the fall (24/06 - 1h15)

@Eli

Une heure du matin, pas encore couchée. L'insomnie la gagne et comme les rares fois où ça lui arrive, elle se drape d'un kimono en satin et monte sur le toit pour prendre l'air. S'il est rare qu'elle rencontre quelqu'un, cette fois elle aura la compagnie de son ancien coéquipier. Elle n'est pas étonnée de le voir ici, ayant information de ses réveils difficiles dans la nuit. Elle vient s'asseoir à ses côtés, une simple caresse sur l'épaule en guise de salut. Elle quitte ses pantoufles pour poser ses pieds sur le côté et prendre le plaide sur le côté pour s'engouffrer dedans, Eli compris. Sa tête vient se poser sur son épaule, en silence, alors qu'elle ferme un peu les yeux. « C'est quoi ta plus grande peur ? » qu'elle demande, la voix un peu éteinte.

il n'y a qu'elle, pour se faire si douce, s'immiscer si près sans un bruit. c'est amusant, presque, de la voir ainsi, kendall. en dehors de tout flirt, en dehors de toute explosion, à la lumière de la lune, seulement. fine analyste des esprits comme des nostalgies. et s'il ne sont plus dans la même équipe, il ne peut s'empêcher d'en être fier, de la jolie rousse, qui les aura tous surpris, et su si bien tirer son épingle du jeu. et il ne s'étonne plus de la voir ainsi, presque sans masque. comme par réflexe, il s'appuie un peu plus contre elle, enroulant un bras autour d'elle. affection nécessaire dans un monde bien cruel. et il y a quelque chose de la nuit dans sa question. il pourrait ironiser sur le fait qu'il n'ait le droit d'en choisir qu'une seule, qu'il ne veuille pas jouer avec leurs émotions, à ses peurs, à ne choisir qu'une plus grande. mais la réponse est évidente, et sa voix bien terne. « qu'il arrive quelque chose à mon fils. » sous le plaid, son pouce caresse une taille, sans trop y faire attention. et il se perd un instant dans ses pensées. parce qu'au fond, s'il n'en avait qu'une de peur, la vie serait bien terne. et celle-là le bouffe à petit feu, nourrit sa paranoïa, sa vigilance. mais elle est loin d'être seule. « finir seul. être oublié. que ma vie n'ait servi à rien, ou personne. que mes névroses l'emporte sur ma raison, de... de perdre pied par rapport à la réalité. de faire du mal, même sans le vouloir. la liste est longue, tu sais. » au fond, c'est de son propre esprit qu'il a peur. pas des flammes, pas de l'eau, pas de la mort. de concepts bien abstraits qui n'attendent rien d'autre qu'il fasse un pas vers sa propre destruction, comme quelque héros tragique. mais il ne peut pas se le permettre. et il ferme les yeux, juste un moment. inspire « et la tienne ? » le moment tient de l'intime. reste comme figé contre la lune.

Sa première peur, c'est qu'il arrive quelque chose à son fils. Elle suppose que c'est la première peur de tous les parents sur cette terre... du moins, les bons parents, ceux qui éduquent les bons enfants. Puis il en cite une autre, et encore une autre et ainsi de suite. A vrai dire, elle ne s'attendait pas moins de sa part. C'est qu'elle commence à le connaitre le trentenaire. Elle n'aimerait pas vivre comme ça, avec toutes ses peurs qui sont là pour le tourmenter. Pourtant y a des peurs qu'il peut déjà rayer de sa liste dés maintenant, comme quand il dit que sa vie n'a servi à rien. Mais elle suppose que s'il en est venu à cette peur, c'est que sa perception doit bien être biaisée par son vécu. « Les poules. J'ai une peur bleue des poules. » qu'elle susurre la voix monotone, toujours appuyée sur son épaule alors que ses caresses lui font du bien. « J'ai peur de casser mes Louboutin favorites. De perdre mes cheveux. De faire une dépression à cause de ça et de devenir grosse. J'ai peur qu'un incendie brûle tous mes vêtements... » elle a ce ton sérieux qu'il est difficile de savoir si ses peurs sont véritables ou pas tant elles paraissent superficielles. Elle finit par rétablir la vérité après que ses lèvres s'étirent en un léger sourire. « J'ai peur que mon passé me rattrape » C'était ça la vraie réponse, celle qu'elle avait répondu au questionnaire. C'est bien mystérieux comme peur, ça peut sembler dire tout et n'importe quoi et elle ne compte pas rentrer dans les détails. « Ton plus grand rêve ? Fais-moi rêver s'il te plait » Parce que ce sera pas avec le sien qu'elle pourra le faire.

elle ne dévoile rien, puis laisse le rideau tomber. il est là, le tour de passe-passe, dans cette énumération reprise, de choses presque absurdes qui deviendraient terribles avec cette voix, et un sourire, pour rendre la vérité moins crasse. il ne connait que trop bien la technique, même s'il présente différemment. désamorcer chaque mal avec quelque chose de positif. c'est comme ça qu'il est, souvent. et sa confidence le touche, parce qu'il se doute bien qu'elle n'aurait pas lâché ça si elle ne lui faisait pas un tant soi peu confiance, kendall. même sans les détails, autour. il n'en a pas besoin. et il ne cherchera pas à creuser. c'est qu'il a déjà la perle dans ses bras, au présent. aucune raison de racler l’huître, de remuer le couteau dans la plaie. un baiser sur son front. un rien pour rendre les choses plus légères. « t'inquiète pas pour l'incendie, je laisserais pas ça arriver. » même si elle vit à l'autre bout du pays. peu importe, au fond. c'est une façon comme une autre de dire qu'il sera là pour elle. ou au moins, qu'il l'est, maintenant. et il doit bien admettre qu'il ne s'y serait attendu, au jour de leur rencontre. mais elle est belle, kendall, et pas juste une belle plante. elle a une âme qui brille, quand un coin dépasse de son sourire, quand son intelligence la fait sortir du lot. et elle voudrait rêver, ce soir. et il pourrait mentir, lui trouver un rêve idiot. il y a une réponse, qu'il donnerait, d'habitude. qu'il a posé, sur le fameux questionnaire. que son fils soit heureux. un peu redondant, sûrement. et ce n'est pas ce qu'elle veut entendre, il le sait. elle veut quelque chose de grand. mais il n'a pas ça à offrir. plus maintenant. « tu sais, je crois... » en l'humanité. en la bonté. en quelque chose de meilleur. mais pas en son esprit. pas en ses possibles à lui. « ça fait un moment que je rêve plus. » il met un pas devant l'autre, bêtement. avance comme il peut, parfois à contre courant. pour vivre la minute d'après. parce que penser plus loin fait mal, quand le futur qu'on avait imaginé est parti en fumée. quand on a perdu en route sa propre identité. et il est penaud, d'admettre ça, lui pourtant toujours si optimiste qu'il en devient solaire. et c'est l'éclipse. mais elle - en elle il peut croire. il peut rêver. comme en certains autres ici. ceux qui sont des astres dans cette nuit si floue. « mais j'ai pas besoin de ça pour savoir que tu vas toucher les étoiles, kendall. vraiment. et le passé... il restera six pieds sous terre. » bien loin de là ou il pourrait la heurter. et il la serre, oh, juste un peu plus fort. ses rêves à elle, quels qu'ils soient, elle les réalisera. il en est persuadé.

@Eli il l'a fait pas rêver. D'un côté, ça aurait été difficile voir impossible d'insuffler un peu de paillettes dans les yeux de la rousse, parce qu'elle n'est pas de ceux qui rêvent. Ça leur fait un point commun bien que les raisons sont surement différentes. Lui, c'est peut-être qu'il a été trop terni par la vie, trop désabusé, trop meurtri. Elle ressent pourtant pas de la peine ni de la tristesse, parce qu'elle peut pas imaginer tout ça, parce qu'elle a pas assez d'éléments pour l'imaginer surtout. Elle est juste consciente, qu'il représente cette énorme masse noire d'aura négative à ce moment-là mais ça pénètre pas son armure. Elle est à côté d'elle, elle fait sa vie. Elle n'attend pas qu'il la rassure, c'est pas vraiment son genre mais ça lui fait quand même du bien. Même si elle est consciente que ses paroles n'ont aucune valeur, qu'il en sait rien, elle se laisse bercer par ses mots réconfortants. Elle a les pieds sur terre et la tête sur les épaules Kendall. Elle se fie à des faits logiques. Elle est du genre à se laisser convaincre et non se laisser persuader. C'est juste une façon d'être différente. Elle sait qu'elle réfléchit pas comme beaucoup de monde ici, ce qui lu a déjà valu des reproche d'ailleurs mais elle est comme ça, la tête trop pensante surement. « T'as déjà fait quelque chose de mauvais, que t'effacerais si tu le pouvais ? »

ses mots, il ne saurait dire s'ils servent à grand-chose. c'est pas un homme de mots, eli. plus d'espoir, de trop d'émotions, et d'actions. du genre à tenter de construire une justice qu'il sait ne pas exister. un monde ou les choses seraient à leur place, les gens moins ternis. et elle ne montre pas grand-chose, @kendall. presque rien. mais même cachée, il ne peut s'empêcher de compatir. un trop plein d'empathie, peut-être, pour une discussion aussi profonde que superficielle. parce que les questions font des trous dans sa cage thoracique pour trouver ses souvenirs, parce qu'elle creuse profond. mais qu'il n'y a rien de concret, dans ce qu'il dit. être important et futile. c'est un paradoxe aussi étrange que son existence, à la belle plante, aussi sublime que vénéneuse, aussi dangereuse que douce. et il ne saurait dire s'il l'a cernée. juste qu'il l'affectionne, à ce moment là, et depuis un moment. parce que son cœur s'accroche trop aisément aux gens. parce que derrière tous les rideaux du monde, il pense pouvoir lui faire confiance. « j'ai des remords... » qui n'en a pas ? qui n'aurait pas préféré, au moins une fois, retourner en arrière, n'avoir pas dit quelque chose, n'en avoir pas toléré une autre ? mais si la question est complexe, c'est bien que de lui demander s'il corrigerait quelque chose de mauvais qu'il aurait pu faire. et puis - s'il y a des regrets, ne préfère-t-il pas vivre avec, plutôt que de tout effacer ? de la relation qui l'a détruit est né la plus belle chose qu'il ait jamais eu. un homme qui n'a pas été à la catastrophe parce qu'il lui a ordonné de rester en arrière n'a peut-être sauvé personne, mais il est rentré chez lui en une pièce. et il n'a jamais cherché à nuire, eli. a personne. et il ose espérer qu'il ne l'a pas fait, malgré les quelques bagarres, les quelques moments à perdre le contrôle, plus jeune. c'était toujours ce sens de la justice trop prononcé qui le guidait. « mais j'espère ne jamais rien avoir fait de vraiment mauvais... et je crois que-je changerais rien, si maintenant on me disait 'vas-y, efface les choses les plus traumatisantes, tu peux'... je pense pas que je le ferais. » parce qu'au fond, de chaque choix de travers, la seule chose qu'il a perdu, c'est lui-même. et il se brûlera milles fois les ailes, plutôt que de faire plus de mal autour. y foutra le feu lui-même. et chaque erreur l'a mené ici. debout. en vie. à côté de la plaque. mais en vie. « toi, tu le ferais, si tu pouvais réécrire des choses ? » se débarrasser du passé qui la hante, peut-être ?

Si elle est honnête, la question de la rouquine, elle n'est pas anodine. Même dans ses instants les plus fragiles, y a sa raison qui n'est pas bien loin et qui lui rappelle toutes les questions qu'elle se pose pour avancer dans ce jeu, pour avancer dans sa chasse aux secrets. Même si elle le voudrait vraiment, ne pas réfléchir avec sa tête et se laisser guider, elle n'y arriverait pas. Pas pour autant qu'elle n'est pas sincère à ce moment-là et que partager ce moment, ça lui fait pas du bien. Son oreille est attentive et déjà des cases se décochent dans son esprit suite à ses réponses. Parce qu'elle le sait Kendall, que @Eli il ne mentirait pas sur sa vie pour cacher son secret. En tout cas, avec lui c'est ce parti pris où elle a choisi de s'aventurer, de lui faire confiance et boire ses paroles. Il lui retourne la question et elle n'a pas besoin de longtemps pour savoir la réponse. « Non, y a rien que je réécrirais » Pas chez elle en tout cas, pas dans ses actions délibérées. Elle est pas du genre à vivre dans le regret Kendall. Malgré ses aveux précédents qui peuvent aller en contradiction avec les nouvelles. Mais elle sait pourquoi elle dit ça et que ce passé dont elle parle, c'est pas quelque chose qu'elle peut changer à sa guise et qui la soulagerait d'un poids. « Tu penses que ça va changer quelque chose, le regard qu'on te porte, si ton secret est dévoilé ? » Elle fait une moue. « J'ai peur que ça le soit pour moi »

rien à réécrire, ni pour l'un, ni pour l'autre. après tout, ils sauraient d'ou ils viennent, rien ne dit qu'un autre chemin serait meilleur. puis, ils ne seraient pas ici, sûrement, s'ils avaient fait des choix différents. et s'il y a bien une chose qu'il n'a pas envie de changer, c'est l'étrange quiétude de ce moment-là. pourtant il ne devrait pas l'être, pourtant se dévoiler n'est pas si simple. mais c'est une habitude, chez lui, que d'oublier de se protéger, que de trop en dévoiler. et alors qu'elle enchaîne, il trouve sa main, pour emmêler leurs doigts sur ce plaid. parce qu'elle se dévoile tout autant. plus qu'elle ne l'a fait jusqu'alors, mais toujours à mots couverts. et sa réponse à lui est peut-être idiote, mais pour une fois, tout sauf sentimentale. même si là encore, c'est une fenêtre ouverte sur son mode de pensée. sur pourquoi, comment il ne se voile jamais. parce que juste cacher des morceaux revient à mentir, au fond, d'une certaine façon. « j'vais te donner une réponse affreusement pragmatique: chaque chose dévoilée sur nous change la façon dont on est perçus. c'est pour ça que je cache pas grand-chose de moi, de mes émotions ou-de n'importe quoi. si je sais pas qui je suis, au moins, toi, puis les autres pouvez vous faire une idée. » même son secret, dehors, il est au quatre vents. les gens le savent, il n'a rien à cacher. un livre ouvert, voilà ce qu'il est. « mais je pense que si... t'avais une liste de tous les gens ici, et mon secret à côté, et que tu devais le lier à quelqu'un, je serais pas le premier qui te viendrais en tête. » et la moitié du secret de @kendall est tombé, juste ce jour-là. des mots, un diagnostic. il ne juge toujours que ce qui est en face de lui. quelqu'un de droit, profondément. en qui il ne saurait s'empêcher d'avoir confiance. il sait que le monde juge trop aisément les gens en les rangeant derrière un mot, surtout quand ils sont instables. il l'est. il sait ce que c'est que de perdre pied face à sa santé mentale. c'est pour ça qu'il en parle ouvertement, de ces troubles à lui. parce que ce n'est qu'un élément, pas un tout. « je suis pas tout le monde ici, ou les gens dehors. mais je pense que ce qui importe, c'est qui tu es maintenant. tes actes au présent. c'est ça, qui est jugé, surtout. c'est ça qui reste. »

@Eli semble dire qu'il ne dissimule rien, que ce soit ici ou dans sa vie de tous les jours et elle aurait tendance à le croire sur parole. Un secret qui serait peut-être étonnant cependant, qu'elle ne lierait pas forcément à lui en premier. C'est le contraire pour Kendall. Elle a tendance à cacher ses émotions, à garder un masque d'indifférence constamment, quand il ne s'agit pas de réactions bien calculées. La encore, c'est difficile de savoir ce qu'elle pense tant elle brille par son absence émotionnel. « Et tu me perçois comment maintenant, après un mois ? » qu'elle demande alors que ses doigts viennent serrer les siens juste un peu plus fort. La question avait déjà été posée, bien plus tôt dans l'aventure mais elle avait l'impression que leur relation avait grandement évolué depuis le début, qu'ils avaient réussi à s'apprivoiser mutuellement malgré leur deux caractères assez opposés. « Je t'aimais pas beaucoup au début tu sais ? » y a ce petit rire doux, sur la réserve, qui flotte dans l'air. Elle avait clairement le même avis qu'un @Hayden ou un @Taj sur lui. « Ça m'agaçait que tu me reprennes tout le temps, que t'essayes de me museler avant même que je puisse vraiment m'exprimer. » Il s'en rendait surement pas compte qu'on voulant constamment calmer les choses, ne jamais faire de vagues, en pensant que c'était mieux pour elle surement, c'était elle qu'il bridait, c'était sa personnalité à qui il mettait une muselière. Mais les semaines ont passé, le garçon a pu intégrer son caractère, le comprendre pour mieux faire avec. Elle avait bien remarqué qu'au fil du temps, il lui avait lâché du lest.

c'est drôle, de voir comme les mêmes questions tournent toujours dans les esprits. comment on est vus. perçus. appréciés. imaginés. et sa posture n'a pas changé, à kendall, avec ses airs de femme fatale. mais il la perçoit plus humaine que jamais, surtout là, avec ses doutes à mot couvert. dans un vide étrange, entre fragilité et danger. il répond comme il peut. « comme une personne droite. honnête. extrêmement intelligente. et qui a beaucoup à offrir au monde. » la chose est certaine, on est loin d'une belle plante un peu bête, ou d'une absolument vénéneuse, manipulatrice. peut-être dehors, sont-ils dépeints comme des caricatures. mais ce qui est beau chez cette fille, c'est ces fêlures qu'on peine à voir, qui embellissent seulement la porcelaine. tout ce qui se lit entre les mots, si tant est qu'on y prête attention. aucune surprise à ce qu'elle s'entende avec raffaele, elles se rejoignent dans cette aura de mystère, dans un monde bien étrange. « comme quelqu'un de bien. » elle est loin derrière, la princesse dans son chateau. pas quand il l'a vu si prête à se mettre en ligne de mire, à se mettre sous tous les feux, pour avancer. quelque chose de si déterminé voilà ce qu'il y a chez elle. une force tranquille. et il presse ses doigts fins contre ses lèvres, en l'écoutant continuer, sur ce qu'elle pensait de lui, au début. pas vraiment surprenant. « je peux comprendre. » ils étaient tout ce qu'il y a de plus opposé, au début. et en effet, il l'a ouvert un peu trop, pour éviter toute discorde, entre elle et d'autres, entre n'importe qui, sans vraiment faire attention. parce que sa perception du monde avait quelque chose d'assez différent de ce qu'elle est maintenant. « j'essayais juste-je supporte pas le conflit. je crois que ça se voit. et je - au début j'avais un peu de mal, pas avec toi - mais a pas - on a été choisis, pour être fichus dans ce block. sélectionnés, pour que ça explose facilement. pour faire de l'image. et sans te connaitre, sans connaitre - je sais pas, apollon, mais ca valait pour n'importe qui - vous étiez juste dans mon équipe - tout semblait agressif, dans les petites remarques et les piques. et c'est réflexe, pour moi, d'essayer de désamorcer ce qui pourrait dégénérer. je suis désolé si ça t'as froissé. » ce n'était jamais le but, que de blesser. justement, ce qu'il voulait éviter. mais elle est forte, et s'ils se sont apprivoisés, avec le temps, c'est sûrement pour une bonne raison. sûrement qu'elle ne lui en a pas tenu rigueur. et il la connait mieux. la perçois plus réelle - si réelle... « je sais maintenant, que tes remarques sont pas forcément là pour piquer. je te connais mieux. c'est juste que - il m'a fallu un moment pour me détacher de mes habitudes, j'imagine. et de ma parano, aussi. » le plus sale de ses symptômes, probablement. celui qu'il hait le plus. et il essaie bien, de l'engouffrer au fond de lui. de l'ignorer. se force à croire le mieux de chacun, à voir l'humanité dans chaque personne, même quand il se traîne, blessé. mais ça le fait trembler, de ne pas avoir la main sur sa façon de percevoir le réel. de devoir tout analyser, encore, avant de s'autoriser à réagir. « et toi ? elle est loin derrière, la machine de guerre, mh ? »

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