(tw) heat waves. (dimanche 23, 21h00)

Le vague élan de culpabilité à la mention de Clark s’évapore, trop distraite par les provocations du blond pour réfléchir correctement à quoi que ce soit d’autre. Elle joue, le jeu dangereux mais pas trop, sent la tension grimper à toute vitesse et de pancakes, elle se retrouve avec la faim d’autre chose. « Pourquoi ? » elle fait mine de demander innocemment, tandis que le sourire se fait enjôleur, les prunelles miel. Elle s’en fout Kit, elle est là pour passer un bon moment, qu’importe la forme qu’il prend, y compris si son bassin se heurte bientôt à celui de @Fly qu’elle sent tout aussi réceptif. Elle ne le quitte pas des yeux, se laisse envahir par la chaleur et l’électricité dans l’air, ses lèvres quasiment collées aux siennes. Y a un truc séduisant dans l’idée de plaire, dans l’idée de provoquer le désir de l’autre, et dans cet instant suspendu, tout peut arriver, tout peut basculer. Si ses lèvres rencontrent à peine les siennes, elle le sent finalement capituler, dans un fuck it de victoire (ou de défaite, c’est selon) qui lui arrache un bref éclat de rire étouffé contre sa bouche. La table en inox derrière elle, le corps pressé de Fly devant elle, l’échappatoire est tant impossible qu’inenvisageable. Sans tarder, elle se hisse sur la table, enroule ses jambes autour de sa taille pour le sentir contre elle, bras entourant la nuque pour mieux le dévorer. Brièvement, l’idée que quelqu’un entre dans la cuisine et les surprenne lui traverse l’esprit, mais elle a tôt fait d’envoyer valser la possibilité, glisse ses mains sous le tee-shirt du new-yorkais pour découvrir par elle-même ce que valent les thirst traps qu’il post(ait)e à longueur de journée. La sage Kit se fait tentatrice cruelle, murmure des j’ai envie de toi à l’oreille, se languit de leurs corps qui s’emmêlent.

@kit
il sent bien qu’elle joue et fly tombe tête la première. désormais main dans la main que le jeu opère, pas l’un contre l’autre, les bouches l’une contre l’autre le témoignent. puis faut dire que son faux air innocent a raison de lui, trop faible face à ces petites choses que kit manie à la perfection. il entend le rire qui disparaît bientôt sous l’élan passionné, le sourire du blondinet existe bien derrière le baiser gourmand, disparaît ensuite sous les caresses des pulpeuses alors que les mains se mettent à se balader sur le corps qu’il n’aurait pas pensé réellement regardé avant aujourd’hui. derrière les airs innocents se cachait une partenaire de jeu qui n'avait pas peur de se brûler les ailes, regrette presque de ne s’y intéresser que maintenant, une fois que la perche a été tendue. il pensait que c’était mort entre eux, parce qu’ils avaient une tendance à pas se comprendre sur les réseaux, faut croire qu’ils parlent la même langue maintenant qu’ils sont collés l’un à l’autre. désormais pris au piège entre ses cuisses, la plus belle des prisons, ses paumes passent sous son haut pour caresser la peau de ses hanches. pas dérangé à l’idée qu’on les surprenne, ça l’excite même. il se fout bien du reste, du contexte, de la situation, tant qu’il l’a contre lui. se doute pas qu’elle est en roue libre, probablement victime d’un jeu dans lequel elle a récemment trempé les pieds. ce qui importe à ses yeux, c’est surtout la sensation qu’il aura quand il découvrira de quoi est fait kit. sa langue vient danser avec la sienne avant que les bouches ne se séparent, faisant valser son haut plus loin. la tension peut pas être ignorée, trop forte, elle comble le vide drastique qu’est sa vie sexuelle ces derniers temps. fly, il a tendance à mieux s’exprimer avec les corps qu’avec les mots. et là, il a enfin l’impression de vraiment parler avec quelqu’un.

Ils perdent rapidement le contrôle, guidés par l'instinct du moment et ignorant tout de ce qui les entoure. L'espace de quelques bienheureuses minutes, il n'y a qu'eux, corps contre corps, lancés dans la folle cavalcade du désir. La situation est tellement improbable qu'elle en rirait, Kit. Ils se sont quasiment pas adressé la parole depuis leur entrée dans le block, les échanges sur les RS n'ont pas été beaucoup plus probants et à ce stade, tout le monde a le sentiment qu'il est pris par Clark, and yet. C'est la folie douce, celle qu'on accueille bras grands ouverts parce que ça fait du bien de se sentir vivante, de profiter du moment présent, l'esprit vagabondant bien loin de considérations autres que les lèvres de @Fly contre les siennes et les mains qui se glissent sous les tee-shirts pour partir en exploration. L'un tombe, balancé à la volée sur le sol de la cuisine. Le sien suit dans la foulée, Kit se prend au jeu de la conquête avec une facilité déconcertante. Les lèvres rencontrent la peau de son cou, celle qui n'est pas encore marquée, ses mains gravitent en direction de son jean, quémandeuses d'une découverte. Ses hanches se pressent contre lui, se jouent de l'excitation qu'elles perçoivent, tout vacille. Ils ont cessé de parler, se comprennent d'un simple échange de regards, au moins jusqu'à ce qu'elle entende un bruit derrière elle. L'interruption est brutale et la ramène à la réalité. « Attends, attends » elle souffle en se détachant juste un peu de lui. « J'ai entendu du bruit, je crois que y a quelqu'un. » Parce que le lieu n'est clairement pas propice et qu'elle n'est pas ultra chaude à l'idée qu'un autre candidat tombe sur eux à moitié nus dans la cuisine, elle redescend d'un coup. « C'est peut-être pas une bonne idée. » Oh, dans l'absolu, l'idée est excellente, c'est le lieu qui pose problème.

@kit

le feu du moment ne trompe pas, on sent la tension à des kilomètres à la ronde. trop intense pour que ça s’arrête, trop fort pour l’ignorer. pas l’histoire de plusieurs semaines, l’histoire même d’une seule soirée en réalité, mais les gamins s’entendent bien, l’union presque aussi parfaite que leurs lèvres les unes contre les autres, que leurs corps qui se cherchent et se trouvent. aucune timidité, ils s’affirment même. animaux en cage qu’on libère enfin, ils se mettent à ignorer le chaos qui les entoure pour se concentrer uniquement sur l’anarchie des corps. pourtant, le moment s’arrête. la tension est mise en suspens alors qu’elle retrouve un semblant de raison. il peste et regarde derrière son épaule en espérant voir l’intrus, mais il ne voit foutrement rien et ça a le don de le frustrer. mains toujours contre elle, il ne veut pas la lâcher, mais il sent bien que le moment de folie est fini. il hoche doucement de la tête alors que le voile de sa déception passe sous les iris qui étaient occupés par la frénésie, il recule d’un pas. - fine, haussement d’épaules, il récupère son haut pour l’enfiler en soupirant. - appelle moi quand tu sauras c’que tu voudras. et que personne ne pourra les interrompre cette fois. il sort ensuite de la cuisine : plus faim de pancakes, toujours faim d’elle, mais peut pas être nourri comme ils auraient aimé l’être.

[fin]

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