@nelson

Sasha a vu Nelson au loin en mode farniente près de la piscine du motel et elle en a profité pour aller se poser près de lui, armée de sa trousse de crayons et stylos en tous genre et de l'un de ses cahiers. Elle en a des tas, des cahiers, et elle est même pas organisée façon chacun a son utilité particulière, son type de dessin particulier. C'est juste une question d'inspi sur le moment, si elle se sent plus bleu à pois jaunes ou effet vieux cuir, voire Atoma tout basique pour les jours #minimalistes. Elle s'est lancée dans un petit comic qu'elle termine de colorer aux feutres à l'ancienne, Sasha, avant d'envoyer son cahier à Nelson sur le transat voisin. « T'en penses quoi ? » elle miaule. Il s'était vachement intéressé à sa passion, le vert, au travers de son travail, de ses projets, de son histoire avec le dessin, et ça a suffit à le hisser dans la petite sphère de ceux qu'elle considérait comme ses collègues lointains. D'un créateur à une autre, même si leurs deux branches n'ont strictement rien à voir. « Sois honnête » elle exige, nez plissé, en attendant le verdict. Elle aime expérimenter plein de trucs, Sasha, plein de styles, plein de designs, et rien de ce qu'elle n'a produit ici n'est similaire. Il n'y a que ce petit comic qui reste dans la lignée de ce qu'elle fait à l'extérieur. « C'est @Dede » elle se marre. Ressemblant non ? Dede au réveil. Il lui manque trop, Dede, elle a l'impression de pas l'avoir vu depuis des semaines alors qu'elle l'a littéralement vu le matin même. Mais comme tous les bleus, elle les sent lointains, depuis le prime, comme inatteignables après avoir été à portée de main pendant deux semaines. Elle réfléchit une seconde, Sasha, avant de tirer un nouveau crayon. « Je veux tester un nouveau truc » elle annonce, en se laissant porter par son imagination. « Raconte-moi exactement ce que jouer du piano te fait ressentir » elle demande en roulant vers lui un maxi smile. Pas selon les morceaux, pas selon son état d'esprit, mais réellement ce que ça représente pour lui, de s'asseoir et de faire jouer les touches. Elle veut voir jusqu'où elle est capable d'aller dans la représentation des émotions, Sasha. Elle veut comprendre sa passion à lui aussi. Qui est Nelson derrière le piano.

Il chill tranquille Nelson, allongé au soleil les paupières closes occupé à prendre une dose de vitamine D. C’est tellement gris dans sa capitale que dès que le soleil se pointe tous les londonien pointent le nez dehors comme des lézards attirés par la chaleur. Selon lui il n’y a qu’un défaut à reprocher à sa belle Londres, celui-ci. La musique sur ses oreilles, sa peau brunit sous les rayons alors qu’il se laisse embarquer par le sommeil par intermittences. @Sasha elle est silencieuse à côté, il entend le bruit de ses crayons qui griffonnent sur le papier. Dans un de ces moments où il émerge, les pensées floues et prêt à repartir, elle lui balance son cahier dans une action beaucoup trop violente pour l’être assommé qu’il est. Mou, il se saisit du carnet et le porte à hauteur de ses yeux. « C’est honnêtement très beau. » qu’il balance pour faire plaisir alors qu’il n’a de toute évidence pas pris le temps de s’attarder sur le dessin. La tête qui pivote vers Sasha et sa grimace lui exigeant d’être honnête il rejette un œil. Étant dorénavant éveillé il abandonne l’idée de sa sieste. Il lit, petit sourire amusé sur les lèvres. C’est marrant, ça lui rappelle ces petites caricatures qui défilent sur son feed. Il éclate un léger rire à la mention de Dede. « C’est carrément lui. » il se marre. « J’aime bien le style c’est accessible, je follow des comptes insta de ce genre. Twister le dessin en meme c’est marrant. » D’ailleurs il imagine déjà des concepts basés sur ce type lui, grand adepte des projets qui fleurissent d’une idée bancale balancée à la volée. « Tu pourrais en faire une collection genre « Les dessous de OMB » où tu caricatures toutes les spécificités de chacuns. » Et vu les personnages il y a de quoi faire. « Ensuite tu commercialises et BAM ça explose » Di-rect, elle devient la nouvelle dessinatrice en vogue et ça fait des chocapics. Il tend son bras pour lui rendre son carnet alors qu’il se fait nouvelle cible « Tu vas me dessiner ? » il est excited lui, forcément. Ce que le piano lui fait ressentir ? Tellement de choses, c’est difficile d’y mettre des mots. « Léger. Mes émotions s’expriment dans un langage que je suis le seul à connaître, j’y raconte tout ce qui ne se dit pas et ça fait du bien. » Il y raconte sa joie, ses inquiétudes, comme tout artiste qui se respecte ça parle souvent d’amour et de solitude. « Il y a aussi l’ego-boost de maîtriser un instrument, c’est grisant de ne faire qu’un avec le clavier. Je ne saurai pas te définir mais une fois qu’un certain palier technique est atteint, le reste c’est que du bonus. » Bien sûr il y avait toujours matière à s’améliorer mais pouvoir utiliser le clavier à sa guise comme un exutoire c'était d'une satisfaction extrême. Plongé dans son explication, son regard s'était perdu sur le ciel. Ses prunelles retombent sur Sasha qui le fixe comme un petit animal curieux avec cet air qui la caractérise et ça le fait sourire.« Le dessin c'est pour toi ou pour les autres ? » qu'il demande toute son attention portée sur la petite blonde.