@apollon

tu l'observes de loin dans le plus grand des silences. en pleine conversation il remarque même pas que t'es pas si bien caché, petit clin d’œil aux caméras et indirectement au public qui constitue les parfaits complices. tu commences à t'impatienter puis la discussion est franchement pas ouf, ça parle des gens de la maison et leurs coiffures. tu te retiens de taper une grosse barre en entendant l'avis de popol sur les cheveux de la j-lowcoast (@paola). mais t'es un warrior, tu tiens bon puis finalement t'entends les bruits de pas qui s'éloignent, ta victime se retrouve enfin livrée à elle-même. parfait. tu te glisses magnifiquement de sous le lit de la chambre verte et te redresses tandis qu'il est de dos. tu t'approches lentement, très lentement. t'as le coeur qui palpite, tu retiens ton souffle au dernier moment puis bouh ! tu t'écries en lui sautant sur le dos. t'éclates automatiquement de rire et décides de pas trop lui laisser le temps de se venger, tu l'attrapes par le bras. allez viens, t'as la chance d'être l'heureux élu que j'ai choisir pour m'accompagner dans cette aventure ! tu l'emmènes presque de force même si t'as à peu près sûr qu'il pourrait te calmer net s'il le voulait. vous vous retrouvez rapidement devant le porte de la pièce flippante. à toi l'honneur popol ! t'es quand bien gentil d'essayer de lui donner l'occasion de prouver que c'est un bonhomme.

« J’ai tout ce qu’il faut, j’ai prévu le coup lorsque j’ai préparé mes valises. Je me doutais qu’il y aurait des chevelures à sauver tout au long de l’aventure. Dis-moi quand t’es motivée et j’te ferais le masque de ta vie ! » Ma camarade acquiesce et notre conversation sur les cheveux se poursuit. Je n’aurais pas la prétention d’affirmer que je suis le meilleur coiffeur visagiste de New-York, je ne le suis clairement pas quand on sait le nombre de mes collègues qui sont courtisés par Hollywood et font des allers et retours constamment entre les salons et les tournages. On m’a déjà proposé de prendre en charge les coiffures de starlettes d’une série télévisée, le temps d’un tournage dans mon quartier mais j’ai préféré refuser. L’argent qu’il y avait à se faire pour moi était intéressant, je ne dirais pas le contraire, mais les affaires sont ma priorité et la clientèle n’aurait pas afflué davantage pour autant. Pour ouvrir un second salon, il me faudra doubler les profits que j’engrange actuellement même si notre réputation est excellente dans le milieu. À nous cinq, nous sommes tous parvenus à remporter des prix à des concours l’an passé. La marge de progression est immense et c’est ce que j’adore. L’opportunité de se frotter à de nouveaux challenges, à de nouveaux produits, à de nouvelles techniques sans arrêt pour se surpasser encore et encore. Je me retrouve finalement seul et j’en profite pour me redresser afin de m’étirer, pas le moins du monde conscient de la présence d’un autre candidat qui ne tarde pas à se jeter sur moi et à me faire crier d’effroi. « Putain, t’es trop con ! » J’ai le cœur qui bat tellement fort dans ma poitrine que j’ai du mal à me concentrer sur le reste. Ma paume se heurte à mon torse, comme pour s’assurer qu’il ne s’arrêtera pas de battre, ce con. « Ma vengeance sera terrible, je te le dis ! » Pas maintenant, il est bien trop préparé à me voir lui rendre la monnaie de sa pièce. Non, j’attendrais le moment opportun, quand il aura tout oublié de cette revanche que je lui promets. « De t’accompagner dans… Quoi ? Quelle aventure ? » Il m’attrape par le bras et m’entraine à travers toute la propriété jusqu’à arriver devant cette grande porte. J’ai entendu parler de cet endroit, vaguement. « Quoi, t’as envie qu’on se fasse des câlins là-dedans ? T’es excité quand tu as peur ? » Je le questionne, taquin. « Tu m’as trainé ici, tu rentres en premier, c’est non négociable. »

@apollon

t'as rarement autant été satisfait d'une de tes conneries, le pauvre a vraiment frôlé l'arrêt cardiaque. tu te sens limite coupable, t'essayes de te montrer plus gentil en lui faisant un gros câlin d'encouragement une fois devant la porte. comme quoi l'idée des câlins est pas trop mal, sait-on jamais... tu souris innocemment. t'as beau aimer les films d'horreur t'irais quand même pas jusqu'à dire que ça t'excites, quoique y'a une première fois à tout ou truc du genre, non ? moi j'dis que y'a qu'un seul moyen de le découvrir... tu ajoutes sur le même ton en trépignant d'impatience. le bâtard essaye évidemment de te pousser à y aller en premier, fallait s'y attendre. tu décides de jouer les bonhommes en ouvrant la porte d'un grand coup puis tu déchantes vite en voyant le peu d’éclairage à l'intérieur. c'est vraiment flippant en fait mec. tu lui lances, mais sans te dégonfler tu mets un pied dedans, t'attrapes sa main pour l'entraîner avec toi et pour te rassurer un petit peu quand même. on peut tomber sur n'importe quoi là-dedans... tu commences comme pour justifier ta main dans la sienne. parait que si tu répètes marie-claude trois fois devant le miroir cassé bah elle apparaît à poil. tu frissonnes à ta propre blague débile.

Ma vengeance sera terrible, c’est ce que je promets au vilain Taj qui vient de me faire frôler la crise cardiaque. « T’es là depuis combien de temps, d’ailleurs ? Sous mon lit, à m’attendre ? » Un large sourire étire mes lèvres, celui qui m’anime lorsque je m’apprête à lancer une petite remarque indécente. « Tu voulais te masturber pendant que je me changeais, c’est ça ? Tu sais que je peux te donner un coup de… Main, à ce sujet ! Inutile de rester dans l’ombre de la sorte. » Un coup de main ou d'autre chose, s'il est vraiment très affamé. J’adore cette émission et ses candidats, il est tellement facile de flirter avec les uns et les autres. Je vais prendre beaucoup de plaisir à participer à ce jeu. Il me fait un gros câlin, comme pour s’excuser et j’en profite, forcément, un petit peu. « Ma vengeance sera peut-être un tout petit peu moins terrible, mais reste sur tes gardes quand même ! » Je le préviens d’avance, vous voyez à quel point je suis une bonne personne malgré tout ? Je le laisse m’embarquer dans son plan diabolique et m’amuse de la situation une fois devant la fameuse porte. Il veut jouer le mâle dominant et je prends plaisir à le regarder faire. Son courage semble néanmoins s’évaporer à vue d’œil. « T’es déjà effrayé ? Je suis déçu ! » Petit soupir résilié qui disparait dès qu’il me prend par la main pour me faire entrer dans la pièce avec lui. « J’suis sur qu’ils ont dissimulé le cadavre de Laura dans le coin… Il y a tellement peu de lumière qu’on va tous la piétiner sans s’en rendre compte en pensant qu’il s’agit d’un tapis retroussé ou j’sais pas quoi ! » Nous avançons prudemment, un pas après l’autre. J’en profite inconsciemment pour lui caresser les doigts, du bout des miens… Un réflexe, une façon de trouver le réconfort censé me rassurer. Je suis tendu comme un string. « Ah ouais ? T’as envie de voir ça ? » Je lui demande, visiblement très amusé en le tirant par la main pour approcher du fameux miroir. « Marie-Claude ! »  

@apollon

apollon c'est ce genre de mec super avenant, extraverti et surtout très dragueur. t'as l'impression qu'il est vraiment tout ce que tu fais semblant d'être naturellement, ça te fait rire autant que ça te déstabilise. j'ai passé la nuit sous ton lit en fait. j'voulais te faire une surprise en te rejoignant mais t'entendre murmurer "fais-moi mal niña" dans ton sommeil ça m'a un peu refroidi tu vois... tu hausses les épaules avec un sourire, surtout parce que t'es fier d'avoir pu te sortir de la situation un peu embarrassante. t'es content de voir que ton câlin a l'effet escompté, ça te manquait d'ailleurs. tes potes à l'extérieur savent à quel point t'es tactile et qu'il faut te traiter comme un chat : te donner de l'affection et te foutre la paix quand t'en as marre. forcément il peut s'empêcher de souligner tes chocottes une fois la porte ouverte, ouais bon tous les plans marchent pas à la perfection. v'là qu'il se met à parler d'une certaine laura. c'est qui ça ? un autre de tes fantasmes nocturnes ? tu te marres dans ta barbe en continuant d'avancer main dans la sienne puis le con te suit encore plus dans ton délire, il te tire vers le miroir pour faire apparaître la marie-claude. mais t'es trop con ! tu rigoles en lui foutant une tape sur le crâne. vas-y t'arrêtes pas, encore deux fois mais la légende raconte aussi que si elle apparaît faut que la personne se foute à poil pour la mettre en confiance, tout ça tout ça... tu croises les bras contre ton torse, sourire fier toujours accroché à tes lèvres, il l'air d'avaler toutes les conneries que tu racontes donc autant pousser le bouchon.

Je teste ses limites à chaque nouvelle remarque basée sur des sous-entendus. Paré à toutes les opportunités, ouvert à tout ce qui pourrait potentiellement en découler ou non. Je suis un grand blagueur, un plaisantin qui a appris à utiliser la séduction pour obtenir les faveurs des uns et des autres. Au salon, la plupart de mes clientes me font du rentre-dedans. Elles aiment être bichonnées, complimentées, dragouillées. La plupart auraient l’âge d’être ma mère et c’est justement pour cela qu’il est important de les séduire, de les faire se sentir désirées. Je n’ai jamais franchi la limite entre ma clientèle et le sexe. Je n’affirmerais pas ne jamais avoir été tenté, mais lorsque j’enfile ma casquette de coiffeur, plus aucune place n’est laissée à ce qui pourrait être un obstacle à mon professionnalisme ou à ma réputation. Ici, les choses sont différentes. Je peux être moi-même, ne m’imposer aucune limite et profiter, tout simplement. Je me sens léger et je ne connais aucune sensation plus agréable. « Ah, c’était donc toi l’odeur désagréable ? Je pensais que Paola était passé par là pour glisser un œuf pourri dans mes draps… » Mystère résolu, et même pas besoin d’appeler Scooby Doo. « Je suis persuadé que tu aimes qu’on te donne la fessée pendant l’amour. J’ai les mains douces, promis juré ! » Je lève les mains pour lui exposer mes paumes, comme pour me conforter dans cette affirmation. La vérité, c’est que je n’ai jamais été branché S&M. Être menotté à un lit, pourquoi pas… Mais la violence ne me fait pas spécialement saliver. Place à une exploration angoissante, bercée par la douce silhouette fantomatique de Laura. « Mec, je te juge puissance mille là ! Tu ne connais pas Laura ? La meuf qui a disparu en plein milieu de la journée avant le prime… Tu sais… Non ? J’suis sûr qu’elle s’est barrée avec le pizzaiolo ! » Bon, en même temps, il n’y avait pas grand-chose à connaitre. Plus tapisserie qu’elle, il n’y avait pas, justement. Règle d’or : Ne jamais me lancer une perche. Surtout quand elle fait référence à Marie-Claude que j’implore d’apparaitre une première fois, sous l’œil amusé de mon camarade. « Marie-Clauuuuuuude ! » Je prononce une deuxième fois avant de m’interrompre pour le regarder de la tête aux pieds ! « Il te les faut tous ! Milo en slip le soir du Prime, et maintenant tu me veux à poil ? Tout ça pour te rincer l’œil pendant que Marie-Claude s’en prend à moi ? » J’ai l’air profondément outré, à cet instant. Enfin… Je crois… Je ne suis pas tellement réputé pour mes talents de comédien. « Tout ce qu’il faut pour contenter Marie-Claude ! » Je retire mon t-shirt, sans jamais le quitter des yeux ! « Tu sais que si je finis à poil… Toi aussi, n’est-ce pas ? Je ne voudrais pas qu’elle s’en prenne à toi parce que tu ne l’honore pas comme il se doit ! »   

@apollon t'as pas vraiment relevé sa boutade sur ta prétendue odeur nauséabonde, t'es un peu déçu par le niveau quand même, c'est le genre de réplique tu sortais quand t'étais à l'école primaire. par contre le coup de la fesséd t'étais pas prêt, t'es tenté de répondre non en mode offusqué puis tu te rappelles. le dernier mec que tu t'es tapé avait des délires qui n'ont rien à envier à ceux du type dans le bouquin pour ménagères mal baisées. il a quand même beaucoup de gueule le coiffeur. tu parles beaucoup mais j'ai pas encore vu grand-chose. tu lances pour dévier puis tu peux non plus nier qu'il a effectivement les mains douces, t'as pas particulièrement envie de le lâcher avant que t'y sois obligé. il a l'air décidé à parler de la fameuse laura, tu te rappelles bien une brune un peu cheloue qui avait passé la moitié des coulisses dans son coin à vous regarder comme si elle attendant que l'un de vous lui trace une route de pétales de fleur pour que ses pieds touchent pas le sol. ouais cheloue, c'était pas beyoncé quoi donc pas très intéressé. l'abruti est bien décidé à invoquer marie-claude quand il lâche son nom une deuxième fois, mais t'entends pas la troisième. pussy ! que tu dis. on se distrait comme on peut dans cette maison... bah ouais tu veux carrément voir s'il irait jusqu'à se mettre à poil. jusqu'ici t'as réussi à le traîner dans la pièce cheloue, lui faire essayer d'invoquer marie-claude alors autant voir jusqu'où tu peux le faire aller. non mais je rig... t'as pas le temps de terminer qu'il est déjà torse nu le new-yorker. t'es un peu sur le cul, t'en perds pas une miette forcément mais tu t'attendais pas non plus à ce qu'il obéisse si facilement. euh... il essaye de te déshabiller aussi, tu rigoles. c'est pas moi qui essaye de l'invoquer. tu quittes pas son torse des yeux. peut-être que si tu tombes le bas... tu lances l'air de rien, tu fais un pas dans la direction opposée, il commence à faire chaud ici.

Taj est un petit plaisantin que je fais la promesse de prendre à son propre piège tôt ou tard. La vengeance est un plat qui se mange froid, comme ils disent, je prendrais le temps nécessaire pour élaborer une riposte digne de ce nom. En attendant, je m’amuse de ce contraste qu’il me permet de découvrir malgré lui. La séduction, d’un côté, et la timidité qui semble reprendre le dessus en réaction à certains de mes sous-entendus. Comme s’il réalisait qu’il allait peut-être trop loin, qu’il n’était finalement pas lui-même en agissant de la sorte. Je ne peux malheureusement rien faire pour lui, parce que moi… Je ne sais pas qui il est à l’extérieur de ce jeu, le blondinet. Je ne sais déjà pas qui il est à l’intérieur alors bon… Il ne perd pas le nord pour autant et parvient à me renvoyer la balle non sans s’exposer aux conséquences immenses d’une telle insinuation. « Tu devrais éviter de jouer avec le feu blondinet, tu risquerais de te brûler. Je n’ai pas froid aux yeux ! » Comme pour le lui prouver, je le contourne très lentement pour effleurer ce petit fessier bien rebondi du bout des doigts. La fessée attendra, laissez-moi déjà me rincer l’œil et profiter de cette incroyable vue. Elle le serait davantage encore s’il était nu. Je retrouve un semblant de sérieux, ne m’en demandez pas trop, une fois dans cette pièce vraiment oppressante. Je ne dis rien, je fais le malin, comme toujours même si, au plus profond de mon être, je n’en mène pas large. Un Marie-Claude, deux Marie-Claude, je m’apprête à énoncer le troisième, ma parole questionnée par un Taj qui n’en branle pas une jusqu’à présent, si ce n’est pour admirer la vue que je lui offre en me séparant de mon t-shirt. « Tu devrais regarder plus de films d’épouvante, blondinet. Que tu sois à l’origine de l’appel ou non, le diable s’en prend à toutes les personnes qui sont présentes dans la pièce au moment où il est invoqué ! » Il recule, les yeux toujours rivés sur moi. « Peut-être que tu pourrais m’aider à l’enlever. Je n’arrive plus à le déboutonner tout seul, le bouton n’en fait qu’à sa tête tu vois ? » Sourire innocent. J'ai hâte de le voir prendre la fuite, complètement flippé par l'esprit de Marie-Claude ou par moi et la porte que j'enfonce systématiquement lorsqu'il tente de se la jouer séducteur plaisantin. « Tu devrais te dépêcher car… Mariiiie-Claaaaa » J'appuie très largement sur le prénom, l'énonce très lentement avec une immense envie de rigoler. Et si je tenais finalement ma vengeance plus tôt que prévu ?        

@apollon t'en viens à te demander jusqu'où il serait vraiment capable d'aller. les secondes, les minutes s'écoulent il mort toujours un peu plus à l'hameçon que tu lui tends gentiment, mais te tu demandes aussi si c'est pas plutôt toi qu'il fait danser du bout de doigts. il a pas l'air gêné pour un sou, il s'exécute avec amusement, il te pousse toujours un peu plus loin dans tes retranchements. il t'attire autant qu'il te gêne, t'es déstabilisé par sa capacité à faire ce qu'il veut du jeu que t'entreprends. t'as pas trop l'habitude, c'est même complètement nouveau. tu frissonnes quand sa paume vient effleurer tes fesses. dans la vie tu dragues pas le premier, tu réponds mais tu prends jamais les devant, t'es timide en fait. c'est juste que paraître avenant doit être un de tes plus grands talents. lui il fait ça naturellement, du coup tu te sens comme un adolescent à côté. je t'avouerais que j'suis plutôt branché comédies. tu souris, tu décides de revenir sur tes pas. puis qui te dit que c'est pas moi le diable ? tu t'attendais pas à autre chose qu'un énième coup de poker de sa part. t'as peur de te casser un ongle en essayant ? tu te rapproches, décidé à lui prouver à lui comme à toi-même que t'as pas peur de te brûler. heureusement que je suis d'humeur à prêter main forte. t'ajoutes en t'approchant jusqu'à lui faire face. il essaye de te presser mais tu tombes pas dans le panneau. tu plantes ton regard dans le sien, sourire le défiant d'oser prononcer la dernière syllabe du prénom. silence. tu baisses ton regard jusqu'aux boutons de son pantalon, admirant chaque lignes de son torse au passage. tu les touches avec ton regard, tu prononces pas un seul mot quand tes doigts viennent lentement défaire le premier bouton. tu déposes ta tête contre son menton, ton souffle contre son torse. tu peux finir tout seul ou t'as encore besoin de coup de main ? tu demandes, la main sur le deuxième bouton.

Mes prunelles ne cessent d’aller et venir de ce corps divinement sculpté que je devine sous cette masse bien trop imposante de vêtements à son regard que je sens tantôt teinté de défi et tantôt très intimidé par ma personne. Je ne suis pas du genre à reculer devant un bon défi, surtout s’il est savoureux et ce petit blondinet pourrait bien se transformer en l’un d’entre eux. Il ne m’en faudrait pas beaucoup pour être tenté de partir à l’aventure. Il a une belle petite bouille, un sourire très craquant et des lunettes qui lui vont à ravir. Ne me reste plus qu’à me faire un avis sur sa personnalité que je devine très lumineuse. Très amusante. Notre stupidité transparait déjà au beau milieu de cette pièce, à invoquer l’esprit de Marie-Claude à travers le miroir brisé tout en me retirant des fringues. « Toi, le Diable ? Tu n’as pas du tout le profil. Tu es bien trop angélique pour cela ! » Regardez-le. Il ne lui manque que l’aura au-dessus de la tête et deux petites ailes pour me convaincre qu’il est tout droit venu du ciel. Mon énième provocation le fait réagir comme je l’espérais. Je tends le dos de mes deux mains, comme pour lui prouver que mes ongles risqueraient d’être éprouvés par le processus de déboutonnage de ce jean. « Je viens seulement d’arrêter de me ronger les ongles, ils doivent être fragiles, les petits ! » Ils n’ont même pas commencé à repousser, il s’agit de mon challenge de l’aventure. Du défi ultime à relever, ne plus me ronger les ongles. Il approche, doté d’une assurance qui me surprend. « Quel homme généreux tu fais ! » Je le laisse se rapprocher, non sans laisser un sourire provocateur prendre le pas sur tout le reste. Il sait s’y prendre, le blondinet, pour jouer avec mes attentes. Son front appuyé contre mon menton. Ses cheveux à l’odeur délicieuse contre mes narines, ses doigts qui effleurent la ceinture de mon jean pour venir le libérer de ce premier bouton. Son souffle, étouffé contre mon torse me fait frissonner. « Tu as l’air tellement bien parti, tu devrais terminer ce que tu as commencé ! » Je n’ai pas oublié le deal, pour éviter la malédiction de Marie-Claude. Mes doigts longent ses biceps musclés comme il faut pour s’aventurer le long de sa taille et attraper son t-shirt. « Je prends une balle pour l’équipe tu vois… Je le fais pour la bonne cause ! Te voir plus légèrement vêtu ne m’inspire rien du tout, tu sais. » L’important, c’est d’y croire.