il sait pas trop de qui vient l’idée exactement - peut-être blaise qui voulait montrer son talent de la semaine une, ou peut-être @marilou qui s’ennuyait en traînant près des écuries. le résultat est le même : les deux français se baladent à dos de cheval sur les sentiers équestres, le coucher de soleil digne d’un texas ranger. — ça doit être la belle vie, un chauffeur privé. blaise lâche au bout d’un moment, quand la selle commence à lui faire mal aux fesses. — pourquoi t’as fais l’émission ? il demande, un peu curieusement vers la jeune femme. — je me rappelle quand j’étais gosse, il commence, le regard qui se détourne. blaise parle jamais de son enfance, ou n’en tire que les petites choses brillantes au milieu du chaos. — ma mère vient de la bourgeoisie niçoise, du coup c’était super compliqué de me faire des amis à l’école. toujours trop guindé pour le reste, toujours un peu trop précieux pour certains. et y a une ombre qui passe rapidement sur le visage de blaise - presque affolé d’ouvrir cette porte de lui-même, presque hanté de donner un bout de lui, le regrette presque automatiquement. — ton père doit être à la tête d’un super truc, non ? il rebondit sur ça, le regard qui revient sur marilou ensuite.

Marilou a finalement saisi son courage à deux mains. Celle qui a décliné les invitations à monter à cheval depuis sa terrible chute à l'adolescence ressent aujourd'hui l'impulsion de surmonter cette appréhension. Une amitié singulière a pris racine entre elle et le cheval qu'elle a affectueusement baptisé Kiss depuis le début de l'aventure. Depuis un moment, elle délibère dans les écuries, pesant les avantages et les réticences. C'est à ce moment que @Blaise entre en scène, ignorant l'intense dilemme qui se joue en elle. Sa simple proposition d'une balade, dépourvue de toute connaissance du défi qu'elle relève en elle, a le pouvoir de la décider. Tel un cycliste retrouvant son vélo après une longue absence, elle renoue avec aisance avec ses habitudes. Elle se hisse en selle, caressant le flanc du cheval qu'elle s'est mis à apprécier. Malgré les palpitations de son cœur, le calme du cheval, Kiss, accueille son intruse avec une tranquillité qui apaise ses propres tourments. Et ainsi, le long des sentiers, sa première chevauchée de l'aventure prend forme. Une euphorie interne l'anime, mais c'est Blaise qui la tire de ses pensées en évoquant le jeu de la semaine passée, au cours duquel elle avait mentionné un chauffeur privé. « Oui, c'est plutôt cool ! Au moins, tu ne risques pas de perdre tes affaires oubliées dans sa voiture » s'exclame-t-elle en riant, consciente de sa tendance à oublier des objets sur la banquette arrière. « Je voulais vivre un été mémorable. » répond elle avec un sourire en coin. « Et toi, tu regrettes pas d'avoir suivi Arthur ? » Soudain, il entame un récit de son enfance et Marilou, attentive, ressent une certaine empathie envers lui. « Je comprends. J'ai commencé à me faire de vrais amis seulement au collège » confie-t-elle, remémorant une conversation similaire qu'elle a eue avec Arvid quelques jours auparavant. Contrairement au regard sombre que Blaise a arboré en abordant son passé, Marilou n'en garde pas de blessures durables. « Comment as-tu réussi à te faire des amis par la suite ? » demande-t-elle avec un véritable intérêt, tandis que la balade paisible se poursuit. L'échange se mue alors vers les activités du père de Marilou, un sujet qui la fait sourire. « Oui, il est le fondateur d'un groupe de télécommunication français qui opère dans toute l'Europe. Tu vois l'opérateur des téléphones fournis par la production ? C'est à lui. » explique-t-elle avec une note de fierté mêlée à une touche de désintérêt pour les activités de son père, qu'elle avoue parfois avoir du mal à saisir dans leur totalité.

il n’a absolument aucune idée du dilemme que se pose @marilou lorsqu’il lui propose une balade - et n’en remarque aucun quand ils s’aventurent sur les sentiers. visiblement chacun se bat avec ses démons intérieurs et s’en sort plus ou moins. et de fil en aiguille il ne peut s’empêcher de penser au confort d’une voiture et se rappelle que marilou a un chauffeur privé, et c’est quand même plutôt cool. — je me déplace pas mal en uber aussi, du coup je peux comprendre, en plus paris à visiter en voiture c’est plutôt sympa. il affirme dans un hochement de tête. — mais oui, par contre si j’oublie des affaires moi elles disparaissent pour toujours. c’est pas le chauffeur de uber qui allait faire un effort. la réponse sur l’été mémorable lui tire un sourire en coin et son regard cherche le sien un instant. — on dirait une citation de high school musical, il commence avec un ton moqueur dans son timbre de basse. — tu vas me chanter une chanson aussi ? il demande, bien trop taquin, flattant distraitement l’encolure de son cheval en même temps. blaise réfléchit une seconde de savoir s’il regrette d’avoir suivi arthur et secoue finalement sa tête. — non je passe de superbes vacances je trouve. il confie dans un petit rire ensuite avant de s’ouvrir - se prenant lui-même au dépourvu, l’ombre un peu trop présente dans son regard mais le sourire quand même imposé, comme pour se camoufler un peu. le fait que marilou ai vécu un peu la même chose ne le surprend pas trop, mais attire son regard sur elle tout de même, un peu surpris par sa question. — oh, c’est une bonne question… je suis assez ouvert, je pense que ça doit aider- enfin ouvert, non, sociable plutôt. j’avais pas mal de connaissances avec qui je passais des soirées, mais ça a toujours été compliqué de me faire de réels amis jusqu’à ce que j’emménage sur paris. j’avais, uh, dix-huit ans. il compte rapidement, ne crois pas dire de bêtises. lorsque marilou explique ensuite ce que son père fait, blaise a l’air surpris et regarde autour de lui comme s’il pouvait voir l’opérateur autour d’eux. — sérieux? ça a l’air sympa, enfin, un peu compliqué à tout suivre je suppose. lui est déjà un peu perdu. — t’es parisienne de base ou tu t’es installée sur paris ? il demande ensuite, un peu curieux.

Les paroles de @Blaise lui dévoilent que lui opte souvent pour les déplacements en Uber. Le nom de l'application lui est familier, même si elle n'a jamais eu l'occasion de l'utiliser. Blaise partage l'idée que c'est une expérience plus conviviale, une idée que Marilou accueille avec un sourire complice. « J’aimerais bien tester le métro au moins une fois dans ma vie, mais si je dis ça à mon père, il va faire une tronche. » Un rire léger s'échappe de Marilou, consciente que son père reste préoccupé par sa sécurité et qu'il lui interdit encore de nombreuses choses malgré son âge. Lorsqu'il s'enquiert de la raison pour laquelle elle a rejoint l'émission, Marilou répond simplement qu'elle cherchait à vivre un été mémorable. Son propos provoque un rire chez Blaise, qui lui fait remarquer que cela sonne comme une réplique tout droit sortie d'High School Musical. Marilou adopte une pose détendue sur le dos du cheval, tenant les rênes par précaution d'un bras. « Tu me vois comme Gabriella Montez ou Sharpay Evans ? » demande-t-elle en plaisantant, avant de rire à nouveau. « Aucune chance, je chante comme une casserole. » Blaise affirme ne pas regretter sa décision de rejoindre l'émission et déclare passer de bonnes vacances. Le cœur de Marilou s'en réjouit, car elle apprécie sa compagnie et est sincèrement ravie de le compter parmi les participants. L'atmosphère est légère et joyeuse, propice aux rires et aux échanges. La discussion glisse vers leurs passés respectifs et Blaise évoque les difficultés qu'ils ont partagées en raison de leur statut social. Marilou s'interroge sur la manière dont il a réussi à se faire des amis par la suite. Il explique qu'il est plutôt sociable, et le déménagement à Paris a également joué un rôle dans cette évolution. « Et ton drag ? Ça t’as aidé aussi ? » Elle se souvient du bal où Blaise a révélé sa transformation en une femme époustouflante. Le sujet glisse vers les activités professionnelles de son père, et Marilou esquisse brièvement les grandes lignes de ses activités. « Je ne sais pas si "sympa" est le mot que j'utiliserais, mais il semble trouver du plaisir dans ce qu'il fait. » Elle hausse les épaules, car malgré les années, elle n'a jamais éprouvé d'intérêt pour le travail de son père. « Parisienne, inconditionnelle. » lui répond-elle, puis ajoute avec une pointe d'humour : « Tu penses que chanter la Marseillaise dans une télé-réalité américaine ça a déjà été tenté ? » Peut-être qu'ils laisseraient une empreinte indélébile dans l'émission en le faisant.