@Fly

Où donner de la tête après autant de retournements de situations. Oui, difficile de prédire ce qui allait se dérouler d'un jour à l'autre au sein du block, et peut-être que le fait que les résidents soient constamment les uns sur les autres n'aidait pas. Depuis le début de l'aventure, la tension était palpable entre beaucoup, notamment entre Fly et Franz. Leurs échanges étaient toujours tumultueux, mais dernièrement, ils semblaient enfin avoir trouvé un terrain d'entente, laissant la hache au sol pour essayer de communiquer au mieux. Leurs égos les avaient pendant longtemps empêché de se côtoyer, alors ils essayaient de rattraper le temps perdu, maintenant qu'ils arrivaient enfin à se comprendre. Partie remise à ce soir, nuit qu'ils avaient prévu de passer ensemble, sans pour autant définir exactement ce qui allait se passer. Franz s'était préparé à tout, sachant pertinemment que Fly aimait surprendre, lui même n'ayant jamais vraiment d'agenda lorsqu'il s'agissait de ses propres actions. Ils entraient tous les deux dans la pièce, et l'allemand jetait un oeil distrait autour. Seconde fois qu'il venait par ici, pas pour les mêmes raisons cela dit, ni avec la même compagnie. De ce qu'il avait compris, l'américain y avait déjà laissé ses marques. Franz se laissait ainsi tomber sur le lit, rebondissant un instant et heureux de constater que les draps étaient propres. Sait-on jamais. « Avoue, t'avais perdu espoir de te retrouver un jour ici avec moi. » il préférait s'en amuser, de leurs problèmes passés, pas du genre à réellement garder rancoeur face à ce genre de choses. Il attirait Fly un peu vers lui, l'américain étant toujours debout, entre les jambes du brun, le surplombant « Si tu me réponds "autant que toi" j'te frappe. »

@franz

s’il y a bien une relation qui a très mal débutée, c’est celle de fly et franz. pourtant, franz, il a ce petit quelque chose qui attire le blondinet. il a ce mystère qu’il nourri atrocement bien, l’aisance quand il parle avec les autres, la capacité de se lier d’amitié ici et là, ou au contraire, d’entretenir des relations désastreuses ( dont il fait partie ). il y a quelque chose d’intriguant chez l’allemand, quelque chose que fly ne peut se résoudre à ignorer totalement, sûrement pour cette raison qu’il a accepté cette nouvelle chance, nouvelle invitation, après s’être loupé plus d’une fois. il entre alors dans la pièce qu’il connaît désormais, il pourrait pas vous repeindre les murs dans la même teinte de tête et se souviendrait pas de son odeur, mais il l’a déjà fréquenté en compagnie de son colocataire de lit, et c’était une nuit des plus agréables. il pose ses yeux sur le dos du brun quand celui-ci entre dans la chambre en premier, fly suit directement et prend le soin de refermer la porte derrière lui à double tour. ils n’ont rien prévu du tout ( presque étonnant quand on les connaît ), mais il aimerait pas être dérangé par les autres. il veut que cette nuit leur appartient, profiter sans se soucier de la vie qui continue de tourner autour. il rigole alors, il a pas tort : s’il y a bien une personne qu’il ne pensait pas rejoindre ici, c’était devenu franz. et pourtant, le destin en avait décidé autrement. - la vie fait bien les choses faut croire. façon pour lui de dire que ça, qu’eux, c’est une bonne chose à ses yeux. il se laisse faire, désormais entre ses jambes, les mains s’arrêtent de part et d’autre de son visage contre ses joues, alors qu’il baisse son regard pour pouvoir le regarder, détailler les traits qu’il a passé trop de temps à nier par simple souci de fierté. - m’dis pas ça, j’pourrais être tenté. clin d’oeil en sa direction, il les verrait bien se battre et finir le combat sur l’oreiller, mais laisse les pensées interdites dans le fond de son esprit pour profiter sans penser sexe, sexe, sexe et c’est pas chose facile et toute faite pour fly. - tu l’aimes vraiment pas cette règle, c’dommage. parce que lui a bien aimé l’emmerder avec cette foutue phrase, mais c’est derrière eux maintenant. - mais du coup, si tu me frappes.. la règle dit que j’pourrais te rendre le coup sans aucun remord. sourit en coin, ils s’accrochent étrangement à ces règles, peut-être parce qu’elles sont synonymes de la bonne entente entre les deux jeunes hommes. - et ce serait dommage d’abîmer ton visage. il est beau. compliment sincère alors que son pouce trace le contour de ses lèvres. il a jamais nié son attirance pour lui et peut pas retenir ses vérités. - alors fais pas le con. qu’il prévient d’un sourire trop présent pour être sincère, s’en amuse, il espère qu’il notera le manque de sérieux dans ses paroles.

@Fly

Attrait de l'inaccessible, ou simple challenge qu'il souhaitait relever, Fly avait ce petit truc qui criait danger dès qu'il entrait dans une pièce. Franz le savait, il l'avait bien observé durant ces dernières semaines, et malgré lui, ressentait toujours de l'intérêt dès que celui-ci était dans les environs. Pourtant, il l'avait opprimé pendant un moment, cherchant à réduire au silence cette attirance qui n'était que grandissante. Peut-être pour cette raison qu'il avait été plus ou moins infect avec le blond, plus simple de le garder à distance de cette manière. Entre deux players, deux joueurs d'échecs, il fallait toujours qu'il y ait un gagnant et un perdant, et dans ce jeu là, il semblait difficile de deviner le résultat. Pourtant, le jeu il avait été peu à peu mis de côté, Franz gagnant de l'intérêt à connaitre la moindre parcelle de Fly, et ce depuis leur conversation sur la plage. Celle-ci avait réveillé ses sens, et il commençait à réaliser l'humain derrière l'apparence, même si le tout restait particulièrement tentant. Aussi, il l'avait convié à passer une nuit à ses côtés, chose qui n'aurait jusqu'ici jamais été envisageable. Les deux se seraient soient tapés dessus, soient sautés dessus. Peut-être même les deux. Il se trouvait là, entre ses jambes, si beau, ses mains parcourant les lèvres du brun alors que pour une fois, il se laissait faire. Il y avait presque une forme de douceur derrière ses mouvements, chose à laquelle Franz n'était pas franchement habitué. Il plaisantait, fendant un sourire sur le visage de l'allemand alors que la fut règle était mentionnée, puis oubliée pour laisser place à une nouvelle, copie identique que celle dictée par l'allemand. « J'aurais trop peur de t'écraser. » en terme de gabarit pur, il n'y avait pas trop de débat à avoir, Franz était beaucoup plus imposant que Fly, même si ça ne voulait pas tout le temps dire toute l'histoire. Lèvres humidifiées, il riait légèrement, entrainant le blond à ses côtés pour le faire chuter sur le lit. Pas d'agression, pas de douceur non plus, juste deux humains cherchant à trouver les limites de l'autre. Bout des doigts de l'allemand s'aventurant autour du nombril dénudé du garçon, tee shirt légèrement relevé par la chute. « Une part de moi à envie de percer tous tes secrets. » qu'il commençait de sa voix grave, traçant des cercles sur sa peau. « Une autre a envie que tu restes un mythe. » alors peut-être qu'il fallait trouver ce juste milieu. Il y avait pleins de choses que Franz aimerait savoir oui, mais il ne voulait pas non plus tout découvrir d'un coup. Alors il se redressait, laissant ses lèvres venir goûter ses pores, longeant son ventre, là entre son pantalon et ce tee shirt. « Alors dis moi, qu'est-ce que tu veux savoir ? » il lui offrait le trousseau, à lui de choisir maintenant la clef qui l'intéressait.

@franz

c’est bien ce qui l’étonne dans le fond, dans cette proposition refilée comme si de rien était. pendant des semaines, il a pensé que sa relation avec franz ne rimait plus à rien et qu’ils étaient décidés à se nier pendant le reste de l’aventure. quand il cherchait son regard, franz était toujours occupé ailleurs, avec d’autres. il est donc rapidement venu à la conclusion qu’il n’avait plus aucun intérêt aux yeux de l’allemand, qui l’avait certainement oublié. il n’y avait pas grand chose à oublier de toute façon, si ce n’est quelques engueulades ici et là, et énormément de malentendus. il était même étonné que franz le laisse le toucher de la sorte, alors que fly découvrait les traits parfaitement dessinés du garçon. il était beau, c’était un fait. il ne l’avait jamais nié. il profite donc de cette chance pour le découvrir, un peu plus, parce que tout n’était qu’une façade depuis les premières semaines. pourtant, franz était non seulement un homme qui l’attirait, mais aussi un allié dans le jeu. il portrait plusieurs casquettes et s’en sortait plutôt bien sous chacune d’entre elles. - j’suis pas en sucre. qu’il murmure presque, les mots à peine discernables. il aime se donner cette image de mec dur, que rien ne peut atteindre, peut-être parce qu’il en faut beaucoup pour réellement le blesser. et il n’a rien contre un jeu de mains avec franz. bientôt, la silhouette de l’américain se retrouvait aux côtés de la sienne, sur le lit, perdant ainsi son ascendant sur le brun. il en riait presque alors qu’il se mettait à profiter du confort du lit et de ses draps fins. il baisse ses yeux sur les doigts baladeurs, sent sa peau frémir sous son toucher, mais fait mine de rien alors que franz part à la grande découverte de son corps. - t’sais, t’as encore le temps avant de découvrir tous mes secrets. pas qu’ils sont nombreux, mais il faut bien travailler fly pour en récolter davantage sur sa vie, son passé et comment il envisage son futur. il se pose un moment sur la question, il aimerait tout savoir mais doit faire un choix. alors, ça s’arrête simplement sur les choses trop simples, trop pures. - la personne à qui tu tiens le plus, hors aventure. c’est qui ? parles-en. parce qu’il y a pas meilleure façon de découvrir l’âme d’une personne qu’en l’écoutant parler d’une personne qu’elle aime réellement, sans retenue.

@Fly

C'était agréable ouais, il se sentait mieux maintenant Franz. Problèmes laissés derrière alors qu'il apprenait à découvrir Fly. Si dur de garder ses mains pour lui, et pourtant il n'avait pas envie que ça soit que physique, mieux, il essayait de se contenir afin de mieux découvrir le garçon. Parce que c'était quelque chose que le blond pouvait faire avec n'importe qui, et peut-être que Franz n'avait pas non plus envie d'être un nom sur une longue liste. Enfin, il avait entendu les propos de Matilda, comme quoi Fly et Kit étaient passé à l'étape supérieure, et de ce qu'il savait, c'était également le cas avec Clark. Si il était jaloux ? Peut-être un peu. Mais il savait aussi que c'était dans les habitudes du tatoué, comme c'était dans les siennes, bien qu'ici il se veuille jusqu'ici plutôt sage. Alors, découvrant sa peau, sans pour autant lui retirer le moindre vêtement, il s'amusait un instant avant que Fly lui demande quelle personne comptait le plus à ses yeux. Il remontait ses lèvres un instant jusqu'à son cou, y déposant un baiser avant de finalement se laisser tomber à côté de lui, fixant le plafond, paume gauche derrière son crâne. « Mon grand-père. » il savait pas vraiment si il en avait parlé à qui que ce soit jusqu'ici, et pourtant, il y pensait souvent. « Sans lui, j'serais pas l'homme que je suis. » clairement de lui qu'il tenait le meilleur de son éducation. Il posait son regard sur Fly, réfléchissant un instant aux mots justes. « C'est lui qui m'a appris à exiger ce que je suis en droit d'avoir. » à refuser que l'on m'impose les choses, comme ça avait été trop souvent le cas par le passé. Fly avait eu vent de cette histoire, même si Franz n'était pas vraiment entré dans les détails. « C'est un gars comme lui que j'aimerais devenir, même si j'ai pas un dixième de son coeur. » c'était pas tout à fait vrai, mais Franz ne réalisait jamais bien ses propres qualités, malgré le fait qu'il s'en ventait souvent. C'était une façon pour lui de ne pas totalement assumer que lui aussi, il avait des émotions. « Si il était là, il te descendrait probablement en trois mots, et tu le kifferais encore plus. » pas le genre à mâcher ses mots le grand-père, mais c'était aussi ça qui faisait son charme, une bonté derrière des mots d'acier. « Mais j'crois il t'aimerait bien aussi, il préfère les gens avec du caractère. » bien qu'il le traiterait probablement de petit délinquant ou un truc du genre. Un petit silence s'installait entre eux, avant que Franz reprenne la parole, demandant « Ton plus grand regret, c'est quoi ? » Fly, il était de ceux qui n'avaient pas l'air de réfléchir beaucoup à ses erreurs passées, et pourtant, y'avait certainement une part d'apparences. Aucun humain n'était capable de lutter contre les regrets.

@franz

il n'y avait pas grand chose à redire de ce moment, si ce n’est le fait qu’il était très agréable de passer un moment aussi particulier et privilégié aux côtés de franz. peut-être que dès le lendemain matin, les rumeurs éclateraient à l’idée que les deux hommes partagent une chambre en toute intimité, loin des regards. c’était sorti de nulle part, comme toutes les relations de fly en réalité ; on aurait pas pu prédire cette entente avec clark, on aurait encore moins pensé que kit se retrouverait contre la bouche de l’américain, et que les deux garçons passeraient une nuit dans la love room. fly lui-même n’aurait pu s’en douter, car encore une fois, il pensait toute relation avec l’allemand enterrée. tout était surprenant au sein de l’aventure et le blondinet dégustait chacune de ces surprises. il aime les choses qui viennent naturellement, et il faut croire que les conversations et la bonne entente le sont autant que les prises de tête entre franz et fly. il l’écoute alors, parlant de son grand-père, les paroles font écho à ce que franz lui avait déjà dit. mine de rien, ils se sont bien confiés l’un à l’autre. ils ont beau s’être détestés, il ne pense pas que quelqu’un le connaisse mieux que franz au sein de la villa. il aime la façon dont franz en parle, c’est pur et sincère, c’est fort et réel. ça a l’air d’être un homme bien, respectable, qui sait se faire respecter. apparemment, il l’aurait bien aimé, et fly l’apprécie déjà sous les mots du petit-fils. il sourit alors, avec une certaine retenue. - j’crois que je l’aurais bien aimé. ça a l’air d’être un bon exemple. et le grand-père pourrait être fier de lui, ce qu’il est devenu, droit dans ses basques et qui courre après ce qu’il mérite. franz, bien qu’il ait pu faire de petites erreurs, reste droit dans ses bottes. il fait rien pour faire parler, le fait parce qu’il le pense, et se ramasse les retombées sans l’avoir décidé, mais sans changer d’avis. il se tourne un peu plus vers lui quand les regrets sont mentionnés. pas du genre à regretter, il en a pourtant : pas nombreux, mais présents. il hausse une épaule, cherche à trouver un peu de courage pour en parler. - de pas avoir assez profité de la présence des gens.. t’sais, d’avoir pris des trucs pour acquis. avant que ça ne disparaisse pour toujours. c’est là son seul regret, de prendre les choses pour acquises et de ne pas profiter entièrement du moment, de ne le faire qu’en façade. - après, quand t’as plus ça, tu te demandes si t’en garde de bons souvenirs et c’est juste superficiel. il en garde pourtant de bons parfois, mais pas autant qu’il aurait aimé. - et j’sais que j’ai l’air d’un mec superficiel, mais j’tiens surtout à ce qui est réel. je m’en fous du reste. il hoche de la tête pour signifier qu’il en a terminé là sur la question, elle est intéressante et fait vraiment réfléchir. - si tu t’en allais demain, qu’est-ce qui te manquerait le plus ? les gens, la famille, l’amour, la passion ? il sait pas vraiment, mais veut le découvrir.

@Fly

Le grand-père de Franz était un homme qui ne mâchait jamais ses mots, ayant éduqué à la dure ses enfants, et c'était peut-être pour ça que sa mère n'avait jamais montré le moindre sentiment. Elle s'était construite un mur, empêchant qui que ce soit de passer, ce qui était également valable pour son fils. Alors, il avait entendu son grand-père lui confier ses erreurs, regrettant certaines choses parce que ouais, c'était humain de regretter. Il se blâmait pour le manque de lien, de communication entre sa fille et son petit fils, et pourtant Franz restait convaincu qu'il n'était pas le seul responsable. C'était un tout. Certaines personnalités étaient amenées à évoluer différemment que d'autres, et les deux n'étaient juste pas faits pour s'entendre. Évidemment, l'allemand avait sa part de tord, c'était pas non plus le gamin le plus simple à vivre. Simple sourire en coin pour approuver les paroles de Fly. Ouais, c'était un bon exemple. Le doigt de Franz venait glisser sur l'intérieur du poignet du blond, traçant des lignes sans trop réfléchir à ce qu'elles pouvaient bien dessiner. Fly, il regrettait pas mal de choses, plus que ce qu'il réalisait, et forcément, ses mots faisaient échos à la conversation qu'ils avaient eu par le passé, lorsque Franz avait appris pour la jumelle du garçon. Il comprenait, que c'était parfois compliqué de réaliser ce que l'on avait sur le moment... mais ça faisait aussi part du charme de la vie. Si tout était pensé et analysé sur le moment, si chacun étaient plongés dans l'instant T sans jamais s'autoriser à voir son esprit dévier, il n'y aurait plus de rêve, plus d'ambition. « T'es pas superficiel. Pas totalement, j'veux dire. » il s'autorisait à lâcher un petit sourire, comme pour calmer la pression que Fly accumulait face à la question. Parce qu'il pouvait le sentir, le poids sur les épaules de l'américain. « Mais si t'as peur de passer à côté de certaines choses, profite oui. C'est ta vie, t'en as le contrôle. Même si tu maitriseras jamais vraiment l'instant présent, tu peux toujours choisir d'en tirer le maximum. » il y avait toujours des facteurs qui feraient qu'un moment lui échapperait légèrement des doigts, comme du sable au creux d'une paume, quelques grains s'essoufflant ici et là. La conversation évoluait, et alors que Franz tentait d'y réfléchir un instant, il lui faisait signe de se relever, tirant bientôt sur son propre débardeur pour le retirer. « Attends, je sais ce dont on a besoin. » il tirait sur la couette, puis défaisait la boucle de sa ceinture « Retire tes fringues et allonge-toi. » Fly devait pas comprendre ce qui était entrain de se produire, surtout vis-à-vis du cadre de la conversation, et pourtant Franz avait bel et bien une idée précise en tête. Une fois que le garçon était allongé, ne gardant plus que son boxer, il partait éteindre la lumière avant de rejoindre Fly dans le lit. « Donne moi deux sec... ah voilà. » lampe torche de son portable allumée, et voilà qu'il recouvrait leur corps par la couette, de la tête aux pieds, comme deux gosses venant de rentrer sous leur cabane. Alors forcément, le volume sonore venait s'abaisser, comme s'il ne fallait pas qu'ils parlent trop fort non plus. « Ici, c'est que toi et moi. » ce sourire de gamin effleurant les lèvres du brun, bien loin du mec à l'égo surdimensionné qu'il choisissait parfois de renvoyer. Le vrai Franz. Il se répétait la fameuse question un instant, avant de finalement reprendre la parole. « J'sais pas trop si on peut dire que des choses me manqueraient. Ma vie, elle est pas vraiment faite d'attaches. » il aimait son job, ouais, mais pas non plus au point de le regretter. « J'ai pas de liens particulier avec ma famille, mon travail est pas non plus indispensable, j'sais pas. Mais j'aime ma vie quand même tu vois ? C'est bizarre. » dur de résumer une seule chose qui pourrait lui manquer. « J'peux pas trop te citer un manque. » pas certain que cette réponse lui aille cela dit, mais c'était la réalité. « Mais j'aimerais bien en avoir un, un jour, j'crois. » ouais, un truc auquel il était si attaché qu'il serait certain de regretter son absence par la suite. « Qu'est ce qui te fait peur, ici, dans le jeu ? » chacun avait ses appréhensions sur un truc en particulier, et qu'ils le disent ou non, ils étaient tous là pour des raisons bien précises, différentes de chacun. Et un objectif attirait également des peurs, l'un n'allait jamais sans l'autre.

Il est rare que le garçon se pose des questions sur sa personne. Il se demande parfois ce qu’il est et ce qu’il représente. Sous ses yeux, il n’est pas grand chose, qu’une coquille vide depuis qu’on lui a retiré son joyau. Les journées sont sombres sans son soleil, sans ses sourires et ses rires. Elle arrivait à mettre de la lumière sur les parties les plus sombres de son âme. Désormais vide, comme si la Terre avait cessé de tourner et que le soleil avait explosé, il se sentait comme une pierre creuse, qu’on renvoyait ici et là nonchalamment. Aux yeux des autres, et par expérience, il a compris qu’il était un beau corps et une belle gueule. C’est sûrement pour cette raison qu’il a continué à prendre soin de lui et de son apparence, et que ce n’est que ça qu’il donne à voir aux autres, sur les écrans. Il n’est pas grand chose aux yeux des autres, si ce n’est des muscles bien dessinés et des tatouages nombreux sur la sculpture du garçon. Il cherchait pas à être plus que ça, ça lui convenait d’être vu pour quelque chose de beau, tout en cachant les saloperies de son âme vide. Alors oui, peut-être superficiel, peut-être parce que c’était la seule chose de beau qu’il avait à montrer. L’avis des autres ne comptait pas forcément, ce n’est pas non plus pour eux qu’il se montrait, surtout pour lui en réalité, pour se dire qu’il avait quelque chose dont il pouvait être fier, que d’autres regardaient sans se douter de la laideur du reste. - Ouais, c’est ce que j’me dis. j’veux profiter un maximum, pas en ressortir en manquant quelque chose. De cette soirée-là, avec Franz, il en tirait déjà beaucoup. Il comprenait que les deux hommes pouvaient parler, s’entendre, se toucher sagement malgré l’envie de se sauter dessus. Ils savaient profité, et les premières semaines d’aventure n’étaient qu’un mauvais départ. Pourtant, Fly était du genre à se dire qu’il ne fallait pas forcer les choses, avec Franz, il ne désirait pourtant pas abandonner tout de suite. Il fronce des sourcils à sa demande, se disant que les choses changeaient du tout au tout, il retira rapidement ses vêtements qu’il laisse tomber aux pieds du lit. Il ne restait que son boxer autour de son corps, alors qu’il se couchait à nouveau à ses côtés, laissant ses mains sur son torse, évitant les frissons froids en frictionnant sa peau tatouée. Bientôt dans leur temple de draps, Fly rigole, trouve le moment tendre, chose qu’il n’aurait jamais imaginé faire avec le garçon. Pourtant, ça lui plaît. L’intimité imposée, les regards croisés, les jambes qui cherchent à s’emmêler. Les souffles s’entrelacent alors qu’il répond à la question, il peut sentir son parfum titiller ses narines, sa peau frissonner quand elle rencontre la sienne. - J’vois ce que tu veux dire, j’comprends. Ils se comprennent. Il est dans le même cas, il a pas forcément de grosses attaches maintenant que sa soeur s’en est allée. Elle aurait été sa réponse si elle était toujours parmi eux. Ses doigts glissent sur sa peau, contre ses côtes, il caresse le derme en relevant ses yeux dans les siens. - J’crois que c’est l’fait de vraiment m’attacher et d’être ghosté à la sortie. Pourtant, j’sais que c’est quelque chose que je pourrais faire. Il mordille sur sa lèvre, en sachant très bien qu’il ne dépeint pas un homme parfait lorsqu’il parle de lui. - C’est pour ça que j’essaye d’être le plus indifférent possible, pour éviter des histoires trop sérieuses qui auraient plus de sens à la sortie. Il pense notamment à Clark, avec qui il a sûrement mal géré la situation. Peur que le brun se soit trop attaché, parce qu’il le sait lié au blond. Il passe sa main dans ses mèches blondes et se couche tranquillement, continuant la découverte de son corps sans retenue, tout en restant tranquille. - Je sais pas si j’ai l’air d’un connard en disant ça. Ça lui dérange pas tant d’en être un, mais bizarrement, il aimerait être autre chose aux yeux de l’allemand. Meilleur.

@franz

@Fly

Ce jeu plongeait ses résidents dans un inconnu particulier. Pourtant, la plupart d'entre eux avaient cette arrogance initiale de penser que tout serait parfaitement maitrisé, que tout serait simple et facile à comprendre. La réalité était toute autre : l'être humain était complexe, et les interactions avec le monde extérieur n'étaient pas prédicables. C'était pour cette raison que l'on voyait des liens uniques se former entre chaque résident, des liens qu'eux mêmes n'auraient jamais envisagés et auxquels ils se retrouvaient pourtant confrontés. Franz, il ne se serait jamais attendu à tomber sur Fly. À vrai dire, il n'aurait même jamais soupçonné son existence. Un mec aussi imbu de lui même, lui faisant hérisser le poil à la moindre occasion, lui tenant tête comme personne. Oui, ce gars là, il n'était même pas dessiné dans les personnages qu'il voyait à la télé. Et pourtant, il se trouvait bien là, devant lui, dans sa perfection imparfaite, et Franz, il luttait pour ne pas laisser transparaitre le fait qu'il le déconcertait en chaque instant. Là, sous les draps, à l'abri des regards, confidences et regards, pour simple lumière la lampe torche faiblarde du portable. C'était parfait. Fly lui confiait ses peurs, et Franz ne le quittait pas des yeux, n'en perdant jamais une miette. Il était beau, quand il laissait transparaitre ses faiblesses. Ça le rendait humain, cassant cette perfection qui n'était que physique. Sauf que Franz, il était jamais trop doué pour répondre dans ce genre de situations. L'allemand ne comprenait que trop bien où le tatoué voulait en venir, même s'il n'aurait jamais imaginé que celui-ci aurait peur de se lier à qui que ce soit. « Quelque chose me dit qu'une expérience comme ça, c'est difficile d'oublier les gens qui la compose. » difficile de se sevrer totalement d'eux. Parce que c'était quelque chose qu'ils ne vivraient qu'une fois, et qui resterait à jamais gravé dans leur mémoire. Ses doigts glissant sous le menton de Fly, il le relevait légèrement, déposant ses lèvres sur les siennes. Un baiser simple, éphémère, mais d'une douceur inouïe. Et là, ce petit sourire à la con qui venait étirer ses lèvres à nouveau alors qu'il se reculait. « T'es pas un connard. » pas pour cette raison en tout cas. « J'pense surtout qu'il faut pas se forcer. En général, tu le sens quand tu commences à ressentir quelque chose pour quelqu'un, au delà de l'attraction physique. Nous deux, on est habitué à voir ça comme quelque chose de négatif mais... » ils avaient leurs expériences, et étaient devenus des pro de la fuite « Peut-être que c'est pas entièrement mauvais, quand la personne en vaut vraiment le coup. » cela dit, il ne parlait pas par expérience, s'étant marié trop tôt. « Mon mariage, il s'est pas vraiment fait d'amour, t'sais. Plutôt de croyances et espoirs que j'avais, dans le fait de pouvoir ressentir quelque chose... et de ne pas décevoir aussi. » c'était une autre période de sa vie, une autre personne même. « Mes parents me l'ont présenté. Lucy, une anglaise. C'était le match parfait pour les deux familles, et elle, elle était amoureuse. » mais une relation se basait sur les sentiments de deux personnes. « À l'époque, j'avais pour habitude de laisser mes parents dicter ma vie. La seule chose que j'avais réellement choisi, c'était mon métier. » même si à leurs yeux, n'être que commis n'était pas suffisant. « Quand j'ai rompu le mariage, j'ai également rompu tous contacts avec eux. Et j'ai perdu tous mes repères. » difficile de fuir une vie qui avait pendant tant d'année était celle que l'on pensait sienne, alors que ça n'était au final pas le cas. « Moi, j'crois que j'ai juste peur de laisser à nouveau mon destin entre les mains de quelqu'un d'autre. » ça rejoignait un peu l'idée de Fly, mais avec une petite variante.

@franz

Il n'y a pas vraiment de mots pour expliquer la simplicité et la complexité du moment. Entre deux hommes qui se découvrent, qui pensaient ne pas pouvoir se voir, mais qui arrivent à voir le reflet de l’âme de l’autre sous ce château fort fait à partir d’un seul draps, la torche dans la main de Franz, ils deviennent deux gosses qui étalent leurs insécurités, leurs blessures et leurs sensibilités. Il pensait pas en être capable Fly, avant cette soirée, de s’ouvrir à un homme à partir de simples questions, pensaient pas trouver les réponses justes, pas celles qui plaisent à l’oreille de celui qui écoutait, mais celles qui résonnaient à côté du palpitant malmené par son propre détenteur. Il y a quelque chose de beau dans ce moment initié par Franz, enfin ils se parlent, enfin ils ont l’air de se comprendre, après avoir passé plusieurs jours, peut-être semaines, à se dire qu’ils étaient pas fait pour s’entendre. Non seulement ils s’écoutent, mais ils se voient. Fini de regarder pour regarder, il y a quelque chose de trop vrai et trop pur dans les échanges. Ils ne font pas semblant, ils ne l’ont jamais fait d’ailleurs. Les gamins sont transparents, autant dans leurs réponses que dans les regards. Le baiser qui s’échoue contre ses lèvres apparaît comme une évidence, quoi d’autre si ce n’est ce geste tendre et spontané ? Bien qu’éphémère, il en profite tout de même et se promet qu’il y en aura d’autres, qui ne laissera pas l’homme filer sans lui avoir dérobé plusieurs baisers. On lui retire les vérités qu’il se répète constamment, les t’es un connard, un putain de profiteur, un gars qui a pas de morale, et il a plus envie de les écouter. Ce soir, il n’y a que les vérités de l’allemand qui compte, le monde autour peut bien aller se faire voir et ne plus revenir polluer l’esprit de l’américain. Il écoute, il est attentif, il est sincère dans chacune de ses démarches. Il a tout ruiné une fois, il tient à cette seconde chance que les hommes s’offrent : inespérée mais bien réelle, on ne crache jamais sur l’une de ces occasions. “Toi, t’as senti quelque chose du genre avec quelqu’un ici? Même dehors, en fait.” Et il pense que même si la réponse est positive, il ne cessera pas de le pourchasser. Il veut lui faire ressentir ces choses-là, évidemment il ne l’exprime pas, mais il veut provoquer plus qu’une attraction physique. Il veut que l’âme et le corps vibrent au même rythme que le sien, qu’il apparaît comme une évidence après le brouillard des premières semaines. Il veut être la rencontre dont il se souviendra dans plusieurs mois, viserait même après les années tant il peut se montrer optimiste ce soir. “J’dis pas, certaines personnes en valent sûrement la peine.” Pourtant, la peur de finir blessé persiste. Il est pas du genre à se laisser guider par la peur, mais avec son cœur, il reste prudent sur ce qu’il fait, car c’est une des choses pures qu’il a encore. Peut-être pas clean dans tout ce qu’il fait, il est certain que son coeur n’est pas mauvais, qu’il en a un bon, juste un peu handicapé des sentiments, mais ça se travaille sûrement. Il parle bientôt de son mariage, évidemment Fly est intrigué. Il plante ses prunelles dans les siennes, attrapant les doigts sous son menton pour nouer leurs doigts. Sous le drap, la température monte, sûrement à cause des respirations et des souffles qui se mêlent, l’odeur des corps qui se mélangent. Il quitterait sa prison-literie pour rien au monde, surtout pas quand Franz s’exprime sur une partie de son passé. “J'pense qu'tu peux pas forcer l’amour.” Pas un grand romantique, il croit néanmoins que c’est quelque chose qui vient naturellement et qui ne peut être imposé. Il l’imagine aux bras de sa demoiselle, dans un mariage qui ne l’a pas forcément rendu heureux, il commence à mépriser ces parents aux obligations étroites, sûrement semblables aux croyances et aux cheminements de pensée. Puis, il y a quelque chose de pur dans le fait que l’un a quitté sa famille parce qu’elle ne lui apportait rien de bon, et l’autre à qui on a retiré sa famille de force, sans qu’il n’ait le choix. Fly comprend, Fly ne juge pas Franz. Fly écoute, se met à sa place, c’est quelque chose qu’il fait rarement. “Tu t’es construit tout seul, Franz. J’crois que c’est quelque chose dont tu peux être fier.. T’sais, de ce que tu es.” Il lui sourit presque timidement, pas l’habitude de parler avec le coeur, ni de penser avec. “T’as encore tout l’temps pour découvrir ce que tu veux, c’que t’es capable de donner, la confiance que t’es prêt à accorder… J’sais qu’il y a une course contre le temps généralement, mais fuck that right ? La peur finira par partir.” Du moins, c’est ce qu’il espère. Qu’elle disparaisse pour les laisser vivre. “Et pour c’que ça vaut, j’crois que cette personne sera chanceuse qu’tu lui ouvres les portes de ton monde.” Il se sent chanceux ce soir, pour ce que ça vaut.