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 dig out your soul (jeudi 10-08, 01h44)


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Virgil
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dig out your soul (jeudi 10-08, 01h44)
Mer 9 Aoû - 22:21



@boaz

les murs fragiles de la petite pièce tremblent encore d’un écho frappé, la raucité d’une exclamation étouffée vibrant dans la pierre brute. les draps sont trempés, ils y ont plongé depuis la douche en laissant derrière eux une trainée de flaques incandescentes. cette fois comme les autres, v a tracé sa route dans les abattures laissées par boaz, limier au flair aguerri trouvant le lion à son parfum ancré en lui ; reconnaissable entre mille. ses mèches d’or dégoutellent l’eau fraiche de la sicile au creux du cou de l’amant, il laisse son corps retomber sur les draps à ses côtés à présent qu’a été épuisé le désir tantalisant. comme souvent, il se fout de l’après tant que son présent est comblé. si avant, il nourrissait des rêves architecturés, c’est peut-être son métier qui l’a changé. il court après ce simple fait, se sentir plus vivant que jamais, le rush, l’épiphanie hissés au mât jusqu’à ce que sonne le glas. boaz, à sa plus grande surprise, le suit dans le maelstrom, s’entête à s’abîmer au creux de flots déchainés chair contre chair, vague après vague, se bat pour le rôle du maestro et être celui qui tient la barre d’un navire à la dérive. si v est dur à satisfaire, boaz le challenge en la matière et leur corps à corps est une manière de sanctifier leur monade dans la noyade. rassasié, virgil devient gentil, ses doigts impriment contre la tête de boaz des caresses aux glyphes particuliers. des caractères sacrés qu’il ne dessine que pour lui. — tes parents, les best qui t’ont tout donné, il entame en mordant dans la discussion comme un loup dans un nouveau-né. — ils ont pas vu, à l’époque, que leur gamin souffrait ? que t’étais pas bien ? il lui avait raconté ça par texto façon anecdote lol mais ça sonnait comme une nocturne en b flat minor. se faire dérouiller à sept ans parce que tu souris trop à la récrée, c’est l’acmé du rejet. personne n’en ressort indemne, ni le dérouilleur, ni le dérouillé.
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Re: dig out your soul (jeudi 10-08, 01h44)
Ven 11 Aoû - 4:53



@Virgil

Ses doigts se promènent sur mon crâne à l'image des symphonies qu'il y compose. Bien que j'aie rarement le toucher facile, mon épiderme a réclamé le premier contact avec l'alien. Puis le deuxième. Puis le troisième. Une osmose et v'là qu'on se retrouve à écrire des peaux-aiment. We're heathens. We're even. It's haven. It's heaven. Mes pupilles félines se posent sur celui qui les affine. J'aime pas du tout son ton quand il aborde le sujet de conversation, néanmoins je bouge pas d'un poil. Envoûté par la caresse qu'il sait être ma faiblesse. Foutu Serpentard qui s'improvise flûtiste et les maux du monde s'échappent, ondulant hors de ma boite de Pandore. Comment tu veux qu'ils aient vu un truc que je leur dissimulais ? Un conte vieux comme le monde. Il était une fois deux parents myopes, sourds et muets. Ils chantèrent lorsque la mort fit la bise à leur progéniture. Ça me tuerait moi de savoir que mon gosse vit ce genre de cauchemar à chaque réveil pendant que je dors sur mes deux oreilles. La pupille maintenant plus qu'une bille qui le contemple, qui sonde jusqu'aux tréfonds de l'envahisseur de son espace. Je sais pas pourquoi je lui fais confiance et ça m'hérisse le poil. Cette facilité avec laquelle il pénètre mes pores. Ses spores. Sa foutu invasion de mes sens. Le seul. Dis-moi quelque chose. Sur toi. Mes lèvres viennent se poser sur les siennes avec une douceur qui m'épate. Je sais pas qui de nous deux je cherche à mettre en confiance. Je sais pas qui j’appâte.
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Re: dig out your soul (jeudi 10-08, 01h44)
Ven 11 Aoû - 15:23



@boaz

— quand c’est ton kid, tu le sais. tu le sens. pourquoi ils t’ont pas aidé ? il disait qu’ils avaient tout sacrifié pour lui. il sait ce que c’est, un parent qui se sacrifie ? il en a vu, lui. des tonnes en guerre civile, le corps à demi brisé d’un père ou d’une mère barrant le chemin des balles jusqu’à l’enfant. des bras écartés et un torse ouvert, prêt à avaler les heurts tant qu’ils délaissent le gosse. il se souvient de sa main à lui enserrant le crâne d’un bébé contre son pare-balles pendant qu’il courait sous une pluie de plomb. ses jambes qu’il croyait immenses avant la guerre ont enjambé le cadavre des parents, et puis d’un coup les braillements se sont tus. sa petite bouche ouverte et molle et ses yeux morts dans le creux de ses doigts. c’est jeff qui lui a fait lâcher l’infime amas de chair en repos éternel entre ses bras, sa voix répétant en boucle « tu peux pas l’aider, v ». il disait vrai. tu peux pas aider, juste sauver ta peau, ta chair, ton sang. pourquoi ils ont pas sauvé leur sang, tes parents, boaz ? ou peut-être que ton récit de grand sacrifice était biblique ? une invention sine qua non te permettant de les aimer en retour ? tu donnes tout que si on te donne tout. leur pupille plongée l’une dans l’autre, on dirait deux miroirs qui se font face. reflet dans le reflet à l’infini. de l’autre côté du miroir ? le grand dehors après lequel v court, le qui-suis-je qui se mord la queue. il reçoit son baiser mais en veut deux, ses doigts contre la nuque de boaz le pressent d’y revenir. quand le temps est compté, le faire plutôt que le dire. — j’avais sept ou huit ans, à la sortie de l’école je me faisais attraper par des plus grands, tout le temps à trois sur moi je rentrais en sang ça me rendait ouf. ma mère l’a vu, m’a demandé, j'lui ai dit. elle m’a dit que je pouvais pas me laisser faire, que je devais répliquer, ce genre de conneries, je l’ai laissée parler, s’était probablement trainé jusqu’à la ps2 avec un kool-aid entre ses doigts crouteux. trop blanc pour le stockton afro et latino dans lequel sa mère polonaise et blonde s’était pointée avec son ventre rond. elle avait refait des gosses et les avait bénis d’une peau cuivrée qui leur évitait les problèmes. les frères de v, métis et sublimes, tout le monde les adorait. lui ? il représentait tout ce qu’ils avait toujours détesté, tout ce qui leur avait tout pris. le blanc symbolise la paix que dans la tête des blancs, pour stockton, virgil était rien d’autre qu’un résidu de foutu colon et chacun lui avait dit à sa façon j’te laisserai pas l’occasion de m’écraser comme t’as écrasé ma famille. — le lendemain je pars à l’école, je me pose dans la classe et je me penche pour attraper mes livres dans mon sac à dos. je sens une douleur éclair dans le doigt, du liquide chaud qui coule, je sors ma main de mon sac et je vois que j’suis coupé profond, la main en sang. je regarde à l’intérieur du cartable et j’vois le couteau de cuisine de ma mère, son meilleur en plus, elle l’avait glissé là sans l’avertir pendant qu’il prenait son petit dej et qu’elle le fixait de son regard bleu soucieux et venimeux. il étire l’index pour lui montrer la cicatrice qui barre son doigt, s’éclipse dans son cou pour y cacher son sourire, son presque rire devant la gravité dont il a perdu la logique. c’est vrai, tu peux pas aider. mais putain t’as intérêt d’essayer.
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Re: dig out your soul (jeudi 10-08, 01h44)
Sam 12 Aoû - 4:42



@Virgil

Le serpent se met à susurrer des invitations que le Boa veut pas accepter. Y'a toujours eu ce bout de je ne sais quoi coincé. Un savoir maudit en travers de la gorge. Évidemment que je leur en ai voulu, mais j'en voulais aussi au monde entier. Au putain de créateur de pas avoir défait leur putain d'image. Je sais pas trop quoi lui répondre, j'aime pas me poser ce genre de question. Virgil il m'insuffle le siècle des lumières en l'espace d'une seconde. Faut pas. Il suffirait d'un souffle, d'une pichenette. Une foutu déglutition pour que la tour ne s'effondre. Qu'il s'agisse de danse ou de mode je préfère éviter les faux-pas. Je sens qu'on s'avance sur un terrain miné et je suis pas encore résolu à tout faire exploser. C'était peut-être ça la Tower Card dont Rémi parlait. Je sais pas Virgil. Je sais pas. Il me ramène contre sa bouche pour me réclamer à nouveau. Tout s'effondre mais cette fois c'est beau. Puis c'est à son tour. Je l'écoute religieusement. Je rate un battement quand je comprends la raison derrière son intonation. Mon ventre se tord et je suis animé par la colère que je dois aux miens. J'ouvre la bouche puis la referme. On est vraiment deux putains de miroir. Fêlés par les coups de couteau. Je sais pas quoi lui dire. Je sais pas comment le réconforter. Je sais pas comment le rassurer. J'ai jamais su faire ce genre de chose. Je l'ai jamais autant voulu. Alors ma main vient se glisser dans la sienne. Je le serre plus fort sa putain de mère. Plus fort que la putain de mienne. Peut être même un peu trop, je sais pas si c'est le sang qui dégouline ou l'horcruxe que j'exorcise. Notre lien il est plus fort que notre ADN. Je te lâcherais pas. C'est le serment inviolable que je lui fais. Mais je sais que les actes ont plus de poids, qu'il y a pas d'incantations qui compte sans le mouvement approprié. J'ai peur. C'est la boîte qui vient avaler tout Pandore. Constamment. De tout. J'ai peur de la faiblesse. J'ai peur de la mienne et que celle des autres m'éclabousse. J'ai peur de relâcher ma garde. J'ai peur de me faire défoncer la gueule. Tout le temps. J'ai peur de pas être à la hauteur. Je dois être le meilleur, dans tout, tout le temps. Je dois montrer aux autres. J'ai peur des autres. Je fais confiance à personne. Je suis pas sûr de pouvoir te faire confiance à toi. Je peux compter que sur moi, j'ai jamais pu compter que sur moi-même. J'ai peur du calme, de la facilité. J'ai jamais connu que la tempête. Les épreuves. Les putains d'Odyssées. J'ai peur de me noyer. J'ai peur de t'emporter avec moi. J'ai peur de toi. J'ai peur de nous. J'ai peur de t'aimer comme je t'aime. J'ai peur de te perdre. J'ai peur de me perdre en toi. J'ai peur de moi. J'ai peur de tout ce qui échappe à mon contrôle. L'enfer c'est moi.
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Re: dig out your soul (jeudi 10-08, 01h44)
Sam 12 Aoû - 17:06



@boaz

april is the cruellest month. le 23 à khartoum, virgil est mort encore une fois. tous les blancs ont pris la fuite tandis que les rues empestaient la mort. il se revoit traverser l’asphalte jonché de cadavres au son étouffé des ambulances. à ses côtés, naïm défoncé fait cliqueter ça et là son appareil photo de corps en corps en chantant dans un murmure le poème d’eliot qu’il a toujours pris pour une comptine. the broken fingernails of dirty hands. my people humble people who expect nothin.’ la la to carthage then i came. burning burning burning burning. o lord thou pluckest me out. o lord thou pluckest… burning. il sourit quand il devrait grimacer, en sale gosse incarné qu’il a toujours été sans pouvoir le maîtriser. — on dirait qu’ils ont pas autant assuré que tu le racontes, il dragonne tandis que le prasin de ses iris joue contre les siens. — peut-être bien que tu devrais pas tout, tout leur donner, tout compte fait… son smile dit qu’il déconne, son regard lui assure la vérité. tout donner c’est rien donner. — garde-s-en un peu pour toit, un chez toi rien qu’à toi, un lieu à peupler. la main de boaz vient presser celle de v si fort qu’il pourrait en faire sortir l’ombre par les pores. sa peau couleur blanc fantôme recèle une noirceur qui ressemble à stockton, à la cendre et à tous les coins du monde en guerre. il l’écoute se confier à l’ombrée de son cou, quand il renoue leur regard il en emmêle la couleur sinople, la teinte rouge devenue verte avec le temps et le langage. — je sais, il répond aux deux, à la certitude et à la peur, parce que c’est la même chose. c’est pas le noir qui les effraie, c’est la lueur aveuglante d’un premier jour et ses possibles, les heurts qui viennent avec. il ordonne ses peurs en dictapeur, c’est l’ondin quittant son déguisement d’odin le borgne pour promettre la noyade au dieu des noyés. il feint d’oublier qu’icare est déjà tombé. pour lui seul. pour l’humanité. les bras de v l’entourent alors comme une relique, peut-être bien cette foutue cape après laquelle il court depuis qu’il a donné le bâton de la mort à un centurion en échange d’une pinte de stout. this music crept by me upon the waters. il croque dans son cou comme dans un fruit, laisse sa sève supernelle humecter ses lèvres et l’absorbe tendrement du bout de la langue. — je t’ai trouvé, murmure contre la bouche géminée. j’ai quitté la terre vaine seulement pour te trouver. il entend lui infuser son chant dans les veines. je t’ai trouvé à l’intérieur de nous quand t’y es apparu. t’as jamais disparu, quand bien même t’as voulu. faux départ. éternel retour. madame remi, famous clairvoyante, had a bad cold, nevertheless is known to be the wisest woman in europe, with a wicked pack of cards. « here, said she, is your card, the drowned phoenician sailor, (those are pearls that were his eyes. look!) here is mirela, the lady of the rocks, the lady of situations. here is the man with three staves, and here the wheel, and here is the one-eyed merchant, and this card, which is blank, is something he carries on his back, which i am forbidden to see. i do not find the hanged man. fear death by water. i see crowds of people, walking round in a ring. » thank you. if you see dear mrs circe, tell her i bring the horoscope myself: one must be so careful these days. — ça te plairait qu’on loue un bateau en grèce ? un petit yacht à naviguer, juste toi et moi, le naute guide pour deux, quand des lumières argentées explosent derrière ses yeux.
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Re: dig out your soul (jeudi 10-08, 01h44)
Dim 13 Aoû - 7:08



@Virgil

Le tableau qu'il peint devant mes yeux m'évoque le surréalisme de mes souvenirs d'enfance. Pourtant c'est bien la sienne qu'il dépeint. Ce sont des sacrifices des miens dont je veux me rappeler. De la Russie qu'ils ont décidé de quitter dès lors qu'ils ont compris que leur rejeton y serait rejeté. De la poussière en guise de repas, de la difficulté des premières années sur le sol des Windsors. Je me rappelle des chaussures de danse à mes pieds, de la musique étrangère beaucoup trop forte qui provenait de chez les voisins d'à côté. De leur peur, de leur propre insécurité face à mon insouciance dans ce quartier où personne nous ressemblait. Comment je pourrais leur reprocher de pas avoir assez assuré ? Comment je pourrais un jour me rapprocher d'avoir remboursé cette putain dette que je garde gravée ? Je sais qu'il a tort. Je sais qu'ils sont loin d'être parfait. Je sais qu'ils ont peut-être fermé les yeux sur mes maux. Je sais que c'était peut-être une manière d'effacer la dette, de laisser à d'autres la lâcheté de me punir pour le fardeau que j'ai foutu sur leurs dos. Peut-être que maman a enfilé le gant tandis que papa invoquait les aigles. Peut-être que j'étais Prométhée, condamné pour les avoir destitué de leur feu sacré. Pour l'avoir attisé. Pour l'avoir incarné. Peut-être bien que ouais, je devrais pas tout, tout leur donner. Mais je suis libre de choisir ma pénitence, personne m'a forcé. Comme pour d'Atlas les gens se trompent. C'est pas le monde mais leur univers que je porte sur mes épaules. Un claquement de mes doigts et je les Thanos. Et ils auront plus que leurs aigles comme compagnie. Ses mots viennent me serrer avec une force qui mimique celle de mes phalanges. Elle est foutrement frustrante sont omnipotence, comme si Zeus regardait Prométhée avec suffisance. Je m'interroge sur ses limites puis surtout sur mon incompétence. Mon incapacité à le cerner avec autant de facilité que lui le fait. Est-ce qu'il sait vraiment tout ? Est-ce que tu savais ? Le soir de la Genèse quand il s'est mis sur mes côtes. Quand tu m'as poussé sur ce foutu canapé. Est-ce que tu savais ? Est-ce qu'il savait qu'il deviendrait une partie de moi ? Est-ce qu'il me sentait en lui comme un électron dans son atome ? Comment il a pu me trouver quand moi-même je continue de me chercher ? Zeus reconnaîtrait la lueur de son feu sacré même dans le Chaos le plus total. Ensemble ils feraient des plans sur la comète. Ils évoqueraient la terre promise, une Odyssée comme j'ai jamais osé en rêver. Ses mots me comble d'un bonheur étranger. Alien. Mon cœur explose de tellement joie que je pourrais en chialer. Je suis dans le déni de l’Égée qui dévale les côtes de mon visage. Je hoche la tête. Je provoque les tsunamis tout comme lui.
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Re: dig out your soul (jeudi 10-08, 01h44)
Dim 13 Aoû - 14:53



@boaz

les paroles de virgil ont plongé boaz dans une selve de questionnements, l’ont convaincu qu’il en détenait chaque réponse en dieu omniscient. majesté héliophanique, v reçoit les demandes, le contemple s’abnier de ses certitudes sur l’autel de son culte, enserre les offrandes de son flamine en se refaisant le film. ses questions débiles dans le confess pour entamer les hosties-lités, son regard con posé sur lui jusqu’à le réceptionner au creux tumescent de ses jambes. ses mains déchirant les vêtements précieux dont boaz s’évertue à se parer pour s’ajouter. s’additionner. la mise à nue avait eu lieu comme une mise à mort tauromachique et il lui en avait pas voulu. pire, il l’avait étreint après ça. — j’ai su quand t’es resté, t’es resté après que je t’ai détruit. dans une tendresse à nulle autre pareille, il l'enlace, presse contre lui son torse orfévri, l’embrasse jusqu’à l’âme, sur chaque espace du velours de la peau. tuer déchire l’âme, aimer la ré-pare. nouvelle armure pour cendrillon, textures inconnues. au début de leur union c’était lui-même que boaz avait cherché dans les yeux de v. et soudain, sans prévenir, il s’y était vu le regarder. in puris naturalibus. accords parfaits en c-sharp mirror. de l’autre côté du miroir, le vrai moi. indicible et fou. et j’ai vu quelquefois ce que l’homme a cru voir ! leur voyage en mer est scellé d’un hochement de tête ; il n’était pas permis d’en douter tant leur corps enlacé incarne le mouvement perpétuel ancré dans l’éternel. ils sont ulysse. en grec, ça veut dire odyssée. virgil avise au-dessus d’eux les détails de la déco façon cottage intime de la loveroom, le petit miroir suspendu par un fil de cuir à un simple clou. — j’ai un truc pour toi, il étire le bras et attrape l’objet, le brise sec contre le rebord boisé de la table de nuit. la prod va le tuer mais faut dire qu’il les a avertis d’entrée de son intrinsèque brutalité. ses doigts présentent à boaz un morceau du miroir cassé, aux angles dangereusement aiguisés, à la forme de vague. — t’en as un et moi j’ai l’autre. c’est pour pouvoir se regarder quand on se manque, il sourit, leurs yeux se ressemblent. animés du même amour et des mêmes spleens. je suis avec toi, chantent-ils. tout le temps. un feu sacré. un buisson ardent.
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Re: dig out your soul (jeudi 10-08, 01h44)
Mar 15 Aoû - 17:39



@Virgil

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Tu te sens las, tu coules
Le reflet des rayons te caresse la joue

Même Zeus se retrouva impuissant face au premier homme à dérober sa flamme. L'idée me conforte. Comme un aspect sécuritaire dans le fait de pouvoir, moi aussi, le sur-prendre par derrière. Bien que l'évidence l'ait quand même frappé plus tôt tandis que moi je nageais toujours en eaux troubles. Incapable de me laisser porter par le courant sans vouloir m'accrocher au rocher pour autant. J'suis resté, pourtant. Il a suffit d'un contact pour qu'il me fasse poser mon encre. Je m'en suis servi pour marquer son âme, j'y ai tatoué la morsure qui ornait ma peau. J'y ai gravé poèmes et psaumes et blasphèmes. Inconsciemment j'me suis assuré qu'il m'aime. Il me le montre dans chaque regard, il me le prouve dans chaque geste.
Tes signaux
Se perdent dans le souffle du vent
Tu sèmes les rafales et le temps, oh
Sous ta peau
Le sel et le sang se mélangent
Du sable mouvant jusqu'aux hanches

C'est le reste du monde qu'il arrache à mes yeux quand je me réfugie sous sa cape. C'est une autre forme de relique que celle de la mort, c'est un bien plus grand trésor. Il m'en confie même un autre, le bout de Narcisse vient se glisser entre mes doigts. Mon reflet dans un morceau de vague, celui qui pourrait me blesser. Mon cœur se met à chanter. Louer l’évangile de Virgil. Il sourit à cause de son méfait. Il sourit que pour moi.
Je suis la vague qui te ramène
Sur les récifs quand tu te perds
Je suis le soleil qui te brûle
Quand tu reviens nu sur les dunes

Je pense que t'as eu ta réponse au final. Quand j'y repense, à cette fameuse nuit. L'interrogatoire qui a su réveiller nos instincts les plus basiques. Le mien c'est c'est de retrouver son regard, je le contemple dans la relique. Plus besoin de whisky pour devenir pur feu, les jambes se sont déliées tout comme les langues. Ce que j'ai fait de plus disruptif. Des méfaits en faire trembler le préfet. Des petites morts à en faire bander Voldemort. Des violions inviolables. Des serments de Serpentards. Un sort que personne ne nous pardonne. Ce que j'ai bien pu faire de plus disruptif que la putain de fac. Nous.
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Re: dig out your soul (jeudi 10-08, 01h44)
Mer 16 Aoû - 20:51



@boaz

les questions, il faisait semblant de les poser. la réponse c’est pas virgil qui la possède c’est boaz qui l’extrait d’eux d’un souffle tardif avalé par la mer, et v s’en fout, il sait déjà. c’est pas au moment où le croyant embrasse le culte qu’il doute, c’est plus tard. quand la distance qui le sépare de son double divin lui semble trop longue, quand on dirait que le temps s’écoule pour lui et pas pour l’autre, quand les morts s’enchainent sans résurrection à l’horizon, quand il ne verra plus que son propre regard dans ce foutu miroir ; il sait qu’alors la peur de plus jamais le revoir l’étreindra en même temps que le crépuscule de l’idole poindra dans le ciel et y fera tonner son chant sibilant. « comme ta confiance est faible ! pourquoi as-tu douté ? » et ils montèrent tous les deux dans la barque et le vent tomba. il le regarde avec amour se contempler dans le miroir cassé, dépose un baiser contre son front léonin qui s’est froncé à sa propre vue, un rire raidissant les muscles de son ventre quand sa bouche demeure muette. boaz cherche des signes, mais de quoi ? est-ce : suis-je aimé ? est-ce son avenir qu’il essaye de lire, déchiffrant dans ce qui est reflété l’annonce de ce qui va lui arriver, selon un procédé qui tiendrait à la fois de la paléographie et de la mantique ? n’est-ce pas plutôt, tout compte fait, qu’il reste suspendu à cette question, dont il demande au visage de l’autre, inlassablement, la réponse : qu’est-ce que je vaux ? attentif à la coromancie qui se devine à l’intérieur du torse contre lui, il écoute l’euphonie du psylle capable de dulcifier le vert de ses iris, le noir chthonien dans ses pupilles ondule à l’écoute de la seule musique qui lui parle. nous. — ça c’est un énoncé. tu veux une réponse ? si elle est vraie – et elle doit l’être – alors elle ne peut être dite. elle doit vouloir tout dire et rien dire à la fois. elle doit faire jouir tous les noms, occuper la béance de dieu. elle doit être une fiction entre nous et le réel, une religion. l’iphone sur lequel il vient de pianoter pivote vers boaz et remplace les yeux de virgil dans le reflet du miroir. גם אני scintille en silence sur le traducteur, en réponse à tout, surtout à ce qui n’a jamais été posé. v, il a compris que chez boaz, il est une langue qui ne se parle pas, ou peu, un langage d’autrefois anéanti par la folie des hommes. on le ressort en priant, ou lorsque l’alcool emmêle ses effluves à celles du cœur. on le parle avec parcimonie et seulement quand rien d’autre n’est audible. ses doigts retrouvent leur place entre les mèches brunes de boaz. — t’as rien à craindre avec moi, c’est pas yhwh c’est wysiwyg. c’est ce qu’on dit à un peureux quand on l’aime, même si on sait que c’est faux, c’est ce que chaque mère répète à son gosse en temps de guerre, c’est le phénix s'interposant entre toi et le sort fatal, bec ouvert pour l’avaler tout entier et partir en fumée. renaître de ses cendres. mourir encore. le seul nous qui vaille le coup. il déserte le miroir pour plonger dans son cou et l’or de ses cheveux prend la place de son visage dans le verre brisé. le reflet des rayons te protège de tout.



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