(tw) every other freckle. (mardi 1er, 23h00).

Elle brûle, Kit. Brûle de lui, de ses caresses, de ses baisers sur sa peau, de sa peau à lui qu’elle explore comme un pèlerin explorerait la terre promise, découvrant et dessinant une carte au trésor dont elle serait seule gardienne. Un tatouage après l’autre, elle embrasse et se joue des frissons qu’elle se sait provoquer, lui renvoyant en écho son propre corps qui le réclame ardemment. Leurs lèvres se retrouvent, pressées et gourmandes, se conquièrent une fois, deux fois, dix fois, avant qu’elle ne découvre sa poitrine du dernier tissu la dissimulant, offrant à @Fly la vision dont elle l’avait privé dans la cuisine. Il n’y a qu’à voir pour comprendre qu’elle a autant envie de lui que lui d’elle, le jeu devenu accessoire, presque de trop dans leur recherche du plaisir. Il n’a jamais été nécessaire pour se désirer, ne servant qu’à retarder l’échéance pour lui faire perdre un peu plus la tête, mais Kit le met de côté et se concentre seulement sur la bouche du New Yorkais en exploration de sa poitrine, des lèvres et de la langue qui la parcourent en laissant leur empreinte brûlante sur sa peau. Elle n’est pas en reste, se met en quête de jauger de son désir pour elle elle-même, lui intime de se débarrasser de ses fringues comme elle pour mieux savourer leur corps à corps. Elle veut le sentir, Kit. Elle veut le sentir soulever juste un peu son bassin pour lui faire deviner l’effet qu’elle lui fait, rien qu’à travers son boxer. Elle veut le sentir sur le point de craquer, presque à la supplier de mettre fin à la torture, de pouvoir la goûter, la dévorer, l’amener juste au bord du précipice et d’y sauter avec elle. Alors elle ondule légèrement, juste assez pour le rendre fou, ses lèvres continuant d’explorer sa peau qu’elle marque de morsures légères. « Pour que t’en gardes une trace » elle souffle à son oreille entre deux baisers et deux caresses. Elle veut le sentir contre elle, en elle, vulnérable et arrogant à la fois, alors elle attrape sa main pour la glisser entre eux, entre ses cuisses à elle qui ne cachent rien de son excitation rien qu’à travers le tissu. « Tu vois, l’effet que tu me fais ? J’ai tellement envie de toi que je pourrais jouir rien qu’avec ta main comme ça » elle susurre, l’intimant à aller plus loin.

@kit

Il ne saurait dire ce qui l’attire réellement chez la jeune femme, c’est un tout, et surtout une histoire de frustration une fois la danse abandonnée dans la cuisine. Pas que ça seulement, parce qu’elle a su attiser les flammes de son envie, qu’elle a su l’intriguer dès les premiers regards et les derniers murmures. Elle a nourri tout un mythe pendant quelques jours et l'américain peut enfin découvrir le mystère autour de Kit. Il peut enfin goûter à sa bouche dont il a retracé les formes, toucher les courbes qu’il a désiré et découvert lors d’une brève rencontre sur les tables de la cuisine. Quelques jours qu’il attend après ce moment, et enfin, il l’a contre lui. Elle a cherché à lui faire perdre la tête et elle a réussi, Fly comme pantin de son envie, marionnette de Kit sans qu’elle s’en rende pleinement compte. Il a pensé qu’il était idiot, misérable de lui courir silencieusement après, mais il se dit que le jeu en valait la peine, qu’elle en valait la peine. Les baisers sont chauds et appuyés, il marque la poitrine de petites marques rouges lorsqu’il suçote sa peau. Ils mènent tous les deux la danse, pas une personne qui impose à l’autre, la danse est créée à deux, tout naturellement. Pas de questions à se poser, les gestes viennent, les baisers sont déposés sans réflexion, par simple désir de la dévorer et de goûter à la peau chaude et douce. Bordel, il veut la bouffer. Il frémit sous les canines de la jeune femme, son bassin cherche constamment le sien, savoure la sensation des ondulations alors qu’il déglutit, en pressant ses doigts sur ses hanches comme s’il avait le pouvoir de ne faire qu’un avec elle malgré le dernier bout de tissu. Foutu bout de tissu. Elle comprend Kit, sans qu’il dise un mot. Qu’il veut qu’on le marque, qu’il veut marquer en retour. Qu’il soit fait sien autant qu’elle est sienne ce soir-là, et ce, pour toute la nuit. Il ne la laissera plus filer. “Sois pas timide”. Marque moi intimé dans un souffle, laissant Kit guidée la danse alors que ses doigts découvrent l’intérieur de ses cuisses, qu’il caresse l’intimité par-dessus le tissu, il entrouvre ses lèvres en la sentant brûlante d’envie. Il sent aussi sa propre envie grandir, durcir, et il se sent foutrement à l'étroit dans son boxer devenu trop serré. Il caresse, la sentir aussi brûlante et prête l’excite davantage. Il grave le moment, sa chaleur, son parfum, les frissons.

Une fois, deux fois, trois fois, elle finit par perdre le compte Kit, s’abandonnant entièrement à son désir pour lui et l’alchimie de leurs corps qui se répondent si parfaitement que ça lui en donne presque le tournis. Pas habituée à ce que ça soit d’une telle intensité d’entrée de jeu, elle réalise dans un dernier soupir qu’elle aurait du mal à ne se satisfaire que d’une nuit entre ses bras alors que son corps meurtri cherche encore le sien, à mi-chemin entre envie et épuisement qui menace de l’emporter dans un sommeil béat. La force de reprendre lui manque, et elle sourit doucement en constatant que le ciel à travers la fenêtre s’éclaircit, présage du soleil qui ne tardera pas à se lever à l’horizon. Le corps peine à se remettre d’un dernier orgasme, se fait bien trop sensible à la moindre caresse et elle déclare forfait. « Je sais même pas comment je vais trouver le courage de rentrer jusqu’à ma chambre » elle souffle contre ses lèvres, mi-moqueuse, mi-sérieuse. Elle n’en a pas envie surtout. Sortir de la loveroom, c’est laisser la réalité s’infiltrer à nouveau dans sa tête quand elle se satisfaisait parfaitement de leur bulle à deux. Kit repose sa tête sur le torse de @Fly, ferme les paupières en sentant ses caresses tendres le long de son dos. Elle pourrait devenir accro à ces sensations, elle ne le sait que trop bien, la quête d’une intimité, d’une connexion spéciale toujours dans un coin de sa tête même quand elle répète qu’elle veut juste passer de bons moments sans histoires. Il n’y a qu’à voir le sourire du blond pour comprendre que ça sera presque impossible de ne pas recommencer, de ne pas vouloir recommencer surtout. Elle aurait envie de lui dire, Kit, de murmurer à son oreille que c’était parfait, qu’il était parfait, qu’elle voudrait que ça continue encore et encore jusqu’à en perdre la tête et s’en rendre accro, mais elle garde le silence, s’enfonce dans son euphorie post-sexe jusqu’aux portes du sommeil. « T’as déjà été amoureux ? » elle finit par lui demander en relevant son regard pour croiser le sien. Il y a cet accord presque tacite entre eux, d’apprendre à se connaître, de partager des morceaux d’eux autrement que dans la communion de leurs corps, de se découvrir au fil de leurs interactions avec vulnérabilité, honnêteté et pudeur. Et si Kit n’a jamais eu de problème à se dévoiler avec sincérité, elle ignore s’il est capable de cette même ouverture, curieuse d’apprendre qui il est au-delà de l’image qu’il renvoie aux autres dans le block. Elle les perçoit déjà, les nuances de son âme dessinées en filigrane dans chacune de ses interactions et de ses comportements, à commencer par sa possessivité extrême. « T’as l’air d’être quelqu’un qui s’est brûlé les ailes d’avoir trop aimé » elle continue doucement en reposant sa tête sur lui, déposant un bref baiser sur son torse au passage tout en ignorant la chaleur qui revient se nicher entre ses cuisses à ce simple contact.

C’est intense entre eux, beaucoup trop pour leur propre bien. Ils ont appris à se connaître, surtout les corps en réalité, plus que l’âme elle-même. Pourtant connectées, les âmes vibrent désormais au même rythme, même tempo pour celles qui se remettent à peine des derniers orgasmes. Trop fort, il a le coeur qui palpite encore à une vitesse folle et la respiration halétante, chaque parcelle de sa peau est sensible, il se sent encore frémir sous les caresses de ses mains, mais n’a plus la force pour un autre round. Ils abandonnent tous les deux en même temps, la journée qui se lève est bon indicateur pour marquer un arrêt aux danses qui se sont multipliées lors de cette nuit de folie. “On a pas à rentrer de suite.” Façon pour lui de demander qu’ils restent encore un peu ensemble, dans les bras l’un de l’autre, puisqu’il ne veut pas lui dire au revoir, pas encore, c’est trop tôt. Il veut encore l’avoir rien que pour lui, ne veut pas rejoindre le monde à l’extérieur, puisqu’ils se sépareraient pour une durée de temps indéterminée. Il peut déjà sentir le manque combler le cœur et le corps, quand enfin, elle décidera qu’il sera temps de se lever et affronter le reste des candidats, peut-être même les questions, mais surtout qu’il sera temps de retrouver un quotidien après avoir connu l’extase à plusieurs reprises. Retour à la réalité violent. Elle se couche contre lui, les doigts ne tardent pas à courir contre son dos, retraçant sa colonne vertébrale du haut vers le bas. Il s’arrête parfois contre sa nuque qu’il masse vaguement, son autre main joue avec ses cheveux alors que la respiration de Fly se cale au rythme de celle de @Kit. La question tombe, il est étonné, mordillant sa lèvre en quête d’une réponse correcte à donner. Ses caresses se poursuivent, alors qu’il fixe le plafond. Les regards s’échouent l’un dans l’autre, son pouce caresse tendrement sa joue. “Pas amoureux, je pense pas, mais j’ai eu des attaches et des relations.” Il a pas encore connu l’amour fou et n’est même pas sûr de le connaître un jour, il n’est pas romantique dans l’âme, ne croit pas en ces choses là. Il ne croit pas au coup de foudre, encore moins à l’amour avec un grand A. Pour le moment, il se satisfait des attaches qui durent, ou au contraire, qui s’évaporent au fil des jours. “Je pense que si j’aimais, j’attendrais que la personne me sauve, de tout, et de moi-même. Ce serait mettre trop de responsabilités sur une personne qui voudrait juste m’aimer.” Bien conscient de ces problèmes-là, il ne se voile pas la face. Il attendrait qu’on lui fasse retrouver une vie sans soucis, qu’on l’épargne, qu’on le change et la promesse ne donne pas envie. Il n’aime pas parler de lui, mais accepte ce soir, s’ouvre puisqu’elle lui a offert tellement plus qu’une simple baise. Il ne l’oubliera pas, elle mérite d’avoir un aperçu de son esprit trop secret. Il rigole, quand elle dit qu’il a l’air d’un homme qui s’est brûlé sous l’amour, il secoue sa tête, peur de décevoir. “J’ai pas aimé, mais je crois que j’aimerais découvrir ce que c’est. J’crois que ce serait trop intense, le genre d’amour qui fait aussi mal que bien, j’imagine.” Il passe sa main dans ses mèches blondes, il ne peut pas expliquer pourquoi il est comme il est. Il aimerait pouvoir l’expliquer. Il baisse ses yeux sur le derme embrassé, l’observant avec tendresse et passion quand la nymphe l’embrasse. C’est drôle, cette façon dont elle peut éveiller chacun de ses sens. “Et toi, t’as aimé ?” Il ne sait pas si c’est une bonne idée de demander, c’est même dangereux quand on connaît le blondinet.

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