Tu as ravalé ta fierté à ta manière. Pour ne pas avoir à dire les mots qui pourtant te brûlaient les lèvres ! Pour ne pas avoir à avouer que tu t’es trompée sur moi. Que je ne suis pas indigne de ta confiance, bien au contraire Elle se mure dans le silence face à cette évidence qu'il lui jette en pleine face. Sa fierté pourrait parler et le faire taire tout de suite mais elle arrive à la canaliser pour une fois. Faut aussi dire qu'elle est absorbée par son regard. Son foutu regard qu'il plonge dans le sien sans se détourner. Pourquoi diable lui avait-elle dit que c'était ce qu'elle préférait chez lui déjà ? Elle ne lui montre cependant pas, gardant cette neutralité sur le visage. « Tant que tu ne crois pas que c'est parce que tu me plais, ça me va » qu'elle ne peut s'empêcher de répliquer avec ce détachement légendaire, cet air de miss intouchable qui n'a que faire de ce qu'il vient de dire alors que tous ses mots résonnent et lui font tourner la tête. @Apollon a peut-être plus cerné la belle qu'elle ne le pensait et forcément, elle est désarçonnée. Son paraître reste intact malgré tout, aidé par la faible luminosité qui cache ses micro-failles. Ils savent très bien la vérité tous les deux, Kendall sait que ce mensonge effronté n'est pas crédible mais c'est sa façon de répliquer sans le contredire pour autant. Je ne t’en veux pas ! Cette fois s'en est trop. Son visage de poupée se fissure pour laisser passer une émotion, enfin. Bon, une émotion feinte et exagérée, celle de la femme outrée. « Tu veux dire, JE ne t'en veux pas... et JE te pardonne. » qu'elle reprend en laissant passer plus de vie dans ses mots cette fois, ses lippes venant dessiner un léger sourire à peine perceptible. Elle lui relance une pique avec pourtant cette vérité déguisée, cette promesse qu'elle peut lui apporter le meilleur comme le pire... et il réplique tout aussi arrogant qu'elle. C'était reparti. Le froid indifférent, il n'existait plus entre eux et la chaleur de leur provocation était enfin revenue comme si elle n'était jamais partie, aussi facilement que ça. Elle le ressent même sur le moment avec ce cœur qui s'emballe, que ça lui a manqué. Elle sait pas quoi penser de tout ça d'ailleurs, mais elle se pose pas plus de questions que ça pour l'instant. Elle finit par se relever pour aller nettoyer mais il lui dérobe la lampe de torche sans qu'elle n'ait un mot à dire, lui disant de le laisser faire. « Si tu y tiens... » qu'elle lâche presque dans un soupire ennuyé alors que c'est bien le contraire qu'elle ressent une nouvelle fois. Elle se tient sur le côté s'accoudant contre le mur pour l'observer. « Le contraire. J'essaye de créer une cohésion de groupe entre les jaunes. L'alcool peut aider... » voir même être leur seul sauveteur au vu des caractères qui semblent bien incompatibles entre Kendall et Frida d'un côté, et Maylis de l'autre. Une soirée alcoolisée, ça peut peut-être être le moyen d'apprendre à se connaitre plus facilement. « J'ai peut-être visée un peu trop gros. On va éviter de faire n'importe quoi. » On pourrait croire qu'elle répond à toute la panoplie de la femme fatale Kendall mais non, la résistance à l'alcool elle ne l'a malheureusement pas. C'est pour ça qu'elle ne boit jamais beaucoup, comme elle tient à rester dans le contrôle tout le temps. Mais elle aura aucun scrupule à faire boire ses deux camarades par contre. « Si jamais Maylis finie les seins à l'air dans ton lit, tu sauras le plan a fonctionné. » qu'elle s'amuse à balancer au jeune homme.

Je ne recule jamais devant rien, les difficultés ne m’effraient pas une seule seconde. Mon parcours tout entier est le reflet d’obstacles que j’ai pris soin de défoncer les uns après les autres, en position bélier, plutôt que de réfléchir à des solutions alternatives pour ne pas avoir à affronter le miroir, pour ne pas voir mes échecs se refléter. Les œillères, très peu pour moi. Certaines décisions m’ont coûté des points. Je ne prétends pas être constamment parvenu à agir dans les règles de l’art, bien loin de là. Mes défaites sont surement plus nombreuses que mes réussites mais c’est à ces dernières que je pense constamment pour continuer à avancer sans faiblir, le regard rivé vers l’avenir. Se tromper sur le sens d’un tel baiser, tel est l’obstacle que je dois parvenir à dépasser avec succès, au risque de perdre ce très léger avantage, une proximité que nous tentons de retrouver après une semaine pour le moins compliquée. Je m’élance, lui propose une analyse très personnelle des événements qui viennent de prendre place, le cœur à vif, les émotions à fleur de peau. Je n’ai pas encore traité les informations qui se sont accumulées dans mon esprit, je m’exécute en temps réel, pris sur le vif. Les yeux troublés, pourvus d’une profondeur sur laquelle je n’ai pas le contrôle. J’ai tapé dans le mille, je le sais, comment ? Parce qu’elle se détourne, pique plutôt que d’assumer. Je commence à la connaitre, Kendall. Elle n’est pas aussi mystérieuse qu’elle aimerait l’être, pas quand tu sais quoi observer. « Je ne crois pas, effectivement. Il ne s’agit pas d’une théorie à étayer, mais d’un fait ! Je sais que c’est le cas ! » Je me redresse à mon tour pour pouvoir affronter ses yeux et me rapprocher d’elle, le cœur bercé par une ivresse naturelle et conquérante. Nous sommes de retour pour leur jouer de mauvais tours… Pour NOUS jouer de mauvais tours. Une sorte de Team Rocket revisitée, le talent en plus. Elle est clairement le James de notre binôme, j’ai nettement plus l’étoffe d’une Jessie. Je pouffe de rire et hoche la tête négativement. « Je n’ai pourtant aucun pêché à me faire pardonner. Si ce n’est d’avoir été bien trop gentil avec toi jusqu’à maintenant ! Tu ne mérites pas ma bonté. » Je pique à mon tour, assoiffé d’une réaction dont elle seule semble maitriser les secrets de fabrication. Gentleman, comme toujours, malgré toutes les saloperies qu’on peut parfois se balancer, je prends les devants et commence à récolter les fragments de verre avec cette balayette. « L’équipe jaune doit être la plus explosive du tas. Je me demande comment vous faites pour ne pas vous étriper… J’ai bien fait de ne pas parier, j’aurais misé sur vingt-quatre heures, grand maximum, avec un crêpage de chignon dès le dimanche matin ! » Les surprises sont toujours au rendez-vous, avec de telles femmes. « Tu as clairement eu les yeux plus gros que le ventre. Je t’accompagnerais jusqu’à votre chambre pour déposer les boissons. Je ne voudrais pas que tu te froisse un muscle ! » Suis-je en train d’insinuer qu’elle est trop faible pour transporter une telle charge dans le noir ? Totalement, je le fais surtout pour nous éviter à tous un nouveau massacre, plus aucune casse ne sera tolérée, surtout s’il s’agit de téquila ou de vodka. « On parle de @Maylis à qui j’ai dit d’aller zouker avec @Zach et qui m’a pris aux mots en se faisant soulever sur un capot au garage… J’suis surpris qu’elle ne se soit pas déjà pointée chez les roses avec les seins à l’air ! »

hj : d'où kendall c'est james, c'est grave jessie wsh  

@Apollon ne la croit pas quand elle dit qu'il ne lui plait pas. En même temps, est-elle vraiment convaincante ? Elle pourra le nier autant qu'elle le pourra, parfois l'évidence frappe plus fort que des mots. Et si elle ne peut pas contrôler totalement l'énergie qu'elle renvoie, ces mots-là, il ne les entendra cependant pas de sa bouche. Pas aujourd'hui en tout cas. Au fond, elle n'a pas envie non plus de s'en cacher. Si vraiment elle essayait de le garder pour elle, croyez-moi qu'il ne le saurait pas et qu'il la détesterait vraiment de toute son âme à l'heure actuelle. Tout ce qu'elle fait, c'est utiliser la provocation pour se défendre, inverser les rôles et prétendre garder sa fierté intacte malgré tout. Je n’ai pourtant aucun pêché à me faire pardonner. Si ce n’est d’avoir été bien trop gentil avec toi jusqu’à maintenant ! Tu ne mérites pas ma bonté. Il a beau le dire par pure provocation, il n'a jamais été autant dans le vrai quand il dit qu'elle ne mérite pas sa bonté. Lui il est encore insouciant malgré le comportement vacillant de la belle. Kendall le sait au fond d'elle, elle est toxique pour lui. Un jour, il regrettera de lui avoir laissé une autre chance, il regrettera de s'être attaché. C'est ce qu'elle fait tout le temps la rousse. Elle déçoit, elle brise des cœurs. Elle prend aussi facilement qu'elle jette... et ça peut faire souffrir parce qu'il n'y a aucune explication. Cette simple pensée qui la ramène à la réalité la laisse bien silencieuse sur le moment alors que d'ordinaire elle aurait bien répliqué quelque chose. Heureusement, l'obscurité est de son côté pour effacer la moindre suspicion. Faut aussi dire que leur froid laisse des séquelles malgré tout. Elle reste en retrait, l'accompagnant tout de même pour qu'il nettoie sa maladresse à sa place, non sans lui faire part de son avis sur cette nouvelle équipe jaune. Il arrive à lui arracher un demi-sourire, qu'il ne verra pas. Pour être honnête, elle n'aurait pas non plus misé plus de vingt-quatre heures. « Disons que j'ai finalement compris que le but de cette émission, c'est de travailler en équipe. » qu'elle souffle, l'air de rien. Elle avait évolué depuis le début du jeu la rousse. Arrivée très individualiste, elle avait fini par comprendre qu'il fallait tout donner pour son équipe, peu importe qu'elle puisse changer chaque semaine. C'était le but du jeu, c'était les règles et elle s'y pliait. Les affinités ne comptaient pas pour la rousse, tant que tu étais dans son équipe, tu passais avant tout le monde. « D'accord » qu'elle lâche de façon neutre, comme si ça elle lui accordait une faveur de l'aider à porter ses bouteilles jusqu'à la chambre. La vérité c'est que ça l'arrange bien, qu'il l'aide. Surtout que la chambre jaune elle est au dernier étage et que l'ascenseur est en panne suite à la coupure d'électricité. Et pourtant... pas même un merci sort de sa bouche, pas un seul mot de reconnaissance. Ils en viennent à parler de @Maylis et le garçon il y va pas avec le dos de la cuillère quand il parle de la blonde. A croire qu'elle est devenue son poto... Bon d'accord, il la connait un minimum, bien sur qu'elle s'offusque pas du langage cru qu'il peut utiliser. « Charmant » qu'elle commente avec son faux air le plus pétant qui soit. A vrai dire, elle était loin de porter un jugement sur les histoires de cul des uns et des autres Kendall. Tant que c'était assumé et que ça convenait aux principaux intéressés... Pendant qu'il finit de nettoyer, elle finit de préparer le sac d'alcool et y a ce moment qui lui prend, cette envie incompréhensible et inattendue. Ce  « Apollon ? » à peine soufflé, presque timide qui se fait entendre. Sa tête vient se poser contre son torse, ses bras l'entourant et le serrant plus que de raison, lui criant presque qu'il lui avait manqué. Elle en profite Kendall, de ses quelques secondes d'intimité. C'est bien la première fois d'ailleurs qu'ils sont si proches sans aucune excuse dissimulée. Pas de sauvetage en plein air, pas de massage du à un gage ni même de contact pour un bandage... C'est peut-être cette obscurité qui l'aide à faire tomber les barrières, comme si tout ce qui arrivait ici, parce qu'il faisait noir et qu'on ne le voyait pas, ça comptait pas. Pourtant cette fois, Kendall elle peut se cacher derrière rien d'autre qu'une envie assumée. Ou pas. « J'avais besoin de m'essuyer » qu'elle lâche en s'éloignant de son étreinte, le ton neutre et un soupçon de malice. Elle tente quand même, de transformer ça en autre chose. Mais ils le savent très bien tous les deux, la vraie raison. « Allez, on y va » qu'elle fait une dernière fois en emboîtant le pas.