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 Bailamos. (mardi 20/04, 9h25)


season three - winner winner chicken dinner!
Sasha
season three - winner winner chicken dinner!



Sasha



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Emploi : illustratrice.

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Bailamos. (mardi 20/04, 9h25)
Dim 18 Avr - 2:09



@beau

Sasha a son carnet à dessin dans les mains, un crayon dans la bouche, en quête d'un coin paisible, d'un visage inspirant, d'un paysage, d'un objet, d'une feuille ou même un caillou. Quoi que ce soit qui puisse la stimuler un peu et lui permettre de garder les doigts habitués à la pression du résultat. Pas qu'elle dessine pour le résultat en général, Sasha, mais le dessin, au-delà d'être sa passion et son principal passe-temps, c'est aussi son travail et c'est cette pression qu'elle a besoin de maintenir éveillée. Alors elle s'efforce, en plus des gribouillages et esquisses habituelles, à exercer avec une rigueur qu'elle tient principalement quand elle bosse. Elle retouche quinze mille fois un trait, recommence quatre fois le même brouillon, s'essaie sur tout et tout le monde. Ses pas la guident jusqu'au lac, ce matin-là, parce que rien n'attire réellement son regard et son attention avant ça, et quand elle arrive sur la berge, ce n'est plus le lac qui l'intéresse mais la silhouette bien connue à présent de Beau. Elle est restée pas mal à distance depuis le début, pas vraiment à cause des frasques incessantes qui agitent son nom et, en l'occurrence, ses réseaux sociaux, mais plutôt parce que c'est le genre de phénomène qu'elle aime observer de loin comme elle assisterait à une pièce de théâtre. « Beau » elle chantonne en le prononçant à la française. Cette fois, elle brise le quatrième mur, Sasha, en s'approchant de la tête à claques numéro une, prête à expérimenter par elle-même. Elle peut être influençable, parfois, Sasha, comme elle peut être la pire tête de mule, mais pour ce qui est des gens, rien ni personne ne peut influencer son jugement. Elle les aime trop pour ça. « A quel point tu aimes les défis ? » elle lance sans préambule, en lui présent un sourire brillant. O'soto-gari direct. A terre, il peut rien faire à part répondre et Sasha n'acceptera rien d'autre qu'une réponse. Elle se pose près de lui, son crayon brandi dans sa direction. « Si je dessine un gâteau en ne tenant compte que de l'esthétique, à combien sur dix tu te sens capable de le reproduire en vrai ? » Il l'avait pas vu venir, celle-là. Parce que ça, c'est l'un des drames de sa vie, à Sasha, avoir tous ces trucs dans la tête et ne pouvoir leur donner vie que son papier. Elle se débrouille bien avec ses mains, c'est une manuelle pour pas mal de choses, mais elle n'a pas le talent nécessaire pour les arts qui demandent de la vraie maitrise pour garantir un beau résultat, comme la pâtisserie ou le stylisme. Alors elle se contente de rêver.
i'm from season three, b*tch
Beau
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Re: Bailamos. (mardi 20/04, 9h25)
Dim 18 Avr - 2:39




Tradition matinale découverte avec le début de l’émission, ce jogging qui décrasse les poumons et oxygène le corps tout entier avant le début d’une folle journée. Ce protocole, j’aimerais être en posture de l’assurer au quotidien à la maison aussi, mais cette perspective est immédiatement enterrée par la vie que je mène. Au boulot à cinq heures du matin, je n’aurais tout simplement pas le jus pour me lever plus tôt encore qu’à quatre heures pour incorporer un footing d’une heure en plein milieu de la nuit. Au-delà de l’envie, ou non, d’effectuer un tel parcours, l’aspect sécuritaire me heurte de plein fouet. San Francisco n’est pas plus terrible qu’une autre ville, en matière de criminalité, mais elle ne fait pas spécialement mieux non plus et mon quartier ne m’inspirerait pas confiance à trois heures du matin. Carrure ultra baraquée ou non. Tu peux être un monstre et tomber sous l’impact d’une balle comme tout le monde, en une ou deux secondes à peine. La Mort ne s’arrête pas à une silhouette, bien au contraire, elle apprécie sadiquement de les faucher en premier, comme pour s’assurer le pied de nez ultime sur tous les clichés et les idées reçues. Je me suis déchiré pendant plus d’une heure, ce matin, et lorsque je me retrouve sur les quais du lac abandonné, c’est pour improviser une série d’étirements censés me garantir une bonne récupération et l’absence de courbatures handicapantes. Je déborde d’une énergie retrouvée, avec cette impression d’enchainer les grasses matinées, loin de mon rythme habituel et pourtant extrêmement matinal à en juger par les marmottes qui spamment la caserne. Ce moment de solitude, face à moi-même, ne me dérange pas outre mesure, au contraire. Il est toujours intéressant de se confronter à sa propre personne régulièrement, pour s’assurer de ne pas trop dévier de son propre chemin. Le silence est brisé par une voix fluette qui prononce mon prénom avec un accent prononcé, le même qu’@Eloïm lorsqu’il m’appelle. Un sourire étire mes lèvres, je crois reconnaitre l’autre française, celle qui aurait des antécédents avec le beau bibliothécaire, justement. « Salut Sasha, bien dormi ? » Cette simple question suffirait à en surprendre plus d’un, parce que j’ai l’air complètement imbécile en permanence aux yeux d’une @Cleo, par exemple, alors que pas du tout. Plus accessible qu’on ne le croit, le bougre. Ma curiosité s’emballe, au même titre que mon imagination et mon sourire s’emballe crescendo avec les battements d’un cœur qui reprend vie lorsque le mot défi est mentionné dans la conversation. « Je n’avance qu’au défi. Je ne sais pas avancer sans une multitude d’entre eux ! » Une vérité, je ne survivrais pas sans cela. Je ne m’attends pas à ce qu’elle me balance, surpris et incapable de dissimuler la spontanéité d’émotions qui prennent le pas et me font vivement acquiescer. « Carrément ! J’ai besoin de pâtisser, ça me manque trop ! » Tel un camé, j’ai besoin de ma dose de pâtisserie au quotidien et les occasions sont rares depuis l’anniversaire de @Cleo la semaine passée. « J’ai souvent l’impression d’être un artiste, moi aussi. Tu donnes vie à tes émotions, à tes pensées, à tes dessins sur une toile, une feuille, un morceau de papier… Un support écrit, possiblement éternel et moi… Je fais le même chemin sur une matière qui s’anime, vivante, réductible, en métamorphose constante et éphémère. » C’est ce qui me plait là-dedans. L’engagement est momentané, une réussite que l’on dévore, un échec que l’on fait disparaitre à la hâte en quelques bouchées et des émotions qu’il est possible d’investir avec pudeur ou exubérance. « Tu l’as connu comment, @Eloïm ? » J’ose finalement l’interroger, plus calme.
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Re: Bailamos. (mardi 20/04, 9h25)
Dim 18 Avr - 14:37



Sa voix résonne dans la quiétude d'un lac sans remous. Elle aime l'odeur de l'eau, Sasha, légèrement vaseuse, ça la transporte directement. C'est un peu bête, mais la présence du lac, même artificiel, la réconforte et la berce. Elle est trop habituée au fleuve dans son champ de vision. A Paris, elle tend à graviter dès qu'elle le peut autour de la Seine, tellement elle donne la sensation de pouvoir respirer d'un coup. Une ouverture. La réalité de la Terre plus forte que les hommes. L'impression de ne pas être simplement prisonnier d'un monde de buildings. « Comme un loir » elle miaule. Elle a veillé avec Bird un moment, puis elle s'est endormie pour se réveiller tôt, comme à son habitude. Elle est pas du genre à trainer plus que nécessaire, Sasha, elle a toujours préféré consacrer au sommeil le strict minimum de son implication. « Et toi ? tu es matinal. » Il n'est plus si tôt que ça, en réalité, mais Beau, il a l'air de sortir d'une séance de sport, et rien que le temps d'arriver jusqu'ici montre que ça fait un petit moment qu'il est levé. Et l'atmosphère, le contexte, sa présence un peu improbable auprès de Beau, ça l'inspire immédiatement, Sasha, et le voir aussi réactif, ça lui tire un immense sourire. S'il y a bien un truc qu'elle aime, c'est qu'on réponde à ses bêtises sorties de nulle part. Qu'on s'interroge pas sur ses motivations, juste qu'on joue le jeu, au moins un petit peu. « Ok » elle cale d'un air hyper résolu, en passant les pages de son cahier rempli jusqu'à trouver une page vierge. ça demande de l'organisation, tout ça. Parce que Sasha, elle a déjà dessiné des gâteaux, bien sûr, mais toujours au milieu d'autres choses. Jamais juste pour le gâteau. Donc l'ai de rien, ça va être un challenge pour elle aussi de se concentrer sur l'esthétique particulière d'une pâtisserie. « Il y a des limites dans ce qui est réalisable ? Combien d'étages sont trop d'étages ? Et est-ce que tu peux inventer des couleurs de pâte à sucre ? Un gâteau pour trente, c'est possible avec ce qui a ici ? Tu sais faire les pains au chocolat ? » Son esprit tourne à mille à l'heure, elle réfléchit plus vraiment à ce qu'elle dit parce qu'elle pose toutes les questions qui lui passent par la tête et tout naturellement, elle switche. Quand elle s'en rend compte, elle lui offre un battement de cils innocent. Pas intéressant les croissants, s'ils sont pas sucrés. Beau, il se lance dans l'une de ces envolées lyriques qui la fascinent un peu, Sasha, si bien qu'elle reste immobile, silencieuse, à le regarder autant qu'à l'écouter. Il cerne bien ce qu'elle ressent quand elle dessine, Sasha, ou qu'elle peint ou toute autre forme d'art visuel. Son truc à elle. Elle aime tout un tas d'autres trucs, écrire, filmer, photographier, sculpter, graver. Mais elle n'a aucun amour plus fort que pour le dessin. « Pour qui est-ce que tu aimes le plus pâtisser ? Et ta pâtisserie préférée, c'est quoi ? » elle l'interroge finalement, curieuse. Peut-être pour lui, peut-être pour quelqu'un qu'il aime. Et pour elle, ça veut toujours dire quelque chose, les gens à qui tu penses quand tu crées, ceux pour qui tu te donnes cette peine. Beau, il risque une question qui la fait ouvrir de grands yeux étonnés. C'est le premier qui lui pose aussi franchement la question. Elle l'avait beaucoup évité la première semaine, Lolo, et les quelques échanges entre eux avaient été exclusivement en français, donc elle imagine que beaucoup ont découvert des choses durant le prime. « Il était ami avec mon frère, à l'époque où il vivait encore à Paris » elle répond finalement en étirant un sourire mystérieux. Elle peut pas vraiment lui en dire plus, à Beau. Parce qu'elle-même, elle est complètement paumée vis-à-vis d'Eloïm. « Il se passe quoi entre vous ? » elle demande, en le regardant avec son air de biche, par-dessous ses cils, une lueur de curiosité qui brille dans ses yeux. ça se drague pas mal de tous les côtés dans la communauté queer du domaine, elle a l'impression, entre Lolo la beauté, Beau, Kai, Salem et tout le petit monde qui gravite autour d'eux. « S'il te plait, je peux t'arranger le coup » elle s'amuse en balançant son épaule contre la sienne pour le taquiner, avant de redevenir sérieuse en un quart de seconde. « Par contre, si tu lui brises le cœur, je te tue sur le champ. » Elle se maudit immédiatement de dire ça parce que Lolo, il peut bien aller se faire voir, elle en a plus rien à faire. Sauf que non. Sauf que si. Mais non.
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Beau
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Re: Bailamos. (mardi 20/04, 9h25)
Dim 18 Avr - 21:15





J’observe l’étendue d’eau qu’offre ce lac qui n’a d’artificiel que la construction et le nom. Il y a quelque chose de très naturel ici, une ambiance apaisante, qu’il soit très tôt le matin ou très tard le soir. Je me sens bien ici, en sécurité, imperturbable. C’est au détour d’un bain de minuit que j’ai véritablement commencé mon aventure la semaine dernière, aux côtés d’@Eloïm, et c’est ici que j’aime m’arrêter pour m’adonner à une séance d’étirements nécessaire à la récupération après un footing. Je suis toujours tenté de piquer une tête sans jamais le faire pour autant parce qu’il est tôt, que l’eau est glacée et la température extérieure pas forcément enclin à me protéger d’un vilain rhume en guise de récompense à cette idée folle. Le regard perdu vers l’horizon, je suis arraché à cette quiétude par la présence peu désagréable de Sasha. J’ai entendu dire samedi soir, au détour d’une chronique, qu’elle avait une imagination débordante et c’est un détail que je valorise énormément au quotidien. Il est important de se soustraire à une réalité qui déstabilise parfois, pour ne pas avoir à employer le terme fragilise. À chacun sa manière de s’échapper. Certains composent de la musique, d’autres préfèrent la chanter. Le dessin, la cuisine, la construction, la pâtisserie, la danse, le cirque, le sport plus généralement… Les points d’entrée sont tellement nombreux que l’on s’y perd parfois mais l’objectif est souvent le même. C’est lui, qui fait du bien. « J’ai peu, mais très bien dormi ! » C’est que nous avions de quoi célébrer chacun à notre manière, les vipères et moi. La semaine qui s’annonce promet d’être relativement calme chez nous, sans cible sur nos épaules. « Me lever à sept heures du matin, c’est faire une grasse matinée dans mon quotidien. Je prends le boulot tous les jours à cinq heures habituellement. » Un tel rythme a ses avantages et ses inconvénients, c’est certain, mais je ne l’échangerais pour rien au monde. « Je te retourne le constat. Tu es plutôt matinale, toi aussi ! » Je la croise souvent dans ces eaux-là, à croire que le quotidien tend à s’installer partout où l’on va, quoiqu’il arrive, comme une nécessité absolue. Un cadre qui rassure et sécurise. J’accepte sans sourciller le défi qui m’est adressé, jamais plus vivant que dans ces situations-là. J’ai le cœur qui tambourine à toute vitesse, du mal à acquiescer et intégrer chacune des questions qu’elle me réserve, visiblement autant excitée à l’idée de se surpasser que moi. « Je n’ai aucune limite à ma créativité. J’ai négocié la commande éventuelle de produits supplémentaires si je ne trouve pas tout le matériel nécessaire au supermarché pour pâtissier et… Oui, je maitrise également les viennoiseries. Il m’arrive souvent de remplacer au pied levé à la boulangerie dans les départements qui en ont le plus besoin pendant le rush du matin. » Les échanges s’intensifient, résultat logique quand tu places deux passionnés comme nous dans une telle situation. « J’adorais pâtissier pour ma grand-mère. C’est elle qui m’a appris à faire mes premiers gâteaux, plus jeune. Je passais tous les jours lui livrer quelques douceurs, des tests foireux, de franches réussites… Elle était en quelque sorte mon juge, la critique difficile, toujours franche, petit-fils ou non. » Mon cœur se serre un peu quand j’en parle, mélange de nostalgie et de manque. Certaines choses ne devraient pas nous être arrachées de la sorte, aussi brutalement. Ainsi va la vie, une preuve supplémentaire de ce rythme qu’il faut maintenir à dix mille pourcent pour ne rien manquer. « Ne me juge pas, mais j’ai une passion incontrôlable pour les éclairs. J’ai appris à en proposer des variétés tellement différentes des classiques français. Loin du trio café, chocolat, vanille… Je prépare des compotées de fruits à intégrer aux crèmes traditionnelles et… Franchement… Je ne suis pas peur fier de constater à quel point mes idées sont soutenues à la pâtisserie où je travaille. On me laisse carte blanche pour tout tenter, parfois même à tort. » Peut-être ont-ils compris après mon passage dans The Great American Baking Show qu’il était préférable de ne pas m’étouffer au risque de me voir accepter les nombreuses offres qui m’ont été envoyées partout à travers les États-Unis. « Si tu ne devais choisir qu’une pâtisserie, que choisirais-tu ? J’pourrais t’en faire, si tu veux ! » Je ne dis jamais non à un challenge, à un sens à donner à ce que je prépare. Le silence est mauvais et je capitalise dessus pour oser poser la question qui me brûle les lèvres et, je le sais, la prend de court. C’était en quelque sorte mon objectif, parce qu’il est toujours plus facile de capter la vérité quand on surprend plutôt qu’en laissant à l’autre le temps d’anticiper et de préparer une contre-attaque. J’en apprends davantage au sujet de leur histoire, perçois une certaine forme d’ambigüité sur laquelle la tiédeur demeure pour le moment. « Vous avez partagé quelque chose… Tous les deux ? J’veux dire… Intimement ? » Rien n’est impossible. À en juger par les images diffusées, j’irais même jusqu’à affirmer qu’ils ont une certaine alchimie qui se dégage. J’ai droit à une montagne de questions à mon tour et j’hausse les épaules, incertain. « On s’est embrassés la semaine dernière, comme tu as pu le constater en images samedi soir. On a dormi ensemble et on s’était en quelque sorte engagés à explorer sans prise de tête ce feeling. Une nuit insolite chaque semaine et puis… J’sais pas… C’est hyper con, comme manière de penser mais… Je ne m’attendais pas à être l’un des grands oubliés de ses impressions. J’étais même tellement confiant que j’suis surement tombé de haut pendant dix secondes à cause de cela. » Je m’en suis remis depuis, parce qu’il est rare que je garde un affront en tête plus de deux minutes, ça demande trop d’énergie pour ce que cela rapporte au bout du compte. Elle veut m’arranger un coup, trop mignonne, encore plus lorsqu’elle dessine des menaces légitimes qui m’aident à entrevoir à quel point ils doivent être proches, tous les deux. « Je ne suis pas certain que tu veuilles contribuer à le faire tomber dans la gueule du loup ! » C’est ce que je suis après tout, un putain de prédateur. « Je ne fais pas dans les grandes histoires d’amour monogames, ponctuées de promesses privatives, tout ça… La vie est bien trop courte pour cela ! »  
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Re: Bailamos. (mardi 20/04, 9h25)
Mar 20 Avr - 1:27



Improbable qu'elle soit si reposée alors qu'elle a quasiment pas dormi, Sasha, finalement. Mais elle a pris l'habitude, quand elle était ado, de peu dormir, de toujours puiser dans ses réserves, alors elle a conservé ça, sa capacité à fonctionner avec peu de fuel. « Cinq heures » elle répète, impressionnée. « Tu dois souvent croiser les noctambules toujours debout. ça doit être bizarre de te dire qu'ils vivent pas la même journée que toi » elle part toute seule dans ses délires comme d'habitude. Elle sait pas trop s'il capte ce qu'elle veut dire, mais pour elle, c'est comme vivre à l'autre bout du monde, mais en vivant au même endroit. Là où Beau, il est branché sur aujourd'hui, les noctambules, ils sont toujours dans hier. Bizarre. « J'aime pas perdre de temps, il y a beaucoup trop à faire dans la vie » elle explique simplement avec un sourire rayonnant. Et puis elle le lance sur la pâtisserie, avec son petit défi commun, elle de dessin et de lui de gâteau, et là, on ne l'arrête plus. Elle aime écouter les gens passionnés, Sasha, elle se nourrit des émotions vives qui submergent et enveloppent toutes entières, c'est là-dedans qu'elle trouve le sens de sa vie. Dans la sensation qu'elle peut plus lutter contre ça. Elle note doucement l'absence de limite qu'il s'impose comme seule consigne dans son petit cahier puis elle se lance dans son processus créatif, concentrée à la fois sur lui et sur ce qu'il lui inspire comme esthétique. Elle l'écoute attentivement, Sasha, son crayon entamant silencieusement la construction de leur petit art commun, même si elle ne réagit pas à tout. « Tu adorais ? » elle relève doucement. « C'est un beau cadeau qu'elle t'a fait en t'apprenant la pâtisserie. » Vu la ferveur qui l'habite dès qu'il parle de sa passion. A vrai dire, c'est même probablement le plus cadeau qu'on puisse faire à quelqu'un. Lui laisser un but, une voie. Et vu comme il parle de ses éclairs, c'est vraiment pas exagérer de parler de voie. Elle rigole sans méchanceté, Sasha, à le voir aussi enthousiaste. On dirait elle, quand elle trouve un super beau feutre. « T'as déjà eu des expériences complètement ratées ? » elle imagine déjà la pâtisserie de Frankenstein qui prend soudainement vie dans l'atelier de Beau, sous le regard horrifié de son créateur. « Tu sais moi des fois je passe des après-midi entiers à comparer des crayons dans des papeteries pour au final les acheter tous, j'ai des tiroirs entiers de carnets et de gommes de toutes les couleurs. » Dans le genre névrosée de sa passion, elle est pas mal aussi, dans son genre, Sasha, à accumuler tous les jolis cahiers qu'elle trouve. « oooooh il y en a trop » elle geint quand il lui demande sa pâtisserie préférée, incapable de choisir, tandis que la liste de ses desserts préférés défilent devant ses prunelles : crêpes, pain perdu, choux à la crème, massepain, profiteroles, tarte aux abricots, et ainsi de suite. « Les bombes au chocolat. Non ! les cannelés. Tu sais les faire ? » elle balance avec le plus gros smile du monde. C'est pas compliqué, Sasha, elle a de base un truc pour les pâtisserie et le sucré, alors elle aime tout ce qui respecte son régime végétarien. Sans transition, il évoque Eloïm, et c'est pas si étonnant qu'il soit celui qui amène le sujet avec elle. Elle a bien compris qu'il y avait un petit truc entre eux. Par contre, elle s'attendait pas à ce que lui s'imagine qu'il y ait un truc entre Eloïm et elle. Elle retient à grand peine l'horreur qui manque de sculpter son visage d'une grimace. Non mais... c'est ça qui ressort de leurs interactions ? C'est à ça qu'elle ressemble, vu de l'extérieur ? une nana qui en veut à un ex ? Puis, la surprise passée, elle se permet de pouffer de rire. « Je pensais que tu étais au courant qu'il était homo. » Lui plus que n'importe qui. Mais bon, sans doute que vu le spectrum d'orientations sexuelles représentées parmi les résidents, il pouvait s'interroger sur une bisexualité, une pansexualité ou encore autre chose. « Non, on n'a jamais rien partagé de ce genre » elle le rassure donc quand même en posant un regard doux sur lui. Autant qu'il le sache, que le monde entier le sache. De toute façon, elle comprend même pas qu'ils puissent se poser la question vu qu'il a spécifiquement précisé qu'il était gay. Elle est toute attentive quand il parle, Beau, et s'il y a bien un truc qu'elle se surprend à apprécier chez lui, c'est à quel point il est ouvert pour parler de ce qu'il ressent. Elle aime les gens comme ça, Sasha. Et elle comprend le problème. Honnêtement, à la place de Beau, elle aurait réagi encore plus mal que lui. « Tu sais, il a l'air d'un intello comme ça, mais il n'est pas toujours très malin, @Eloïm. La preuve, il a mis deux fois Dede et moi j'ai tout juste eu droit à la deuxième place des "plus de love" » elle note en balançant sa main devant son visage comme si elle chassait cette pensée nulle, l'air courroucé. Franchement, c'était à elle de le mettre dans cette catégorie moisie et à lui de ramer en lui donnant plein de love et pas l'inverse, mais bon, c'est pas le sujet. « Des fois, quand les choses sont vraies, il réagit pas vraiment comme les gens normaux, il est un peu vieux jeu, c'est sa façon à lui de montrer que c'est important. » C'est probablement pas une excuse, encore moins pour Beau le spécialiste pour enfoncer les portes ouvertes, mais c'est juste ça. C'est aussi pour ça qu'elle l'aime trop, Sasha. Parce qu'il est trop bizarre, parfois. « Tu es si terrible que ça ? » elle se marre doucement, pas convaincue. Quand il reprend la parole, elle hoche la tête. Elle peut s'identifier à ça et en même temps, pas vraiment. Sasha, elle a jamais été très douée pour les relations de couple, parce qu'elle idéalise beaucoup, parce qu'elle est très instable, parce qu'elle aime l'amour probablement plus que les gens qu'elle fréquente. Pourtant, elle, c'est le genre à rêver du grand amour, de celui avec un grand A, de celui qui la bouleversera au point de plus savoir comment elle s'appelle, celui qui la fera partir au bout du monde, l'évidence pure et simple. Mais elle y arrive pas. « Choisir c'est renoncer. » elle souffle simplement. ça, c'est un peu le drame de sa vie. Choisir. Et renoncer, par extension. Sasha, elle voudrait tout, tout le temps, toujours. « Ton but c'est de vivre sans jamais rien regretter, du coup ? » elle devine, en reliant les points pour le comprendre, Beau. Elle a l'impression d'être Billy face à elle-même et son désir de vivre pleinement, brusquement.
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Re: Bailamos. (mardi 20/04, 9h25)
Mer 21 Avr - 1:19




« C’est étrange, et amusant à la fois, les premiers temps. Je démarre ma journée quand certains la terminent seulement. Ils démarrent la leur quand la mienne touche à sa fin et me permet de trouver le repos tant espéré ! » Je mène un quotidien qui n’a rien d’hors du commun. Je le partage avec des milliers, pour ne pas dire des millions, d’autres personnes sur cette planète. Mais tout le monde ne comprend pas, nombreux sont les amis qui se perdent dans les jugements lorsque je me refuse à sortir en semaine ou que je décide de me coucher à vingt-et-une heures pour grapiller un maximum d’heures de sommeil pour tenir tout au long de la journée un rythme périlleux. Il y a le boulot, bien-sûr, mais je ne me laisse aucun temps mort lorsque je quitte la pâtisserie, immédiatement sur le qui-vive, à rechercher les bonnes activités pour enchainer sur un entrainement sportif, à enchainer les moments conviviaux en compagnie de mes proches. J’ai la bougeotte, pas une minute à moi et un mal fou à m’arrêter, ne serait-ce que cinq minutes, par peur de me confronter à ma propre réflexion, à ce surplace qui me fait peur et me donne l’impression de gaspiller de précieuses minutes qu’il ne me sera jamais possible de récupérer ensuite. J’acquiesce à ses paroles, parce qu’elle a tout à fait raison Sasha. Il n’y a pas une seule seconde à mettre en péril pour des broutilles. « On est d’accord ! Si mon corps était capable de suivre la cadence infernale auquel je le soumets quotidiennement sans sommeil, je ne prendrais même plus la peine de dormir tellement le temps que l’on passe à dormir pourrait être utilisé pour faire un tas de choses nettement plus intéressantes et enrichissantes. » Nous n’avons malheureusement pas cette possibilité. Récupérer à travers le sommeil demeure essentiel au bon fonctionnement du corps humain. Ce défi hybride, du crayon à l’assiette, il me met particulièrement en joie. Au-delà même du challenge à relever, c’est la possibilité de passer autant de temps avec une inconnue au moins aussi passionnée que moi qui m’interpelle. Nos propres sentiments trouvent une résonnance particulièrement solide chez l’autre, comme un écho qui n’a pas besoin d’être énoncé verbalement pour être reçu de part et d’autre. J’apprécie cela, sensible à sa manière d’être au point d’accepter de me confier sur les origines de cette histoire d’amour entre la pâtisserie et moi. « Elle a perdu le plus gros combat de sa vie contre un cancer il y a deux ans. » Je marque une petite pause, juste quelques secondes, parce qu’il est toujours désagréable d’en parler, deux ans, c’est à la fois énorme et pourtant comme hier dans mon esprit. « Dans les derniers mois, les médecins ont voulu tenter un protocole plus agressif, de la dernière chance, comme ils disent parce qu’elle était encore jeune, en excellente santé avant tout cela et qu’ils espéraient sincèrement parvenir à lui faire gagner quelques années de vie. La chimiothérapie a détruit son appétit, et bien d’autres choses et elle refusait de se nourrir… Pourtant, elle faisait toujours un effort pour mes gâteaux. Elle se sentait investie d’une mission, celle de continuer à me guider autant qu’elle le pouvait, pendant le temps qui lui restait et je me suis raccroché à cela pour m’attribuer ma propre mission, celle de la maintenir un peu à ma manière, en continuant encore et encore à pâtissier, tous les jours, pour elle. Tu vas peut-être trouver cela idiot mais, encore aujourd’hui, il m’arrive parfois de préparer quelques gâteaux et d’aller m’asseoir auprès d’elle pour les goûter, les lui décrire et lui raconter ma journée. » Je ne sais pas pourquoi j’en parle, pourquoi je prononce ces mots qui brûlent et nouent le fond de ma gorge. Je ne laisse rien paraitre pour autant, autant que possible, et élance une main à toute vitesse dans mes cheveux pour les ébouriffer et captiver son attention sur autre chose que les traits de mon visage. « Oh que oui, souvent… J’ai le souvenir d’un entremet passion qui s’est complètement cassé la gueule une heure après avoir été cerclé et déposé au frais. Un cauchemar. Lorsque j’ai ouvert le réfrigérateur il y en avait partout. Un massacre ! » La pâtisserie, peut-être même plus que la cuisine, est faite de nombreuses déconvenues de ce genre. Il faut échouer pour perfectionner et trouver l’équilibre entre perfection sur le fil et échec cuisant. Sa passion pour le dessin est touchante et fait s’étirer mon sourire. « Tu en as apporté beaucoup avec toi, des outils pour dessiner ? » Mon plus grand regret, celui de n’avoir apporté aucun ustensile avec moi. « Les canelés ça me dit quelque chose… Une spécialité française, non ? » Le nom me dit quelque chose, il me semble en avoir déjà entendu parler. « Avec une recette de base, je pourrais tenter de t’en faire la semaine prochaine, si tu veux ? » Tout pour le plaisir de tenter de nouvelles choses et de faire plaisir. Une conversation personnelle en entrainant une autre, c’est au tour d’@Eloïm de passer au crible et je me marre en la voyant réagir de la sorte, horrifiée à l’idée d’être associée à lui dans de telles circonstances. Je découvre son homosexualité, persuadé qu’il était bisexuel, mais prends note, pas du genre à laisser les informations tomber dans l’oreille d’un sourd. « Je ne savais pas. » Les orientations ne sont à mes yeux que des étiquettes même si je respecte les préférences de chacun. J’ai un fou rire qui me prend quand elle mentionne @Dede cité deux fois et une seconde place obtenue injustement dans la rubrique plus de love. « Tu méritais clairement la première place… Et le doublé aussi, quitte à mettre quelqu’un deux fois ! » Vieux jeu, je prends note, à nouveau, sincèrement intéressé par ce garçon que j’ai parfois du mal à suivre. Il me fascine et m’effraie à la fois pour des raisons que je préfère me taire, tout est plus simple ainsi. « Terrible je ne sais pas… Tout est question d’opinion… » Je ne le suis pas, à mes yeux, mais j’ai conscience des difficultés que peuvent rencontrer les autres lorsqu’ils me côtoient au quotidien. « Tout à fait… Et renoncer, c’est potentiellement s’en mordre les doigts, sombrer face à la frustration qui s’accumule, être injuste envers l’autre, envers soi-même et se réveiller un jour sans parvenir à se reconnaitre quand tu te regardes dans le miroir… Je ne souhaite cela à personne ! » Et à la fois, je suis très admiratif des couples qui parviennent à s’aimer toute leur vie, ou passionnément pendant quelques années avant de reprendre leur liberté. Je n’ai jamais été capable de cela. « Vivre chaque seconde comme si elle pouvait être la dernière et ne pas quitter ce monde avec une liste longue comme le bras de regrets. » Je marque une courte pause, le temps de la toiser, d’analyser ses traits. « Toi aussi, je me trompe ? »   



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 Bailamos. (mardi 20/04, 9h25)


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