t'as absolument pas la moindre idée de ce qu'il peut bien pouvoir foutre ici en fin d'après-midi. t'as passé une bonne partie de la journée à le chercher sans succès et ses camarades ont pas pu t'être d'une très grande aide non plus. du coup quand tu tombes enfin sur sa grande silhouette de dos, t'hésites pas. tu m'as manquéééé ! tu lâches en te jetant sur son dos, tu t'y accroches presque comme un koala. vous avez pas beaucoup échangé ces dernières semaines, depuis le camping et ses nombreux déboires sentimentaux que vous avez effleuré dans la fury room. tu te dois de venir prendre la température. quoi de neuf ?

Rien ne semble pouvoir être simple trop longtemps par ici. À chaque fois que je pense effectuer un pas en avant, je suis inlassablement tiré vers l’arrière par le biais de paroles prononcées avec plus ou moins de sincérité ou d’altercations diverses et variées. Je ne comprends toujours pas pourquoi Vicente s’est défoulé de la sorte sur moi sans aucune raison valable. Il est surement frustré ou jaloux… Surement les deux. J’ai été tenté de ne pas accorder la moindre once de crédit à l’ensemble de paroles à l’image de sa personnalité : creuse… Puis je me suis finalement rappelé qu’il n’y a jamais de fumée sans feu. @Milo aurait-il pu prononcer ce genre de mots à mon égard ? Remettre en doute l’intégralité de ce qu’il m’a dit ou presque ? J’en ai maintenant plus ou moins le cœur net et je rumine à quelques heures à peine du début du prime. Je devrais être en train d’enchainer les essayages mais l’agacement est encore bien trop présent pour me permettre d’agir avec la légèreté habituelle. Le coin musique parait désespérément vide sans la présence de @Diego pour me jouer quelques morceaux. Il était peut-être discret dans ce jeu, mais il va me manquer malgré tout. J’aurais aimé pouvoir apprendre à le découvrir davantage, lui qui commençait à s’ouvrir et à dépasser le stade de la timidité quasi maladive. Quelqu’un me saute sur le dos et la surprise laisse bientôt place à un large sourire. Je le reconnais au parfum, comme souvent. « Tiens tiens, blondinet ! » Je ne devrais pas le piquer sur quelque chose qu’il ignore mais c’est plus fort que moi. « Tu es envoyé par ton mec pour me balancer des saloperies plein la gueule toi aussi ? Parce qu’il a passé ses nerfs sur moi sans trop que je comprenne pourquoi du coup je me méfie maintenant… » J’irais même plus loin, il a été particulièrement hautain. « Tu savais qu’ici je me comportais comme si j’étais au milieu d’un salon de coiffure… Oh, et que j’étais occupé à passer d’un mec à l’autre sans pour autant agir contrairement à lui, raison pour laquelle tout le monde n’a d’yeux que pour lui et non pour moi ? » Je ne suis pas d’un naturel rancunier mais les paroles prononcées par l’espagnol risquent de me rester en travers de la gorge pendant un moment. Quel est l'intérêt de nous comparer ? Je ne crois pas être en compétition... Peut-être parce que je respecte les gens qui m'entourent, contrairement à lui. C'est ce qui m'inquiète quand je regard le blondinet. Et s'il était un trophée qu'il exhibe jusqu'au prochain ? « Pardon… J’devrais même pas t’en parler, je ne veux pas te mettre au milieu d’un tel truc. On zappe les trois dernières minutes please ? » Je souffle en appuyant mes coudes sur la surface du piano. « Tu sais jouer d’un instrument ? »  

le gros sourire qui illumine ton visage s'éteint bien rapidement face à l’accueil en demi-teinte du coiffeur. hein ? que t'interroges en te remettant sur tes pieds automatiquement. tu comprends pas trop pourquoi le sportif irait passer ses nerfs comme ça sur quelqu'un, en particulier sur un type aussi adorable qu'apollon quoi. tu croises les bras par réflexe en l'écoutant te résumer ce qui, apparemment, a été une altercation entre les deux participants. tu soupires quand il termine, main sur ton visage en signe d'exaspération. pourquoi tout le monde peut pas juste s'aimer dans cette foutue baraque ? tu comprenais déjà pas la rivalité entre @vicente et @dylan, mais tu comprends facilement comment n'importe quel être humain sur cette planète pourrait être irrité par le blond. tandis que là... qu'est-ce que t'as fait pour le mettre dans cet état ? venir tacler le coiffeur, ça peut pas venir de nulle-part, t'essayes de rationaliser la chose un maximum mais ça change pas le fait que tu les trouves problématiques toutes ces guerres d'egos. tu rassures un minimum le brun, du mieux que tu peux. t'inquiète, je préfère savoir ce genre de chose plutôt qu'être dans le flou total. tu caresses son bras, tu sais pas trop comment ça s'est passé, mais t'imagines même pas dans quel état tu serais après un affrontement même verbal avec l'espagnol. euh... ouais, plusieurs même. et toi ? l'aventure est tellement prenante que t'en oublies parfois un de tes premiers amours : la musique.