@Fly

Les sentiments, c'était clairement pas le truc de Franz, du moins, c'était ce qu'il se répétait constamment. Pourtant, lorsque l'on lisait à travers les lignes, on pouvait remarquer qu'il n'était pas non plus de ceux qui n'arrivaient pas à se lier à qui que ce soit, et que de ce fait, il devait bien y avoir une part de sentiments logés quelque part. Quelqu'un qui ne ressentait jamais rien ne serait pas capable de s'entendre avec autant de monde. Mais à ses yeux, la différence était pourtant palpable. Parce que jusqu'ici, son coeur ne s'était jamais emballé pour qui que ce soit, peut-être parce qu'il avait souhaité s'en protéger au maximum. Sa stratégie favorite, c'était la fuite, sauf qu'ici, c'était difficilement imaginable. Impossible de passer à travers les murs de cette prison dorée qu'était cette émission, il fallait affronter les problèmes de face et prier pour que tout se passe bien. Alors, lorsque Fly lui demandait si il avait ressenti quelque chose pour quelqu'un, ici ou en dehors « Peut-être oui. » Mais il ne se voyait pas lâcher ce genre d'informations aussi tôt dans l'aventure, de peur d'effrayer qui que ce soit... et de s'effrayer lui-même. « Et toi ? » Franz, il savait que le tatoué avait de nombreuses relations, certaines plus approfondies que d'autres, forcément. La conversation évoluait ensuite, et l'allemand en venait à parler de sa vie, de son mariage passé, des erreurs qu'il avait pu commettre en pensant prendre les bonnes décisions... avant de se rendre compte que ces décisions là, il ne les avait jamais prise de lui-même. Il y avait toujours cette rancoeur visible dans son regard vis-à-vis de sa famille, de ceux en qui il avait placé une confiance aveugle. Blessure ouverte qui ne cicatriserait probablement jamais. Pourtant, les mots de Fly le rassuraient, savoir qu'il le voyait pour qui il était et pas pour ce qu'on lui avait dit d'être. Ces paroles qui lui faisaient tant de bien à entendre. Il ne savait même pas quoi répondre, pour être parfaitement honnête, et juste ses yeux traduisaient un "merci", sourire presque imperceptible sur ses lèvres. Alors il glissait ses mains d'une part et d'autre du blond, l'intimant de se retourner, avant de venir déposer son torse le long du dos du garçon, ses bras puissants s'enroulant autour de son corps pour le maintenir contre lui. Douceur inouïe, jamais observée entre les deux individus jusqu'ici, leurs courbes s'épousant à la perfection. « T'es beau quand tu baisses ta garde. » il l'était tout le temps, mais il n'y avait rien de plus magnifique que de le voir être vulnérable, là, dans ses bras.

@franz
Il nourrit quelque chose Franz, quelque chose de mystérieux et d’intriguant. Tout de suite, il se crispe un peu quand la réponse est mi-affirmative, mi-neutre. Il réfléchit un moment, il a posé la question et ne peut pas s’emporter. C’est normal pour eux de ressentir des choses, surtout en passant autant de temps l’un avec l’autre, enfermé dans un lieu paradisiaque, sur une petite île qui pourrait accueillir de nombreuses idylles. Il réfléchit alors, lui aussi a ressenti des choses. Toutes aussi complexes les unes que les autres, il a du mal à mettre des mots sur celles-ci. Il inspire alors, sans trouver de réponse adéquate. “Sûrement.” Mais il ne pourrait en dire davantage, puisqu’il est lui-même paumé dans ses propres émotions et sentiments. Il patauge un peu et n’a pas l’habitude d’être aussi paumé, puisqu’il fuit les relations. Il déteste ça pour l’unique raison que ça le terrifie. De se donner, offrir une partie de lui aussi importante, mais aussi se laisser voir pour ce qu’il est vraiment, avec des attentes qui dépassent le raisonnable. Il ferait du mal à l’autre personne, en fait déjà ici, alors il ne s'imagine pas à l’extérieur. Le chaos. Mais bien vite, il oubliait ce chaos dans le regard de Franz. Le merci à peine soufflé, traduit dans le regard reconnaissant du jeune homme. Il suit les gestes intimés par le garçon, se retourne pour l’accueillir près de lui, contre son dos. Il soupire d’aise, le moment fait tellement de bien à l’âme qui se sent apaisée. Il passe sa main contre son avant-bras, caresse sa peau, il peut la sentir tiède et douce. Drôle venant des hommes qui se disputaient quelques jours auparavant, on aurait plutôt imaginer de la violence plutôt que cette douceur naturelle entre eux. C’est beau, même Fly le remarque. Il rougit, surtout pour lui-même en réalité, puisque son visage n’est plus face au sien. Ses traits lui manquent, là, dans l’ombre. “Je t’ai toujours trouvé hot, mais là t’es complètement craquant.” Et il craquerait bien pour lui, si ce n’est pas déjà fait.