rush w/vicente (mardi vers 13h50)

When it feels like it stopped going nowhere
And you wanna know/@vicente
Elle va jamais dans cette pièce, mais là ça lui semble être la meilleure solution pour y voir plus clair. La brune s’installe devant les écrans et traque sans honte la silhouette de son blond. Un stylo dans la main elle mordille la bouchon nerveusement. C’est bien la seule idée qui lui est venu dans la tête pour savoir si Leon avait eut raison de mettre en doute sa sincérité. Après tout il avait beau lui dire qu’il n’avait « pour une fois » couché avec personne d’autre que la cubaine, elle n’était pas sans cesse avec lui, contrairement ce que pouvait dire certaines mauvaises langues. Lui qui passe tout son temps dans sa la salle de sport, clairement Frida elle a mieux à faire. La jambe droite plié sous ses fesses elle cherche à trouver des images compromettante de @Dylan, dans l’idée de le confronter à ses mensonges. C’est bien ce qu’elle avait fait avec son ex, il lui avait suffit de fouiller dans son téléphone pour lui montrer les messages de cette autre meuf là, une certaine Rosalia. Il n’avait pu nier plus longtemps qu’il l’a trompait depuis un bon moment. Elle lève la tête quand @Vicente entre dans la pièce et lui offre un regard interrogatif. Bon elle se demande s’il fait parti de ses nouveaux ennemies depuis qu’elle passe du temps avec Dylan. « J’arrive pas à mettre le son, tu sais comment on fait ? » Elle demande alors histoire de ne pas mettre les pieds directement dans le plat. Elle jauge.

Le dernier prime avait remis quelques trucs en perspectives. J'avais pu voir Dylan et @Frida se rapprocher, chose dont je n'avais pas vraiment eu conscience jusqu'ici. Et je comprenais pas. Je veux dire, la semaine d'avant, il passait son temps à niquer avec tout le monde, et d'un coup, sans aucune raison particulière, voilà qu'il se mettait à fréquenter la meuf qu'il détestait le plus par ici, et ce depuis son arrivée. Et elle, elle tombait dans le panneau. Arrivant dans la salle de contrôle, je croisais justement Frida qui me demandait de mettre le son. « T'as juste à aller là... » que je disais de ma voix grave en cliquant ici et là avant que le son se règle de lui même. Puis, je posais mes fesses sur le bord du bureau en regardant un instant le plafond. Elle devait avoir capté que j'avais un truc à dire, mais j'essayais de bien formuler mes mots dans ma tête de façon à pas passer pour un douchebag. « Tu sais que je suis un de ceux qui a toujours été derrière toi ici. » et c'était vrai. J'avais jamais soumis son nom aux nominations, je l'avais jamais critiqué, ni même descendu, quand d'autres l'avaient fait. « Mais je t'avoue que là, je comprends pas, ça me dépasse. » elle me devait pas forcément des explications, parce qu'en soit, je devais pas être un de ses favoris, ou je sais pas. Mais je savais qu'elle allait finir blessée dans cette histoire. « Je comprends pourquoi lui il fait ça. » parce que ça lui faisait une ennemie en moins, il n'avait plus à se soucier qu'elle agisse contre lui « Mais je comprends pas pourquoi tu tombes dans le panneau. Tu vaux tellement mieux que ça. » une part de moi espérait qu'elle savait exactement ce qu'elle faisait, et qu'elle le manipulait autant qu'il essayait de le faire. Mais j'y croyais moyennement. Et je savais qu'on risquait de se disputer là dessus, parce que sur ce coup là, mon avis rejoignait @Kendall.

Il lui bidouille le truc en trente seconde chrono et Frida elle est admirative. En réalité elle aurait bien finit par trouver toute seule, mais c’était surtout pour voir s’il lui rendrait toujours service s’il en avait l’occasion. Parce que c’était un peu bizarre en ce moment dans le block. « Merci, t’es un pro. » Elle le gratifie d’un sourire avant de le regarder de manière interloquée. Elle voit bien qu’il a quelque chose dans la tête, c’est certainement pour ça que c’est un peu distant entre eux depuis quelques temps. En faite depuis qu’elle est avec Dylan, surtout. Elle reste silencieuse, lui donnant l’occasion de prendre la parole. Elle hoche la tête à la positive quand il dit qu’il a toujours été derrière elle depuis le début. C’est bien pour ça qu’elle la cité dans le questionnaire de la Niña. Il a toujours été vrai avec lui et ne l’a jamais trop jugé, alors forcément elle le porte en estime. Le reste est moins flatteur. Bien sur il parle de sa relation avec Dylan, ils n’ont que ça à la bouche. « Qui était là quand je me suis sentie bien bête la semaine dernière, quand j’étais triste et tout ? » Elle lui demande sans avoir l’envie de le faire culpabiliser parce qu’elle sait bien que si elle avait voulu, elle aurait pu venir le voir. Mais elle avait été tellement déçu de pas être dans son équipe, que c’était plus simple de faire sa petite vie de son coté, plutôt que d’être confronté à quelque chose qu’elle n’aura jamais. « Dylan, il était là. » Elle hausse les épaules. « Mais. » Elle commence, un peu frustrée pour le coup. « Je crois que vous avez raison, il se paye ma tête. De puis le début je me demande s’il est pas en mission et tout. » Elle avoue du bout des lèvres. Mais il était là, il était tendre et c’était suffisant sur le moment. « Tu crois qu’il m’utilise ? » Parce qu’il avait dit qu’il savait pourquoi il faisait ça et Frida elle l’avait cru sincère assez longtemps pour ne pas trop se poser de question. Elle se mord la lèvre inférieur, sentant les larmes venir. « Je pense qu’il a profité du faite que je me sentais seule pour je ne sais quel but, je sais pas. » Elle hausse les épaules, pas convaincu. « Le truc c’est que maintenant il me plait. » Elle formule un peu honteuse. C’est pour ça qu’elle s’accroche. « Je me sens trop seule ici, je veux pas perdre ce qu'on a. » définitivement au bord des larmes.

Ça me faisait chier, cette situation dans laquelle @Frida et moi nous nous retrouvions. Parce que d'un côté, je pouvais comprendre pourquoi elle s'était retrouvée à tomber dans les filets de Dylan, mais de l'autre, j'avais pas envie qu'elle se fasse avoir. Elle m'expliquait qu'il avait été là pour elle durant la semaine où elle avait été triste et je faisais retomber mes prunelles noisettes sur elle « Mais Frida, tu sais très bien que si t'étais venue me voir je t'aurais aidé. Je suis juste pas omniscient, et je peux pas tout le temps deviner quand y'a un soucis. » j'aimerais avoir plus de facilité à deviner quand les gens n'avaient pas le moral, mais ça n'était pas le cas. Le block restait immense, et nous avions tous nos activités. J'aimais pas me dire que si j'avais été là, peut-être qu'elle ne se serait pas faite avoir par le blond. La brune me disait que j'avais raison, qu'on avait raison, et qu'elle pensait de plus en plus que tout ça, ça n'était qu'une mission. « Je peux pas te dire à ta place comment se déroule votre relation. » car après tout c'était elle qui était dedans, et pas moi. « Mais d'un point de vue extérieur, voilà comment je vois les choses. » je prenais appui sur le bureau avec mes deux mains. « Dylan c'est un coureur. Il a prouvé par A+B qu'il n'est ici que pour lui, et qu'il n'a pas peur de briser des coeurs. C'est un mec imbus de lui même, qui préfère mettre en avant ses attributs physique et génitaux plutôt que de faire confiance à cette cacahuète qu'abrite sa cage crânienne. C'est un gosse de riche qui a eu l'habitude d'obtenir tout ce qu'il veut quand il veut et qui n'éprouve aucun remord à faire ce qu'il fait. La différence que tu as avec lui, c'est que certes, toi aussi on pourrait te caractériser de "privilégiée" par rapport à ton milieu... sauf que t'as prouvé que tu as des émotions, que tu fais plus attention aux autres que tu le laisses paraitre et c'est ça qui, a ses yeux, a du te caractériser comme influençable. » peut être qu'elle l'était. Mais ce que je venais de lui expliquer, c'était qu'elle avait des qualités qu'il n'avait pas, et qu'elle n'avait pas à tomber aussi bas que lui. Qu'elle pouvait encore sortir de ce schéma qui lui avait imposé. « Demande-toi juste une chose : t'es avec lui pour ce qu'il est, ou pour ce qu'il représente ? » c'est à dire, pour la personne qu'il était, ses qualités, ses défauts, ou bien parce qu'il lui donnait l'impression d'être vue, d'être rassurée. « T'as besoin de personne pour briller ici Frida. Juste, oublie pas que y'a des gens qui sont là pour toi depuis le début. Kendall, Safia, moi. » certes y'avait eu des tensions entre elle et la rousse, mais au final, elle avait toujours eu son intérêt à coeur.

Bien sûr il rebondit sur le faite qu’elle dit qu’il n’y avait personne d’autre que Dylan pour la soutenir la semaine dernière. Elle se mord l’intérieur de la bouche, histoire de pas fondre en larme dès maintenant. « Je voulais pas t’embêter. » Elle dit vaguement. « Etre un boulet ou quoi. Et puis j’étais trop déçue de pas être dans ton équipe. » L’honnêteté lui brûle presque les lèvres là. Elle s’était pourtant jurée de pas lui dire, qu’elle avait été déçue, vexée, que ça avait été l’ascenseur émotionnelle. Alors oui elle est plutôt bien tombé avec Safia, mais elle l’avait pas choisi, contrairement à lui. Alors y avait de la déception, de la désillusion et elle s’était fermée comme une huitre. Mais il a peut-être raison sur le délire de mission, de fake et tout. Elle s’est pas méfiée Frida, elle aurait du peut-être. Il avait si vite répondu à un besoin classique d’une nana en mal de considération, qu’elle n’y avait vu que du feu. Il lui donne sa théorie et plus il avance dans ses explications, plus ses yeux se remplissent de larmes. Tout ce qu’il dit ça fait sens dans son petit crâne de nana manipulable. Elle se retient, mais quand il termine sa longue tirade, elle peut plus garder pour elle le sanglot qui fait vibrer ses lèvres. Elle sait pas quoi lui répondre, elle sait pas quoi penser, elle sait pas ce qu’elle a dans la tête et encore moins sur le coeur. C’est le bordel là dedans. Et y a tout qui sort en morceau dans ses grosses larmes, qui roulent sur ses joues. « Je sais pas. » Elle arrive à expulser entre deux sanglots. Il dit qu’elle a besoin de personne pour briller. Mais pourquoi elle sent toujours toute seule alors ? Malgré le soutien de certains. De Kendall, de lui, de Safia… et peut-être même d’Eli maintenant. Malgré tout, elle est à le coeur cabossé et un cruelle manque dans sa vie. « Hm. » Elle laisse échapper avant de s’écrouler sur le clavier, de manière toujours aussi théâtrale. Ce serait pas Frida sinon.

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