Le drive-in, donc, avec l'un de ses films préférés déjà prêt sur la table, qui n'attend plus que d'être envoyé. Il a opté pour Shining pour commencer, et s'il s'écoutait, il aurait dit à @Eloïm de le lire, ou le relire, d'abord, pour pouvoir voir les différences entre l'adaptation et l'écrit. Heureusement, il n'a rien dit, trop impatient finalement de regarder l'un de ses films de tous les temps, surtout en bonne compagnie, et dans un décor plutôt sympa. Installé à l'intérieur d'une voiture, à la banquette avant plus que confortable et spacieuse, le gallois attend l'arrivée du Jaune et, quand ce dernier arrive enfin et prend place à ses côtés, un sourire étire les lèvres de Salem. "Bonsoir," glisse-t-il avant de montrer du menton le popcorn posé en équilibre entre le volant et le pare-brise, "j'ai ramené du popcorn, j'espère que tu aimes ça ?" Et aussi du soda, il a essayé de faire en sorte que le moment soit agréable, surtout pour quelqu'un qui n'aime pas trop les films. Sans plus attendre, Salem se rapproche du candidat pour pouvoir se retrouver à ses côtés et glisser une couverture sur eux alors que son visage se tourne vers le sien. "Alors, comment tu vas, remis de tes émotions de ce premier prime ?" Il demande, en essayant de mettre de côté le fait que lui avait été assez épuisé, l'air de rien, et attrape en même temps le popcorn pour le poser sur leurs cuisses, en équilibre. Il lance le film ensuite depuis la tablette et s'installe pour régler le son sur les radios histoire que ça soit agréable avant de se lover un peu mieux sous la couverture et aux côtés d'Eloïm. "Evidemment, pas le droit de dormir, à la fin je veux que tu me fasses un résumé du film avec tes meilleures scènes et les pires." Salem lance, le ton presque trop neutre pour comprendre qu'il s'agit d'une blague, un sourcil haussé vers le brun, mais il a clairement conscience que le brun est intelligent aussi.

L’évocation de sa piètre connaissance cinématographique et le voilà qu’il retournait au drive-in pour y rejoindre @Salem. Sa journée chargée en émotion, passant par des sensations qu’il ne pouvait imaginer en venant à cette émission. Il pilotait à l’aveugle, pourtant habituellement, il avait un bon jugement, une raison qui le ramenait à l’ordre. Mais depuis le début, il réalisait qu’il merdait dans tous ce qu’il faisait. Il avait remis sa place dans le jeu en question, il avait réfléchir et l’idée s’était estompée comme elle était venue. Il remontait doucement, après avoir discuté avec @Caitlyn où cette fois c’était lui qui était tombé à l’eau par son propre chef... Il avait donc pris une douche, changé ses fringues pour mettre quelque chose de plus confortable avant de rejoindre le libraire. Il mit quelque minute à trouver ce dernier dans une des voitures, ouvrant la portière pour se glisser à l’avant. « Hey. » Son regard se posait sur un cornet de popcorn que lui présentait le Vert. « Je n’en mange pas souvent, mais je meurs de faim. » avouait-il alors qu’il avait presque rien avalé depuis des heures, creusant un peu plus ses joues qu’à son habitude. Il tendait la main pour prendre un grain qu’il posait sur sa langue. Le bruit du cuir qui grinçait sur au déplacement du Gallois pour se rapprocher attirait l’attention du bouclé qui tournait la tête vers lui, leur regard se croisant. Malgré la couverture qui le recouvrait il passait une main dans ses cheveux, remontait ses lunettes sur son nez, comme s’il allait dire quelque chose, qu’il se préparait à parler, mais il ne disait rien. Salem ramenait les popcorns vers eux, démarrait ledit film qu’il avait choisit et Eloïm laissait sa tête tomber sur l’épaule de son homologue. « Je me sens mal, pour diverses raisons. Je crois que je suis pas fait pour ce jeu. » soufflait-il alors qu’il se disait qu’il faudrait sans doute mieux ne rien dire, offrant ainsi une porte pour le mettre dehors facilement le moment voulu. Il s’en fichait, au point où il était rendu… Le cadet se rapprochait de lui. Avec Salem, il n’avait jamais trop de mal. Ça s’était imposé, cette présence, à lui, l’accueillant aisément. Sous la couverture, il cherchait un nouveau, laissant ses doigts s’enrouler avec ceux du jeune homme. « Je ne fais aucune promesse que je ne pourrais pas tenir. » Posant son regard sur le Gallois, il lui adressait un petit sourire en coin. « Tu devras sans doute y mettre du tiens pour me garder réveillé. » Son regard se posait finalement sur l’écran, laissant son pouce caresser la main du félin.

"Tant mieux," répond Salem quand @Eloïm lui dit ne pas manger souvent de popcorn. "Mais il faut manger quand même." Il fait remarquer en fronçant ses sourcils avant de lancer le film, le plan d'ouverture sur les montagnes le fait toujours rêvé, ça lui donne presque envie que cette voiture démarre et les emmène quelque part tous les deux. Le candidat à ses côtés semble un peu nerveux dans ses gestes, légèrement épuisé aussi, et Salem ne peut s'empêcher de glisser un regard un peu inquisiteur dans sa direction, notamment quand il sent sa tête sur son épaule. Son souffle se bloque une seconde avant de repartir, mais au moins le brun se confie à lui maintenant et Salem peut voir ce qu'il se passe dans sa tête. "Qu'est-ce que tu dis ? Bien sûr que tu as ta place ici." Il ne comprend pas trop d'où vient le malaise. "C'est pas qu'une question de jeu, tu crois que j'ai une stratégie moi ?" Il reprend dans un léger rire, Salem il a un peu pris le truc en mode 'venez comme vous êtes', à dire vrai. "Qu'est ce qu'il se passe ?" Et il sent les doigts d'Eloïm venir trouver les siens pour les serrer, laissant l'opportunité au libraire de se détendre un peu, relâcher ses épaules et venir mêler ses doigts aux siens avec douceur. Quand il dit ne pas faire de promesses qu'il ne peut pas tenir, Salem pousse un sourire sur ses lèvres, son pouce venant rencontrer le sien dans une caresse légère. "Pas de problème, je te tiendrais éveillé si jamais, je sais me montrer convaincant." Il souffle, remontant leurs mains enlacées de sous la couverture pour venir déposer un baiser sur le dos de sa main, son regard remontant pour croiser le sien alors qu'un sourire vient étirer ses lèvres. "On pourrait presque croire à un prince charmant." C'est juste que c'est pas vraiment le genre d'étiquette qui convient à Salem, un peu maladroit dans ce genre de douceur. ll glisse à nouveau leurs mains sous la couverture ensuite, venant les poser sur la cuisse d'Eloïm, et glisse son pouce le long de sa peau. "J'espère que tu es au courant que notre prochain date, c'est toi qui doit me jouer du violon." Salem rajoute, dans un petit ton moqueur par son choix de mots employés, mais sans retirer cette idée de violon de sa tête quand même. Hors de question.

« Oui oui, je mange. » D’un côté, il se voulait rassurant à propos d’une chose qui passerait. Il se connaissait, rester au fond du trou ce n’était pas dans ses habitudes. Seulement cet endroit l’amenait dans un tourbillon d’émotion dont il n’avait pas vraiment l’habitude de faire face. Ça jouait avec ses nerfs, sa façon de voir les choses et ces gens qui lui disaient tous – tu fais ce que tu veux !, mais le regardait de travers, changeait leur façon d’être près de lui alors qu’il avait mis des noms tout simplement. L’impact était plus grand qu’il ne l’aurait pensé. Sa tête tombant sur l’épaule de @Salem, il posait son regard sur l’écran tout en balançant toute la sauce. Ne disant rien, il fixait toujours l’écran sans broncher. « Rien, je ne pensais simplement pas qu’on verrait mes impressions, ni même qu’on se ferait relater notre semaine. Du coup ça donne une image de moi que je n’aime pas, enfin, jusqu’à un certain point. Je me sens mal pour certaine personne, je n’ai pas l’habitude… Je ne connaissais pas l’émission avant de m’inscrire. J’avance à l’aveugle et je gaffe. » Ses doigts resserraient un peu plus ceux de l’homme, alors qu’il disait tout simplement ce qui lui traversait l’esprit à ce moment précis. Cette chaleur qui l’envahissait et cette proximité qui lui donnait un baume au cœur. C’était apaisant et même si certaines situations avaient été semble-t-il réglé, les dernières tensions s’envolaient. Leur main quittant le dessous de la couverture, Eloïm redressait un peu la tête pour suivre le mouvement jusqu’aux lèvres du Gallois. « Tu l’es peut-être plus que tu ne le crois. » Après tout pourquoi pas ? Il avait tout pour plaire, la preuve, il l’avait remarqué plus d’une fois. Populaire, c’était Eloïm qu’il en arrivait à se demander pourquoi il venait vers lui. Il n’était pas le seul, mais quand même. « Cet date n’est même pas fini que tu en planifies un nouveau déjà ? » relevait-il ce sourire curieux aux lèvres. « Le seul hic, c’est que je n’ai pas amené mon violon ici. Je n’en ai aucun sous la main, donc impossible de te jouer quelque chose. » Il ignorait encore qu’il finirait par en trouver un. « Tu as vu ce film combien de fois ? »

Salem ne peut que le croire, déjà parce qu'il n'est pas tout le temps avec @Eloïm et ensuite parce qu'il ne le connaît pas assez pour remettre en doute ses paroles, préférant juste lui donner le cornet de popcorn, juste au cas où. Alors que le film commence et que le Jaune a posé sa tête sur son épaule, Salem l'entend commencer à raconter ce qu'il lui arrive, lui laissant le soin de venir poser sa tête contre la sienne, essayant de comprendre pourquoi tout le monde faisait une montagne de ces impressions. Même si son résultat à lui avait été surprenant. Même si Eloïm ne le dit pas, Salem comprend que certaines personnes ont dû être blessées par les différentes places attribuées par le candidat et qu'il y avait des choses qu'il aurait aimé gardé secret de sa semaine. "C'est le jeu, malheureusement, c'est fait pour nous déstabiliser à chaque instant et les caméras sont là pour capter chacun de tes mouvements, chacune de tes émotions, surtout quand tu pètes un câble et glisse dans la partie drama." Il laisse passer un instant de battement. "S'ils te prennent la tête pour ça, c'est qu'ils ont vraiment que ça à faire, emmerde les." La réponse est délivrée sur un ton plat, même pas un battement de cils qui pourrait trahir une émotion. Ca l'embête un peu de voir qu'Eloïm est dans cet état mais pas au point de donner trop de sa personne non plus, en revanche sa main essaye de reprendre la suite de ce qu'il ne dit pas, essaye de retrouver l'habitude des gestes tendres. Ca remonte tellement qu'il en oublie un peu les gestes simples, passer son pouce avec douceur sur le dos de sa main, effleurer le sien, porter sa main à ses lèvres. Mais la remarque lui tire un rire léger, il n'a aucune idée de ce qui peut se passer dans sa tête. "Non, crois-moi, ça serait pitoyable, tu n'as même pas idée." Il serait du genre à laisser la princesse derrière, surtout si un mcdonald se plantait sur son chemin. Sa main revient se poser sur la cuisse du bouclé, ses doigts toujours liés aux sien, et son regard glisse un peu sur le jeune homme, lui offrant un sourire amusé. "Oui, j'apprécie être en ta compagnie, alors je pousse un peu le destin." Salem ne peut s'empêcher d'avoir l'air triste une seconde quand Eloïm lui dit qu'il n'a pas emmené son violon et fait un peu la moue. "C'est pas grave, je serais juste triste éternellement." Presque. "Beaucoup trop de fois, j'avais étudié le film au lycée, avec la classe de musique et la classe d'anglais, on était allé voir des films, dont celui là, entre autre, et du coup on l'a disséqué. La musique, le suspens à travers elle, l'analyse des scènes et de la construction des dialogues." Salem répond, l'air un peu rêveur en observant l'écran du film avant de pousser un sourire sur ses lèvres et redresse un peu sa tête de celle d'Eloïm pour observer son visage. "Pas trop fatigué, ça va ?" Il demande, au cas où, l'ombre d'un sourire moqueur aux lèvres.

Vingt-neuf ans et il avait la sensation d’être un gamin de cinq ans qui boudait parce que les autres ne voulaient pas de lui. C’était stupide et il devait se reprendre, mettre derrière lui cette mauvaise passe et se redresser pour enfin faire comme bon lui semble. Il écoutait les paroles de @Salem, ne l’interrompant d’aucune manière que ce soit. « J’aurais mieux fait de renseigner un peu plus. Mais merci. » Si la tête du Gallois n’avait pas été posé sur la sienne, il se serait sans doute redressé pour apposer un baiser sur sa joue en guise de remerciement. Il savait que ce qu’il venait de lui dire, serait important à garder en tête. Malheureusement, Eloïm n’avait pas la capacité à bien dealer avec les gens, loin d’être solitaire, il mettait tout de même un peu de temps à développer ses relations sociables. L’opinion comptait tout de même, ajoutant un poids dans la balance de ses pensées et ses choix. Les mots s’envolaient pour laisser place aux gestes, ceux qui font sourire et change le mal de place. La douceur des lèvres contre sa peau de porcelaine, son regard clair n’en manquait pas une miette. Attendri de voir ce que le libraire avait à offrir, parce qu’il n’était pas obligé de montrer un tel signe, de franchir un tel pas. « Pourquoi ? Dis-moi. Et ne me sors pas à me dire que c’est parce que tu as des défauts. Il n’y a que dans les romans que les personnages semblent parfaits lorsqu’on les qualifie de prince charmant. Mais ceux de la réalité, ils sont comme tout le monde et ce se sont les défauts qui les rendent si parfaits. » Pourquoi il avait dit ça ? Il n’en avait pas la moindre idée, peut-être parce que les gens en générales n’acceptaient pas cette part d’eux qu’ils préféraient voiler au lieu d’accepter. Même lui en était victime, ses imperfections qu’il dissimulait pour se préserver comme il pouvait. Son regard croisait celui du cadet, laissant à son tour un sourire prendre place sur ses lèvres. « C’est réciproque. » Tant de points communs ne pouvaient que les guider et les rapprocher. « Ne soit pas triste, n’oublie pas que je dois venir essayer ce fauteuil dans ta librairie. » Sa main libre venant se poser sur la mâchoire de l’homme à ses côtés, portant ses prunelles dans les siennes. « Je te jouerai du violon, un jour, c’est promis. » Il caressait cette ligne osseuse avec délicatesse, avant de revenir porter son regard sur l’écran tout en retirant sa main pour la laisser retomber mollement près de lui. Picorant quelques grains de maïs éclatés, Eloïm portait son attention bien plus sur les mots du Vert que sur le film qui résonnait tout autour d’eux. « Une vraie passion alors. » Croisant son regard, le Français laissait un sourire prendre place sur ses lèvres. « Pas pour le moment, mais si tu parles ou me dérange, je ne pourrai pas le regarder ce film. » Il marquait une pause. « À croire que tu cherches surtout à me distraire pour que je regarde autre chose, que je m’attarde à une autre sorte de visionnement. »

"Fallait regarder les saisons précédentes. J'ai vu que la deux et l'off-season personnellement, mais tu peux t'attendre à ce genre de choses, effectivement." Salem fait remarquer avec un sourire amusé au coin des lèvres, ça ne l'étonne pas que certaines personnes se lancent comme ça, sans savoir de quoi il en retourne, il est même pas mal impressionné. "Et puis cette année ils nomment des plantes vertes en chef, donc bon." Clairement le résultat du prime était un peu ridicule. Il n'empêche qu'il prend un peu le dessus sur ses réticences, venant porter la main d'@Eloïm pour y déposer un baiser, son regard dans le sien, et la scène paraît soudainement trop chevaleresque, ce qui lui tire un léger sourire. Le bouclé ne semble pas vraiment en démordre pourtant et il lui glisse un léger sourire amusé face à ce petit discours sur les qualités et défauts des princes charmants. "Ce n'est juste pas ma tasse de thé." Parce qu'il n'a aucune fibre qui le pousserait à avoir ce genre de rôle. "Ca ne m'intéresse pas toutes ces histoires, je ne sais même pas pourquoi j'ai fais ça... Peut-être que tu as une emprise sur moi." Il glisse avec un petit sourire au coin des lèvres. Son regard semble avoir un éclat malicieux quand Eloïm rappelle cette histoire de fauteuil dans sa librairie et c'est vrai qu'il y a ça, ça le fait doucement sourire de s'imaginer le brun dans sa librairie, à profiter du confort toute la journée. "Tu jouerais du violon dans la librairie ? Ca risque de me distraire énormément et de faire n'importe quoi au travail mais..." Salem rit légèrement en secouant sa tête, appréciant le contact des doigts sur sa mâchoire et la caresse légère alors que la promesse entre eux est faite. Il lui jouera du violon, un jour. Son regard revient sur l'écran, alors que Salem explique son passé avec le film, et notamment aussi son attachement, il est quasiment sûr que c'est le moment où il est tombé amoureux de Shining. Le gallois se retrouve à pousser son air le plus innocent quand Eloïm lui reproche de le distraire, après tout ce n'est pas lui qui posait des questions au départ, mais son regard attrape le sien ensuite alors qu'on l'accuse de vouloir voler l'attention. "Moi ? Je ne ferais jamais une telle chose." Il fait remarquer avec un air innocent. "Après si la vue est plus intéressante ailleurs, autant se concentrer sur ça, non ?" La question est posée dans un battement de cils et Salem réduit encore un peu l'espace entre eux, son nez effleurant le sien, ses lèvres frôlant à peine celles d'Eloïm alors que sa main relâche délicatement la sienne pour glisser sur sa cuisse. "Ca serait dommage que tu manques un film si intéressant." Il fait remarquer alors que ses lèvres rencontrent finalement les siennes et que sa main remonte sa caresse avec lenteur.

« On m’a légèrement briefé, mais j’aurais mieux fait de me renseigner par moi-même. » avouait-il en se mordant l’intérieur de la joue. Voilà qu’il comprenait toute l’enjeu qui se passait en ses lieux. Il lui aurait fallu du temps, quelques bévues pour comprendre et se reprendre. Par chance, la saison ne faisait que commencer, il pouvait encore prendre ses marques et devenir une jolie petite plante grimpante — oops ! « Tu fais référence à ce mec chez les blancs ? » riait-il doucement. « Je le croyais de la prod, un stagiaire où je sais pas quoi qui mettait son nez dans les affaires des participants de temps en temps. » Une affirmation pas bien méchante, simplement le jeune homme n’avait pas marqué l’esprit du bibliothécaire au point qu’il ne se rappelait déjà plus son prénom pourtant évoqué pendant le prime. Un baiser rassurant, une évocation chevaleresque et une rigolade pouvant ainsi sans suivre. « Je te rassure, ce n’est pas plus ma tasse de thé. » La romance, les histoires fleurs-bleues c’était bon pour les livres, la réalité était bien différente selon le Français qui ne s’éternisait pas à chercher plus que prendre du bon temps. Un rire doux s’échappait de ses lèvres. « Peut-être bien, personne ne me résiste. » disait-il d’une voix sur jouée, plaisantin à sa manière alors qu’il n’en pensait pas un mot. Lui, il n’avait pas la prestance ou le charisme de d’autres candidats, on pouvait l’oublier s’il n’y mettait pas du sien pour se démarquer un tant soit peu. « Seulement si tu me le demande, je ne voudrais pas te déconcentrer. » S’imposer n’était pas vraiment dans sa nature, même s’il l’avait en soit déjà fait en proposant au libraire de venir squatter s’il traversait l’océan pour aller visiter sa librairie. Il lui faisait toutefois la promesse de lui en jouer, dès qu’ils seront ensembles et lui en possession de son instrument. Ça lui manquait, il devait bien l’admettre puisqu’il pensait qu’il n’en aurait pas eut besoin. Erreur. Pilier de sa vie, l’instrument canalisait son être et centrait son énergie en s’apaisant de ses notes comme ses doigts se perdant volontairement à la conquête d’une nouvelle mélodie. Loin de porter toute son attention sur le film, quelques questions brisaient son silence et pourtant, il était le premier à dire qu’il se retrouvait déconcentré. Le film, il en perdait tout son intérêt, ce dernier accaparé par l’homme près de lui. Ses prunelles perdues dans celles du vert. Le temps qui semblait s’arrêter sur ce moment. Sa respiration qui ralentissait, laissant son cœur tambouriné, alors que l’atmosphère s’électrisait. « Mais c’est toi qui voulais que je vois ce film. » soufflait-il innocemment, son regard loin d’être tourné vers l’écran, il déviait plutôt sur les lèvres charnues de la vipère. « Très dommage. » Quel film ? De quoi parlait-il déjà ? Fermant ses yeux lorsqu’il entrait en contact avec les lèvres du libraire, Eloïm se laissait happer par cette sensation. Délicieuse. Ses doigts revenaient se perdre sur la joue de l’homme qu’il embrassait, caressant avec tendresse cette peau. Les voix provenant du film résonnaient autour d’eux, mais il en oubliait leur existence, laissant plutôt sa langue venir caresser celle de son homologue. S’arrêtant finalement, il appuyait son front contre le sien. « Je vais finir par prendre goût au cinéma. » Un sourire prenant place sur ses lèvres, alors qu’il détaillait le visage de @Salem.