Effectivement, Raffaele a deux trains de retard sur la sociabilisation, ou peut-être d'avance, finalement ? Qui a dit qu'il n'était pas plus prudent de faire d'abord connaissance avec pudeur ? C'est vrai qu'elle n'est pas du genre à s'ouvrir aux autres facilement, pire encore, qu'elle se permet de tacler avec amertume tous ceux qui croisent son chemin, mais n'est-ce pas la meilleure façon d'anticiper et de se protéger ? C'est que Raf, sous son armure de glace, elle a le myocarde sensiblement brûlant. Alors sûrement que ses colocataires n'auront pas le plaisir de le découvrir, puisqu'elle ne part pas du principe qu'elle puisse rencontrer des amis ici, mais c'est quand-même qu'elle n'est pas si mécanisée que ça. Ses distances sociales, elle les tient avec mesure et conscience, elle n'est pas prête à faire rentrer n'importe qui dans sa vie ; et ceux qui ne sont pas assez solides pour patienter ou chercher à apprendre d'avantage à la connaître n'y méritent pas leurs places. Et même dans une compétition comme celle-là, elle ne fera pas semblant. L'italienne souffle un rire incisif quand Zach les compare l'un à l'autre, les unissant même dans le même panier. Il est avenant, fait des tentatives d'humour avec tout le monde.. alors elle ne comprend pas comment ils peuvent se retrouver dans le même panier. Et d'un autre côté, par déduction, elle comprend qu'il ne doit pas forcément être comme ça dans la vie de tous les jours. A moins qu'il soit vraiment bête pour avoir sorti ça du coup. Pour être honnête, elle doute d'ailleurs un peu de ses compétences dans le jeu, quand elle apprend qu'il ne s'est même pas intéressé au maître du jeu. Elle n'hésite pas à lui demander ses motivations, à sa façon bien entendu, se déconcentrant même de ses activités pour se retourner et l'écouter, attentive. C'est pas une réponse qu'il lui sort, c'est une tirade ! Et même si elle l'aurait bien interrompu, moqueuse, sur sa première intention - à savoir celle de se faire des potes, elle se contente seulement d'acquiescer une fois qu'il a terminé, d'un air entendu.  Elle le regarde deux secondes, dans le silence, presque comme pour le rassurer sur son écoute, et puis, juste au moment où il tombe ce masque d'arrogance qu'il portait fièrement elle reprend la parole. « Tout c'que je retiens, c'est qu'tu t'prends pour un golden boy alors que t'es un silver clown ; et que tu te retrouves ici parce que même sur tinder personne te match. » fait-elle alors, dans un maigre sourire provocateur qu'il doit à peine percevoir dans la pénombre. C'est plus fort qu'elle, le sarcasme, elle est née dedans. N'en déplaise aux autres, ils n'ont qu'à la fuir s'ils ne veulent pas y faire face. Mais encore une fois, c'est son moyen de voir qui a les épaules plus larges qu'elle, et filtrer les personnes qui n'ont véritablement rien à faire sur sa route. La brune a repris sa lecture de journaux et quand il lui demande pourquoi elle est dans cette aventure, elle lève une seconde ses yeux pour les poser contre le mur. « J'ai besoin de l'argent. » avoue-t-elle alors sur un ton ferme, tournant toujours le dos au candidat. Elle aurait pu sortir une réponse ironique, dérisoire ou méprisante, mais, si elle est honnête, c'est qu'il n'est pas si indigne d'intérêt que ça. Bien qu'elle minimise sa réponse, c'est déjà quelque chose. Elle s'est de nouveau replongée dans ses trouvailles quand il lui raconte la pire histoire d'horreur qu'on ne lui ait jamais racontée. Forcément que Raffaele en réagit avec ses airs dédaigneux. Ce qui ne semble d'ailleurs pas plaire à son colocataire, qui, elle le voit, perd patience à ses côtés. Elle hausse alors les épaules, détachée. « Bah alors Ronald Mcdonald ? Ça devient fou quand le public n'est pas facile ? » elle mord encore, sur ce ton toujours malicieux. Il s'attend à quoi exactement ? A ce qu'elle se force à rire à ses blagues qui ne sont même pas drôles ? S'intéresser à des histoires qui n'ont rien de captivant ? Et tout ça pour lui faire plaisir ? Damn, golden clown, c'est la première personne de franche qu'il rencontre ? « J'ai déjà pleuré devant Avatar. » Elle finit alors par reprendre, après un nouveau silence, sur un humour qui lui est propre. Parce qu'elle utilise toujours ce même ton sérieux, mais, sur ses mots, ça sonne quand-même dérisoire. Qui pleure, devant Avatar ? « Et j'me souviens avoir souri pour la dernière fois le 13 novembre 2019, le jour où j'ai reçu ce mail, celui qui me disait que j'étais la grande gagnante du dernier Iphone, le 11 pro max, et qu'il suffisait que je "clique là". » ment-elle. Enfin, le mail, c'est vrai. Ce qui est faux, c'est que ce n'était pas la dernière fois où elle a souri, et pas le vrai jour non plus. Mais, c'est Raf. Raf et son humour particulier. « Mais c'était pas vrai. » ajoute-t-elle, dans les prémisses d'une moue à peine déçue. « Et depuis ce jour-là j'fais la gueule tout le temps. Avec mon Iphone 10. » elle conclut alors. Non, elle n'a jamais été assez naïve pour croire à ce tirage sort, mais, disons que c'est sa façon à elle de montrer subtilement à Zach que, si, elle a des émotions. Finalement, c'est peut-être ce qui apaise les tensions qui électrisaient la pièce un peu plus tôt, enfin, du moins du côté du jeune homme, qui trouve ainsi l'idée de surprendre l'italienne avec une poupée toute détériorée. Sa vengeance ne se fait pas attendre, et, presque comme s'il n'y avait pas d'autres portes de sortie, ils se retrouvent à se tacler l'un et l'autre. Et alors qu'elle ne fait que comparer ses cernes à celles de Snoop Dogg - parce qu'il faut pas déconner, il est bien d'un niveau en-dessous, enfin, c'est ce qu'elle lui aurait rajouté tout du moins s'il n'avait pas renchéri, avec une nouvelle punchline. « Ah, de quarante-cinq ans on passe à trente, allez encore un petit effort pour devenir crédible. » fait-elle, séditieuse. Comme quoi le fait qu'il se contredise dans ses propos fait de lui quelqu'un de moins doué qu'elle pour tacler les autres. Elle pourrait peut-être lui donner deux ou trois cours à l'occasion, parce que là, on a pas vraiment tendance à le prendre au sérieux. Il part donc se réfugier dans ce en quoi il est plus compétent, soit, à la conquête de weed. Apparemment à jeun depuis vendredi, son comportement finit par délayer un peu les traits d'habitude sévères de la demoiselle, qui se laisse aller à un sourire amusé - qui n'échappe pour le coup pas à son compagnon de mésaventure. Alors quand il s'extasie presque de l'avoir vu décrocher un sourire, elle lève les yeux au ciel, feintant l'indifférence. Il revient ensuite près d'elle quand il s'interpelle de ne pas pouvoir faire fonctionner son briquet. Elle s'y tente à son tour, en vain. Plutôt lucide, elle partage son avis, pensant qu'il doit y avoir une explication technique à tout ça. Lui, ne démord pas. « Ah ouais, j'avais zappé que j'parlais avec mr. ghostbuster. » qu'elle lâche, satirique. Elle ne s'essaie même pas à le rendre réaliste une seconde, pas le courage pour ce soir. Qu'il croit à ces bêtises s'il le veut. A tout moment elle va pouvoir s'en servir pour s'amuser de lui. Ils continuent leur petite visite, bien qu'ils semblent qu'ils aient bientôt fini leur petit tour de propriétaire. Voilà une bonne heure qu'ils sont ici, et, étonnement, Raffaele n'a plus si froid et n'est plus tant impressionnée que ça par la pièce abandonnée. C'est peut-être pour ça qu'un petit malin s'amuse à faire raisonner une musique.. française ? Elle n'a pas le temps de froncer les sourcils que son regard railleur se pose sur l'effroi de Zach. Après avoir sursauté, il s'empresse de faire la croix du christ, priant. Définitivement, ses yeux rigolent encore devant le spectacle, tandis que ses lippes se sont bombées pour faire la moue. Tout ce travail facial s'évanouit dès lors qu'il l'accuse d'avoir joué les dj. Elle recule son visage, le sourcil droit levé, toujours dans ses mimiques draconiennes. « Attends, c'est pas toi qui voulais faire la fête ici ? » fait-elle, dans des airs de grands jugements, le dévisageant avec affront. « Le dancefloor te réclame, Zachary. » poursuit-elle alors, avec cette envie de rire qu'elle sait rendre imperceptible, habituée à dissimuler ses émotions.

@zach

Si je trouvais l'ambiance de cette pièce vraiment froide, elle se réchauffe vite pour moi quand je commence à clairement me vanter de ma position ici, au sein de cette maison. En vrai, je suis conscient d'avoir un ou deux trains de retard ici, mais ce retard, je le rattrape vite grâce à mes conneries. Je pense que, pour l'instant, ma meilleure arme dans cette maison c'est ma bêtise. Après, il suffit juste que je pose un peu de sociabilisation dans tout ça et le tour est joué. Mais mon humour prend un coup, il faut le dire, face à ce mur humain. Mais je me dis surtout que le problème vient d'elle. Pour dire la vérité, je ne comprends pas trop sa façon de se comporter. Elle est froide, piquante, et pas drôle. Je dirais même qu'elle a tout ce que je déteste chez une fille, au premier abord. Plus loin même, chez un être humain. Heureusement, je me contente pas de la première impression ici, sinon, je n'aurais pas calculer un paquet de candidats pour le reste du jeu au bout de quelques jours. Mais bon, ma première impression persiste un peu avec elle, alors que pour les autres ça a vite changer. C'est pas pour autant que je vais abandonner, même si elle y met pas du sien et qu'elle me donne envie de me casser d'ici. Encore une fois, elle joue à la femme froide et piquante, je trouve ça redondant, un peu, à un tel point... Que je soupire. Je fronce alors des sourcils quand elle me qualifie de silver clown. " Déjà j'ai pas Tinder, c'est démodé. " Que je sors pour clarifier les choses. Puis je cherche pas de meuf, des potes je cherche ici, qui cherche des potes sur Tinder ? Des gens bizarres, mais je ne suis pas assez bizarres pour être dans ce panier, malheureusement pour elle. " Puis silver clown, c'est bien, c'est l'argent, la seconde place. Mais toi, c'est quoi ton rôle ici ? La casse-pied de service ? Parce que dans ce rôle t'es plutôt forte. Après, je pense que tu sais qu'être numéro une dans ce domaine ne va pas t'apporter grand chose, si ne n'est que des inimitiés. " Conseil d'ami, ou plutôt de camarade de chasse aux fantômes, pour moi elle a intérêt à changer car les autres ne sont pas aussi sympathiques et patients que moi. Je retourne alors dans ma recherche d'objets, qui n'aboutit vraiment à rien ici, j'ai l'impression. J'enchaîne vite, lui demandant ce qu'elle est venu faire ici. Elle a besoin d'argen, de cet argent. " Ouais, pour te payer un grenier, ça on sait, miss. " Je secoue négativement ma tête, avant de recentrer mon regard vers elle, un peu désespéré. Je repose alors une nouvelle fois un regard sur elle, cette fois-ci curieux. " Mais genre tu t'es dis que c'était une bonne idée de venir ici ? Alors que ça a l'air d'être un supplice pour toi de supporter mes blagues ? " Que je lui demande alors, un peu surpris qu'elle ai accepté un jeu sociale alors qu'elle ne l'est pas. Je perds peu à peu patience avec elle, alors que moi je suis un gars cool, de base. Elle me sort, en gros, qu'elle n'est pas un public facile. Ouais, c, j'avais bien compris. " Je t'ai pas demandé d'être bon public, je t'ai juste demander de ne pas rendre l'ambiance plus froide qu'elle ne l'est déjà dans cette pièce. " Je commence à sérieusement me poser des questions sur sa façon de se comporter avec les autres. Si elle se donne un rôle avec moi et qu'elle se montre plus froide avec moi qu'avec les autres, c'est cool, j'aurais la certitude que c'est pas une fille fréquentable ici. Si elle est vraie, alors je la plains. Allez, finalement je lui demande si emle a des émotions et elle me raconte une histoire, pourquoi elle tire toujours la gueule, et tout. A cause d'une pub bateau de Google, voilà son explication. Je la regarde tout le long de son récit, avec une certaine incompréhension. " Mais ? " Finalement je viens de comprendre, elle a tenté de faire de l'humour. " C'est l'hôpital qui se fout de la charité, début le début, en fait ? Ton histoire était ni drôle, ni captivante. Après tu me reproches d'être le silver clown. " Elle est même pas sur le podium de l'humour à ce niveau de blague. Le regard limpide, je décide de retourner faire ce que j'ai à faire. " Mais bon, allez, je te pardonne pour tes reproches désobligeantes. Alalaaah. T'es bien une fille, toi. " Que je balance le plein de misogynie. Les filles, c'est vraiment pas drôle. Raf en est le parfait exemple. Moi, j'ai une explication scientifique à tout ça. Je pense que les femmes ont un retard sur l'humour de plusieurs siècles. D'ici 2320, on aura peut-être une Kevin Hart au féminin. Mais pour l'instant c'est pas près d'arriver avec des femmes comme elle. En tout cas, j'observe qu'elle fait des progrès, elle a tenté, elle s'est ramassé. C'est rien, moi aussi je me foire souvent. Comme aujourd'hui avec elle qui veut pas lâcher le moindre sourire. Comme je l'ai raconté, je lui fais une mauvaise, elle me fait une mauvaise blague, 1 - 1. Sauf que ça fini mal, on s'envoie des vannes dans tous les sens. Elle termine en discréditant ma dernière vanne, ça, c'est quand t'as plus rien sous le capot donc tu sors ce genre de reproche. " Je te retire dix piges de mes vannes, et tu trouves me moyen de râler. " Elle devrait s'estimer heureuse du fait que je lui ai retiré dix ans dans ma vanne. Et je soupire. " Je lâche l'affaire. Si tu voulais faire Rythm + Flow, c'est pas la bonne émission ici. " Très bonne émission que je conseille à tout amateur de rap US, sur Netflix. Bref, on a fini cette querelle, je me décide à aller chercher de l'herbe quelque part ici. Je semblais avoir vu un petit sourire en coin sur le visage de la fille aux yeux claires, mais force de constater que ne ce fut que le fruit de mon imagination. Par contre ce qui ne sort pas de mon imagination c'est cette chanson satanique qui sort de nulle part. Bien sûr j'accuse ma camarade, qui doit sûrement se jouer de moi. Au lieu de me rassurer, elle me rebalance à la figure mon idée de fête d'Halloween ici et de dancer ici. "Certes, j'aime faire la fête et danser, mais pas sur des chansons mentionnant le Seigneur. Je suis chrétien, moi." Je suis antillais, je comprends quand même les paroles en français. Si au départ je prends très mal sa blague de mauvais goût où elle me demande de danser, je réalise peu à peu que c'est peut-être ça, ce que le démon de cette pièce demande. Ça, contre des indices. Je la regarde alors, l'air sérieux. " T-tu... Tu crois que je devrais danser, pour satisfaire le fantôme et qu'il nous laisse tranquille... ? " Que je sors, un peu désemparé. Finalement, je n'attends pas sa réponse, qu'on en finisse. " Bon. Si faut nous sauver la vie à nous deux. " En vrai, j'y crois à moitié. Mais je me dis que si je danse, ça pourrais totalement casser cette ambiance pesante. Lances-toi Zachary. Je m'éloigne de la brune, me mettant au milieu de la pièce. Je fais des petits pas timides, regardant mes pieds, un petit à gauche, puis à droite, puis à gauche le tout avec un visage dépité. Allez petit pas devant, petit pas derrière.