je sais que tu sais. tu déclares d'un ton empli de mystère et de suspense, bien qu'il soit loin d'être con. tu prends soin de continuer les mouvement de pression sur ses omoplates huilées. la scène, on la croirait sensuelle vu de loin mais l'anxiété qui vient déformer tes traits est définitivement révélatrice quant à la nature de la situation. tu l'avais traîné jusqu'ici histoire de vous retrouver pour ce moment tranquille à deux que vous avez pas vraiment eu depuis le retour du camping trip. tu devrais être sur ton petit nuage depuis le ponton, mais malgré le rapprochement tu peux pas t'empêcher de sentir cette espèce de tension réduise au silence chez le pro du ballon. t'as retourné les choses dans ton crâne et t'y as vu que deux possibilités : soit il veut déjà plus de toi, soit @jana lui a craché le morceau concernant ta nuit avec @dylan. bien que la deuxième possibilité n'exclue pas la première, quand t'y réfléchis. ça te tuerai que son animosité pour le blond et ta faiblesse à un moment où t'estimais rien lui devoir ne vienne tout gâcher. pour toi vous êtes ensemble et tu veux pas avoir à te passer de lui dans cette aventure. me déteste pas. tu remontes pour t'attarder sur ses épaules dans un mouvement presque réconfortant.

@Taj avait pris l'initiative de me trainer jusqu'à la terrasse, se lançant dans l'idée de me procurer un massage. Il savait que j'avais souvent les muscles assez tendus, particulièrement ces derniers jours et ce malgré les nombreux étirements que j'avais pu faire. Je l'avais donc suivi, docile, retirant mon haut alors que je m'allongeais sur le ventre. Ses paroles, elles me ramenaient à cette réalité que j'avais pas forcément vivre. Une réalité que j'avais choisi d'obscurcir ces derniers jours dans un coin de ma tête, mais qui revenait de temps à autres me hanter. Jana, elle m'avait craché des informations que j'aurais préféré ne jamais entendre, et pourtant, que j'avais voulu savoir sur le moment. Il savait que je savais. Je ne disais rien, et pourtant un trop pleins de pensées s'accumulaient dans ma tête alors que j'additionnais petit à petit toutes celles-ci. Un silence s'imposait, je savais pas trop quoi répondre à ça, et puis finalement, de nouveaux mots. Ses mains dévalaient un instant mes épaules, alors que je me retournais finalement, mes doigts se posant sur sa taille pour le soulever comme s'il s'agissait d'un gosse et l'asseoir sur moi, contre mon bassin, face à moi. « J'ai rien dit parce que... » mes prunelles quittaient un instant les siennes alors que mon index jouait au creux de sa paume « J'estimais que j'avais pas à me plaindre. » parce qu'à ce moment là, on était pas vraiment fixé lui et moi. Parce que je pouvais pas attendre qu'il ait directement la même mentalité que moi avant même qu'on en discute. « C'est juste que j'aurais pas pensé que t'aies envie d'aller voir ailleurs, en fait. » peut-être que mon égo personnel en avait pris un coup, et pour le coup, ça n'avait rien à voir avec Dylan, bien qu'évidemment, j'aurais encore préféré qu'il fasse ça avec quelqu'un d'autre. Enfin non, rayez cette pensée, j'aurais préféré qu'il fasse ça avec personne. « Je serais incapable de te détester. T'es bien trop craquant. » un sourire finissait par étirer un court instant mes lèvres alors que j'ajoutais « Mais je veux juste pas que t'en veuilles à Jana. Elle a fait ce qu'elle a jugé être bon pour moi. » elle cherchait juste à me protéger je crois, et à sa place, j'aurais probablement fait la même chose. « Imagine, j'aurais dit ça à Safia, je pense qu'elle t'en aurait parlé aussi, et c'est normal. » il fallait qu'on puisse compter sur les personnes qui étaient autour de nous après tout, c'était pour ça qu'on leur accordait notre confiance. « Et puis je crois que j'aimais bien, avoir le monopole de pouvoir dire que y'a que moi qui ai pu goûter à ton corps. » je me marrais un peu, mais c'était vrai. Tout le monde avait bavé en début d'aventure sur Taj, et j'avais été celui qui avait pu passer cette barrière là. Que quelqu'un d'autre ait réussi à le faire, ça m'enlever un peu tout le mérite, même si c'était pas ce qui importait le plus.

@vicente

t'es anxieux de pas avoir entendu le son de sa voix depuis que t'as commencé à aborder le fameux sujet. soudain mouvement de sa part et ton cœur loupe un battement, t'as le pire en guise d'appréhension. son bras se glisse derrière ta taille et tu souffles instantanément. il te ramène vers lui, à la maison. assis sur ses cuisses, contre son bassin tandis que tes jambes son de part et d'autre de lui. tes mains viennent saisir son visage tandis que ton regard s'accroche au sien quand il comment à prendre la parole. t'es plutôt d'accord avec ce qu'il a dire et ça te rassure qu'il soit capable de prendre suffisamment de recul sur la situation pour comprendre que t'aurais jamais rien fait avec @dylan s'il s'était ouvert à toi avant. tu hoches la tête. je savais pas vraiment si je pouvais venir te voir toi. ça te semblait pas être aller voir ailleurs, mais plutôt aller là où on veut bien de toi. tu souris en réaction à son compliment. je suis craquant à défaut d'embrasser mal. tu le lâches en rappel à vos retrouvailles sur le ponton. tes mes se perdent dans se boucles quand il mentionne jana, tu soupires. j'lui en veux pas, mais ça me fait de la peine de te faire la peine, c'est surtout ça. tu pointes son cœur du doigt innocemment. tu finis par t'esclaffer à sa dernière phrase. t'es con. tu continues de le regarder, de l'admirer avec intensité et envie. tu l'as maintenant le monopole. t'embrasses son front. sur mon corps. t'embrasses son nez. sur mes pensées. t'embrasses son cou. et sur mon... PEIGNOIR. t'articules en rigolant avant de fondre sur bouche avec appétit.

La vérité, c'est que je savais depuis un petit moment maintenant, qu'il s'était passé quelque chose entre lui et Dylan. Jana m'en avait parlé, et puis le principal concerné me l'avait confirmé également. Je savais qu'ils avaient partagé ce plaisir probablement plus de fois que j'avais eu l'occasion de le faire avec @Taj, et ça me rendait certes un peu jaloux, mais je savais aussi que j'avais pas mon mot à dire en la matière. Ça me tuait un peu de l'intérieur à vrai dire, parce que si j'avais su ce qu'il se passait dans mon dos, j'aurais probablement retourné leur tente au moment venu, mais c'était fait, et je voulais pas être un de ces gars qui créait un drama pour quelque chose que je ne maitrisais pas. Quelque chose me disait que ça avait été fait dans le but de m'atteindre. Pas du côté de Taj, cela dit. Il m'expliquait qu'il n'avait pas su s'il pouvait venir me voir. « Tu peux toujours venir me voir. » qu'on soit en froid ou non, j'aurais toujours une oreille à lui accorder, une épaule à prêter. Parce que j'étais incapable de lui résister, il fallait bien se l'admettre à se stade. Un nouveau sourire sur mon visage face à sa remarque en rappel à la semaine passée, et j'approuvais d'un simplement hochement de tête. Ce qui me faisait un peu plus chier, c'était que Jana et lui puissent être en froid par rapport à tout ça. Et même si il disait ne pas lui en vouloir, je me doutais que les deux avaient besoin d'avoir une discussion tout de même. Et là, il ajoutait que le monopole je l'avais, et alors que ses baisers chutaient le long de mon visage, j'éclatais de rire à sa dernière remarque. « Tu veux dire MON peignoir. » parce que ouais, je m'étais pas gêné pour lui piquer depuis quelques temps. Ses lèvres se joignaient aux miennes et mes bras glissaient dans son dos pour le tenir fermement contre moi. C'était grave que j'ai envie de rester comme ça toute l'après midi, sans rien faire d'autre ? Je changeais de position, me levant alors que je soulevais en même temps le blond, passant mes mains sous ses cuisses sans réelle difficulté. À bout de bras, je m'emmenais un petit peu plus loin sur un canapé, nos langues continuant de danser alors que je le déposais avec délicatesse en grimpant au dessus de lui, mordant un instant sa lèvre inférieure avant d'ajouter. « Imagine, tes parents ils allument leur écran à ce moment précis. » je me marre un peu avant de redéposer quelques baisers sur sa mâchoire, mes doigts glissant sur son torse.

@vicente

tu te contentes d'un léger hochement de la tête quand il te dit que tu peux toujours venir le voir. t'espères qu'il dit vrai parce que ton premier réflexe serait d'en douter, néanmoins, tu t'es promis de t'autoriser à lui faire confiance depuis le lac. il t'a jamais eu autant au creux de la paume que depuis ce fameux jour. tu le lui prouves avec paroles autant qu'avec actes, de la même manière dont tes lèvres viennent explorer les différents coins de son visage. ta dernière phrase lui arrache ce rire que t'aimes tant. il peut bien l'appeler son peignoir, tu lui donnerais le bon dieu sans confession à ce stade. tu te contentes de lever les yeux au ciel. tu devrais sourire plus souvent au lieu de jouer les bad boys. tu décoches un sourire à son intention comme pour lui montrer l'exemple, mais celui-ci disparait bien vite au profit du baiser fiévreux. il te soulève avec une facilité aussi déconcertante que plaisante, tes bras autour de ses épaules sans pour autant interrompre votre danse buccale. vous finissez plus loin sur l'un des canapés de la terrasse. il mord ta lèvre alors qu'il se retrouve au-dessus de ton corps allongé. tu le contemples quelques instants, son regard envoutant et ses tâches de rousseurs. il t'arrache un rire. ma mère ferait un syncope. clairement. et ce serait plus à cause de teint un peu trop bronzé de vicente qu'à cause de la scène explicite en elle-même. autant lui offrir un spectacle digne de ce nom. tu lâches au moment où tu te saisis d'une de ses mains pour la faire lentement descendre de ton torse à ton entrejambe sous ton bas de jogging. tandis que ta bouche s'attaque à sa lèvre inférieure en retour, ton bras libre entourant le coup du sportif.

Je me surprenais à vrai dire, car il y a quelques années, je n'aurais très certainement pas réagi à cette annonce de la même manière, oui, peut-être même que je serais allé envoyer tout balader avec Taj, et que j'en aurais profité pour défoncer la gueule de Dylan. Mais j'étais plus comme ça. J'avais appris à me canaliser, et même s'il fallait bien avouer que ça me demandait tout de même pas mal d'énergie, j'en voulais pas au blond. C'était ça qu'on appelait la maturité, vous croyez ? Forcément, lorsque je l'avais appris, j'avais été carrément dégoûté, je pense que n'importe qui l'aurait été. Mais le fait que nous n'en discutions pas directement avait fait que j'avais pu remettre les choses en perspective, et trouver un sens à pourquoi le tout s'était passé de cette manière là. L'important, c'était qu'il m'avait choisi dans la finalité des choses, et pas le reste. « Je voudrais pas te voler la vedette, c'est un peu ton créneau ici, Mr. Sunshine. » ouais, c'était le rayon de soleil @Taj. Le mec toujours prêt à tirer la blague, toujours un sourire aux lèvres. Et puis, impossible de ne pas être charmé par cette bouille. « Moi je suis plutôt le mec mystérieux que tu mattes dans la salle de bain, du coin de l'oeil. » ça lui rappelait pas un truc ça, par hasard ? Ça semblait tellement loin maintenant, et pourtant, le tout s'était passé y'a pas si longtemps que ça. Un tout petit mois. On en avait vécu pas mal, des trucs depuis. Je décidais de le porter jusqu'au canapé, prenant possession une nouvelle fois de ses lèvres tout en le surplombant de mon corps. Sa mère ferait apparemment une syncope. « Je comprends pas, on m'a toujours dit que je plaisais aux beaux parents. » faux, mes anciens beaux parents m'avaient détesté à la première minute où ils m'avaient vu. Enfin, ils m'avaient aimé pour mon argent, mais ils me trouvaient pas assez intellectuel. J'étais pas le gars qui allait philosopher sur la politique actuelle, tout en jonglant avec l'économie du pays. Très peu pour moi. L'américain se saisissait de ma main sur son torse, la faisant alors délicatement glisser le long de ses abdos, avant de l'inviter à se glisser sous le bout de tissu, tandis que j'effleurais du bout des doigts le fruit défendu du beau blond. « Et après tu me dis de ne pas jouer le bad boy, hm ? » parce que là, quelque chose me disait qu'il n'attendait pas que je sois tout gentil.

@vicente

ça te surprend même pas d'avoir cette image qui te colle à la peau, celle du mec toujours en train de sourire ou de faire le con, quand il s'agit pas carrément de faire les deux en même temps. t'as toujours été comme ça d'aussi loin que tes souvenirs remontent, t'as pas tant l'impression d'avoir changé entre le toi gamin et le toi de maintenant. ouais bah mr.sunshine il peut être dangereux aussi, fais gaffe ! tu lances en prenant ton regard le plus intimidant, tu l'imites lui en gros. tu tiens à peine deux secondes avant qu'il te fasse éclater de rire avec ce clin d’œil à votre première vraie discussion. j'te matais même avant ça. tu confesses avant que vous ne finissiez sur le canapé. beaux-parents ? on en est pas là papi chulo. tu rigoles avant d'ajouter. ma mère est raciste, elle y connait rien. elle a jamais aimé un seul des types que t'as fréquenté, c'est peut-être de faute de lui ne lui avoir présenté que écrasante majorité d'entre eux qui n'étaient pas blancs. tu savais très bien à quoi t'attendre, mais tu l'as fait par pur esprit de provocation. en parlant de ça, c'est le même esprit qui provoque un regard joueur sur ton visage quand tu prends le contrôle de la main du sportif. au lit t'as le droit. t'as à peine le temps de lui offrir cette réponse avant de retenir un soupir de pure aise quand ses lèvres s'attaquent à ton cou.

@Taj me confiait qu'il me matait même avant le passage dans la salle de bain, notre première rencontre officielle, autre que les banalités qu'on s'était adressés, car dans la même chambre. « Et t'as même pas essayé de dormir avec moi ? » si il me matait, il avait du en avoir envie. Je me marais un peu quand il me disait qu'on en était pas encore à rencontrer les beaux parents. « Merde, j'avais préparé un speech et tout. » grosse déception du coup. Et forcément, il me rajoutait que sa mère était raciste. J'étais pas particulièrement choqué à vrai dire, parce que bon, qu'on se le dise, la moitié de l'Amérique l'était, même si c'était assez triste d'y penser. « Le diré palabras dulces en español, ella me va a querer mucho. » ou pas du tout en vrai, « La mienne est homophobe, alors tu sais. » les réunions de famille seront amusantes.

ça t'amuse qu'il te demande pourquoi t'as pas essayé de te le faire dès le départ, comme si lui avait tenté un rapprochement de son côté puis, surtout, s'il te suffisait d'être attiré par un mec pour essayer de "dormir" avec, tu passerais chaque nuit dans un lit différent au final. il a fallu que vous ayez cette connexion qui se développer pour que t'aies vraiment envie de concrétiser. tu l'écoutes raconter ses conneries sur une éventuelle présentation à tes parents en te disant qu'il se met à baragouiner en espagnol, ton père le kifferait carrément tandis que ta mère choisirait ce moment pour sortir une de ses questions inappropriée du genre "pourquoi ne pas parler dans la langue du pays dans lequel vous vous trouvez". pathétique et faut croire qu'il est pas nécessairement mieux loti niveau maternel avec ce qu'il vient de te confier. tu prends note de l'interroger plus tard sur la question, s'il te l'autorise.