@fly
il ne peut s'empêcher de rire, tant l'image est cocasse. si c'est même un vrai métier. mais en soi, il n'y a pas de vrai ou de faux métier, juste des passe-temps, certains pour lesquels on gagne de l'argent, d'autres non. s'il y a une sorcière dans la villa, après tout, tout peut bien être considéré comme un gagne-pain. « j'espère que c'est bien payé au moins. t'imagine, le nombre de films que ca doit voir passer en plus, s'ils sont payé pour chaque résumé ? » mais c'est surtout surprenant, l'aisance d'un moment pareil. juste des mots qui rebondissent par dessus les draps. des mots idiots, peut-être. mais c'est simple, il n'y a pas à chercher bien loin, ou à interpréter grand-chose. enfin, peut-être qu'il aurait dû, un peu plus tôt. mais même l'idée lancinante qu'il a un peu plus derrière la tête, le blondinet, avec son corps si doux à admirer, ce n'est pas assez pour filer le voile de calme posé dans ce lit. peut-être parce que les gestes sont lents, peut-être parce qu'il ne fonctionne jamais très rapidement, clark. même pas quand il prends le temps de répondre. parce qu'il ne les as pas encore tous vu, parce qu'il a bien besoin de la faire glisser le long de ses bras, cette chemise, pour choisir un préféré. « laisse-moi voir... » et les doigts glissent le long des lignes, encore. plus une question de découverte, de lecture, que de caresse, vraiment, que ce frôlement. « j'aime bien que tu sois resté sur du monochrome. » ca lui va bien, c'est tout. comme ce genre qu'il se donne. et, toujours indécis, il n'aura sûrement pas de bonne décision, là. même quand sa main s'arrête pour mieux se poser sur son bras. « c'est pas très original si je dis la création d'adam, j'crois. » il en rit pourtant, léger. « t'y as déjà été, à la chapelle sixtine ? » un joli souvenir. mais il change de sujet, sans même s'en rendre compte. parce qu'il y a une ligne à côté, aussi, un motif toujours un peu cliché, mais plus original. « l'épée avec les roses, aussi. les ombrages sont grave neat. » il pourrait presque en faire l'inventaire. mais pas à voix haute. au creux de son crâne, c'est mieux.

@clark
aucun jugement dans la voix des jeunes hommes, simplement des réflexions qui ne volent pas haut : il ne fallait pas s’attendre à du grand niveau en les mettant ensemble, clark passe le trois quart de son temps à compter les moutons et fly est simplement désintéressé de tout, n’accordant aucune espèce d’importance au monde qui tourne autour de lui. – au moins, ils doivent avoir accès au porno prenium même si c’est pas mon personal fav. il se fout peu des caméras sur lui, des micros qui ne traînent pas, l’américain est complètement décomplexé. une des raisons pour lesquelles il a batifolé ici et là dès son premier tour sur les réseaux sociaux d’ailleurs. il se laisse facilement manipuler, accepte d’être la poupée tatouée du brun le temps de quelques minutes, le temps qu’il choisisse son coup de cœur sur le corps griffonné de partout. clark dessine sur ses carnets, fly lui décide d’utiliser son corps comme un brouillon, avec multiples significations et des marques pour la vie. il se redresse alors, la chemise tombe, le torse apparaît : de multiples tatouages dispersés sur les abdominaux, sur ses hanches, ses pectoraux, un véritable sketch book à lui tout seul : il espère que ça parle à l’artiste qui lui fait face et qui l’observe avec minutie, envie aussi, sûrement un peu. – j’aime pas les couleurs. peut-être le rouge, un jour. il n’y a pas vraiment réfléchi, ses tatouages ne sont pas le fruit d’une réflexion très longue, ce sont même des choix impulsifs, qui lui semblaient être des bonnes idées sur le moment, mais qu’il n’a jamais regretté pour autant. il a adopté chacun des dessins, les a fait siens et les arbore désormais fièrement. – nan jamais, mais c’est un de mes préférés aussi. il observe l’avant-bras en souriant bêtement, il n’aurait jamais pensé qu’il ferait une review de tous ses tatouages dès la première nuit, mais le faire en compagnie du brun lui plaît étonnement. il l’écoute parler des dessins comme un expert le ferait, lui qui ne voit que les significations derrière sans examiner les traits et les ombres parfaitement posées sur le derme. – t’en as, toi ? des tatouages ? curieux, peut-être parce que lui aussi veut découvrir son corps.

@Fly
il ne saurait trop dire comment, exactement, ils en sont arrivés à cette conversation. mais il ne cherche pas plus loin, maintenant que le sujet est là. déballe tout, sans chercher à rien cacher. le fil de ses pensées. « ouais. moi non plus. j'en regarde pas tant que ca, en vrai... fin, de temps en temps, i guess. » pas qu'il essaie de se dédouaner. au fond tout le monde regarde. c'est juste qu'être en vadrouille limite les possibilités. puis, après tout, les corps qui se heurtent en vrai, ca a un gout tout autre. sûrement bien meilleur. comme celui de regarder les jolies choses devant soi, plutôt que des copies. comme ses doigts en vadrouille, en randonnées, le long de son derme. pas de quoi l'empêcher de parler, même dans la contemplation. comme on commente une expo. c'est toujours mieux avec quelqu'un à qui parler, les musées. et celui-là est vivant. « c'est bien, j'trouve, comme ca, juste en noir. t'as la peau claire, ca contraste. » et les cheveux blonds, et la gueule d'ange, et ces lèvres. raphael se serait arrêté dessus, aussi. et il n'y peut rien, si son regard s'y accroche, à cette bouche. son pouce, aussi, la chemise vite oubliée. et les yeux qui se croisent, comme pour lui faire remarquer le silence, un instant. à peine une seconde, offerte par la beauté d'une courbe, mais qu'il faut remplir, quand même. la chapelle sixtine. bonne diversion. « tu devrais. un jour, j'veux dire. c'est super beau. peut-être en partant d'ici, on est pas si loin. » moins que depuis new york, au moins, c'est certain. et les regards se décrochent, juste assez pour qu'il fasse un signe vers son corps à lui. « aucun, non » presque amusé. en boxer, il n'a pas la place de cacher grand-chose. juste de hausser les épaules. « j'suis mauvais quand faut prendre des décisions. » rien de bien surprenant. c'est les décisions prises sur un coup de tête, chez lui, qui restent et laissent des marques, ou rien du tout. s'il faut réfléchir, il ne le fera juste pas. mais ce n'est pas vraiment le moment de revenir sur le fait que ca le tétanise, parfois, de s'arrêter sur les possibilités offertes. ou sur d'autres obligations, d'autres traditions. « j'trouve ca beau, vraiment, c'est de l'art, mais je sais pas si je saurais faire avec quelque chose d'aussi... permanent. »

@clark

fly non plus ne réfléchit pas, la conversation est telle qu’elle est, il ne cherche pas à la changer, à basculer d’un sujet à un autre, les laissant venir tels qu’ils sont sans se questionner sur la nature des interrogations futiles des deux garçons. après une soirée à avoir fait attention à son image, ça lui fait du bien de pouvoir entièrement se relâcher, tout en sachant qu’ils sont toujours observés – quand ne le sont-ils pas ? - le porno ou le prenium ? t’utilises ton imagination ? il n’a pas vraiment d’avis tout fait sur le brun, il semble assez simplet : ce n’est rien de négatif, fly apprécie même cet aspect crédule qu’à clark. il n’a pas l’air compliqué à cerner, pas complexe, pas un nid à problèmes, et c’est quelque chose dont le blond a besoin, quand on connaît sa nature à s’attirer des ennuis. – faut pas que j’bronze si j’comprends bien ? sourire en coin, bonne blague quand on sait que la carne ne bronze jamais réellement, elle rougit tout au plus, mais il n’a jamais eu l’exploit de revenir avec le bronzage punta cana rêvé. il sait que ça ne lui irait pas, ça contrasterait beaucoup trop avec la personnalité froide, et fly n’a rien du surfer aux cheveux blonds et au teint halé. – tu prévois déjà de m’emmener loin d’ici ? les choses vont vite avec toi. amusé, se moque un peu, au fond, il n’a aucune obligation et pourrait bien suivre l’angelot là où il le désire. clark est attirant, il a un naturel rassurant, un sourire qui ferait tomber hadès lui-même. fly a toujours été faible devant un beau garçon au sourire angélique et aux intentions pures. fly is weak. pas surpris par l’aveu qui suit, envie presque davantage le corps indemne : manque de traces d’encre, il laisserait bien sa marque à lui sur la peau de l’ange. – y’en a qui réfléchissent pas. comme lui pour la plupart de ses tatouages, ceux-ci ne sont pas nés sous de grandes réfléxions sans fin : ils se sont fait sur le moment, dans une impulsion qui le caractérise bien. – t’as peur ? il relève ses yeux sur le brun, comprend bien la peur même si ça ne fait pas partie de son quotidien. – j’veux dire, du permanent, ça te fait flipper ? les regrets ? il se rapproche alors, corps près du sien, il peut sentir la peau pâle frémir quand elle touche l’épiderme chaud de l’américain. l’envie de lui sauter dessus, planter ses crocs dans la carne, faire carnage et bain de sang, juste pour pouvoir goûter au séraphin.

@Fly

plus les mots coulent, les regards aussi, plus il est happé dans ce moment là. à en oublier les caméras. le contexte. tout ça n'a que peu d'importance. bien moins en tout cas que le dessin de Raphaël qui prends vie face à lui. ses beaux yeux, ses lignes et ses mots. « j'utilise - ouais, mon imagination. ou d'autres mecs. c'est toujours plus sympa. enfin. je les utilise pas mais - 'fin, t'as compris. » c'est mieux avec quelqu'un, alors autant ne pas s'en priver. c'est mieux dans des bras, comme un lit, comme le reste. et il s'est laissé aller avec plus d'un, de passage. rien à cacher là-dessus, ou sur quoi que ce soit, en soi. mais il rit, un peu à retardement, mais il rit. « ça t'irais bien aussi, j'suis sûr. » la peau hâlée. et plutôt que la caresse du soleil, c'est ses doigts sur sa peau. quelques gestes délicats, la faute aux mains d'artiste. et les lignes glissent, aussi aisément que le regard. la pulpe contre l'encre, contre la peau fine. il n'y a plus à choisir, juste à explorer. à se laisser happer par ses pensées, qui pour le moment, ne sont que ce corps là. exposé, et puis, en soi, on lui a donné l'autorisation. plus ou moins. et il ne réfléchit pas. mauvaise habitude, sûrement. mais il est juste comme ça. à ne pas réfléchir à la manière dont on pourrait interpréter ses mots non plus. « uh ? » un instant de plus pour refaire le lien. question, réponse. logique. pas son fort. « j'veux dire, c'est un stop sur le chemin du retour, en soi... » qu'on ne le soupçonne pas de vouloir aller trop vite. ou aller tout court. lui qui ne sait que se laisser porter. pas grand-chose d'autre. de plus. et les regards se croisent, sur une question bien personnelle, mais qui ne provoque pas grande réaction pourtant. juste un haussement d'épaule. juste une main qui glisse, remonte jusqu'à son cou. le pouce sur sa mâchoire. les yeux dans les yeux, vraiment. « peut-être. j'en sais rien. pas vraiment ? » plus peur des remords que des regrets, en soi. mais même ceux-là n'ont pas vraiment tendance à laisser tant de traces. une marque sur la peau, c'est autre chose, pour quelqu'un de si attaché à l'image. et il y a des connotations certaines à modifier son corps volontairement. jolies, si c'est pour en faire une œuvre d'art. en soi, le temps qu'il passe à la salle n'est pas bien différent. mais il ne saurait pas pousser la réflexion très loin. pas son genre. de réfléchir. parfois, juste y aller, c'est mieux. « j'peux t'embrasser ? » même sans conséquences, toujours mieux de demander. même seulement pour profiter. et autant en profiter, qu'ils soient encore seuls dans cette chambre.

@clark
- mon ange qui utilise les autres hommes pour son plaisir? what a naughty boy. il se moque gentiment, pas de jugement non plus à émettre puisque fly a déjà usé des corps pour son plaisir personnel. pourtant plus du genre à donner qu'à recevoir ( est-ce que les coups de reins comptent ? ), ça dépend surtout du contexte. pas passif du tout, même s'il aime qu'on lui fasse plaisir. crachera pas sur les gâteries d'autres hommes ou de femmes généreuses. et il se met à penser à ces autres avec clark, étrange sentiment, c'est excitant. tempérament jaloux, certes, mais pas encore assez possessif envers le brun que pour criser en l'imaginant coucher avec d'autres. pour le moment, l'image l'excite et ça se lit dans le regard voilé d'envie, de désir, et d'autres choses qu'il ne nommera pas ( car pas assez intelligent le gamin ). - tant mieux. ça te bouffe ces choses là. c'est vicieux. qu'il avertit, grand ennemi des regrets, les maudit et en reste loin. et de cette nuit, il ne regrettera rien. puisque les deux hommes se laissent aller sans se poser de questions, trop pour eux, de se questionner sur ce qui est bien, mal, trop rapide, ou trop lent. alors, sans répondre à l'interrogation, avec le plus doux des silences, il se penche pour faire de ses lèvres les siennes, main contre sa nuque, pouce contre sa mâchoire, appuie le baiser qui soulage, qui arrive enfin.

@Fly

« sois pas con » il en rit, peut-être un peu trop fort. de quoi contraster avec la tendresse étrange, douce découverte, du moment autour. mais à côté, il ne peut pas nier, ne peut pas cacher que ces quelques mots lui font de l'effet. qu'il lui en fait, depuis le début. pas le premier homme à le faire trembler, sûrement pas le dernier. au moins, c'est échangé. « c'est pas ce que je voulais dire - 'fin, j'pense que leur était aussi utile que l'inverse, tu vois. » trop premier degré, peut-être. mais pas assez pour le distraire définitivement de fly. de son corps. de ses lèvres. ses foutues lèvres, incroyable bouche, qui aurait de quoi faire naître bien des obsessions, s'il ne pouvait pas la dévorer. elles sont vite oubliées, les pensées autres, les idées plus complexes. les regrets, les remords, les peurs et la tradition, ce sera pour un autre jour. parce qu'il n'a pas de réponse pour lui, son joli blond. ou plutôt une qui semble parfaitement claire. parfaitement lisible, que ce baiser qui ne prends pas vraiment son temps. mais qui à le temps d'attendre, même, à vingt ans ? à peine plus pour fly, à peine plus pour fly et ses lèvres qui embrassent aussi bien qu'elles sont belles. et une main glisse, pour mieux se loger au creux de sa taille. pour ne pas laisser tout ca s'arrêter, en l'attirant un peu mieux, un peu plus près, si tant est qu'il puisse encore se rapprocher. pas vraiment. pas vraiment. et de sa bouche, il se trace un autre chemin clark. le long de sa mâchoire, jusqu'à venir poser ses lèvres au creux de son cou. à croire qu'après ses doigts, ce sont elles qui vont venir trouver ce serpent qui s'enroule autour. l'exploration se doit d'être complétée, et il ne remarque même pas les pas qui s'approchent dans le couloir, ou la porte qui tremble.

@clark

il se doute bien qu'il ne pense pas comme ça. ne le connaît pas encore, mais imagine le brun comme quelqu'un de doux, innocent, qui se laisse tenter par le plaisir de la chair comme n'importe quel humain le ferait. gamin tente de se défaire de l'image donnée avec amusement par l'américain, fly ne dit pas qu'il préfère l'imaginer innocent et niais, capable de suivre le grand blond dans ses délires étranges et excitants, il s'imagine la façon dont clark le suivrait, comment il adopterait la nouvelle danse, et ces images éveillent les démons en fly qui frémit du bout de ses doigts pieds à sa dernière mèche de cheveux. le baiser est abandonné pour que le cou soit embrassé, il tend celui-ci pour profiter des doux baisers chauds et appuyés, les yeux clos et les doigts serrés dans les mèches lisses et brunes. le temps passe comme une éternité, et au bout du tunnel, une foutue tête qui apparaît dans l'encadrement de la porte. - putain. qu'il grogne alors qu'il intime à clark de se détacher de lui, quand ils ne sont plus seuls. il reste de son côté du lit alors que les semblants d'amants se détachent, attirant les foudres du chérubin.