Elle était tombée un peu par hasard sur cette biographie d’un des pères fondateurs américains, un certain Alexander Hamilton dont le nom était sans doute désormais connu à travers le monde depuis que Broadway en avait fait un véritable succès musical. Mara, elle n’était pas particulièrement fan de ce genre théâtral, mais l’histoire dont ce dernier s’inspirait l’attirait davantage. Elle s’était donc installée sur l’une des banquettes qui longeait le rebord d’une fenêtre, afin de se plonger dans la découverte de ce personnage particulier. Le temps s’écoula tranquillement, au fil des pages lues, des chapitres qui s’achevaient. Depuis combien de temps était-elle installée là? Elle l’ignorait. Toujours est-il que personne n’était venu la distraire de sa lecture avant qu’@Eli ne s’aventure dans la bibliothèque. Glissant un signet là où elle s'était arrêtée, la brunette releva la tête vers ce dernier, le saluant d'un sourire. – En quête d'un livre en particulier, ou tu cherches simplement à te distraire?, qu'elle lui demanda, en profitant pour s'étirer un peu, quelque peu enraidi d'avoir passer autant de temps dans la même position, ou presque.

ses pas retrouvent la bibliothèque, encore, toujours. il n'y reste que de temps en temps, mais est souvent de passage, pour emprunter un livre ou un autre, à lire dans son lit, au lieu de dormir au creux de la nuit, ou au fond du jardin. peu importe ou. il faut juste passer le temps, ici, et parfois se vider l'esprit. et il y a mara, déjà posée sur une des banquettes, bien confortablement. il ne partait pas pour la déranger, sa nouvelle coéquipière, mais elle s'arrête pourtant dans sa lecture. « oh, j'ai juste besoin de changer de livre de chevet. un truc pas encore lu serait l'idéal. » un sourire, et son regard se balade le long des étagères, alors qu'il siffle un air idiot. my name is alexander hamilton. c'est qu'il a reconnu la couverture de cette biographie qu'elle lit, et il s'en amuse juste un peu. « et toi, intéressée par l'histoire revisitée, visiblement ? » les biographies n'ont pas vraiment sa préférence, poète au creux du cœur mais celle-là, il l'a lu. comme beaucoup d'américains, sûrement, ces dernières années. mais une conversation est toujours aussi intéressante que des pages, quoi que plus éphémère. autant en profiter. récolter ses pensées, sur le moment, à la jeune femme.

Mara n’hésite pas à délaisser le livre entre ses mains, dès le moment où @Eli pénètre en ces lieux, une marque de politesse à ses yeux. Car sa lecture peut bien la fasciner autant qu’elle le peut, la candidate priorisa toujours le contact avec autrui plutôt que les pages souillés de mots. – Ne me dis pas que tu as déjà presque passé au travers du contenu de ces bibliothèques en quelques semaines à peine, s’étonne-t-elle, quand il mentionne recherche de bouquin sur lequel il n’avait pas encore mis la main. Récupérant un verre d’eau qu’elle avait posé sur la table basse, non loin d’elle, la candidate observe son coéquipier, occupé à parcourir du regard les nombreuses étagères qui meubles la pièce. Évidemment, il a reconnu sa propre lecture du moment, et se permet une petite remarque qui lui arrache un sourire. Elle hausse les épaules, un peu amusé. – C’est une façon comme une autre de s’éduquer… même s’il faut toujours prendre ce qu’on y dit à la légère. Il est impossible, après tout, de garantir que les faits historiques qu’on y relègue sont fidèles à la réalité. Aucun biographe ne peut se vanter de tenir 100% de la vérité, quand tout est une question d’interprétation.