plaçait sur le divan du milieu, un rire moqueur arraché devant la vue de son sac déposé à côté d'elle. adorable. beaucoup plus que l'interdiction de cinéma espagnol en tout cas. "ça tire à balle réelle je vois, on attaque l'essence même de mon drag." la main placée contre son coeur pour approfondir cette fameuse offense feinte sur son visage, en se plaçant sur le divan pile au moment où la blonde se relevait pour se servir dans le bar. quel timing. il en profita pour regarder rapidement le catalogue à leur disposition en films français, son attention reprise que par la démarche absolument maîtrisée et parfaite de la blonde malgré les bouteilles de champagne et le popcorn dans ses mains. sublime. "un peu de respect pour les traînées, chaton." la réponse glissée sans hésitation dans un rire, sa main retrouvant la sienne pour la faire s'asseoir à ses côtés. le moment d'hésitation aperçu sur son visage lui pinça un peu le coeur, mais l'explication de ses jambes tenait la route. "je veux toujours les voir, t'as raison." c'était balancé avec légèreté mais il n'allait pas s'étendre sur le degré de sérieux dans son affirmation. "faut pas que t'attrapes froid par contre." il poursuivit avec une main tendue vers elle pour la rapprocher un peu de lui et lui proposer un bras sur ses épaules. "t'as passé une bonne soirée?" la question posée alors que son estomac se nouait un peu, son regard dans le sien pour stopper la consultation de son téléphone pour le choix d'un film.

le regard de blaise s'illumine encore un peu - la vue est déjà spectaculaire, mais @arthur qui valide et qui semble réellement content d’avoir ce genre d’endroit apporte une petite touche supplémentaire à sa bulle de bonheur. le sourire toujours présent sur les pulpeuses carmin, le regard qui papillonne du divan à arthur, puis à l’écran et à la réserve de nourriture. il ne lui faut pas longtemps pour se relever dans un tourbillon de boucles blondes, l’air mutin qui joue sur les traits fins de son visage. — j’ai pas le temps, chéri. la remarque est glissée, bercée dans les timbres graves, alors que le rire suit dans la foulée - et elle disparaît pour récupérer de quoi manger et boire durant la séance cinéma. le retour se fait sur un rythme de runway inexistant mais que circe s'appropriait comme bon lui semble - la pose de fin qui accompagne ses paroles. — filles des magazines, mets de la basse dans tes pas. avant de glousser un instant et de voir la main tendue d’arthur dans sa direction - ses doigts cherchant déjà les siens sans même y réfléchir plus d’une seconde. un rire passe nouveau ses pulpeuses, sans remarquer l’instant d’hésitation d’arthur, alors que blaise semble plus occupée à parler de ses jambes. — je serais vraiment abominable de priver le peuple. la confirmation se fait dans un sérieux déconcertant - surtout quand il est suivi d’un rire juste après. sa main retrouve celle d’arthur ensuite, déplaçant le plaid légèrement pour pouvoir se rapprocher - se lover dans le bras tendu alors que son autre main glisse sur la taille du brun, s’y attache finalement. — mmh? distrait, alors que son regard d’acier est posé sur l’écran du téléphone, avant de remonter vers arthur, sourit en comprenant la question. — boh oui c’était mignon, j’ai bien rigolé malgré tout. les disputes et tensions étranges. — mon cavalier était bien mignon aussi. le rire presque trop doux s’échappe de sa gorge, fait naître les fossettes au-dessus de ses lèvres alors que sa main quitte sa taille pour remonter sur le revers de la veste de costume, ses doigts jouant un instant contre le tissu. — c’est pas du mugler, mais je fais avec. et ses doigts continuent leur ascension jusqu’à sa mâchoire, vient l’emprisonner en se redressant légèrement - l’envelopper de l’aura de l’enchanteresse alors qu’elle tire son visage au sien pour venir plaquer ses lèvre contre les siennes. un baiser qu’elle prend, possède comme s’il lui revenait de droit - circe moins effrayée d’agir. — merci d’avoir accepté. elle souffle ensuite, passe son pouce contre sa mâchoire et laisse retomber sa main sur sa taille, sa tête contre son épaule.

le cadre idéal pour une fin de soirée avec la seule personne capable de comprendre toute l'étendue de son émerveillement. il n'aurait certainement pas pu demander mieux, l'attendrissement plus présent qu'il n'aurait certainement souhaité. qu'importe, @blaise avait sa confiance et il n'avait aucunement envie de lui retirer cet avantage. au contraire. l'offense était bien accentuée face à son refus de film espagnol, hochant de la tête d'un air de désespoir en l'entendant parler de manque de temps pour comprendre l'essence-même de son drag. quelle tristesse. au moins la blonde se rattrapait avec un runway impeccable qui lui était propre, l'admiration depuis bien longtemps implantée dans ses iris dès qu'elle en faisait une démonstration. un rire s'arracha de ses lippes au début de la traduction de chanson qu'ils balançaient bien trop souvent entre eux et leurs amies drag, s'éclaircissant la gorge rapidement pour chanter mécaniquement la suite des paroles. "de la tête au pied, laisse tout ton corps parler. eeeet quoi." sublime, rupaul pouvait partir en retraite tranquillement. sa main tendue réceptionna celle de circe avec une précaution décuplée, la laissant s'installer à sa convenance sans prêter attention à la contraction de son estomac. l'argument de ses jambes était bien trop valide de toute manière et la sincérité qui s'échappa de ses lèvres pour le souligner en disait peut-être plus qu'il aurait aimé. "et tu ne sais pas être abominable." il glissait dans le même sérieux que le sien, pour lui proposer son bras ensuite. si ses jambes étaient merveilles, il n'avait pas non plus envie que le froid prenne possession de la drag queen. la position naturellement trouvée entre eux avait une familiarité rassurante, oubliant un instant le catalogue de film pour se concentrer avec plus grand intérêt sur les sentiments de la blonde sur la soirée qu'ils venaient de passer. une inquiétude présente en continu dès que blaise était concerné et que le drag pouvait être pris en attaque par les moins habitués, l'instinct de protection plus fort que le reste. "tant mieux alors." il glissait, presque avec soulagement, avec un baiser délicatement posé sur la main qu'il tenait avec douceur. la partie sur le cavalier lui étira un peu plus les lèvres, le regard un instant perdu sur les fossettes de la blonde en la laissant analyser le costume plus en détails. "j'ai laissé le reste de mon mugler à la maison, persiffleur monte la garde." la réponse lâchée un peu bêtement pour faire comprendre que le reste de ses références mugler ne passait que pour son drag. "puis tant que je peux encore faire partie du fashion pack, ça va." la reprise dans un nouveau sourire, avec une référence à la chanson d'amanda sur laquelle il performait souvent en drag. l'affirmation s'échappa pourtant dès lors que les lèvres de la blonde se rapprochaient des siennes, son souffle automatiquement coupé en lui retirant plusieurs battements de son coeur. chaque geste semblait se renforcer à mesure qu'il se répétait dans l'aventure, sans que les pensées arrivent à sortir de leur enveloppement tortionnaire. le sourire se marquait toutefois entre ses lippes une fois la main de circe retrouvée autour de sa taille et sa tête contre son épaule. un moment succinct, ses lèvres retrouvant juste les siennes en guise de réponse à ce remerciement inutile. il n'y avait aucune hésitation cette fois pour laisser un baiser plus marqué, moins éphémère, avant de se dégager avec douceur sans oser la regarder directement. "comme si je pouvais te dire non" il rajoutait simplement d'un air dégagé, les pupilles fixés sur le téléphone en scrollant les films à leur disposition bien trop rapidement pour que ce soit naturel.

la pose finale sur les dernières notes de la chanson - comme si c’était elle qui avait le monopole des lieux, presque la fierté dans son regard. et puis finalement c’est pour mieux venir se lover contre @arthur que le cinéma prend fin, plus de show de circe, simplement le divan qui l’accueille et le potentiel film qui va apparaître sur l’écran. — je peux être abominable si je veux. la réponse soufflée alors que la vérité donne plus raison à arthur, il est rare de voir blaise foncièrement méchant avec quelqu’un, alors de là à se décrire comme abominable, c’était poussé. la question sur la soirée lui tire un léger sourire, tout s’était bien déroulé, circe a fait son petit show dans son coin, entourée de personnes avec lesquelles elle se sentait safe et est restée loin de celles qu’elle ne connaît pas plus que ça - ou ne peut pas deviner la réaction. une soirée presque normale. et elle préfère parler de son cavalier, le regard directement posé dans celui d’arthur avant de rire un peu, les doigts qui jouent sur le revers du costume. — on va revenir et persiffleur va faire du drag, on va pas comprendre. remarque soufflée sur son ton de basse, bientôt suivi d’un rire plus léger, à imaginer le serpent faire sa vie comme ça. — c’est toi le fashion pack. et la blonde ne peut même pas débattre là-dessus en plus, tellement l’affirmation est réelle. à la place c’est un autre baiser qu’elle lui vole, réclame comme si c’était son droit - l’éclat d’acier qui croise le regard d’arthur, une seconde, avant qu’elle ne reprenne sa place contre lui. persuadée d’être à l’abri. une seconde seulement avant qu’il ne revienne à son tour et elle sait, le sent - que ce n’est pas comme d’habitude. réussit à effrayer blaise derrière les traits de circe, l’acier qui scrute - inquisiteur - le visage d’arthur, comme pour y trouver une réponse. et juste les films qui défilent trop rapidement sur l’écran. — tu peux me dire tout ce que tu veux. la réponse sort, un peu bancale, mais qui souligne qu’il peut refuser et lui dire ‘non’ quand l’envie le prend, ce n’est pas blaise qui se vexerait. un frisson léger parcours sa peau nue et la pousse à venir se lover à nouveau contre arthur, se presse davantage - une moue qui s’installe sur son visage. — booon, en fait, j’ai froid.

le moment paraissait comme suspendu, oubliant presque le tumulte du prime pour retrouver un cocon familier partagé avec @blaise. la découverte du cinéma appuyait autant sa nostalgie qu'elle la comblait, et la démarche de la drag queen lui avait étiré les lèvres en un sourire sincère avant de la réceptionner entre ses bras avec une douceur certaine qu'il n'avait pas besoin de dissimuler malgré l'hésitation qui avait été captée sur le visage de la blonde. il avait fait mine de rien pour préférer rebondir sur le caractère merveilleux de ses jambes d'1m10 à la place, la surprise lui arrachant un lever de sourcils à sa capacité d'être abominable. et ce n'était pas une question de ne pas lui faire confiance pour ne pas savoir se défendre tout seul, juste que...il était bien trop gentil avec les autres pour son propre bien. "je, oui." la réponse laissée sans s'étendre davantage, sa main resserrant sa main à la place pour ensuite tourner la conversation vers la soirée qu'il venait d'abandonner. l'inquiétude se remarquait encore dans les traits de son visage, l'instinct de protection bien trop fort dès lors que blaise était concerné. un pincement au coeur l'avait accompagné jusqu'au sentiment de soulagement à sa réponse, le baiser déposé avec délicatesse contre sa main jusqu'à la mention de ses tenues mugler soigneusement gardées dans son appartement parisien par persiffleur. un rire s'échappa de ses lèvres en imaginant le serpent se lancer dans le drag, secouant légèrement la tête en signe de dénégation. "voyons bébé, persiffleur n'a pas de bras ou de jambes pour enfiler un tailleur mugler." la réponse presque trop sérieusement donné, pour faire écho au ton que la blonde avait elle-même pris lorsqu'elle avait affirmé plus tôt dans la soirée que blaise était caché sous les traits de circe. l'histoire de fashion pack lui étira un nouveau sourire, qui aurait presque pu le faire légèrement rougir si ses lèvres n'avaient pas été captées à la place par les sienne. moment éphémère qui suffisait à lui affoler le palpitant, renforçant toutes ses pensées tortionnaires trop présentes sur ces derniers jours et qui le poussaient à rechercher un contact plus poussé. ses lèvres avaient recherché les siennes en première réponse pour effacer son remerciement, la volonté d'approfondir ce qu'il n'était en droit de prononcer plus présente que jamais. c'était stupide, égoïste, et terriblement dangereux. une peur retrouvée alors qu'il avait tenté de la masquer dans sa manière de fixer l'écran du téléphone. il ne trompait pourtant personne, et la simple reprise de la blonde à cette affirmation laissée dans un détachement erroné lui enfonça une lame dans son coeur. il ne pouvait pas tout lui dire, non. il y avait ce risque de tout briser, de ne penser qu'à lui et de le blesser en présentant des sentiments brouillons qu'il n'était pas en capacité de nommer clairement. et pourtant. "je n'ai pas envie de te dire non." une manière indirecte de lui faire comprendre sans soutenir son regard pour autant, sans prononcer les mots qui lui parasitaient l'esprit au point de l'empêcher de respirer convenablement. "je..." le début de phrase arrêté trop rapidement, étouffé par la phrase de la blonde qui frissonnait entre ses bras. et il n'avait pas besoin de plus pour mettre de côté sa tentative bancale d'en dire plus pour retirer sa veste et la lui mettre contre ses épaules, le plaid soigneusement disposé sur eux ensuite alors que ses bras reprenaient leur droit pour l'étreindre. "donc, euh, un film?" la question posée après quelques secondes de silence à juste profiter de l'instant, comme pour mieux enterrer le risque de le perdre par une mise à nu qui ne lui était pas demandé.

si @arthur ne trouve rien à dire - pas le moindre argument à poser en débat, c’est que l’affirmation était vraiment stupide. blaise s’en rend compte et le rire s’échappe automatiquement avant que sa main ne vienne dissimuler ses lèvres carmins, le fin sourcil maquillé qui se hausse. — désolé, je ne voulais pas te faire perdre tes moyens. le ton est taquin alors que ses doigts glissent un instant sur la joue d’arthur, avec une certaine tendresse. fausse surprise lorsque le brun affirme que persiffleur n’a pas de bras ou de jambes pour pouvoir faire du drag - comme si c’était la seule chose qui l’arrêtait, et vraiment pas parce que c’est un invertébré qui préfère se dorer sous ses lumières chauffantes. et l’ambiance retombe doucement pour s’emmêler entre les pensées d’arthur et celles de blaise qu’ils n’arrivent pas à coordonner pour une fois - entrecoupées des gestes de circe qui sait, que lorsqu’elle est présente dégage ce truc, cette aura de l’enchanteresse, fait tomber les têtes. arthur est concentré sur la liste qui défile trop vite des films sans même réussir à en lire les titres - et l’affirmation de pouvoir lui refuser ce qu’il ne veut pas se fait, déjà réitérée, comme si arthur avait tendance à oublier. la réponse logique semble être de balayer tout ça, le vent s’en charge pour eux et c’est une déesse faible face au vent qui se retrouve collée au français - le rire retenant de passer ses lèvres. elle se love ensuite dans la veste aux couleurs serpentard, ses boucles blondes prisonnières de l’étoffe qu’elle considère comme un havre dans l’instant présent. un dernier aperçu de son meilleur atout, juste avant que le plaid ne vienne la couvrir. — on a des jambes ou on a pas des jambonneaux ?? bande de perveeers. elle glisse en arrangeant le plaid en même temps, le rire à sa propre bêtise qui s’échappe de ses lèvres. — oui, un film, je peux te faire la soupe aux choux si tu veux. elle glisse l’air de rien, dégage finalement juste une mèche de la veste de costume pour la relâcher sur son épaule d’un air désinvolte. — je fais bien la dinde. le sourire qui joue sur ses lèvres - l’auto-dérision à son paroxysme, alors que le regard d’acier revient se planter dans celui d’arthur. le switch avec le sérieux soudain - désarmant. — quand je te disais que tu pouvais tout me dire, tu peux aussi me dire ce que t’as en tête depuis la semaine dernière. parce que peu importe ce que c’est, ça continue de creuser les moments d'inattention et les insomnies d’arthur, les moments où il n’est plus réellement présent avec blaise et semble concentré sur tellement de choses. — je peux aider. l’affirmation se fait alors que le plaid est récupéré de leurs jambes pour le déplier en grand - l’instant d’après c’est elle qui se redresse, vient se glisser sur ses cuisses pour s’y installer, une main manucurée posée contre son torse. — mh, ça rappelle des choses. la remarque est glissée, avec ce sourire amusé - sa capacité à prendre possession d’arthur comme si elle en avait le droit. le plaid est déployé autour d’eux, sur leurs têtes, et leurs corps - crée un cocon pour arthur et son aversion pour le monde, pour arthur qui a besoin parfois de s’échapper pour que tout soit plus simple. l’air sérieux revient, en même temps que ses bras qui viennent se glisser autour de son cou - et l’acier de son regard qui se plante dans celui d’arthur, inquisiteur. — c’est tom ? elle demande et le visage de l’enchanteresse se froisse un peu, l’acier prend des inflexions de tristesse - qu’elle tente de garder tranchant.

la gentillesse de @blaise qui entravait ses qualités à être abominable, la capacité de persiffleur à faire du drag. les mots s'enchaînaient avec une tentative de légèreté, bien vite rattrapée par la réalité de leurs gestes qui se multipliaient et lui contractaient le coeur un peu plus fort dans sa poitrine. des baisers qui s'entremêlaient dans des pensées confuses, qu'il n'arrivait pas à déterminer sans risquer de l'effrayer et de l'éloigner de lui. les quelques jours écoulés depuis son insomnie passée à la lueur de la lune et des constellations n'étaient pas suffisants pour lui retirer les tortures de son esprit, son regard fuyant même le sien après un contact prolongé et lourd de cette charge émotionnelle susceptible de le dévoiler. les films défilaient trop rapidement sous ses yeux pour être sincèrement considérés, l'affirmation ensuite confiée faisant écho à ses gestes qui complétaient les pensées qu'il n'arrivait pas à dévoiler. le manque de réponse lui resserra le noeud dans son estomac et il préféra se concentrer sur le plaid et la veste déposée contre ses épaules à la place. moins effrayant, plus important et une attention maîtrisée sans risquer de se faire du mal tout seul. le rire s'arracha pourtant de ses lèvres en l'entendant parler de jambonneaux, de la soupe aux choux, et de savoir faire la dinde. "je ne doute pas de tes talents, bébé." il répondait sur un ton qui se voulait le plus désinvolte possible, avant de reprendre un peu son sérieux. "tu n'es pas une dinde." autant le dire, même s'il gardait un sourire entre ses lèvres pour rentrer un minimum dans son jeu et ne pas risquer de la fermer. l'autodérision était bien belle mais il entendait parfaitement blaise s'enlever du crédit aussi et il n'aimait pas bien ça. la question le prit toutefois de court juste après, la respiration se coupant presque. l'effet d'une gifle reçue par surprise, d'une main invisible qui se resserrait autour de son coeur sans l'oppresser entièrement pour le maintenir vivant malgré tout. ses pupilles quittèrent le calme rassurant des siennes, comme une confirmation du tumulte qui avait pris place dans son esprit depuis des jours. une mise à nu forcée qu'il n'avait aucune idée de comment exposer, le souffle coupé se transformant en un rire forcé qui n'avait rien de joyeux. le silence s'imposait alors que les pensées cherchaient un moyen de retrouver leur torture, les larmes menaçant de se mêler à sa panique alors que la proposition d'aide n'arrangeait rien. un sourire de façade se reformait pourtant doucement entre ses lèvres, son regard à nouveau dans le sien comme pour chercher à la rassurer. "ce serait bien." si elle pouvait aider, si elle pouvait la libérer de cette main invisible, de la prison mentale dans laquelle il se condamnait. et il la laissa faire sans rien dire au déploiement du plaid, à l'installation sur ses cuisses et sa main déposée contre son torse. de nouvelles palpitations lui étaient arrachées pour ne laisser qu'une respiration saccadée et il referma les paupières un instant pour retrouver une certaine concentration suffisante pour lui donner du courage. la cabane formée autour de leurs têtes avait le mérite de lui enlever l'idée d'être observés en permanence et avec un peu de chance leurs micros ne capteraient plus grand-chose. "c'est mieux comme ça." la confidence lâchée dans un soulagement alors qu'il déposait un bras contre la taille de la blonde, le regard perdu dans le sien avec un sourire entre ses lèvres pour trouver le courage nécessaire. enfin. sauf qu'elle avait été plus rapide, que le nom d'un autre était prononcé et que cette lame invisible avait remplacé la main pour s'enfoncer droit dans son coeur. il était ramené des mois en arrière quand la réalisation de sentiments était encore endormie alors que tom avait déjà tout compris. et la tristesse dans le regard de circe, de blaise, faisait écho à la sienne sans qu'il n'arrive à l'interpréter. "non." c'était tout ce qu'il avait trouvé à dire, après avoir hésité un instant à sortir une blague stupide pour cacher la réalité. "c'est toi." la confidence maladroitement soufflée de manière à peine audible, sans savoir comment l'alimenter. "enfin c'est moi, avec toi." il reprenait, toujours sans davantage de clarté, sa main libre remontant sur sa joue dans un espoir de combler par de nouveaux gestes qui ne la feraient pas fuir. "c'est..." sauf qu'il n'arrivait pas à terminer sa phrase, comme forcé de parler une langue qu'il ne maîtrisait pas convenablement et dont les mots seraient mal utilisés. "j'ai peur." nouvel aveu à peine audible alors que ses yeux se refermaient. il était incapable de bouger, incapable de prédire sa réaction, incapable de transmettre la complexité de ses émotions.

elle ne sait comment expliquer - peut-être les pouvoirs de prophétesse - mais elle sent bien du côté d’@arthur comme un battement dans ses pensées, la lourdeur qui écrase son coeur, et circe tente l’humour pour détruire tout ça. le sourire joue sur ses pulpeuses carmin, le regard d’acier planté dans celui du brun, alors qu’il tente de la défendre encore peu quand elle veut ne s’abandonner qu’au ridicule de la situation. — j’ai dis que je faisais bien la dinde, pas que j’en étais une, c’est tes mots ça. elle note, le fin sourcil haussé avant de lui glisser un mouvement d’épaule joueur - la moue qui se dessine sur ses lèvres, elle ne fera pas une démonstration là tout de suite mais le passage de la soupe au choux reste une de ses entrées iconiques. lier le fantasme à la stupidité extrême, la passion même de circe. tout comme celle de plonger d’un sujet à l’autre, d'annihiler le rire pour laisser place au sérieux. et les mots semblent soudain si tranchants que la réalisation de l’avoir poussé dans ses retranchements ne se fait qu’après, lorsque le regard d’arthur quitte le sien et que les traits de son visage changent. que le son qui s’échappe de ses lèvres n’a rien d’un rire - qui semble mécanique et poussé comme une défense. une défense contre elle, l’enchanteresse au regard inquisiteur, une défense contre tout ce qu’elle pouvait représenter à cet instant. le sérieux et l’humour envolés, pour n’afficher qu’un masque presque trop froid - irréel, si ce n’est pour la pointe de tristesse qui miroite au fond de l’acier, les barrières de la déesse qui s’érigent à nouveau - par crainte, par l’entrave de ne pouvoir donner une pleine confiance. c’est elle qui blesse arthur, c’est lui qui reconstruit son visage pour pouvoir la rassurer. ce serait bien, oui, qu’elle puisse l’aider sans venir le détruire dans la foulée et, lorsqu’elle déploie le plaid sur eux, elle y donne des inflexions d’enchantement - coupe le monde, prête à tout pour mettre un terme à ce qui ronge l’esprit d’arthur. la douceur se glisse dans ses gestes, lorsqu’elle entoure son cou de ses bras, lorsque l’une de ses mains serpente sur sa nuque et que ses doigts se mêlent à ses cheveux. l’air revient dans ses poumons que lorsqu’il passe son bras autour de sa taille, sans s’être rendu compte avant qu’elle étouffait - et sa poitrine se desserre doucement quand le sourire revient sur les lèvres d’arthur. ça lui permet même de poser la question qui tourne depuis l’insomnie du brun, savoir si c’est tom qui continue d’occuper comme ça ses pensées - dans sa bonté, prête à même fournir des conseils, pour mieux aller crasher ses sentiments ailleurs, sûr que remi serait d’une bonne aide pour ce genre de situation. un deal entre sorcière et enchanteresse. pourtant il chasse les pensées brumeuses avec sa réponse et ne comprend pas - pas vraiment du moins, alors que la mécanique dans sa poitrine s’affole et semble dérailler solo. enfin, de moi sans toi, regarde, tu vois la vapeur filtrer sous les rails. et la main qui se pose contre sa joue l’ancre un peu dans le moment, calme en rien l’affolement sourd de la locomotive - fige un peu plus le corps de la déesse, la peur de battre à peine un cil et que tout implose d’un coup. et lorsqu’il dit avoir peur, lorsque ses yeux se referment, la panique se répand dans ses veines à elle. — d’accord, le mot s’échappe de ses lèvres, cherché quelque part au fond de sa gorge, étranglé dans ses intonations de basse - mécanique, pour se pousser à répondre quelque chose. et la réalisation se fait que, peut-être, ce n’est pas non plus le meilleur mot choisi - s’intime mentalement de réagir, même si ça doit passer par la déflagration. — je ne veux pas te faire peur, elle commence, une pointe de tristesse dans sa voix et dans son regard, cachée même dans le creux de son sourire. — et encore moins te donner des insomnies. et son corps réagit enfin, ses doigts glissent de sa nuque à son cou, effleurent la peau d’un geste tendre avant de venir entourer sa mâchoire. — mais je suis désolé, toi sans moi ça ne peut pas marcher, alors si c’est là qu’allait tes pensées, c’est non. et ses hanches se retrouvent à se mouvoir, un roulement léger pour rapprocher son corps du sien, le forçant à resserrer son bras autour de sa taille alors que son regard d’acier se darde dans le sien. — n’essaye même pas. elle intime, l’autorité qui transperce malgré le tremblement de sa voix, les pensées nébuleuses sur cette situation - renforcées encore lorsque ses lèvres s’enclavent aux siennes, chassant l’éphémère et la légèreté de tous les précédents.

la complexité de ses émotions le reprenaient en otage, incapable de les exposer sans risquer un tumulte imprévisible qu'il n'était en droit de lui imposer. ses entrailles le brûlaient, son souffle se faisait court, et les plaisanteries de la blonde ne lui arrachaient plus qu'un sourire silencieux gardé en façade pour ne pas l'inquiéter. une tactique qui n'avait rien d'efficace et qui pourtant restait la seule à sa disposition. il secoua doucement de la tête en signe de dénégation, incapable de le considérer comme une dinde malgré la manière de la déesse à se jouer du ridicule qu'elle s'attribuait. et il le savait bien, en jouait parfois lui-même. seulement il n'avait pas capté la subtilité de l'imitation de la dinde en lien avec la soupe aux choux. indice parfait pour prouver qu'il était ailleurs, prisonnier de l'ouragan qui faisait rage à l'intérieur de son esprit. la façade ne trompait plus personne; peut-être même ne l'avait-elle jamais trompé et qu'il ne venait prouver qu'un peu plus la guerre livrée envers ses sentiments naissants. @blaise devait savoir depuis le temps lorsqu'il était rongé par un mal intérieur, lorsqu'il se perdait au point de ne plus comprendre. une facilité naturelle qui lui permettait de lire en lui, de savoir avant lui. la respiration lui avait été retirée au rappel de son insomnie passée, de cette émotion complexe dont les astres avaient été témoins. l'aide proposée restait comme une arme inutile, voire dangereuse, qu'il aurait pourtant aimé saisir. et il n'arrivait pas à l'expliquer sans risquer de la blesser en lui exposant plus, en étendant ses sentiments clairement sous ses yeux sans être capable de les dissimuler. il y avait trop d'éléments perturbateurs, trop de peur et d'emprise qui le condamnaient à la tachycardie. le plaid posé en rempart autour d'eux en avait éliminé une partie. les caméras et les micros n'étaient plus posés entre eux, il n'y avait plus qu'elle et sa présence enchanteresse et familière. son bras retrouva sa place contre sa taille avec un sourire placé entre ses lèvres pour la remercier silencieusement. moment qui lui permettait de rester avec elle, de trouver son courage en se nourrissant de son regard. moment arraché par la blonde à la mention d'un autre, le palpitant brisé en l'imaginant penser que sa tourmente venait d'un amant passé. preuve que sa facilité à lire en lui ne lui donnait pas une bonne interprétation de la réalité. l'ancien fiancé avait mieux compris qu'eux, dès le départ. une belle ironie qu'il avait simplement résumer dans une négation franche et sans détails. ça ne servait à rien de lui dire ce que tom avait pu balancer avant la rupture des fiançailles, de son accusation sur une relation plus développée avec blaise que lui-même. une vérité qu'il n'admettait que maintenant, sans vouloir la formuler davantage à haute voix pour l'impliquer lui. ça ne les concernait qu'eux deux et c'était sans doute ce qui lui avait permis de glisser un aveu complexe à la blonde en glissant une main sur sa joue avec tendresse. c'était elle au coeur de ses tourments, elle qui alimentait des sentiments capables de lui comprimer tous les organes vitaux en même temps, elle qui détenait tous les droits sur lui de sa simple présence. une réalité qu'il n'arrivait pas à formuler, retenue par cette peur reconnue dans un souffle alors que ses yeux se refermaient. une vulnérabilité nouvelle qu'il espérait ne pas être à l'origine d'une distance entre eux. le d'accord avait enfoncé cette foutue lame invisible un peu plus loin dans son coeur, ses paupières toujours fermées pour ne pas oser lire la confusion sur son visage. pourtant il finit par l'observer furtivement après quelques secondes de battement, la culpabilité plus lourde que jamais cachée dans ses iris alors qu'il lui laissait le temps de trouver ses mots. cette tristesse dans la voix de blaise pour lui écraser le coeur davantage, regrettant d'avoir osé la lui imposer. "j'ai peur de t'effrayer et de tout gâcher." il reprenait pourtant à demi-mots, toujours dans l'incapacité de décrire les tourbillons d'émotions présents dans son esprit. cette peur d'aimer plus que celle de ne pas l'être en retour, cette peur de le perdre en exposant une vérité imposante qu'ils ne pourraient plus ignorer. les détails étaient restés sous silence mais il ne savait pas comment le rendre plus clair sans risquer d'utiliser des mots confus qui ne seraient pas suffisants à la rassurer. pourtant son contact sur sa nuque, son cou, montrait aucune envie de s'enfuir. le souffle lui permit de relâcher un peu d'air, ses poumons difficilement fonctionnels pour l'aider réellement sans sentir les battements de son coeur se faire avec plus de violence. les pupilles se plongeaient dans les siennes en sentant la main de la déesse sur sa mâchoire, l'affirmation donnant une justification à son palpitant de s'emballer davantage. les bras se resserrèrent autour de sa taille avec naturel en la sentant se tourner contre lui alors que l'ordre lui était confié. "je vais nulle part sans toi." l'affirmation simplement glissée dans un souffle avec sincérité, et ensuite prolongée dans sa manière de répondre au baiser initié par la déesse. une explosion de sentiments résumée dans une douceur prolongée. un contact plus significatif que tous les précédents, qu'il n'était pas sûr de vouloir rompre un jour. le coeur battait plus fort contre le sien, sa main remontant contre sa joue avec naturel tandis que l'autre bras la maintenait toujours contre sa taille. l'instant se figeait, l'envie de rester sous sa protection plus forte que jamais sans que l'obligation ne soit posée. elle était en contrôle et à son rythme, toujours. "pas de moi sans toi." la confirmation répétée, comme un signe de l'innamoramento.