'Cause I'm just wanting you to react (11/07, 5h00)

@Dylan

Ce soir Kendall avait élu domicile dans la chambre aux mille étoiles et non dans la chambre rouge au côté de Zach après s'être retournée une trentaine de fois dans le lit conjugal. Sous une dernière plainte ravalée entre ses dents du garçon, elle avait fini par quitter la chambre et rejoindre un autre lit où elle serait seule et où elle n'importunerait personne, non sans faire un tour à la bibliothèque dans un premier temps pour prendre un livre de romance intitulé orgueil et préjugés. Après une demi-heure avec pour seule lumière la lampe de chevet pour une ambiance tamisée, elle voit la personne s'ouvrir et apparaître la tête du grand blond. « Occupé. » qu'elle lâche de sa voix douce, s'arrêtant de lire pour planter son regard pourtant docile dans le sien. Elle l'observe quelques secondes avant de refermer son livre et lever les yeux au ciel, pas dans l'optique de lui faire la guerre pour une fois. A deux heures du matin, ce côté là il dort. « C'est bon, tu peux venir. J'suppose que t'en as plus besoin que moi d'toute façon. » qu'elle fait indifférente, ne voulant pas qu'il prenne son geste pour une quelconque forme de compassion. Disons que c'était plus logique, que ce soit lui qui ait cette chambre parce que tout le monde le déteste chez les roses désormais. Elle commence à se lever pour partir.

Au final, le blond cherchait son ouvrage de Moby Dick, disparu plusieurs semaines plus tôt, sans parvenir à le trouver. Sur un élan de lucidité, il se demande si le livre n'était pas oublié dans un coin de la loveroom, mais déchante vite en remarquant que @kendall occupe la salle. À tous les coups, elle va lui prendre la tête vis-à-vis de @frida, il le sent déjà mal. Mais visiblement, non: la rousse se contente de capituler, malgré une pique discrète. Le blond est assez surpris pour le coup, haussant d'un sourcil. Pourquoi j'en aurais besoin, en fait ? La chambre des verts lui convient parfaitement, après tout. Pas besoin de te lever, je comptais pas rester, le blond souffle avant de se mettre à fouiller un peu partout dans la chambre. Putain, mais il est où ce foutu machin ? il siffle entre ses dents. Il le sait pas encore, mais c'est @raffaele qui l'a, le fameux ouvrage.

Pour une fois qu'elle se montrait clémente avec @Dylan, faut qu'il refuse sa générosité. Quel toupet. Elle se contente d'hausser les épaules et de le regarder s'affairer à chercher quelque chose. « Tu cherches quoi ? » qu'elle souffle d'un air détaché, le voyant déjà s'énerver parce qu'il ne trouve pas ce fameux quelque chose. « Insomnie toi aussi ? » qu'elle demande sur le même ton. Elle finit par souffler, ne croyant pas ce qu'elle s'apprête à lui proposer mais. « Tu me tiens compagnie ? » Vu qu'ils sont surement les deux seuls debout à cette heure ci et que clairement, Kendall ne trouve pas le sommeil. Elle est pas certaine que la compagnie du blond soit la meilleure ceci dit et pourrait vite regretter sa proposition. « On a même de quoi s'occuper... » qu'elle fait en venant s'étendre pour ouvrir le tiroir de la commande et en sortir dans un premier temps un.... préservatif, le regard neutre sur Dylan avant de replonger sa main et en sortir cette fois un jeu de carte. Oui bon elle l'avait fait exprès, parce qu'elle reste cette rousse qui aime bien le taquiner. « T'as même pas besoin de parler en jouant aux cartes. »

Rien, c'est rien ... le blond affirme: par expérience, moins il en dit à @kendall, mieux il se porte. Avec sa veine elle risque de trouver le livre avant lui sinon et l'obliger à lui présenter des excuses avant de le lui rendre, et autant le dire: ça ne l'intéresse absolument pas. On peut dire ça, ouais, qu'il répond au commentaire de l'insomnie. La proposition de la rousse est cependant un peu trop pour le blond, qui sent bien que y'a anguille sous roche. Je croyais que j'étais qu'un minable qui valait pas cinq minutes de ton temps, il déclare, méfiant. Clairement, si elle tente de lui prendre la tête vis-à-vis de @frida ou de @gemma, c'est niet, il part tout de suite. Moi qui croyais que tu n'avais besoin de la compagnie de personne d'autre que toi-même ... Le blond affirme enfin. Mais Kendall tente de l'appâter, avec un préservatif. Et un jeu de cartes, aussi, évidemment. ... Tu connais des jeux, au moins ? Il finit par demander, car au final, oui, il avait du mal à dormir, et sans ce fichu bouquin, autant s'occuper autrement.

Comme d'habitude, le @Dylan est une espèce de type ronchon, en position défensive quand il n'est pas en mode prédateur sexuel. Elle l'écoute avec le regard pourtant doux, loin de vouloir chercher le conflit pour une fois. « Je suis pas certaine d'avoir vraiment dit toutes ses choses... » qu'elle souffle presque amusée, bon et un peu avec un petit côté provoc quand même. Elle a du les faire comprendre certainement, de part son attitude et des remarques innocentes mais pas avoir dit tout ça comme tel, ce qui ne changerait pas le fond de la chose. « Faut croire que même moi j'aime pas être seule » qu'elle lâche avec indifférence et pourtant cette sincérité nue pour une fois, presque fragile. Ils ont tous besoin de la chaleur réconfortante d'une personne, d'une épaule sur laquelle compter, une oreille à l'écoute... C'est comme ça. Et si 80% du temps effectivement elle n'a besoin de personne la rousse, il reste ses 20% où elle fend un peu l'armure. « Tu sais je te déteste pas » qu'elle lui adresse, sans ton particulier. Ok elle lui avait déjà dit le contraire mais c'est pas ce qu'il croit. « Du moins, je dirais que j'aime te détester... T'es un peu la cible facile, parce qu'il y a personne qui va venir te défendre » Non mais faut être honnête, elle s'était défoulée sur Dylan, a pu assouvir toute sa méchanceté sur lui en étant impuni parce que lui-même était un vrai salopard. « Je suis la meilleure au poker et toi ? »

La rousse l'insupporte un peu avec ses revendications à deux balles. T'as de la chance, j'ai assez de certitude pour deux, il remarque, visiblement exténué. Certes, elle n'avait pas forcément utilisé ces mots exacts ... Mais aux yeux du blond, ça revenait au même, au final. Elle affirme ne pas aimer être seule, une confession qui aurait aisément pu attendrir (ou ce que l'équivalent Dylan peut bien être) le californien quelques semaines plus tôt s'il n'avait pas été aussi vacciné à la rousse par son propre comportement. Tu n'as que toi-même à blâmer, pour ça, il constate, toujours aussi froid et désinvolte, ses mains parcourant encore la salle de fond en comble à la recherche de l'ouvrage. Non, je le sais pas, et pour être honnête, que tu m'aimes ou que tu me détestes, je m'en fous complètement, en vrai. T'avais beau être la nana qui me faisait le plus fantasmer de tout le block, il y a même pas un mois, je ne mentais pas quand je disais que tu avais perdu tout ton attrait pour moi. Contrairement à toi, je ne joue pas tout le temps. Il y a des moments où je sais être sincère. Et honnête. Et j'ai clairement pas besoin de quelqu'un pour me défendre, si t'étais pas une meuf t'aurais déjà la tête explosée, tu sais ? Mais finalement elle parle de poker et le blond ricane d'un air malveillant. Vu comment t'es nulle en bluff, j'ai du mal à te croire. Il faisait, bien entendu, allusion à cette fameuse chasse à son secret où elle s'était trop dévoilée pour lui. Pour sa part, le poker le connaît bien: pro de la variante strip, il sait comment s'arranger pour toujours finir nu au bout de trois rounds afin de vite passer à la suite. Si ça, c'est pas être un pro ...

« Pourquoi je devrais me blâmer ? Je ne suis pas seule ici dans cette aventure moi » Non clairement, Kendall n'aime pas être seule et elle ne l'est pas. Elle a réussi à tisser des liens avec plus de personnes qu'elle ne l'aurait cru, des liens forts, des gens qui l'aiment malgré ses défauts. Est-ce que lui peut en dire autant ? Elle l'écoute cracher son venin une nouvelle fois contre elle et y a un truc qu'elle comprend pas. « Mais je t'ai fais quoi concrètement ? Plus qu'un Vicente ou Safia ? » Alors qu'avec eux, il arrive à parler plus ou moins normalement non ? « Je m'en fous d'attirer ton attention @Dylan, que tu veuilles me baiser ou je sais quoi. Je te demande juste de te poser et de jouer aux cartes avec moi. Si je t'indiffère, tu peux accepter ça non ? » Elle souffle finalement, ayant du mal à suivre le raisonnement du garçon.

Si tu le dis, répond-il dans un haussement d'épaules, ayant clairement mieux à foutre que de débattre avec Kendall sur si oui ou non elle est seule dans cette aventure. La rousse pose cependant une question teintée de pertinence, bien que Dylan est assez blasé de voir qu'elle l'agresse depuis des semaines sans même s'en rendre compte, et pour des raisons que lui ignore et qu'elle-même semble avoir oublié. C'est pas plutôt à moi de te poser cette question ? Depuis que je t'ai dit que tu me plaisais plus, tu m'agresses à chaque occasion. Même l'autre jour sur les réseaux sociaux tu m'as unfollow comme une gamine pour aucune raison, alors que je ne parlais même pas de toi. Moi je te laisse tranquille, je fais ma vie, j'avance. C'est toi, l'hargneuse là qui peut pas s'empêcher de me clasher à la moindre opportunité. Donc je te le demande, maintenant: je t'ai fait quoi, concrètement ? En disant ces mots, le blond croise ses bras contre son torse. En effet, il en avait marre que @kendall le juge pour chacun de ses travers sans jamais essayer d'en savoir plus sur lui auparavant. De tous les candidats encore en jeu, c'est probablement elle, celle qui le connaît le moins, au final: même @vicente a compris des choses sur lui qui échappent toujours à la rousse. C'est pas un peu facile d'être sympa avec les gens uniquement quand tu te fais chier ou que t'as besoin d'eux ? Je suis pas un putain d'objet, @kendall, c'est pas en me traitant comme une merde au quotidien que tu vas me convaincre de perdre mon temps libre limité avec toi. Certes, elle ne lui avait rien fait ce soir là, mais Dylan n'est pas dupe: c'est uniquement car, comme elle l'avait dit, elle ne voulait pas être seule, et ça n'a juste rien à voir avec lui, pour le coup.

Alors qu'elle lui demandait ce qu'elle avait pu lui faire pour qu'il soit aussi désagréable avec elle, il lui retourne la question. Ah il voyait vraiment pas pourquoi elle était aussi hargneuse avec lui ?? « @Dylan, je m'en fous que tu m'ai repoussé, que t'ai plus aucune attirance pour moi. Si j'ai été aussi hargneuse comme tu dis, c'est parce que tu fais que m'insulter » C'est à partir de ce moment là qu'elle l'a pris en grippe, parce qu'il lui a mal parlé, tout simplement. Alors pour lui, homme blanc cisgenre nombriliste qui a l'habitude de rien respecter c'est rien, mais Kendall elle, elle se laisse pas faire face à des insultes. Et si elle montre pas sur le moment, qu'elle ne crie pas, qu'elle a pas une réaction démesurée, ça veut pas pour autant dire qu'elle va laisser passer. Les bouffonnes, les connes, connasses et j'en passe qu'elle s'est pris en pleine face, il croit quoi ? Qu'elle va lui sourire ensuite ? Alors oui, c'est APRES lui, qu'elle a commencé à être méchante à son tour. Elle soupire finalement, venant s'asseoir au rebord du lit, venant saisir son bras d'un geste doux pour qu'il arrête de chercher son je ne sais quoi, venant relever sa tête pour planter ses yeux dans les siens alors qu'il le surplombe de sa hauteur. « C'est la dernière semaine pour un de nous Dylan, surement moi d'ailleurs. T'as gagné. » Si devait y avoir une guerre entre eux deux, alors le blond avait gagné. « J'ai juste plus envie de m'énerver, est-ce qu'on peut arrêter et se parler normalement ? »

Euh ... Je te rends simplement la monnaie de ta pièce. C'est toi qui dis sans cesse que je sers à rien et que je suis un vilain pas beau, hein. Au final, ils ne risquent pas de s'entendre sur le sujet, l'un comme l'autre préférant blâmer le parti opposé que de se regarder dans le miroir. Il continue, assez furieusement, de chercher son bouquin, car le blond a une seule envie, à ce moment précis: de trouver son ouvrage et de repartir aussitôt arrivé. La rousse semble cependant avoir d'autres projets, lui saisissant le bras pour l'inviter à la regarder. L'intimité du moment n'est pas perdue sur le blond, qui se retrouve à avoir la gorge un peu sèche, nouée par la gêne. Dis pas ça, il souffle finalement. T'as dégommé suffisamment de secrets pour te garantir la place en demi-finale. Tu portes littéralement toute ton équipe sur tes épaules ... Il remarque en silence. Malgré tout, la demande de la rousse est non seulement pertinente, mais bienvenue. J'ai jamais rien voulu d'autre, tu sais, il confesse donc. Après tout, n'étais-ce pas lui qui lui laissait le bénéfice du doute, au départ, lorsqu'il était encore plutôt bien côté et qu'elle, au contraire, accumulait les tensions avec les autres candidats. Faut pas croire, hein: j'aime pas ça, les ennemis. S'il les accumule, c'est donc avec réticence, et malgré ses meilleurs efforts.

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