fantasize (15.08 1:54)

15.08 1:54 fantasize @clark ✧.*
Les cocktails s’enchainent sans dépenser un sou. La danse ne la quitte que le temps de reprendre son souffle. Les reflets pailletés de sa jupe qui jouent avec la lumière des stroboscopes. Mirel a perdu le sens du temps il y a bien longtemps. Ses prunelles ambrées ivres d’un bonheur éphémère, celui qui se passe sur la piste de danse. Celui qui se passe contre des corps inconnus. C’est comme pour crier qu’elle a envie d’exister. C’est comme pour dire regardez-moi. Qu’elle danse sous les regards des uns, les commentaires des autres. Elle vit le film du point de vie du main character, le corps embrasé par les rythmes tantôt lascifs tantôt effrénés de la playlist du DJ du soir. Les corps qui se resserrent autour du sien, les mains baladeuses non-invitées qu’elle esquive d’un pas de danse. Comme animé par la magie qui l’entoure, elle ouvre un œil, rencontre la silhouette de @Clark qui lui semble bien bancale. Elle s’extirpe des corps qui la cloisonnent avec un enthousiasme ivre. « Claaaaaaark Kent. » L’ivresse n’est ni originale, ni très drôle. Mais chez Mirela, elle ne va jamais sans cette douceur qui la caractérise dans son état normal. « Viens danser. » Elle l’attrape par la main et le tire sur la piste de danse sans manquer de tomber à plusieurs reprises. Le beat est incroyable, elle repart dans sa transe, oubliant presque la présence de Clark, s’il n’était pas si grand face à elle

@Mirela

l'écran du téléphone qui s'illumine, et pour un instant, il s'est presque inquiété. mirela seule en ville, en soi, elle fait bien ce qu'elle veut, mais il est tard, et, l'alcool aidant, on ne sait jamais vraiment. la même inquiétude bête que si les caméras n'étaient pas là, les producteurs non plus. mais les inquiétudes s'échappent vite, quand il retrouve sa silhouette au milieu de la piste de danse. silhouette frêle, qui lui arrache un rire gamin, quand elle lui tombe presque dans les bras. « presque, ouais. » pas qu'il l'ait entendu mille fois, et il a heureusement laissé ses lunettes au block, avant de prendre le chemin de la ville. et si l'équilibre de la jeune femme est discutable, il n'y a pas de discussion à avoir quand elle le traîne sur la piste. la motivation ivre, qui les fera sûrement tenir bien tard sur leurs pieds. ne lui reste qu'à se trouver un verre, aussi. « d'accord, d'accord, let's go » et les corps se trouvent, s'éloignent, se perdent. les esprits s'échauffent, et il y a de quoi s'oublier ici. un peu, beaucoup, énormément. oublier l'anxiété, les mauvaises décision, et tout le reste. toujours une bonne solution, peu importe ou on est, il n'y a qu'une langue pour la fête, et c'est celle des graves qui font trembler les sols, des visages qui brillent, et des regard ailleurs. la piste comme autre monde. comme alternatif. et il s'y perds aussi, le temps d'inspirer. une inspiration, les yeux clos, qui semble durer toujours. mais quand même, il garde un oeil sur la jolie blonde. un sourire, et les mots qui se doivent de sortir, assez forts pour passer au dessus de la musique. « je vais me prendre un verre. t'en veux un ? » la transe se doit d'être supportée. aidée. juste assez. et peut-être que ce n'est pas la meilleure des idées de lui en proposer un de plus, mais elle n'est pas seule. ils ne sont pas seuls.

Elle ne se souvenait même pas avoir envoyé ce message à @Clark, l’invitant à la rejoindre au club. Il y a bien longtemps qu’elle a atteint le nombre de verre qui la rend trop légère, étourdis et propice à l’oublis. Et faut dire que quand elle le voit là, elle n’a pas plus de souvenir de ce message. Elle est juste heureuse de le voir au milieu de la foule et l’entraine sans plus attendre sur la piste de danse. Elle a besoin de danser pour s’oublier. La fin de l’aventure approche et elle a l’impression de ne pas avoir vécu assez de moments comme celui-ci. Des moments pour oublier la raison et simplement se laisser guider par les envies du moment. C’est la danse qui l’anime et fait fleurir des milliers de sourires sur ses lèvres. Elle profite du moment pour elle, avec elle-même. Puis par intermittence avec Clark, lorsqu’elle ouvre les yeux entre deux changements de rythme. Le temps s’étire, elle ne saurait dire combien de chansons, combien de minutes avant qu’il ne lui propose de prendre un verre. Loin d’être raisonnable concernant Mirel, mais il y a déjà plusieurs heures que la raison elle a foutue le camp. « Oui, aller. Je prends vodka moi. » Elle ne le suit pas jusqu’au bar, prend la direction d’un coin de canapé sur lequel elle s’écroule sans grâce. Elle balise là quelques minutes, regardant les corps qui s’entrechoquent par la danse, avant de reprendre toute son énergie à l’arrivée de Clark et de leurs verres. « On faire un jeu ok ? Deux vérités un mensonge. Toi devoir deviner le mensonge. Si tu te tromper tu bois. » A plusieurs reprises elle a l’impression que son roumain maternel veut prendre le dessus sur son anglais en constante amélioration mais elle tient le bon bout. « J’ai déjà sauté du haut de falaise bien grande pour atterrir dans eau. J’ai déjà péché un requin de trois mètres. Un jour j’ai servi Winona Ryder au café de ma mère. Ses yeux sont trop beaux. » Dégaine Clark Kent.

@Mirela

les corps, et la musique. se perdre, et ne penser à rien. il ne pouvait rêver mieux, en soi. une soirée à laisser les anxiétés au block, la fin d'un monde, la fin de tout ca. il y pensera demain, entre deux migraines. avoir mal fait, avoir eu l'air stupide. il y pensera un jour, un autre jour. pas ce soir. au fond, peut-être qu'il devrait juste garder un oeil sur elle, la ramener. mais dans un lieu pareil, on s'y perds facilement. on s'y oublie, et c'est tant mieux. il ne serait pas là tous les soirs, c'est certain, mais une soirée du genre de temps en temps, c'est toujours agréable. même s'il ne les as pas trop comptées, ces derniers jours. mais il y avait quand même quelques limites, au block, même avec une bonne descente. ici c'est comme différente. surtout quand elle part sur de la vodka. « vodka it is. tu tiens bien ? » si elle en redemande, alors que ce n'est pas très raisonnable, sûrement. et la ligne de shots qui arrive aura de quoi leur tenir un moment, alors qu'il se pose dans le canapé, encore trop frais à son gout. à ne pas attendre le début du jeu pour en descendre un, avec une aisance presque étonnante. « j'aime bien ce jeu, en vrai, même si t'es super bon tu peux toujours donner la bonne réponse pour boire plus. » il en rit déjà, en écoutant ses propositions. tout sauf très bon quand il s'agit de ne pas se faire duper. « uh - le requin de trois mètres ca fait un peu beaucoup, quand même. » puis il en faut pas beaucoup pour le convaincre, ou le perdre. winona ryder, c'est forcément vrai, y'aurait pas de détails, sinon. et il lui faut un moment à fixer le vide ( ou un quelconque danseur aviné, la chemise ouverte ) pour trouver ses options à lui. « attends -uh... » la voix plate, mais il trouve, quand même. « j'ai défoncé la voiture de mon père à quinze piges en essayant de fuguer. j'ai déjà baisé dans un musée fermé et-uh. je me suis déjà cassé une jambe volontairement. enfin. plus ou moins. » pas très bon en mensonges non plus, et la grimace doit trahir quelque chose dans la dernière option.

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