soul control (02/06, 16h25)

@Eli

C'est pas tellement un lieu qu'elle fréquente d'habitude Kendall ici parce qu'elle a un vrai problème avec les jeux de hasard. Faut jamais l'emmener à Las Vegas où elle risque de tout flamber en un rien de temps sans pouvoir s'arrêter parce qu'elle a au fond d'elle cette soif de gagner à satisfaire constamment. D'ailleurs c'est un miracle qu'elle arrive à se retenir de tirer la roulette russe de temps en temps, quand sa raison lui dit qu'elle a trop d'argent pour bêtement les perdre en banqueroute par exemple. Finalement c'est au billard qu'elle fait signe à Eli qui traînait par là de venir. « Tu sais y jouer toi ? » parce qu'elle, elle se débrouille. Bon, joueuse occasionnelle mais elle sait au moins tenir la queue comme il faut.

il se pose au bar plutôt souvent, pour écrire, se poser. quand il n'y a personne, généralement en plein milieu d'après-midi, ce n'est pas un mauvais endroit pour se vider la tête. surtout après un début de semaine aussi chaotique, malgré ses résolutions juste - d'être bien. et il fait de son mieux pour. et suit @kendall quand elle l'invite à bouger, un peu plus loin. parce que la compagnie rend le tri de ses pensées plus simple. et que jouer est toujours quelque chose d'amusant. et c'est vers le billard qu'elle se dirige, alors qu'il acquiesce à sa question. « j'suis pas brillant, mais je me débrouille. tu voulais tenter ? » il ne l'imagine pas mauvaise à quoi que ce soit, kendall. ou du moins, si elle l'était, elle éviterait sûrement de s'en approcher.

« T'écrivais quoi ? Ou sur qui ? » qu'elle demande au trentenaire en voyant le petit journal qu'il avait entre les mains et dans lequel il semblait assez bien plongé avant de venir la rejoindre. « Si c'est encore cette histoire de septième équipe, je te dis le dernier nom si tu veux » qu'elle lâche de manière douce, avec ce petit sourire moqueur, arrogant mais charmant tout en haussant les épaules. « Ouais on peut tâter de la queue, à défaut d'une autre » qu'elle lâche d'un air détaché avant d'esquisser un sourire complice, avec cet humour grossier qu'on ne connait pas forcément chez la rouquine. Elle oublie parfois, que @Eli il aime aussi les femmes. Pourtant elle le sait, qu'il a un gosse et qu'il a été marié.. mais c'est une autre vie pour elle. Elle le voit pas avec quelqu'un d'autre qu'un homme. Elle perd pas de temps Kendall et se saisit d'une queue pour casser le triangle de billes d'un geste adroit. « Comment tu vas ? »

elle la fait sourire. pendant une seconde, il se met dans ses chaussures, à l'imaginer comme un détective dans un film de seconde zone, qui annote ses indices, et chaque détail dans les marges d'un journal de bord. non, au fond, le sien, c'est un bordel sans nom, comme ses pensées, souvent. et il le fait glisser au bord de la table, vers elle. « bon courage pour comprendre quoi que ce soit. » le tout est un mélange étrange d'anglais, d'hébreu et d'espagnol. de mots, de citations volées dans des livres, de poèmes, de notes de musiques, de pensées, de gribouillages chaotiques. des photos, coincées entre quelques pages. noah et lui, à central park, devant une fontaine. le mariage de ses parents. celles qu'il garde dans son porte-feuille, d'habitude. « j'écris tout ce qui me passe par la tête, ou presque. c'est pas organisé mais - ça m'aide a... a mettre les choses au clair. a pas douter de ma réalité. » ou de la réalité, tout court. et il y en a, des listes. des explications à ses réactions. un résumé bien étrange de sa conversation du dimanche, avec dylan. les points surlignés. compliment, dépréciation, lui mettre le tout sur le dos. assez pour l'avoir fait douter. c'est le chaos, dans sa tête comme ses écrits. mais ces tableaux là lui donnent un réel, pas tout a fait objectif, mais un auquel il peut croire. parce que tout n'est pas dans sa tête. et il ne peut s'empêcher de rire, quand elle continue. pas vraiment choqué, c'est juste qu'il ne l'aurait pas attendu dans ce domaine-là. « tu fais dans le graveleux, maintenant ? what's next, un jeu à boire ? » puis, si c'était vraiment un autre genre de queue qu'elle voulait, elle aurait l'embarras du choix, ici. il y en a bon nombre qui seraient sûrement prêts à fondre devant ses charmes. et si elle séduit aisément, c'est quelque chose, mais il a du mal à l'imaginer volage, kendall. passer d'un lit à l'autre. et il récupère une autre queue pour jouer, lui aussi, depuis l'autre côté de la table. un tir pas vraiment mauvais, mais pas bon non plus. il a peut-être un peu perdu la main. « on fait aller. et toi ? » il n'aura sûrement jamais mieux que ça. qu'un 'on fait aller'. pas pour longtemps, pas ici, ou il n'a le contrôle sur rien, ou pas grand-chose. mais cette semaine, il se laisse aller. bêtement, peut-être. mais il refuse d'être faible, ici, ou dehors.

Elle a pas besoin de lire dans son journal Kendall. Si elle doit savoir ce qui se passe dans la tête du trentenaire, alors elle préférerait l'entendre de sa bouche plutôt que par ses mots qui sont bien trop embrouillés qui plus aient. « Et c'est quoi qui passe dans ta tête en ce moment ? » qu'elle lui demande, l'air indifférent mais malgré tout intéressée par ce qui peut se passer dans l'aventure pour @Eli. « Ça doit être @Zach qui m'influence » qu'elle réplique sur un ton monocorde et doux, son amusement à peine perceptible dans la voix. A force de partager sa chambre et son lit forcément, elle commence à faire des blagues nulles elle aussi. Parce que c'était pas vraiment son genre c'est sur. Pas qu'elle soit coincée Kendall. A l'extérieur, elle se serait déjà tapée pas mal ici pour une nuit, voir une heure pour qu'ensuite leur chemin ne se recroise plus. Ici c'était plus compliqué à ce niveau-là, d'où la majorité qui se prive pour cette raison, y compris elle. « Mais bon, un jeu à boire ça peut être sympa aussi » D'accord, ça peut paraître puérile au premier abord mais pourquoi pas, c'est qu'ils ont du temps à tuer ici. Ils commencent à jouer au billard et y a l'esprit de compétition de Kendall qui ressort. Elle compte pas lui faire de cadeau au candidat. « Sur l'échelle de la semaine où @Dylan t'as... » Elle sait même pas comment définir ça. Il l'a pas vraiment repoussé parce que Eli voulait pas vraiment le grand blond, en même temps il a carrément coupé les points avec. « Rejeté ton amitié ? jusqu'à celle où vous avez couché ensemble et tout se passait bien, c'est quelle genre de semaine celle là ? » Elle s'attendait à plus qu'un on fait aller, en pensant que le pouvoir que les bleus ont gagné aurait suffi mais faut croire que c'est sur un autre plan que ça coince du coup, elle est pas bête. « Ca va bien, mieux que la semaine dernière. @Frida a arrêté de me bouder. »

« mh, beaucoup de fatigue, des stratégies foireuses qui se sont retournées contre nous, des listes pour être sûr que personne ne réussit à me faire oublier ce qui est réel et ce qui ne l'est pas et - oh, l'envie profonde d'être bien. » pas heureux. ça, il ne sait pas s'il y arrivera un jour, à force de ne pas vraiment se tolérer lui-même. et zach déteint sur elle, voilà son excuse. il ne peut s'empêcher d'en rire. c'est vrai que ces deux-là non plus, n'ont pas grand-chose en commun. et il garde une affection certaine pour les verts originaux. ils auraient bien marché, ensemble, s'ils avaient pu rester plus longtemps ainsi. mais le jeu en aura voulu autrement. et l'idée d'un jeu à boire ne semble pas la dégoûter, même s'il est peut-être un peu tôt pour se bourrer la gueule. il marche dans son jeu, avec le sourire. « si tu veux on récupère le whiskey du bar, je suis sûr qu'on peut se trouver un truc avec le billard. » plutôt logique, au fond, même pas besoin d'inventer plus de règles, juste de jouer. un shot par boule pour le perdant. mais il faudrait aller chercher le tout, et il est peut-être un peu trop concentré sur son jeu, et leur conversation, pour retourner sur ses pas. et voilà qu'elle se met à inventer des échelles. là, c'est sûrement goliath qui déteint. à croire que cette équipe rouge doit bien avoir une cohésion, quelque part. et bien entendu, ses semaines doivent se définir selon dylan. à croire que cette pseudo-relation un peu foireuse lui aura bouffé trop de temps. trop d'énergie. et d'une certaine façon, si les choses auraient pu mieux terminer, il est heureux que ce soit derrière lui, maintenant, tout ca. « une semaine ou je fais de mon mieux, et ne pas avoir dylan dedans pour foutre le bordel dans mon crâne m'arrange plutôt. enfin. il a essayé, mais - c'est pas le problème. je vais pas définir ce que je fais ici par lui. c'est bien d'un côté, en me manquant de respect et en essayant de me manipuler, j'ai réussi à dire à quelqu'un pour... la première fois de ma vie que ma santé passerait avant ces conneries. mais - franchement, c'est derrière. j'ai le jeu, j'ai raffaele, apollon, toi - assez de gens biens dans ce block pour avoir de quoi faire les prochaines semaines. et elles ne pourront être que mieux que même celle ou on couchait ensemble. » c'est que si son corps était un refuge, c'était surtout une façon pour lui de ne pas penser. de se retrouver, un peu, en tant qu'homme, de se sentir de nouveau capable de désir, de sentiments, mais aussi de ne pas laisser ses pensées divaguer au-dehors. à ce qui pouvait bien lui manquer. et il n'a rien à regretter, dans tout ça. juste a continuer d'avancer. et si des amitiés peuvent se développer ici, de l'amour, il en est moins sûr, vu comment tout se retrouve tordu devant les caméras, par l'enfermement. il aura fait un pas en avant, quand il sortiront. il le sait, qu'il a avancé, ici. a retrouvé des morceaux de lui qu'il pensait éteints. c'est déjà bien. et clairement, ce n'est pas dylan qui l'empêchera de faire aller. et il sourit, quand elle continue. tente un autre coup, avec un peu plus de succès, cette fois, quand elle parle de frida. « j'ai cru comprendre. elle le cache bien, mais elle est adorable cette fille. cette brouille allait clairement pas durer longtemps. » l'une et l'autre étaient faites pour s'entendre. il ne saurait dire pourquoi, mais cette amitié fait beaucoup de sens. et il affectionne énormément les deux jeunes femmes, et ces fêlures qu'elles ne montrent pas. elles se complètent affreusement bien, dans leurs différences. et c'est mieux, qu'elles réussissent à aller de l'avant. « je pense... qu'elle a autant besoin d'être appréciée que toi. ça lui a foutu un coup, cette histoire d'équipe. mais, vu qu'elle a eu le temps de rationaliser... pas de raison que les choses ne se soient pas arrangées. »

Kendall l'écoute parler de sa semaine et notamment de @Dylan puisque qu'il le veuille ou non malheureusement, son aventure a été rythmé par le garçon et continue de l'être encore cette semaine. Peut-être la dernière cette fois pour de bon. « Il a essayé de te manipuler ? Ah bon ? » qu'elle réplique avec ce sarcasme outrageant, qui transparaît largement dans sa voix et ce petit sourire en coin. Bien que ça lui ressemble à Dylan et elle n'est clairement pas étonné du garçon. Elle suppose que le pouvoir des bleus a été le motif pour essayer de le manipuler mais @Eli est quand même loin d'être stupide. Elle est contente en tout cas qu'il ait définitivement tourné la page et elle espère qu'elle n'aura plus à lui parler du blond. Parce que ça voudrait dire que son aventure n'est plus rythmé par lui et dans son cas, elle pense que c'est une bonne chose. « Vous vous appréciez vous maintenant ? C'est nouveau ? » qu'elle demande, plutôt contente vu qu'elle s'entend bien avec les deux candidats. Elle se rappelle encore quand elle l'écoutait critiquer Eli, ça a du changer. « J'ai pas besoin d'être appréciée » qu'elle réplique quand même, amusée qu'il pense ça d'elle. Ou alors il voit ce qu'elle n'arrive pas à s'avouer elle-même ? « Mais oui @Frida a besoin d'être appréciée et aimée »

elle s'y serait attendue, sûrement. c'est qu'elle fait partie de ceux qui n'apprécient pas vraiment dylan, et presque depuis le début, kendall. mais il s'est quand même fait avoir, eli. et si elle joue de sarcasme, il n'a pas vraiment de regrets. aura posé ses limites au bon moment. et c'est tant mieux. « ouais. puis, il était pas vraiment discret. et ça fait... plutôt partie des trucs que je peux pas laisser passer. donc c'est bon, si jamais je pensais avoir des sentiments pour lui à un moment, là, c'est mort et enterré. les relations a un seul sens, peu importe de quel genre, on m'y reprendra plus. » il fera toujours trop confiance aux gens, aura toujours besoin de beaucoup pour lâcher quelqu'un, mais là c'est fini, et pour de bon. autant qu'il s'entoure des personnes ici en qui il peut avoir confiance. ceux qu'il arrive à lire, qui ne le font pas douter volontairement de ce qui peut se passer autour de lui. et kendall est de ceux là. c'est qu'il l'apprécie, et que s'il sait qu'elle empile les armes dans son arsenal, sans trop de sentiments, il ne la voit pas frapper de façon aussi vicieuse. et il lâche un sourire, quand elle lui parle de frida. « je m'y attendais pas vraiment. mais quand elle ne surjoue pas le syndrome de la gamine pourrie gâtée, elle a beaucoup a offrir. » parce que le tout est bien un jeu pour elle. que c'est derrière le masque, au creux de sa cervelle, et au fond de son cœur, qu'elle a plus à dévoiler. mais ca, kendall le sait sûrement déjà. c'était elle, la première à s'attacher à la jeune femme, même quand tout le block semblait lui tourner le dos. et elle n'a pas besoin d'être appréciée. il n'argumentera pas. ne parlera pas du temps passé à en apprendre trop sur la cervelle des gens, à feuilleter le dsm quand il a eu son diagnostic à lui. que c'est une des symptômes principal du trouble narcissique, ce besoin profond d'être admiré. et elle marche sur un fil bien haut, en équilibre entre ça, et ce qu'elle montre. une femme au-dessus des opinions, du regard des autres. fière. c'est peut-être tout ce qui la caractérise, tout ce qui la rend absolument unique. « si tu le dis... mais je suis sûre qu'elle dirait la même chose, tu sais, si je venais à lui dire - disons, exactement la même chose qu'à toi. » c'est que ce besoin là, il est bien difficile à admettre. pourtant, sur cette planète, c'est bien tout ce que chacun veut, au fond. d'être aimé, d'une façon ou d'une autre.

**Contenu sponsorisé**