« Stop, ne bouge plus. » Depuis un quart d’heure, Marilou observe silencieusement les différents candidats qui défilent dans la cuisine. Bien sûr, à chacun d'entre eux, elle adresse un sourire radieux, comme elle a coutume de le faire. Pourtant, elle est dans cette pièce pour une raison bien précise, une raison incarnée par @Arthur. Lorsqu'il franchit lui-même le seuil de la porte pour y entrer, elle l'interpelle doucement, le retenant. D'un pas décidé, elle se rapproche de lui, l'observant avec un mélange de curiosité et de suspicion. Arrivée à sa hauteur, son doigt se lève pour le désigner, dans une posture qui ne vise aucunement à instiller la peur, mais plutôt à taquiner. « Ne t'avise pas de me mentir ! » lance-t-elle à nouveau, gardant une part de mystère dans ses propos. Cette petite mise en scène, cette façon d'aborder la situation, lui permettent de le taquiner joyeusement, lui qui est d'une douceur toute particulière. Cependant, l'expression farouche ne peut pas durer bien longtemps, elle le sait. Bientôt, un rire chaleureux s'échappe de ses lèvres. « Blaise m'a glissé à l'oreille que tu sais préparer des croissants. Les vrais, pas les pâles imitations qu'essaient de me faire avaler les Italiens depuis des semaines. » Fidèle à son identité de Française, tout particulièrement parisienne, elle trouve inconcevable de manger des croissants fourrés de confiture. À ses yeux, c'est un affront à la gastronomie française. Elle a exprimé ce désir à Blaise, lui confiant son envie de déguster ces viennoiseries élevées au rang de patrimoine français. En retour, il lui a soufflé discrètement que Arthur en était capable. Si elle avait fait mine de ne pas trop s'en soucier à l'époque, elle a soigneusement emmagasiné l'information pour une future occasion. Et cette occasion, c'est aujourd'hui. La petite moue irrésistible qu'elle arbore fait toujours des merveilles pour obtenir ce qu'elle souhaite. Une véritable princesse en action, bien qu'elle sache pertinemment que rien n'oblige Arthur à se plier à son désir.

neuf heures. le moment parfait pour se montrer sans risquer d'effrayer les autres par sa capacité à se réveiller tôt -ou plutôt par son absence totale de sommeil. il avait trouvé le courage de se lever après une vaine tentative de se rendormir un peu, prenant soin de ne pas déranger blaise pour rejoindre la cuisine. rien d'anormal jusque-là, right. c'était néanmoins sans compter sur l'accueil de @marilou pour briser sa bulle matinale, lui arrachant un lever de sourcils et une moue de surprise sur le visage qu'il ne prit même pas la peine de cacher. "oulà mais bonjour d'abord." les mots lâchés dans une parfaite imitation de nabilla, alors qu'il la laissait se rapprocher de lui sans même savoir s'il devait prendre peur ou non. sans doute, elle avait cette assurance et capacité à impressionner sans même le chercher. et il s'en fichait pas mal dans le fond, mais elle avait eu le mérite de trouver le moyen de l'intriguer suffisamment pour chercher à savoir ce qu'elle lui voulait. "mmh je ne promets rien." l'aveu offert dans un marmonnement certain. il était acteur, slytherin, et entp. le mensonge pouvait être utilisé en cas de besoin pour se protéger. la mention de blaise et de croissants - dans une même phrase - le détendit pourtant quelque peu, pour ne laisser que l'ombre d'un sourire entre ses lippes qui renforçait son côté mystérieux. le regard bleuté plongé dans celui de la jeune femme pour analyser le sérieux de son affirmation, et hocher de la tête lentement en ignorant ses airs de princesse. la vérité, c'était qu'il ne s'était jamais essayé à des viennoiseries mais qu'il était plutôt flatté que blaise place une telle confiance en lui. "ah mais ça demande des heures de repos, de la levure de boulanger et...d'une french touch." il répondait doucement en énumérant sur ses doigts, en prenant bien soin de ne pas lui mentir. "ce ne serait pas prêt avant demain, j'en ai bien peur." l'annonce solennellement délivrée, avec un ton bien dramatique pour appuyer chaque mot. "il faut que le boulanger porte son plateau bien garni du bon vieux pain de son fournil, tout ça." c'était le manque de sommeil qui justifiait la référence à la belle et la bête ça. "mais la vraie question, c'est surtout de savoir si tu me fais confiance." autant commencer par là.

Un sentiment de fierté se déploie en Marilou pour la manière dont elle a manœuvré avec @Arthur. Tout aurait pu être bien plus simple si elle avait simplement posé la question de manière directe, mais elle, elle préfère savourer le suspense. La manière dont il réagit ne la surprend pas. Elle le voit se détendre graduellement alors qu'elle lui expose finalement son besoin. Cependant, sa réponse n'est pas à la hauteur des espoirs de la jeune femme. Alors qu'il énumère sur ses doigts les nombreuses étapes de préparation, le visage de Marilou change peu à peu d'expression. Une lueur d'inquiétude se dessine sur ses traits. « Ça signifie pas de croissant ? » Ses mots sont empreints d'une certaine déception, car elle n'a capté qu'une partie de ses explications et a seulement saisi l'essentiel : c'est presque impossible pour lui. Pourtant, quand il lui demande si elle a confiance en lui, une étincelle se rallume dans les yeux de Marilou, une lueur d'espoir. « Oui, bien sûr ! En tant que Français, je suis persuadée à 100% que je peux te faire confiance. » Son sourire rayonne alors qu'elle se tourne pour lui montrer les boîtes de céréales abandonnées sur le plan de travail. « Je n'en peux plus de me nourrir de ces cochonneries et de ces croissants italiens, ça ne peut plus durer. » Son regard glisse momentanément vers la caméra avec un sourire radieux. « Évidemment, nous apprécions la cuisine italienne. » Pas question de semer la discorde ou de heurter les sensibilités culinaires nationales. Finalement, elle se tourne vers Arthur, son expression un mélange de supplication et d'espoir. « Tu es mon dernier espoir. » Elle laisse cette phrase flotter dans l'air comme un doux écho, portée par un soupçon de vulnérabilité.

la discrétion bien vite oubliée pour laisser une @marilou déterminée à le prendre d'assaut pour ses talents avérés -et sans doute amplifiés par blaise- en cuisine et pâtisserie. c'en était presque flatteur. l'énumération des étapes à suivre pour obtenir des croissants indiquait toutefois que ce ne serait pas possible avant au moins plusieurs heures, voire le lendemain, et la déception sur le visage de la française l'avait obligé à mettre de côté son air dramatique et ses références approximatives pour être plus sérieux. cette confiance qu'elle lui accordait était sans doute hâtive, et un peu gênante, mais il se contenta de l'ombre d'un sourire entre ses lèvres et d'un hochement de tête discret pour imprégner ses mots. "tu dois vraiment en avoir envie alors." pas de jugement dans la voix, une simple constatation. il était impossible de se faire confiance juste à cause d'une nationalité, right? après ça ne voulait pas dire qu'il n'y arriverait pas, il avait même plutôt bon espoir de s'en sortir. "je vois, oui. l'heure est grave." l'amusement toujours présent dans son sourire malgré l'air dramatique qui revenait dans chacun de ses mots. surtout que sa manière de préciser son appréciation de la cuisine italienne n'aidait en rien, ni sa manière de faire de lui son dernier espoir. très princesse leia de sa part. sa main se posa contre son coeur pour montrer qu'il était touché, le hochement de tête se faisait ensuite dans le même sérieux avant de réfléchir à comment il pourrait s'y prendre. "si c'est ton dernier espoir...comment refuser." il commençait par dire, sans trop savoir ce qui le motivait. "à voir si les ingrédients sont là par contre. et si t'en as besoin au point de risquer de ne pas avoir de première fournée satisfaisante." il fallait toujours des ratés pour les premières fois, n'est-ce pas.