@apollon

t'éclates de rire face à sa remarque. t'as plutôt l'habitude d'être comparé à un ange, la faute aux cheveux blonds, les yeux et la peau blanche. tu soupires même plus face à ce manque de culture, tu te contentes de sourire. ne sait-il pas que le diable était supposément le plus beau des anges ? tu crois que j'ai fait comment pour lancer la rébellion au paradis ? j'me suis pas mis à siffler comme un geai en levant deux doigts en l'air hein, les gens m'ont suivi parce que j'suis mignon. tu dis ça sans prétention, c'est plus pour la blague d'autre chose. défaire le premier bouton te permet de confirmer les insinuations. j'suis pas si près que ça mais je peux déjà sentir que toi aussi tu m'aurais suivi dans ma rébellion. tu lui offre la blancheur de tes dents et la victoire dans ton regard. il t'invite évidemment à continuer ton exploration, tu te fais pas prier en défaisant le deuxième bouton. le tout est ponctué par ses propres mains qui passent à l'action. tu te retiens de vriller quand il caresse ta taille. tu l'entends faire une de ses remarques débiles. tu parles beaucoup trop. tu lâches simplement en le regardant. tu restes comment ça pendant un laps de temps qui te paraît interminable avec d'attraper sa lèvre inférieure de ta bouche. t'as pas su résister, tu t'en voudras plus tard d'avoir craqué le premier. le geste est effroyablement lent. l'est même succulent.

Je le regarde, très amusé par ses révélations et ne tarde pas à réagir, sur le même ton que lui. « Katniss Everdeen sors de ce corps ! » Je dois néanmoins lui reconnaitre une chose, il a totalement raison lorsqu’il laisse sous-entendre que le plus angélique d’entre eux peut très rapidement se transformer en ange déchu qui, quelques temps plus tard, devient le Diable en personne. Il est encore plus sexy à mes yeux, dans la peau d’un petit être diabolique même si je ne lui connais aucun trait de caractère compatible pour le moment. Je ne vais pas m’en plaindre, sa personnalité, même si je suis loin de pouvoir me fendre d’une analyse complète de cette dernière, première semaine oblige, me plait beaucoup telle qu’elle est. « Je peux être volontaire pour prendre ta place et te sauver la vie ? Une telle bouille ne mérite pas d’être sacrifiée dans une arène. » Ne suis-je pas trop bon pour ce monde, sérieusement ? J’ignore pourquoi tout le monde en doute franchement. Il me fait frissonner, si près de moi. Son souffle me distrait, ne m’aide pas à trouver la concentration nécessaire pour faire preuve de la même habilité à lui renvoyer la balle qu’en temps normal. « Certainement pas. Je n’ai pas un tempérament de suiveur. Je me serais plutôt empressé de former un camp à part, pour pouvoir te prêter main forte en cas de besoin… Tu sais… Une alliance nécessitant que tu donnes de ta personne pour me convaincre de te suivre jusqu’en… Enfer ! » Je me mordille la lèvre lorsque ses doigts se heurtent à mon pantalon, un peu plus bas que précédemment, pour me libérer de la pression de ce second bouton. Plus que deux. Je me charge de son t-shirt que j’envoie valser près du mien, de l’autre côté de la pièce en trouvant une excuse pour justifier une telle action, loin d’être un désir personnel, vous m’suivez. Je le fais pour les autres. « Ah oui ? Et qu’attends-tu pour faire quelque chose à… » Il me coupe les mots, et le souffle par la même occasion. Sa lèvre supérieure se heurte à ma lippe inférieure le temps d’un baiser que je n’ai honnêtement pas vu venir. C’est bien la première fois. Coup de fouet électrique, faiblesse assumée face au délice de cette lèvre bien insuffisante pour me rassasier. Il recule, juste le temps de me laisser prononcer un ultime. « Marie-Claude. » Qui le distrait suffisamment pour que je puisse glisser deux doigts contre ses ceintures de caleçon et de jean afin de l’attirer contre moi. « Jusqu’en Enfer ! » Je susurre, contre ses lèvres, pour mieux sceller le tout en lui mordillant la lippe inférieure. Esprit de Marie-Claude ou non, la porte se referme avec fracas et nous plonge dans le noir total après un sursaut, digne des meilleurs films d’horreur, qui me pousse à attraper sa main par réflexe, pour ne pas qu’on puisse nous séparer l’un de l’autre.

la tension n'a de cesse de monter dans le confinement de la petite pièce abandonnée. @apollon, tu voulais le titiller, tu voulais le provoquer et voir jusqu'où il serait prêt à aller. t'as trouvé ton petit prétexte pour l'attirer à l'écart du groupe et essayer d'apprendre à le connaître dans ce cadre un peu particulier. tu peux pas nier qu'il t'attire énormément et ce depuis les premiers instants au sein de cette maison. avec son côté exubérant, sa grande gueule qui manque jamais une occasion pour se faire entendre. t'as tout de suite su qu'il ferait un parfait compagnon dans cette aventure. ton impression se confirme au fur et à mesure, tu notes que tu rigoles à chacune des conneries qu'il sort. tu t'ennuies jamais avec le new-yorkais. t'aimes le fait qu'il comprenne tout de suite tes références, même les plus débiles. t'as souvent l'impression d'être pour ça d'ailleurs, un type qui n'a pas grand-chose dans le crâne et qui compense en souriant tout le temps. lui il te suit dans tes délires sans trop se poser de question puis vous vous attirez un peu comme des aimants. tes mains ont pas pu rester bien longtemps loin de lui et les siennes suivent le mouvement. hm... tu me trouves pas suffisamment convainquant ? attention tu risques de perdre ton cdi ! tu rigoles en faisant référence à votre échange virtuel. il décide que t'es un petit peu trop habillé en comparaison et prend l'initiative de te débarrasser de ton t-shirt. tu te félicites mentalement de le couper dans son élan, mais le coiffeur peut pas s'empêcher de l'ouvrir, décidément. il prononce une dernière fois le nom-malédiction, la parfaite petite diversion qui lui permet de t'attirer habilement contre son corps. le contact de vos poitrine dénudées te fait frissonner. l'enfer, tu l'y entraîne volontiers alors qu'il s'attaque à ta lèvre inférieure. puis clac ! tu sursautes d'un coup en entendant la porte se refermer, l'espace d'un instant t'avais complètement oublié que la pièce était supposément hantée. tu sens ses doigts se resserrer autour des tiens. sauvé par le gong. je crois que la maison est contre ce rapprochement. tu souris.

Je ne m’attendais clairement pas à un tel retournement de situation. Tout part d’une tentative extrêmement maitrisée de me faire peur. Le blondinet s’en est très bien sorti et est parvenu à me convaincre de le suivre jusqu’ici, en plein milieu d’une pièce qui ne m’inspire clairement pas confiance. La tension, synonyme d’angoisse, se mue en quelque chose de nettement plus appréciable, qui m’éloigne de toutes mes appréhensions les plus secrètes pour me concentrer sur autre chose. Sur ses yeux, formidablement envoûtants qui me motivent à pousser le curseur toujours plus loin pour tester ses limites. Il a quelque chose d’électrique, un tempérament paradoxalement éloigné et très proche du mien, un humour que nous partageons par le biais de références qui tapent immédiatement dans le mille à chaque fois. Il m’attire très probablement pour l’amour du risque, du challenge, un défi qui pourrait me donner envie de séduire n’importe lequel de nos camarades d’aventure. Oui, mais ce n’est pas la seule raison. Je ne peux nier cet autre élément, ce petit truc inexplicable qui m’empêche de pleinement avoir le contrôle sur mes propres désirs. Mes doigts se perdent contre son torse, je prétends maitriser chacun de mes mouvements alors qu’il n’en est rien. Nous sommes tous les deux victimes de l’autre. « Crois-tu que je serais véritablement perdant si je ne suis pas convaincu ? » Je le toise du regard, le souffle court. Et puis tout s’accélère. Un premier baiser qui m’électrise, un t-shirt que je l’oblige à retirer, cette lippe que je mordille avec fougue, ce prénom prononcé une ultime fois et cette porte qui claque et nous condamne à errer, dans la nuit. Nos doigts entrelacés. « La maison est consciente qu’excitation et effroi font bon ménage. » Impossible de distinguer quoi que ce soit. « Tu crois que Marie-Claude veut se rincer l’œil avec ses lunettes infrarouges ? » Je ne distingue rien d’autre que son torse bouillant contre lequel je m’appuie. « Pour le courage… » Je glisse mes deux mains de part et d’autre de ses mâchoires pour l’embrasser à nouveau. Cette fois pas de jeux, mais un désir fiévreux. Mon corps tout entier est chamboulé par un tel baiser quand je me résigne à m’éloigner pour partir à la conquête de cette fameuse porte… L’occasion rêvée pour… « AAAAH ! » Un bruit sourd, je me laisse tomber au sol avec fracas et utilise l’obscurité à mon avantage. Il n’est pas prêt pour ma vengeance.  

@apollon il prend l'initiative de la même manière qu'il se saisit de ton visage. il capture tes lèvres avec une envie qu'il prend plus la peine de dissimuler ou de tourner en ridicule. tu retiens un grognement de frustration quand il se détourne puis d'un coup le silence est brisé par un bruit sourd suivi d'un cri venu tout droit d'une film d'épouvante à petit budget. popol ? tu lances comme pour le conforter dans l'idée que tu vois pas clair dans son jeu débile. t'avances lentement dans la direction qu'il venait de prendre, t'as pas entendu d'autre bruit de mouvement donc tu supposes qu'il a pas dû se déplacer après sa pseudo-cascade. t'essayes de te faire silencieux jusqu'à ce que t'arrives à l'endroit estimé de sa chute. t'inspires un bon coup avant de faire un bon géant, tu joues le tout pour le tout. soit t'as bien calculé soit t'es pas à l'abri de lui atterrir sur la tronche. heureusement ton pied touche le sol et tu te précipites immédiatement droit devant vers la porte. bon c'était bien tenté mais le principe d'hunger games c'est de laisser qu'un survivant ! tu lances avec confiance comme si tu te serais pas mis à chialer si tu lui avais abimé la gueule. merci pour le strip-tease et le bisou, tu gardes ton emploi pour l'instant, mais je pense que t'as besoin de quelques heures pour te "détendre" un coup. à toute ! tu fermes la porte derrière toi et fait tout un fracas pour faire mine de la fermer à clé puis te barres en courant vers tes quartiers. pas très cool, mais il peut garder ton t-shirt en guise de dédommagement.